Si certains accusent l'aphorisme de confiner la pensée au simplisme. Et d'autres inculpent la sentence de ne pas donner tant à penser que de confisquer la pensée, elle-même.
Les apophtegmes (ou aphorismes) d'
Arthur Schnitzler échappent à tous ces reproches.
Car
Schnitzler est, tout d'abord, un esprit qui doute, et ensuite, qui se cherche. Par conséquent, ses textes sont emprunts d'une grande authenticité : ses aphorismes nous séduisent parce qu'ils excluent tout dogmatisme. Il se place ainsi dans la continuité de
Schopenhauer et de
Nietzsche…
Ce recueil est un assemblage de réflexions divisé en plusieurs thèmes.
Par exemple, la partie « Psychanalyse » est, à mon avis, essentiel à lire :
Schnitzler était un contemporain de
Freud, et il savait immédiatement épinglait les approximations de cette nouvelle école de pensée. Ainsi dans cette partie, nous décortique-t-il le complexe d'Oedipe…
Par contre, dans le chapitre « Observation de l'homme », l'écrivain Viennois règle ses comptes avec l'art.
Mais ce qui est intéressant chez
Schnitzler, c'est son déterminisme qui l'amène parfois à remettre en question les moyens dont on dispose pour différencier une cause et donc une responsabilité, c'est ce que nous pouvons en déduire du chapitre «
Relations et Solitudes ».
Pour finir et élargir le champ de ma critique, «
La transparence impossible », qui est en quelque sorte une suite de «
Relations et Solitudes », met en exergue l'idée selon laquelle on ne peut obtenir la transparence en toutes choses (la politique, par exemple ou encore l'amour). Et Toc !