Un petit livre, court mais essentiel pour qui voudrait aborder l'étude de ce village girondin réputé pour ces vins d'exception. Y sont abordés quelques uns des secrets et des mythes qui ont permis la création des légendes qui lui sont associées. Avec quelques illustrations, dessins et photographies en noir et blanc.
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... sur la colline dans laquelle ont été creusées la crypte, puis l'église, on a trouvé des flèches de silex poli datant de l'époque néolithique. On doit donc partager l'opinion de l'archéologue saint-émilionnais Piganeau qui écrivait au siècle dernier : " J'admettrais assez volontiers que cet antre primitif, formé de mains d'hommes ou plutôt par la nature, métamorphosé par des travaux successifs, ait pu être consacré à quelque divinité tutélaire, dès lors que les nombreuses excavations des sous-sols de la cité actuelle auraient été elles-mêmes des cavernes préhistoriques. "
Quelle divinité infernale fut-elle honorée avant Saint-Émilion dans cette caverne où mugissaient les eaux souterraines ?
... certains ont conclu que saint Émilion n'avait jamais existé. Au XII° siècle, pour rehausser le prestige de leur monastère, les chanoines auraient supposé son existence à partir de l'ancien nom de la ville, puis forgé de toutes pièces sa légende. En effet, le nom même d'Émilion ne serait que le résultat d'un quiproquo toponymique.
Pour les uns, Sen Melion - comme on appelait le saint en langue d'oc - serait la déformation du nom de la bourgade gauloise : Sémillion, nom qui est resté celui d'un cépage. Remontant encore plus loin dans le temps, d'autres font dériver Saint-Émilion du grec Séméléion, temple de Sémélé, ou Sémélé Ioné, fontaine de Sémélé, qui fut la mère de Bacchus.