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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman d'anticipation à tendance dystopique, Kentukis, de l'autrice argentine Samanta Schweblin publié aux Editions Gallimard dans la collection du Monde Entier, joue sur notre dépendance aux objets connectés et nous alarme sur les limites et les déviances qui vont avec.

Adorables petites peluches, les Kentukis sont les derniers objets à la mode à travers le monde. Mais pour que le Kentuki fonctionne il faut être deux : l'acheteur, le Maître, celui qui possède la peluche et l'utilisateur, celui qui a payé la connexion, qui dirige la peluche grâce aux trois roulettes intégrées et aux caméras placées dans les yeux. L'acheteur ne connaît pas l'utilisateur et l'utilisateur achète une connexion sans savoir dans quel Kentuki il va se retrouver. le jouet qui devait permettre de rompre la solitude de quelques-uns va voir son principe initial détourné à des fins plus ou moins obscures.

Roman choral qui permet à l'autrice de nous conter quatre histoires, quatre façons de vivre la révolution Kentukis, parfois comme maître, parfois comme utilisateur. Tour à tour, on se retrouvera avec une retraitée péruvienne qui se prend d'affection pour une jeune allemande, avec la petite amie d'un artiste en vogue, auprès d'un père fraichement divorcé ou derrière un gamin du Guatemala qui rêve de voir la neige.

Les histoires sont toutes cruelles, elles montrent la découverte puis l'attachement et enfin la dépendance à cette nouvelle technologie. L'autrice fait monter la tension, les personnages sont plus vrais que nature dévoilant leurs faiblesses et leurs mauvais côtés. Entre ces quatre principaux récits, l'autrice propose plusieurs petites scénettes de quelques pages montrant les possibilités infinies d'utiliser les Kentukis. Amusantes, étonnantes ou tragiques ces mini-histoires apportent un plus au récit.

Ce roman se lit sans déplaisir, l'idée de départ est plutôt originale, l'autrice met en garde contre toutes les dérives possibles et inimaginables mais le principal reproche est qu'elle ne fait qu'effleurer le sujet. le tout est très gentillet, très soft, malgré quelques scènes un peu plus dures mais cela reste trop superficiel. Samanta Schweblin ne va pas assez loin dans la noirceur. Et au final toutes ses histoires sont très semblables. Tels ces Kentukis, l'autrice tourne un peu en rond sur la longueur, ne va pas au-delà de ses ambitions et ne développe pas assez son idée. Dommage.



Lien : https://les-lectures-du-maki..
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J'ai trouvé l'idée de base du roman très intéressante, une peluche technologique qui s'apparente à un animal de compagnie sauf que derrière cette dernière, un être humain est là.
II y a l'observé et l'observateur.
J'aurai aimé que le sujet soit encore plus approfondi avec la place de l'intimité notamment. Je me suis un peu perdue dans les personnages à certains moments. Et j'avoue que le style d'écriture ne m'a pas convenu totalement. J'ai trouvé cela un peu aride par moment.
Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est le lien qui se crée entre les personnes et l'objet et jusqu'où ce lien peut aller.
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Lire ce livre, c'est comme regarder un épisode Black Mirror. L'auteure dépeint avec beaucoup de justesse tous les sentiments que peuvent provoquer les réseaux sociaux. Certaines histoires sont + intéressantes que d'autres. Il m'a manqué un peu de rythme pour adhérer totalement.
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Kentuki est un petit robot sur roulettes avec une caméra, c'est un animal qui peut-être un lapin, un dragon ou un corbeau.

Posséder un kentuki c'est d'abord assembler les pièces puis le charger et attendre.
Mais attendre quoi ?
Attendre qu'une personne, proche ou lointaine, l'active via une carte de connexion.

Donc un kentiku ne peut vivre qu'au travers du possesseur et du connecteur, mais il n'y a que le connecteur qui puisse le guider.

Un récit sur le « voyeurisme » qui ne m'a pas séduite et qui montre que la curiosité peut-être malsaine.



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