AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,32

sur 22 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
1 avis
Malgré son titre, ce n'est pas un ouvrage sur la situation actuelle en Syrie. Il s'agit du récit assez largement autobiographie de l'auteur qui a effectué un mission archéologique dans ce pays vers 2008-2009.
Le séjour, cet exil provisoire est l'occasion de nombreuses réflexions sur les relations orient-occident, l'histoire, le voyage et un voyage intérieur. Certains critiques ont fait la relation avec les écrits de Nicolas Bouvier.
Un livre qui suscite la discussion et la réflexion.
Commenter  J’apprécie          50
Je viens tout juste de finir ce livre et comme chaque fois que j'en termine un qui m'a plu, je ferme les yeux quelques secondes et me fais un résumé rapide de ce qu'il m'a apporté.

Alors je vais essayer de le faire ici avec justesse.
J'ai appris énormément de choses, ce fût très riche sous plusieurs aspects :

- Au niveau historique, nous avons droit à des allers et venues dans le temps, un petit récapitulatif historique. Alice nous relate aussi très bien la subtilité de ses tâches au musée de Damas, quelque chose qui m'était totalement inconnu. Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler. Il y a du avoir un travail de recherche remarquable derrière.

- Humainement. Alice nous raconte son cheminement dans ses réflexions personnelles et comment son passage à Damas y a contribué. Ses déceptions, ses désillusions, tout a parfaitement été mis en mot. A quel point il est difficile pour elle d'accepter la réalité du monde. J'ai ressentit à travers son récit une grande solitude, qui m'a poussé également à réfléchir sur la vie en général, la réalité de notre monde et l'actualité qui va avec et j'ai apprécié.

J'ai découvert un nouvel univers, une belle écriture et j'en suis ravie, je le conseille vivement, d'autant plus qu'il se lit très vite.
Pour finir, je suis enchantée d'avoir participé à la masse critique Babelio et d'avoir eu la chance de découvrir ce livre, qui, je dois dire est différent de ce que je lis d'habitude. Alors je n'ai qu'un mot à dire, MERCI.
Commenter  J’apprécie          50
Magnifique et prenant, voici les mots qui me viennent à l'esprit une fois la dernière page de ce roman tournée. J'ai été littéralement happé par cette histoire, par Alice L héroïne, par le style par les digressions de l'auteure (dont Alice est probablement le double de papier), par le dépaysement de ce voyage à Damas, par les remises en questions que tout ce texte induit chez Alice mais aussi et surtout chez le lecteur que je suis.
Une vraie réussite, un coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          30
Enchantée par le précédent recueil de cette auteure intitulé Chroniques de l'occident nomade, je me suis précipitée sur celui-ci. Il raconte l'histoire d'Alice qui dépoussière, photographie et répertorie les tablettes sumériennes dans le sous-sol du Musée national de Damas. Alice raconte cette aventure six ans plus tard, en 2014, quand la Syrie qu'elle a connue a définitivement disparu... La jeune fille évoque les coulisses du conflit avec délicatesse et intelligence. Ce récit est aussi prétexte pour parler du passage à l'âge adulte et de la découverte du décalage inaltérable entre rêve et réalité...

Mes réticences : plusieurs époques s'entrecroisent au fil des chapitres : 1770 avant Jésus Christ, 2005 avec narrateur qui s'exprime à la troisième personne et décrit Alice, puis le point de vue interne de Alice en 2005 toujours, 1980 avec Adam Compagnon, etc... Pourquoi ne pas choisir seulement deux époques et résolument la première personne propre aux récits de voyage ? L'ensemble m'a semblé embrouillé, et assez détaché, impersonnel.

Seul le style, toujours aussi travaillé, sauve le roman à mes yeux.

Une déception...
Lien : http://www.lecturissime.com/..
Commenter  J’apprécie          30
C'est l'histoire d'un oiselier. Mais c'est également l'histoire d'une jeune fille qui grandit. Et puis, c'est aussi l'histoire d'un pays, vu d'hier et d'aujourd'hui, vu de si près mais de si loin. C'est l'histoire d'un hiver qui marque un tournant dans une vie. Un livre doux comme la neige, mais froid aussi comme l'est le fait de regarder son passé et de comprendre (ou pas) comment les choses se sont imbriquées. Un livre léger (...léger léger comme un rêve!) à lire, mais assez profond pour faire réfléchir sur ce qu'est grandir, ce que c'est que choisir, ce que c'est que voir le monde par soit même. En bref, un livre qui m'a découvrir une jeune auteure dont j'ai bien envie d'aller explorer le reste de l'oeuvre…
Commenter  J’apprécie          30
Ce n'est pas un roman que je lis là, mais plus un recueil de pensées, des réflexions s'écoulant au jour le jour. C'est un flux qui se remet continuellement en question et qui ne va nulle part. Alice s'interroge sur ce qu'elle voit et ce qu'elle vit, elle compare inlassablement présent (2008 à Damas) à passé (1770 avant J.C. en Mésopotamie) et ensuite son présent (2010, 2013, etc...) à son passé (2008 à Damas).

S'interroge-t-elle sur l'immensité de l'existence de l'individu ? Ou sur son individualité à elle ? En ce sens, tout peut paraître relié. Alice ne cherche pas de réponses, car ce sont les questions qui ont le plus d'intérêt à ses yeux. Cela lui permet à la fois, de ne jamais se reposer sur ses acquis personnels, et d'être toujours prête à repenser, reformuler, évoluer.

C'est un livre de voyage intérieur. Alice se cherche et commence par les débuts : le cunéiforme, la première écriture. Ce premier voyage va l'amener à Damas même, une plongée dans un pays qu'elle magnifiait sans se rendre compte, un pays oriental.
Le livre court sur tout un hiver à Damas, on s'attendrait donc à des vagabondages dans la ville, puis dans le pays ; des rencontres, des découvertes, une immersion complète... Alice ne sortira guère de son train-train maison-travail. Elle ne visitera que la ville de Damas, et ira à Alep sur un hasard. Son voyage est vraiment intérieur, voyage de l'imprégnation.

Il est facile de lire ce livre. Les chapitres sont courts, les personnages ne changent pas, comme le cadre. Les phrases sont claires, il n'y a pas d'intrigue à proprement parler. Pourtant – et c'est là le plus gros et ce qui m'a échappé – il faut saisir le rythme. Il faut se pénétrer de cette écriture intime, entrer à petits pas dans la tête d'Alice.

J'ai eu du mal. Je l'ai toujours. A la troisième partie je n'étais plus dans le roman. La perte de repères d'Alice m'a laissée froide, je ne comprenais pas. Par moments dans la lecture, je pensais me rapprocher de ce qu'elle ressentait. Mais aussi sec Alice prenait un chemin de pensée biscornu, s'éloignait, me perdait. C'est quelque chose qui me semble si intime, que je me demande quelle en a été l'idée de le faire en roman, puis de le faire publier. Ce roman a le style d'un journal intime.

Ce livre me surprend, j'ai envie de dire tout de go « je ne l'aime pas on n'y comprend rien » mais c'est un sentiment purement subjectif. Il n'est pas fait pour moi, trop intellectualisé je pense. Les chemins de pensées de l'héroïne m'intriguent et m'interpellent, mais ils ne me sont pas familiers, et peu compréhensibles. Ils m'en deviennent rébarbatifs d'ailleurs.

Je suis pourtant certaine que ce roman parlera à d'autres.
Commenter  J’apprécie          20
Passage de l'age 'innocent' à l'âge adulte, ou le désenchantement d'un monde...
Commenter  J’apprécie          10
Beau récit qui débute sous forme d'un conte à différentes voix. Les premières pages sont superbes...Un roman impressionniste mais qui creuse la frustration, un peu plus, à chaque page. L'histoire n'est malheureusement pas là où on l'attend.
Commenter  J’apprécie          10
Alice se rend à l'université. Ce jour-là, les intervenants vont présenter leur cours et tenter d'attirer dans leurs auditoires une foule d'étudiants. Antoine Campagnon, le professeur des civilisations mésopotamiennes « porte un pantalon qui fait penser à la fois à celui d'un ramoneur et d'un montagnard, assorti d'une veste en polaire bleu marine. » Il parle d'une voix éteinte et monotone. Rien de bien attirant ! Pourtant, quand il termine par :  « Enfin, le cunéiforme, ce n'est que la plus vieille écriture du monde », il emporte l'adhésion d'Alice. Elle sera son unique étudiante, à la recherche des origines de la civilisation, à la recherche d'elle-même aussi.
Ce roman divisé en trois parties précédées d'une épigraphe, comporte des chapitres dont la longueur n'excède pas cinq pages. Au début, nous sommes envoyés en 1700 avant JC, sur les toits d'une ville où Oubaram élève des oiseaux. Mais la plupart du récit se situe à la période contemporaine et concerne Alice, de 2005 à 2013. La vision, tantôt intérieure, tantôt extérieure, est coupée par de courts textes, écrits en tout petits caractères et centrés en milieu de page. le plus souvent, ce sont des listes.
Et me voilà perplexe. Que puis-je dire ? Il n'y a pas d'histoire. A certains moments, on pense qu'une aventure va démarrer, par exemple, les chercheurs vont faire une découverte ? Peut-être allons-nous en apprendre un peu plus sur la vie d'Oubaram ? Mais non. Les personnages ont l'air de fantômes, il n'y a aucune ligne directrice. A partir de la troisième partie, j'ai décroché. Certes, j'ai parcouru l'ouvrage jusqu'au bout. Mais, que racontaient les pages que je venais de lire ? Je les avais consciencieusement déchiffrées. Quant à expliquer de quoi il était question , j'en étais incapable.
A la lecture de quelques critiques enthousiastes, je me dis que ce livre n'était pas fait pour moi. Il était sans doute intéressant, mais je n'ai pas compris en quoi. Il m'a profondément ennuyée et je l'ai détesté.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (34) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
601 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}