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3,31

sur 116 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1991, une journée dans un quartier newyorkais.
Un quartier et des communautés, juives, noires, ..qui (sur) vivent en évitant la police, WASP, et peu équitable.

une jeune Française, journaliste, solitaire, juive, découvre cette vie cosmopolite.

et un jour tout déraille. la rue s'embrase, le coeur d'Esther aussi, une rue meurtrière et un amour impossible,

une belle lecture qui m'a emmené dans les quartiers de la ville, de la bourgeoisie à la sinistre pauvreté.

pas un coup de coeur mais une belle lecture
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Je vais avoir bien du mal à écrire ce billet au sujet de ce roman, lu il y a plus de deux mois et pour lequel, je dois l'admettre, il ne me reste pas grand chose.

Sujet plutôt d'actualité mais basé au début des années 90, lors de l'été 1991 pour être précis: un jeune enfant noir, qui faisait tranquillement du vélo dans la rue, est percuté par une voiture. L'homme au volant fait partie de la communauté juive. On appelle les secours, les secours de la communauté arrivent en premier, ils s'occupent en priorité du chauffard que de l'enfant. Cela met le feu aux poudres dans ce quartier où les gens vivaient en bonne intelligence jusque-là.
Notre héroïne, Esther, française, blanche (c'est important de le préciser) et juive (c'est tout aussi important), entretient depuis quelques mois une liaison avec un homme marié, et noir.

Ce roman pose bien entendu plusieurs questions épineuses, notamment la question raciale, d'appartenance et de la loyauté. En mettant Esther au coeur d'un événement qui ne la concerne pas de près, nous nous retrouvons, nous, lecteurs, au centre de ce même événement, à essayer de rationaliser, de comprendre les enjeux qui se dressent.

Je disais au tout début de ce billet qu'il ne me restait pas grand chose de ce roman mais je me rends compte, au fur et à mesure que je tente de me le remémorer, qu'il me revient facilement. Pour ceux qui aiment les histoires qui ont un début, un milieu et une fin, ce roman pourrait convenir car on y trouve une vraie histoire au coeur de la grande.
Ce fut une lecture agréable, plaisante dans l'ensemble mais assez inégale pour moi car je me suis ennuyée à certains moments.

Lu en juillet 2021
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Suite à la mort d'un enfant noir renversé par une voiture conduite par un membre de la communauté juive hassidique des Loubavitch, des émeutes explosent à quelques stations de métro de Manhattan. Par des allers-retours factuel et le sensible, la journaliste et romancière Colombe Schneck jauge cette haute tension à travers deux regards: celui d'une jeune journaliste française d'origine juive, Esther, et celui d'un professeur de littérature spécialiste de Flaubert, Frederick. Tous deux amoureux, ils vivent dans leurs

tripes la douloureuse question de la loyauté aux leurs, et donc aussi celle de leur identité,
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1ere phrase : C'était un soir d'été où les enfants jouent dehors après avoir dîné.

📕 L'histoire : Esther, jeune étudiante française en journalisme fait un stage de trois mois à New York. Elle y rencontre Frédérick, professeur de littérature dans la prestigieuse université new-yorkaise. Elle est juive, jeune, il est noir, marié, la quarantaine et leur histoire se déroule en 1991 au moment des émeutes entre les communautés juives et afro-américaines dans un quartier ou tous se côtoient.

Colombe Schneck mêle subtilement l'histoire d'amour d'Esther et de Frederick et récit d'affrontement intercommunautés. La difficulté des uns à vivre avec les autres sans renoncer à ses racines et sa culture.
Le sujet du racisme et de la vie communautaire est habilement traité sans aucun manichéisme et le fond historique est très documenté. Avoir mêlé histoire d'amour et histoire tout cours est un vrai atout pour ce cours roman qui prend parfois des airs de chronique journalistique. Après un démarrage un peu difficile où j'ai trouvé l'écriture un peu « saccadée », je me suis laissée embarquée avec plaisir dans un très bon moment de lecture !
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C'est une histoire qui renvoie à L Histoire, celle douce et intime d'Esther et Frederick, dont l'amour naissant s'écrit en lettres sensuelles, calligraphie confidentielle d'un conte de fées auquel tous deux veulent croire. Une histoire qui se construit sur les ruines d'un muret emporté par une voiture appartenant au convoi d'un rabbin, causant la mort de Gavin, 7 ans.
Un accident à l'origine de trois jours d'émeutes dans le quartier de Crown Heights à Brooklyn en 1991.
Cette Histoire-là, d'une brutale universalité s'inscrit en caractères majeurs, typographiés dans tous les quotidiens du pays et du monde, en autant d'articles relatant l'affrontement entre deux communautés unis par le même ostracisme, par la même peur. Deux communautés partageant une telle douleur que celle de l'autre leur devient étrangère.
Franck est professeur de littérature, noir américain, Esther est française et juive. Leur histoire d'amour se construit en parallèle à cette Histoire de haine , la tendresse de leur roman particulier comme réponse au récit de violence qui les englobe. Une aventure minuscule affrontant un événement majeur comme le témoignage d'une solution possible. Comme un écho évanescent et indécis à une réalité d'une absolue détermination.
Ces nuits d'été à Brooklyn brûlent du déchaînement de violence qui embrasa le quartier en 1991, relaté par @colombeschneck avec une précision journalistique et abondance de détails chronologiques et factuels pour mieux engloutir Esther et Frederick. C'est une enquête sociale que nous livrent ces personnages en quête d'amour, celle des discriminations et du racisme gangrènant la société américaine, dont le lecteur découvre la sombre réalité par le truchement d'Esther, double de l'autrice. le désarroi des personnages est accentué par la chronologie déstructurée du récit, qui, si elle reflète l'état des personnages, perd malheureusement le lecteur.
Quand les nuits d'été à Brooklyn brûlent d'une triste actualité.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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▶️Frédérick Armitage a 41 ans : issu de la bourgeoisie de Chicago, il est professeur de littérature à la New York University, spécialiste de Flaubert, noir, marié à une avocate, père d'une ado de 15 ans, et vit dans une jolie maison à Brooklyn...
▶️Frédérick entretient une liaison avec Esther, une jeune femme de 25 ans, française, juive, qui vient de terminer ses études de journalisme et qui se trouve à N.Y cet été 91 pour un stage de 3 mois pour le journal le Monde...
▶️ 19 août 91, Crown Heights, quartier résidentiel de Brooklyn, où les communautés noires et juives cohabitent dans un climat tendu et un équilibre fragile...
▶️ La mort accidentelle d'un enfant noir, renversé par le convoi d'un rabbin influent va embraser le quartier : s'en suivent 3 jours d'émeutes antisémites ; un étudiant juif est poignardé et tué ; les jeunes noirs scandent «vive Hitler », «mort aux juifs » ; voitures brûlées, magasins pillés...
▶️ L'histoire d'amour naissante et fragile de Frédérick et d'Esther fait écho à ces affrontements et n'y résistera pas...
▶️Un roman visiblement très inspiré par la propre vie de l'auteure, qui sonne juste et questionne sur les thèmes du racisme et de l'antisémitisme toujours tristement d'actualité...
▶️Un roman qui mêle l'intime à des faits bien réels de société et qui parle avec justesse et avec force de la difficile cohabitation toujours fragile entre des communautés en tension...
▶️Une écriture alerte et nerveuse - un dispositif narratif percutant pour un propos fort - un roman sensible et actuel.... A lire...
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Esther, jeune journaliste française, est envoyée à New York par un grand quotidien français pour intervieuwer un intellectuel, professeur de littérature française, Frédérik . Esther est juive, Frédérik est noir. le 19 août 1991, pendant qu 'Esther est à New York, un accident survient à Brooklyn, une voiture conduite par un juif loubavitch percute et tue un petit garçon noir en vélo. Cela va déclencher des émeutes entre les afro- américains et les juifs loubavitch et la mort d' un étudiant juif par des émeutiers noirs. Ce sont les émeutes de Crown Heights. Une relation amoureuse nait entre Esther et Frédérik avec les émeutes en toile de fond.
Cette relation sera vouée à l' échec, Frederik y met un terme, car il est marié et père de famille. Esther rentre en France, déçue, elle se consacre à son travail après ses déboires sentimentaux.
J'ai trouvé que les deux protagonistes du roman manquaient de densité et de matière.
L'auteur fait un parallèle entre les évènements où les deux communautés noire et juive s'affrontent et cette histoire d'amour entre un homme noir et une femme juive qui échoue. Que veut elle démontrer, que ces deux camps sont irreconciliables ? Trop différents, trop éloignés, isolés dans leurs problèmes dans une société américaine fracturée et raciste ?
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On avait quitté récemment la toujours épatante Colombe Schneck avec ses très belles guerres de mon père ; on la retrouve avec ses récentes Nuits d'été à Brooklyn qui résonne fortement avec l'actualité.

Son roman raconte le télescopage entre les émeutes de Crown Height en 1991 et l'affrontement des Noirs contre les juifs et l'histoire d'amour d'Esther et Frederick.

La mort récente de George Floyd résonne comme un éternel recommencement.

C'est parfois désespérant, mais c'est drôle aussi quand Esther décrit les dates à l'américaine (oh secours !) ou qu'elle se moque d'elle même.

Pas de lecture simpliste des événements mais au contraire une volonté de les aborder dans leur multiples facettes (le racisme de part et d'autre, l'inertie de la police et des pouvoirs publics, la pauvreté..).

Ce roman enquête qui ne prend pas parti et ne juge jamais ses protagonistes raconte mine de rien beaucoup de choses sur la haine entre les communautés et les non dits dans une relation de couple .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Colombe Schneck nous transporte dans le quartier de Brooklyn, été 1991.

Le roman s'ouvre sur une description éloquente et efficace, d'un terrible drame - la mort d'un jeune Noir, renversé par le cortège d'un rabbin, leader iconique des loubavitchs - et dès les premières pages, on prend une claque. Cet accident sera suivi de trois jours d'émeutes antisémites. le quartier de Crown Heights, Brooklyn, devient le théâtre d'affrontements déchirants entre les communautés juives et afro-américaines locales. Des "Vive Hitler" résonnent dans les rues.
« On n'en peut plus. Les Juifs obtiennent tout ce qu'ils veulent. Ils tuent nos enfants. Nous n'obtenons ni la justice ni le respect. »
La fièvre antisémite fond sur ce quartier.
« La peur est la poudre et la haine est la mèche. le dogme, en dernière instance, n'est que l'allumette qui y met le feu. » écrivait très justement Carlos Ruiz Zafón dans le Jeu de l'ange (2008).

Esther Rosen, une jeune journaliste stagiaire est envoyée à New York pour enquêter sur ces émeutes et comprendre ce conflit entre deux communautés qui vivent dans le même quartier. Elle apprivoise le New York des années 90 et fait la rencontre de Frederick Armitage un homme noir américain, professeur de littérature française à New York University. On observe ces deux personnages dans leur relation adultère, dangereuse et fragile. Des personnages de fiction, tout droit sortis du monde réel; la touche personnelle de Colombe Schneck est palpable.
Témoignage bouleversant sur la condition des Noirs aux Etats-Unis, sur leur peur d'être toujours suspecté.

« Ne pas parler trop fort, ne pas courir dans la rue sous peine d'être en danger, s'écarter quand il voyait une femme blanche devant lui afin de ne pas l'effrayer, ne jamais se faire remarquer ni risquer d'être arrêté par un policier. Il était constamment, quoi qu'il fasse, suspect. Et si par grand malheur il était arrêté, il fallait baisser la tête et toujours répondre « Yes sir ». »

Une enquête politique et sociale bien menée, un roman d'amour aussi.
Une construction remarquable, qui tient en haleine, qui émeut, qui touche.

N'y a t-il pas une place pour tous ? Peu importe les croyances, la couleur de peau, n'avons-nous pas TOUS le droit de vivre autrement que dans la peur ? Haine, vengeance, peur : des mots sombres, ancrés dans notre monde noir et dur. A quand un monde sécurisant et doux, ouvert et tolérant ?

« Un Noir n'a t-il pas des yeux ? Un Noir n'a t-il pas, comme un Blanc, des mains, des organes, des dimensions, des sens, des affections, des passions ? N'est-il pas nourri de la même nourriture, blessé par les mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes remèdes, réchauffé et glacé par le même été et le même hiver ? Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ? Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez, ne mourons-nous pas ? Et si vous nous faites du mal, ne nous vengerons-nous pas ? »

Un livre empreint d'humanité, un livre haletant, sensible, un livre à lire. Douloureusement et effroyablement d'actualité.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Dans ce roman/autobiographie, Colombe Schneck, cachée derrière le personnage d'Esther, revient en 1991 a New York, lors de ses débuts dans le journalisme. Elle décrit notamment les émeutes de Crown Heights, les affrontements entre juifs et noirs, et la discrimination dont étaient victimes les afro-américains. Ce contexte trouve une résonnance assez particulière à la lecture en juin 2020 , les violences et indifférences policières sont toujours aussi présentes. En parallèle, Esther, juive, est tiraillée entre une aventure avec Frédérick, noir et marié, ou une relation avec Ellis, juif. A mon avis, ce texte manque de profondeur. Les courts chapitres s'enchaînent, alternant les avancées dans le temps, et les retours en arrière ; on ne sait ce qui doit être retenu de la lecture, rien n'est vraiment développé. C'est un livre qui se lit assez rapidement, et très facilement. Les thèmes abordés sont malgré tout intéressants et fondamentaux. Une excellente bibliographie a la fin de l'ouvrage.
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