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EAN : 9782352167600
180 pages
Persée (18/03/2011)
1/5   2 notes
Résumé :

En 1947, un Bédouin qui cherchait une cachette pour des marchandises de contrebande découvrit dans une grotte à Qumrân des manuscrits vieux de 2000 ans qui seront appelés « manuscrits de la mer morte ».Sur les 900 documents découverts, seule une douzaine fut officiellement déchiffrée.En réalité, certains de ces parchemins, qui risquaient de porter un coup sévère à la chrétient... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quand j'ai commencé mon cursus dans les Métiers du Livre, il y avait une réflexion qui m'agaçait, et qu'on me faisait tout le temps. « Mais y'a des écoles pour être libraire ? Pourquoi faire ? Suffit de savoir lire ! « . Eh ben non. Suffit pas de savoir lire, voire même c'est un pré-requis mais pas forcément si indispensable que ça. Je connais des libraires qui lisent peu, des libraires qui connaissent mal leur alphabet … Mais qui sont à côté de cela d'excellents commerçants et des gestionnaires avisés, parce qu'il faut bien se souvenir que 60% du métier tient à la manutention, 38% à la gestion et les 2% restants à la lecture. Donc oui, libraire est un métier qui s'apprend. Mais ce n'est pas le seul métier de la chaîne du livre qui doit faire l'objet d'études ou tout du moins d'une forme de transmission des connaissances. Tous les métiers du livre le nécessitent, et de la même manière qu'on ne s'improvise pas imprimeur ou infographiste, il n'est pas question de débouler dans l'édition, voire dans l'écriture, sans un solide bagage technique.

Quand on édite un livre et qu'on veut le mettre devant les yeux d'un lecteur, il y a quelques règles à suivre. Certaines sont d'ordre professionnel, d'autres tiennent juste à un minimum de respect de la personne qui va lire l'ouvrage. Ça ne s'apprend pas forcément à l'école, mais ça devrait faire partie du travail et du bagage technique de tout éditeur. Je vais essayer de les lister rapidement, ou tout du moins de vous expliquer pourquoi le Virus du Fou m'est tombé des mains après avoir provoqué quelque peu d'agacement.

Tout d'abord il y a l'orthographe. le correcteur orthographique de Word ne suffit pas, il faut un humain rompu à la langue française (pour ça aussi il y a des formations, mais nous ne rentrerons pas dans les détails). Laisser passer un texte avec des noms propres sans majuscules, des accents mal placés, des fautes d'orthographe grossières, c'est choquant quand on se veut professionnel. La concordance des temps, c'est sympa aussi, quoiqu'ici le problème soit réglé par l'emploi systématique du présent (et c'est très désagréable à lire, croyez-moi). L'emploi d'initiales pour désigner les personnes, c'est bon pour la prise de notes, dans un roman quand on parle de Jean-Claude Trichet on écrit son prénom en entier, idem pour Valéry Giscard d'Estaing. JC Tricher, VGE, faut pas abuser. On n'est pas, comme en presse, limité par un nombre de caractères. Par contre, de nombreuses formulations se signalent par leur lourdeur et leur manque de souplesse : « un homme m'a dit soi-disant » ? Personne n'est repassé dessus après leur écriture ? Premier constat donc : embauchez un correcteur compétent.

Mais, tant qu'on est dans les ressources humaines, il est un autre poste de la chaîne éditoriale qui semble négligé ici : c'est l'éditeur en lui-même. Vous savez, cette personne qui lit, relit, re-relit le texte à la recherche de passages qui ne servent à rien, qui seraient à reprendre, à retravailler ? La partie sur l'Opus-Dei du début me semble un exemple parfait de ce qu'il ne faut pas laisser passer : on sent que l'auteur s'est documenté, mais on a l'impression de lire la rédaction d'un élève appliqué : c'est plat, c'est mou, c'est descriptif… On mélange les genre, on parle de « Sarko » en plein milieu d'un roman ésotérique, on fait des jeux de mots sur des chantiers « pharaonesques » en parlant de fouilles en Egypte… STOP ! Ce n'est pas possible ! C'est acceptable dans un manuscrit, pas dans un ouvrage édité par une maison ayant pignon sur rue et ne faisant pas de compte d'auteur !

Je ne parlerai pas de la couverture, des goûts et des couleurs on ne discute pas. Mais je pense que le texte de M. Seguin, qui a pour grand mérite son honnêteté et le travail que l'on ressent réellement derrière l'écriture, aurait mérité d'être édité, et non pas juste imprimé. Il n'est pas Zola. Bon. Mais il a le droit, comme tous les autres, à ce qu'on se penche réellement sur son manuscrit à partir du moment où on a dit qu'on le ferait. Il a eu envie d'écrire un roman ésotérique, mélange de Da Vinci Code et d'Indiana Jones, pourquoi pas. Un archéologue trouve de nouveaux manuscrits de la Mer Morte qui indiquent que Jésus a fait ses classes en Inde et était bouddhiste, ils sont volés par l'Opus Dei, ils vont servir à changer le monde en mal. La trame n'est ni meilleure ni moins bonne que celle de beaucoup de romans qui paraissent de nos jours, je ne comprends pas pourquoi on ne lui rend pas au moins le service de travailler son texte correctement.

On me demande une note, je donnerai donc 1/5.

Je tiens à remercier les éditions Alphée et les Agents Littéraires de m'avoir envoyé ce roman et, surtout, d'avoir accepté la publication de cette note en connaissance de cause.
Lien : http://www.readingintherain...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation

« - Voilà, j’ai un ami archéologue et qui travail près de Jérusalem qui m’a appelé pour me dire qu’il avait reçu la visite de quelqu’un qui l’inquiète un peu. En fait, mon collègue Saïd Kader à trouvé quelque chose qui pourrait avoir une grande valeur pour certaines personnes.

- Qu’est-ce qu’il a trouvé de si important ton copain ?

- Des manuscrits très anciens que certains n’aimeraient sûrement pas voir se répandre dans le public…

- Bon tu es sûr que ton copain n’est pas un peu parano ?

- Absolument sûr, c’est quelqu’un de très sensé qui ne manque pas de sang-froid et s’il est inquiet crois-moi ce qu’il a de bonnes raisons de l’être »
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