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3,39

sur 62 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman très doux qui nous emmène en voyage dans les pensées du narrateur, la nuit avant qu'il aille chercher sa femme et son nouveau-né ! Cet de sa famille l'a amené à se souvenir du passé, celui qu'il a vécu et celui qu'on lui a raconté ainsi que de se poser la question de la paternité et de sa capacité à l'assumer !

Le cabaret des mémoires est celui de sa grand-tante Rosa, rescapée d'Auschwitz, qu'elle a installé au Texas après la guerre et où tous les soirs elle énumère des histoires, peut-être des noms pour que tout cela ne tombe pas dans l'oubli !

Les chapitres alternent Rosa, son présent et ses souvenirs, Samuel au temps présent et au temps passé et mis à part les parties concernant Rosa j'ai eu beaucoup de mal à différencier immédiatement la réalité ou l'imagination dans l'enfance de Samuel.

J'ai trouvé l'ensemble assez brouillon et j'ai été gênée dans ma lecture, je perdais le fil alors que j'aurais aimé me laisser porter par les souvenirs et non pas avoir à réfléchir à qui, quand, où !!

Je pense que la lecture en ebook n'améliore pas cette sensation alors qu'il est plus facile en version papier de retourner sur le titre du chapitre qui aide à se situer ! Cela reste malgré tout une belle histoire mais son expression ne m'a pas totalement satisfaite !

#rentreelitteraire2022 #Lecabaretdesmémoires #NetGalleyFrance

Challenge Riquiqui 2022
Pioche dans ma Pal octobre 2022 : Mylena
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J'avais beaucoup aimé "Cette nuit" du même auteur. Donc quand il a fallu que je fasse un choix parmi une pile de courts textes, je me suis naturellement tournée vers "Le cabaret des mémoires".
À la veille d'être père, Samuel se souvient de sa grand-tante Rosa, la soeur de son grand-père, dernière rescapée d'Auschwitz, partie après guerre monter un cabaret dans le désert aux Etats Unis. Il se souvient aussi de ses jeux d'enfants, avec sa soeur et son cousin, dans les Vosges, quand ils s'imaginaient dans ce désert, sur les traces de cette mythique Rosa.
L'écriture est toujours empreinte de poésie, mais j'ai été moins convaincue que par le texte lu précédemment. J'ai beaucoup aimé les jeux d'enfants, quand ils s'imaginaient dans le désert. Cela sonne juste, tendre et touchant. J'ai été plus gênée par cette obsession, même pas encore devenu père, de transmettre la mémoire de la shoah à son fils. Que ce soit nécessaire je n'en doute pas. Mais que ce soit sa pensée juste avant d'aller le chercher à la maternité, cela me dépasse. Peut-être parce que je ne suis pas concernée directement dans ma chair. Les constants allers-retours, Rosa/Samuel, passé/présent, réel/imaginaire m'ont un peu perdu.
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"J'ai beaucoup aimé ce récit entre larmes et rire, à l'humour dévastateur… toujours teinté d'une grande tendresse, et à l'écriture brillante." Voilà ce que je disais de "Cette nuit" de Joachim Schnerf, roman lauréat du Prix Orange du Livre 2018. Je viens de terminer "Le cabaret des mémoires" dernier ouvrage de l'auteur et je suis plus mitigée.

Dans ce nouvel opus, un jeune père, Samuel, s'interroge, le temps d'une nuit – à nouveau – sur l'obligation, la manière de transmettre. Comment parler à son enfant de la Shoah, comment continuer à faire vivre cette partie effroyable de la vie de la famille pour ne jamais oublier. Car Samuel ne veut pas que le souvenir de Rosa s'envole, Rosa, cette grand-tante dernière survivante d'Auschwitz qui partit au Texas après la guerre et y monta un cabaret où chaque soir elle racontait, sur les planches, la vie des disparus.

Alors, ressenti mitigé, disais-je, car il m'a manqué cette dose d'humour qui permet de supporter le côté sombre d'une histoire et très sombre est celle-ci. Mitigé car j'aurais aimé connaître davantage Samuel et Léna. Qui est Samuel en dehors de ce nouveau père en proie aux affres du passé ? Qui est Léna, cette femme visiblement attentive dont Samuel dit : "Dès notre rencontre Léna avait été frappée par cette noirceur qui chez moi se mêle aux grandes joies." Mitigé de par la construction entre passé et présent, vérité et erreurs, je m'y suis parfois perdue. Ressenti mitigé peut-être aussi parce que ce texte très intimiste, n'en fait pas – de mon point de vue – et c'est dommage, un écrit à portée universelle. Car pour tout un chacun le devoir de mémoire est nécessaire et personnel.

Mais, et c'est là que tout s'éclaire, j'ai retrouvé avec un immense plaisir cette belle écriture de l'auteur, cette manière de raconter à l'aide d'anecdotes, cette profondeur des sentiments, cette sensibilité qui transcende les mots. Alors je sais que, s'il m'a manqué un petit quelque chose, d'autres sauront le trouver.

Il m'est toujours difficile de ne pas totalement adhérer à un ouvrage. Je suis d'autant plus heureuse de constater que nombre de lecteurs l'ont apprécié.
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Devoir de mémoire et transmission, sujet vaste autant que douloureux, que l'auteur travaille en douceur et finesse. Quel personnage cette Rosa mystérieuse ! J'aurais aimé mieux la connaître et c'est ce qui m'a manqué dans ce roman trop court. J'ai eu l'impression d'effleurer quelque chose sans réellement pouvoir m'en abreuver. le passé était là, posé comme une interrogation, il aurait fallu peut-être creuser un peu pour donner du sens aux liens afin que ce texte puisse acquérir une vraie puissance.
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Un roman très court mais qui dit toute l'importance de la transmission qu'elle soit orale ou écrite. Une tradition qui devrait se perpétuer car elle nous rappelle qui nous sommes, d'où nous venons.
Avec une plume pleine de douceur, Joachim Schnerf à travers la mémoire de Samuel nous ramène à une période terrible de l'histoire et de la Shoah.
Qui était Rosa ? Cette grand-tante partie pour les Amériques. Quel filon d'or cherchait-elle ?
Pourquoi est-elle partie ? Que fuyait-elle ?
Le cabaret des mémoires vous le dira et il vous dira surtout qu'il faut faire vivre les souvenirs de nos anciens.

Une quatrième de couverture qui en dit trop, mais pas l'essentiel.

"Raconter jusqu'à qu'il se souvienne et qu'à son tour il transmette, pour que toujours revienne la lumière."
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Comment transmettre la mémoire de la Shoah à un enfant qui naît au XXIe siècle et qui n'aura connu aucun des rescapés des camps de concentration ? C'est la question que se pose Samuel, qui vient d'être papa d'un petit garçon. Hanté par le destin de sa grand-tante Rosa, la soeur de son grand-père, survivante d'Auschwitz, il plonge dans ses souvenirs d'enfance pour chercher ce qui relie son fils aux générations précédentes. Plus que tout, il désire s'assurer que la génération suivante n'oubliera pas, elle non plus.

Le cabaret des mémoires est un roman très court (moins de 150 pages) qui se lit presque d'une traite. Écrit en grande partie à la première personne, il met en scène Samuel, français et juif, dont la femme vient d'accoucher d'un petit garçon. Alors qu'il se prépare à aller les chercher à la maternité, il revit en flashbacks trois moments clés de son histoire familiale, qu'il évoque par bribes, en alternance.

Il y a tout d'abord l'histoire de Rosa, la grand-tante émigrée aux États-Unis après l'enfer des camps. Fondatrice d'un cabaret en plein milieu du désert texan, son destin hors du commun attise l'admiration et la curiosité des membres de sa famille restés en France, dont le petit Samuel.

Il y a ensuite le souvenir des jeux d'enfants entre Samuel, sa soeur Tania et son cousin Michaël, lors de leurs vacances dans les Vosges. Déguisés en cow-boys, ils rêvent d'aventures dans les grands espaces. le cabaret de Rosa, objet de fantasmes, est l'objectif ultime de leurs pérégrinations imaginaires dans le désert.

Il y a enfin la rencontre de Samuel avec Léna, sa femme, lors d'un camp de jeunesse. Un amour qui l'apaise tout en lui donnant envie de poursuivre la transmission du souvenir de Rosa à ses descendants.

L'obsession de Samuel peut paraître étrange alors que lui-même a à peine connu Rosa et qu'il s'apprête à accueillir un bébé qui aura besoin de plusieurs années avant de pouvoir faire sens du récit de ses aïeux. L'alternance de courts chapitres qui alternent entre plusieurs lignes du temps donne son rythme au roman dont le ton introspectif reprend régulièrement, comme une litanie, des éléments d'une prière juive (« Quand demain reviendra la lumière,… »).

Si le personnage de Rosa fascine le lecteur aussi bien que ses descendants, c'est parce qu'elle symbolise la victoire de la vie sur la mort, mais aussi le caractère indicible de la violence et la difficulté de résister à l'injonction de témoigner « pour les autres ». En s'expatriant, Rosa prend de la distance avec un passé traumatique imprégné d'un fort sentiment de culpabilité. D'un autre côté, elle choisit de raconter une partie de son histoire dans son spectacle de cabaret, pour perpétuer le souvenir des seins, morts dans les atrocités de la Seconde guerre mondiale.

Le narrateur, Samuel, est nettement moins attachant. On regrette que sa psychologie et sa vie d'adulte ne soient pas développées pour mieux comprendre sa relation complexe au passé familial. Je crois que j'aurais trouvé l'évocation de ses souvenirs d'enfance plus touchante s'il avait davantage évoqué son amour pour son fils et l'avenir qu'il imagine pour sa famille… une autre forme de victoire de la vie sur la mort.

Lien : https://histfict.fr/le-cabar..
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Le narrateur est seul dans son appartement, car son premier enfant vient de naître et il va aller le chercher le lendemain. Samuel est devenu père et seul, il se remémore des souvenirs d'enfance et en particulier, l'image d'une grande tante. Rosa a été déportée à Auschwitz à la suite d'une dénonciation, elle a été la seule à revenir, sa mère y a trouvé la mort ainsi qu'une amie proche, tandis que le petit frère était confié à des voisins qui l'ont caché. Au retour, Rosa n'a pas supporté de rester en France et s'est exilée aux USA et n'a donné quasiment aucune nouvelle. Aux Etats Unis, elle a ouvert un cabaret, animant chaque soir un spectacle où elle rend hommages aux victimes de la Shoah, égrenant les noms de personnes qui y ont perdu la vie. C'est le témoignage de « La dernière survivante de la Shoah ». Elle n'a jamais revu sa famille, s'est construit une nouvelle vie, dans le désert texan, avec son « Cabaret des mémoires » car comment parler de l'indicible ?
Cette Rosa est une sorte de "tante d'Amérique" et Samuel a un souvenir flou de l'avoir rencontrer quand elle est venue aux obsèques de son frère, le grand père de Samuel (une très belle image autour d'un robinet d'eau).
L'auteur mêle les époques, les questionnements de ce "nouveau père", les souvenirs de jeux d'enfants (avec sa soeur et son cousin, "le mythe de la grande tante" était un prétexte à une sorte de chasse au trésor, cette chasse constituée à trouver le chemin de ce "cabaret des mémoires"), la dernière présentation de Rosa dans son cabaret perdu dans un désert texan. Rosa l'ultime rescapée d'Auschwitz.
J'ai été un peu perdue dans ces trois temps.
Un livre sur la mémoire et les récits familiaux. Avec une belle écriture, l'auteur nous entraîne dans des questionnements personnels, mais aussi universels.
Il faut continuer à vivre après de tels souvenirs et dénis familiaux.
Comment continuer avec dans un arbre généalogique, beaucoup de vide, de disparus et des dénis dans les familles.
L'auteur nous interpelle par le conte (avec les aventures des enfants pendant les vacances d'été, ils jouent aux héros, pour découvrir le cabaret de cette grande tante, perdu dans le désert texan).
Comment raconter ces souvenirs, comment transmettre à ses enfants, nés et à venir. Comment raconter l'indicible, les non dits, les dénis.
Et surtout utiliser les mots, le romanesque pour ne pas oublier, surtout que les derniers survivants disparaissent et ne pas oublier.
Un texte court, où nous nous perdons dans les temporalités mais de belles pages pour ne pas oublier et transmettre les souvenirs. Et savoir d'où nous venons et ne pas oublier pour croire en "plus jamais cela".
#Lecabaretdesmémoires #NetGalleyFrance
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J'avoue que ce livre me laisse un peu abasourdie.
D'un côté, je suis touchée par l'attitude de ce père qui ne peut dormir, à la veille d'accueillir son fils premier-né et son épouse de retour de la maternité. de l'autre, je suis perplexe devant l'objet de ses préoccupations.
En effet, s'il est important, de se poser la question de l'importance de la transmission à une nouvelle génération, et spécialement pour un Juif, le choix de Samuel me laisse perplexe. L'urgence qu'il voit à cet instant, c'est de perpétuer le souvenir de la Shoah. Même si sa famille a été frappée de plein fouet par la déportation, ne faudrait-il pas revenir aux fondamentaux, à savoir transmettre le Shema Israël, la Révélation de l'unicité de Dieu ?
Pourquoi mettre en avant le pire de ce dont l'humanité est capable ? Je pense que c'est l'épouse qui a le dernier mot le lendemain, en le remettant face à ses propres névroses.
Ceci étant dit, c'est un livre plutôt plaisant à lire. Personnellement, je pense qu'apprendre aux jeunes à s'émerveiller est plus urgent que la transmission des horreurs de la guerre…
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Rosa, l'ultime survivante d'Auschwitz, prépare sa dernière représentation à Shtetl City, dans le cabaret qu'elle a construit de ses mains.

Samuel, son petit-neveu, sur le point d'accueillir son fils nouveau-né chez lui, se remémore les aventures imaginaires et extraordinaires qu'il vivait avec sa soeur et son cousin lorsque tous trois se lançaient sur les traces de cette femme insaisissable.

Avec la naissance de son fils, la nécessité de transmettre son histoire se fait pressante, urgente, absolue.

La juxtaposition des souvenirs fictionnels, du passé et de l'avenir représenté par le fils de Samuel donne au Cabaret des mémoires un beau relief.
Joachim Schnerf aborde de manière très délicate un sujet qui nous concerne tous : celui de la transmission "pour que toujours revienne la lumière".
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On aime :
- la brièveté et l'intensité du récit
- le récit sensible et plein d'émotions
- l'introspection sincère du narrateur
- la question de la fragilité de la mémoire
- la nécessité de transmettre et de perpétuer la parole des témoins de l'Histoire
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