Ce n'est pas la psychanalyse qui est nouvelle, mais Freud. De même que ce n'était pas l'Amérique qui était nouvelle, mais Christophe Colomb. La psychanalyse a toujours existé: tous les médecins, tous les poètes, tous les hommes d'Etat, tous ceux qui avaient une connaissance de l'homme, devaient obligatoirement la pratiquer, de façon inconsciente ou automatique.
Il est tellement facile d’écrire ses souvenirs quand on a une mauvaise mémoire.
(p. 160)
Aussi absurde que puisse t’apparaître le monde, n’oublie jamais que, par ta façon d’agir ou de te dispenser d’agir, tu apportes ta quote-part à cette absurdité.
(p. 17)
Dépassement de soi, désir de connaissance et abnégation sont les seules véritables vertus parmi toutes celles qui sont ainsi nommées. Car c’est uniquement dans celles-là que la volonté est active.
(p. 88)
Certains événements psychiques se passent presque entièrement dans l’inconscient ; de temps à autre seulement, pareils à des plongeurs évoluant sous l’eau, ils montent à la surface, jettent un regard étonné autour d’eux à la lumière de la conscience, puis plongent à nouveau et disparaissent pour toujours.
(p. 116)
Si tu t’avances jusqu’à l’autel de la vérité, tu trouveras beaucoup de monde agenouillé devant. Mais sur le chemin qui y mène tu auras toujours été seul.
(p. 87)
Si tu protèges avec trop de dévotion le jardin secret de ton âme, il peut facilement se mettre à fleurir de façon trop luxuriante, à déborder au-delà de l’espace qui lui était imparti et même prendre peu à peu possession dans ton âme de domaines qui n’étaient pas destinés à rester secrets. Et il est possible que toute ton âme finisse par devenir un jardin bien clos, et qu’au milieu de toutes ses fleurs et ses parfums elle succombe à sa solitude.
(p. 20-21)
Il y a plus douloureux que de ne jamais pouvoir entendre la vérité, c'est de ne jamais pouvoir l'exprimer, même avec la meilleure volonté du monde. Car quoi que nous disions, l'autre n'entend pas la vérité que nous voulons lui transmettre. Ce qui sort de nos lèvres et ce qui passe dans l'âme de l'autre, ce sont toujours deux choses différentes. (p.40)
Dieu est-il le rêve de l’humanité ? Ce serait trop beau. L’humanité est-elle le rêve de Dieu ? Ce serait abominable.
(p. 105)
Tu rattraperas plus vite l’oiseau en plein vol que l’amour qui fuit.
(p. 58)