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Avoir ou être, c'est un sacré dilemme qui peut devenir un cadeau empoisonné dans un sens comme dans l'autre.

Imaginez un monde futuriste (quoi que) où les êtres pourraient choisir d'avoir un Kentukis, entendez par là, une peluche de 30 cm munie d'une caméra et d'une carte de données. Derrière cette peluche se cache n'importe qui. Un enfant du divorce italien, une retraitée de Lima, une jeune femme allemande . D'Italie, du Japon, de la France, de Calcutta, quelqu'un vous regarde, vous suit à la trace, épie vos moindres faits et gestes.
Mais vous pouvez aussi choisir d'être un Kentukis. D'être l'anonyme qui regarde et assoiffe sa curiosité. Imaginez alors pour l'enfant du Guatemala la magie que pourrait procurer la vision d'un paysage enneigé en Norvège. Quand tout se déroule sans encombre... sinon vous voilà immergé dans un hospice et advienne que pourra...

Bien loin de ma zone de confort, ce roman aux frontières du thriller et de la science-fiction m'a passionnée du début à la fin. Car il soulève de multiples réflexions sociétaires et existentielles. Dans un monde de plus en plus seul, jusqu'où sommes nous prêts à aller pour vivre sa vie à travers celles d'autrui.

Aucun temps mort dans ce livre que j'ai dévoré d'une traite qui pousse le lecteur au plus près de l'intime, dans un réalisme à coupé le souffle, autant aventurier, émouvant, interpelant, drôle, effrayant. Une palette émotionnelle complète qui se rejoint pour former sens et offrir un roman des plus haletants, captivants, questionnants et imaginatifs rarement lus jusqu'à l'heure.
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Science-fiction ou légère anticipation ? Les kentukis sont peut-être à nos portes, en cours de fabrication et prêts à envahir nos vies, le temps d'un engouement éphémère, comme pour tous ces gadgets que l'on a vu partout et qui ont fini sur les étals mornes de braderies de quartier.

Le kentuki, c'est un concept, enfermé dans une petite peluche, qui prend les traits d'un animal au choix, une gentille petite peluche. Cette merveille de technologie est équipée d'une caméra embarquée, ce qui signifie qu'à partir du moment où elle est activée, elle va filmer tous vos gestes et transmettre images et dialogues à quelqu'un quelque part sur la planète, un illustre inconnu à qui il suffit de se connecter sur une appli. Avec une communication aléatoire et complexe entre vu et voyeur.

L'auteur nous repose de suivre plusieurs aficionados de cet espion 3.0 et surtout d'analyser à travers différentes situations les conséquences éventuelles d'une telle intrusion dans la sphère privée des propriétaires de kentukis.

C'est assez vertigineux et flippant. A la fois sur la fragilité de nos désirs induits de consommateurs aveugles, et sur les conséquences de l'exposition de la vie intime, comme une escalade que les réseaux sociaux ont amorcée.

C'est parfois dérangeant, mais en tout cas très efficace. Un roman marquant. Et je remercie les voix du podcast Bibliomaniacs pour avoir attiré mon attention sur ce livre.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Dans la dystopie imaginée par la romancière argentine Samanta Schweblin tout le monde s'arrache les Kentuki, cette sorte de mignonne petite peluche téléguidée en forme de dragon, de panda, ou de lapin, équipée d'une caméra qui peut se déplacer partout dans votre appartement et observer absolument tous vos faits et gestes.

Les kentukis ne disent pas un mot, ils ne font que bouger et observer selon les ordres d'un autre.

Car en effet, deux solutions s'offrent au fan du kentuki : on peut soit se procurer un kentuki et le laisser déambuler dans notre maison comme bon nous semble, soit en acheter un mais pas pour nous, en souscrivant à un abonnement permettant de contrôler un kentuki au hasard dans le monde.

Et vous alors, vous préférez être celui qui observe ou celui qui se vante d'en posséder un ?

Autrement dit, que préférez vous pour combler votre solitude, le voyeurisme ou l' exhibition?

C'est une dystopie, aussi formidable qu'un bon épisode de Black Mirror, sur la manipulation du monde ultra connecté que nous propose Samanta Schwerin et les décidemment excellentes "Gallimard Monde entier," qui pour leurs 90 ans d'existence, frappent vraiment fort (après le très beau roman du vétéran Graham Swift dont a récemment parlé)

Cette histoire remet en question les limites diffuses de notre intimité tant ces petites peluches qui se promènent dans votre maison et observent votre quotidien sont bien moins inoffensives qu'elles ont l'air .

La romancière argentine utilise la forme du roman choral pour multiplier les points de vue sur cette humanité complexe, en manque d'affection et de contact , tentant par tous les moyens mis à sa disposition d'échapper à son isolement.

Le roman ausculte de façon plus chaleureuse que clinique la relation si ambivalente que l'individu d'aujourd'hui entretient avec les nouvelles technologies, acceptant de se laisser contrôler par un tiers simplement par manque de connexion avec autrui et peur de la solitude .

Si l' intrigue se déroule dans une vingtaine de pays différents, l'intrigue reste dans l'habitacle des maisons, donnant à cette ambiance confinée une résonance avec notre période actuelle qui rajoute au trouble du lecteur.

A la lisière de la science fiction, mais en conservant toujours une approche très réaliste et humaniste de son monde pas si imaginaire que cela, ce livre de l'autrice argentine Samanta Schweblin est aussi terrifiant que d'une grande intelligence!
Un incontournable de la littérature étrangère de ce début 2021.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Relativement court, interpellant et détonnant par son sujet, un phrasé et une narration prenants, Kentukis est typiquement un roman que j'aurais lu d'une traite si mon emploi du temps le permettait.
Je profite pour remercier Ladybirdy qui me l'avait conseillé suite à ma lecture de Klara et le soleil de Kazuo Ishiguro.

Mais de quoi parle ce livre? Kentukis n'est pas une ville de plaisance située sur une côte ensoleillée mais représente de petits animaux de compagnie robotisés, munis d'une caméra, qui vous observent à tout moment de la journée, du moins si vous leur en laissez l'occasion. Ressemblants à des petits lapins très mignons, à des pandas craquants ou à des dragons inoffensifs, ces petits êtres faits de poils, de plastique et de circuits programmés seront les compagnons idéaux pour votre enfant ou pour vous même, vous, le grand enfant que vous êtes resté, seront à coup sûr le cadeau qui fera plaisir pour Noël, les anniversaires ou autres barmitsvas. Sauf que... Sauf que ces nouveaux jouets technologiques ne sont pas si anodins qu'il ne paraît à première vue puisque derrière chacun se cache une autre personne, qui peut se trouver n'importe où à travers le monde, une personne bien réelle qui a décidé, elle, de «devenir» un kentuki, par plaisir du voyeurisme, par ennui, par intérêt et curiosité, ou pour toutes autres raisons aussi diverses que variées. Alors il se peut que vous cohabitiez avec une gentille grand-mère résidant en Argentine, vous qui vivez en Allemagne, ou avec un adolescent américain en mal de sensation, ou alors avec un pédophile ou un serial killer, qui sait...

C'est dans un monde quelque peu parallèle au nôtre, assez proche, dans un futur qui existe déjà ou qui se rapproche fortement, que nous propose ici d'explorer Samanta Schweblin. Et, d'un côté, cela fait plutôt froid dans le dos. Dans la lignée d'un épisode de la série Black Mirror, dont cet opus ne détonnerait pas, l'autrice nous invite à nous questionner sur nos rapports aux nouvelles technologies mais aussi aux autres, virtuellement ou IRL comme on dit, à nous plonger dans notre Moi profond, savoir si l'on préfère être (soit, «devenir» la bestiole pour observer la vie des autres) ou avoir, sans pour autant avoir de contrôle sur l'autre sauf à s'en débarrasser définitivement.
Original sans être barge, ce roman nous plonge, nous lecteurs, dans une certaine forme de psyché humaine que je pourrais qualifier d'universelle, appâtés comme nous pouvons tous l'être un jour ou l'autre par le voyeurisme, la curiosité, même malsaine, ou la convoitise.

En résumé, un roman glaçant sous bien des aspects, prenant et envoûtant à certains moments (je me rappelle surtout d'une «rencontre» entre deux kentukis), percutant dans son ensemble.
Je déplore peut-être sa relative brièveté, qui enlève selon moi un peu de profondeur au récit, même si cela permet une plus grande introspection.

Lu (et adopté) en octobre 2021
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Les kentukis, vous l'aurez compris, c'est le nouveau phénomène à la mode. Soit vous en achetez un et lui laissez donc la liberté de circuler dans votre intimité, soit vous achetez la connexion qui vous permettra d'"être" le kentuki et de laisser libre court à vos envies de voyeur, satisfaire vos obsessions ou rompre votre solitude.

Ce roman polyphonique est assez incroyable tout en étant terrifiant. Les questionnements qu'il suscite sont nombreux. Comment la technologie a-t-elle pris autant de place dans notre vie ? L'ère des kentukis est à deux pas de chez nous et c'est troublant ! Comment en arrive-t-on à renoncer à sa liberté, à sa vie privée pour un effet de mode qui cache les dangereux prémices d'une dépendance, que nous vivons déjà en partie avec nos smartphones ou les réseaux sociaux par exemple, mais qui est ici couplée à l'expression de certaines formes de vices cachés chez certains, que l'usage des kentukis permet d'assouvir.

Et ce qui est encore plus effrayant, et vous le verrez à la lecture de cet ouvrage, c'est que tous les âges sont victimes de cette dépendance et que les ravages que cela provoque sont glaçants. C'est la technologie qui nous contrôle et non plus l'inverse...

Dès que vous aurez franchi le seuil de ce livre je doute que vous ne le lâchiez avant d'en savoir la fin...

A découvrir.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un court roman choral sans temps mort et sans concession sur les dérives du voyeurisme et de l'exhibitionnisme des réseaux sociaux, un peu transformés ici par le biais de mignonnes petites peluches à roulettes...dotées d'une caméra. Vous pouvez au choix choisir d'en acheter une, et de laisser sa caméra se promener chez vous, ou d'acquérir un code, et vous promener chez quelqu'un. Vous imaginez bien les horreurs et dérives possibles? Ce n'est pas vraiment de la dystopie, c'est bien trop proche de notre monde, mais c'est tout à fait dans le genre de la dénonciation par la SF. Nous suivrons plusieurs personnes tout autour du monde, certaines achetant ces petites voyeurs, certains achetant les codes, et ce sera une expérience traumatisante pour tout le monde!
Bien écrit, prenant, et si chacun des arcs narratifs s'achève, il est évidemment frustrant que celui des Kentukis continue dans cet univers: on ne remet pas ce genre de diable dans sa boîte!
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Connaissez-vous la série télé "Black mirror" ? Si vous n'avez pas encore découvert cette série, foncez visionner cette dystopie. Chaque épisode de cette série raconte une histoire différente. le point commun de ces histoires est une réflexion sur l'impact des nouvelles technologies sur la société.

Pourquoi je vous parle de cette série ? Tout simplement car le roman de Samanta Schweblin ressemble à un épisode de cette série. Il faut prendre ça comme un compliment venant de moi car je suis tout simplement fan de cette fantastique série. J'ai donc particulièrement apprécié retrouver ce type d'univers dans un roman.

Ce roman choral propose au lecteur de découvrir plusieurs personnages. Ils ont tous pour point commun de posséder un kentuki ou l'accès à un kentuki. le kentuki est une espèce de petite peluche sur roulette et équipée de caméra. le concept est le suivant : vous pouvez acheter un kentuki, donc avoir l'objet physiquement avec vous ou bien vous pouvez vous procurer un code d'accès vous donnant le contrôle à distance d'un kentuki au hasard. Lorsque vous possédez la peluche, vous ne savez pas qui la contrôle et même si la personne est dans le même pays que vous. Attention, si la batterie du kentuki n'est pas rechargée à temps, la connexion est définitivement perdue.

Le concept est tordu et pourtant totalement crédible, on imagine sans mal l'arrivée de ce genre d'objet sur le marché. Je ne sais pas si je me suis bien expliqué mais si vous avez bien saisi le concept, alors vous imaginez bien qu'on peut explorer tout un tas de situation et l'écrivaine ne s'en prive pas.

On découvre ainsi toute une galerie de personnage qui vont chacun entretenir un relationnel différent avec des inconnus par le biais des kentukis. Je ne vais pas citer d'exemple, déjà parce qu'il y en a dans le résumé du livre que vous pouvez lire un peu plus haut sur cet article, et puis pour garder la surprise entière si vous venez à lire ce roman.

Pour ma part, j'ai aimé même si j'ai été par moment un peu frustré que l'écrivaine ne s'attarde pas plus sur certains personnages. Effectivement, le rythme du récit est très dynamique, on passe d'un personnage à l'autre rapidement avec des chapitres plutôt courts. On revient parfois sur certains personnages, parfois non, c'est assez inégal. Pour autant, cela ne dégrade pas l'expérience de lecture.

La réflexion sur l'impact de ce type de technologie est très intéressante et les situations sont parfois glaçantes. Il y a une belle alternance entre les émotions. On enchaîne des passages drôles, tristes, angoissants, heureux, il y a un peu de tout et je ne me suis jamais ennuyé au cours de ma lecture. le style d'écriture est dynamique, moderne et j'ai pris un vrai plaisir à parcourir ces lignes.

Je vous recommande ce roman dystopique qui sort de l'ordinaire. Si vous aimé la série "Black mirror", foncez, vous ne serez pas déçu. Je donne le même conseil pour les lecteurs ne connaissant pas la série. le concept de base, la diversité des situations et des personnages, la réflexion qu'entraîne cette lecture...Tous ces éléments rendent ce roman intéressant à découvrir.
Lien : https://marquepageetexlibris..
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Roman d'anticipation à tendance dystopique, Kentukis, de l'autrice argentine Samanta Schweblin publié aux Editions Gallimard dans la collection du Monde Entier, joue sur notre dépendance aux objets connectés et nous alarme sur les limites et les déviances qui vont avec.

Adorables petites peluches, les Kentukis sont les derniers objets à la mode à travers le monde. Mais pour que le Kentuki fonctionne il faut être deux : l'acheteur, le Maître, celui qui possède la peluche et l'utilisateur, celui qui a payé la connexion, qui dirige la peluche grâce aux trois roulettes intégrées et aux caméras placées dans les yeux. L'acheteur ne connaît pas l'utilisateur et l'utilisateur achète une connexion sans savoir dans quel Kentuki il va se retrouver. le jouet qui devait permettre de rompre la solitude de quelques-uns va voir son principe initial détourné à des fins plus ou moins obscures.

Roman choral qui permet à l'autrice de nous conter quatre histoires, quatre façons de vivre la révolution Kentukis, parfois comme maître, parfois comme utilisateur. Tour à tour, on se retrouvera avec une retraitée péruvienne qui se prend d'affection pour une jeune allemande, avec la petite amie d'un artiste en vogue, auprès d'un père fraichement divorcé ou derrière un gamin du Guatemala qui rêve de voir la neige.

Les histoires sont toutes cruelles, elles montrent la découverte puis l'attachement et enfin la dépendance à cette nouvelle technologie. L'autrice fait monter la tension, les personnages sont plus vrais que nature dévoilant leurs faiblesses et leurs mauvais côtés. Entre ces quatre principaux récits, l'autrice propose plusieurs petites scénettes de quelques pages montrant les possibilités infinies d'utiliser les Kentukis. Amusantes, étonnantes ou tragiques ces mini-histoires apportent un plus au récit.

Ce roman se lit sans déplaisir, l'idée de départ est plutôt originale, l'autrice met en garde contre toutes les dérives possibles et inimaginables mais le principal reproche est qu'elle ne fait qu'effleurer le sujet. le tout est très gentillet, très soft, malgré quelques scènes un peu plus dures mais cela reste trop superficiel. Samanta Schweblin ne va pas assez loin dans la noirceur. Et au final toutes ses histoires sont très semblables. Tels ces Kentukis, l'autrice tourne un peu en rond sur la longueur, ne va pas au-delà de ses ambitions et ne développe pas assez son idée. Dommage.



Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Être ou avoir, regardé ou être vu : l'intimité telle qu'elle se délite aux quatre coins du monde. Samanta Schweblin invente le kentuki, curieux robot voyeur que l'on peut soit contrôler à distance soit accueillir comme un étrange animal de compagnie. Roman de l'inquiétude et d'une peur diffuse, fine réflexion sur ce que l'on sait de soi et ce que l'on devine des motivations d'autrui, Kentukis interroge surtout nos histoires attendues.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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En parcourant le programme des parutions des éditions Gallimard pour cette rentrée d'hiver, j'y ai vu entre autres Kentukis de Samanta Schweblin, un livre que je m'étais procuré en version originale il y a quelques mois. Et relire le résumé m'a donné envie de le sortir de ma bibliothèque, enfin ! Un roman étrange et plutôt captivant.
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Acheter un kentuki, cette peluche aux couleurs pétantes qui peut se déplacer grâce à ses roulettes, c'est accepter qu'un utilisateur, à n'importe quel endroit du monde, s'y connecte et observe votre monde à travers ses yeux, c'est ouvrir une porte sur votre intimité à un inconnu.
Il y a le maître, celui qui achète la peluche et, n'importe où ailleurs dans le monde, l'utilisateur, celui qui achète la connexion devenant ainsi la peluche en la dirigeant depuis sa tablette ou son ordinateur et voyant à travers les caméras logées dans les yeux du kentuki, l'environnement du maître dans lequel ce dernier évolue.
Les chapitres alternent entre différents maîtres et différents utilisateurs. Plus on avance dans l'expérimentation de chacun plus la situation se tend, plus les dérives se succèdent inévitablement. Entre autres, une utilisatrice qui nourrit des inquiétudes proche de la paranoïa pour la maîtresse de son kentuki, un maître qui attendri par l'attention portée à son fils par son kentuki va tenter sans succès d'établir la communication avec l'utilisateur jusqu'à ce qu'il découvre l'ignoble vérité, ou encore le jeune collégien qui se sent prisonnier de sa vie, un père sévère et de mauvaises notes le consignant dans un bureau devant ses cahiers chaque soir, va retrouver quelques sensations de liberté grâce à sa connexion avec un kentuki ...
Les histoires sont souvent terribles, cruelles, mais on est pris dans l'engrenage, on suit les histoires de chacun, en se questionnant sur leurs dénouements. La majorité des histoires est captivante, une tension se crée autour de chaque kentuki malheureusement celle-ci est malmenée par l'alternance des chapitres qui fragmente un peu la lecture. On finit un chapitre sur les dents, on voudrait savoir ce qu'il se passe ensuite, mais le chapitre suivant casse le rythme en nous envoyant auprès de personnages qui nous intéressent un peu moins, où l'intrigue est moins addictive. du coup, même si j'ai globalement aimé ce roman, j'ai trouvé les différentes intrigues qui le constituent assez inégales.
Kentukis reste néanmoins un roman très intéressant qui part d'un objet à priori inoffensif, une peluche, et s'articule autour de la thématique du voyeurisme via les nouvelles technologies par l'accès à l'intimité de tout à chacun en achetant un simple code de connexion, montrant ainsi les limites des objets connectés et les déviances. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteure, très accrocheur.
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