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Critique de tantquilyauradeslivres


Si je devais établir une liste de mes plus belles lectures des dernières années, le roman de Jean-Luc Seigle, En vieillissant les hommes pleurent, figurerait en bonne place. Son roman suivant, Je vous écris dans le noir m'avait beaucoup plu également. Dès que j'ai vu son nom sur la liste des publications à venir de cette dernière rentrée littéraire, je frémissais d'envie. Il m'aura fallu être patiente avant de le voir arriver à la bibliothèque et surtout que le lecteur précédent le rapporte (près de deux mois de retard, je piaffais !). Mais ma patience a été récompensée par une très belle lecture.

Reine est l'une de ces femmes que l'on ne voit pas. Sa pauvreté, sa détresse et sa solitude l'ont rendue insignifiante, invisible. Sans emploi, sans ressources, elle peine à élever ses enfants depuis que son mari l'a quittée et s'est installé à l'autre bout du pays avec une petite bourgeoise. Mais dans son petit coin perdu, comment trouver du travail sans moyen de transport ? Et sans travail comment subvenir aux besoins de ses enfants ? Et soudain, la mobylette. La mobylette qui lui redonne une dignité, un avenir, une liberté. Et qui va lui permettre de rencontrer l'amour, de découvrir la féminité qu'elle avait toujours ignorée, le désir.

C'est un roman qui résonne, qui bouscule, qui bouleverse. Les premières pages, terrifiantes, angoissantes, quand du fond de son désespoir, Reine doute seule dans sa cuisine face à un couteau posé sur la table, a-t-elle tué ses enfants ?

Quel personnage inoubliable ! Elle porte bien son prénom, cette femme riche d'amour, de bonté et de générosité. Issue d'une lignée de femmes fortes, elle porte en elle ses mortes, elle vit avec elles comme elle vit avec les vivants, elle n'est que sensibilité Reine.

Une fois de plus, je suis touchée par l'empathie de Jean-Luc Seigle, par le beauté de ses mots, par ses personnages si humains, si touchants, si fragiles.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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