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Citations sur La marquise des poisons (47)

De plus en plus agitée, la fille reprit :
— J’attends un enfant ? La belle affaire ! Je hais l’intrus que je porte, le nourrir de mon sang, dans mon ventre, me répugne, je le refuse, je le nie, je le tuerai de mes propres mains si je pouvais me l’ôter des tripes. Ce momillon, ce sera sans doute une bête, comme ceux qui m’ont avilie. Je le hais déjà et si vous me gardez en vie jusqu’à ce qu’il naisse, je lui souhaite de connaître un malheur plus grand que le mien.

Chapitre 10
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Si elle était venue dans l’ancien appartement de La Vallière, c’était pour mieux comparer son sort et son avenir à celui de cette pauvre fille, se moquer de celle qui était devenue une recluse. La Vallière faisait désormais maigre à peu près tous les jours ? Montespan, elle, se gavait de pâtés en croûte feuilletée, d’entremêlés de fricassées de tortues et d’œufs au jus de gigot, elle demanderait de manger des figues au printemps, des fraises en hiver, des asperges en automne. Les jardiniers du roi n’auraient qu’à se débrouiller avec leurs brouettes, leurs murets de pierre et leurs châssis pour la satisfaire.
— La sotte, ricana la marquise. Qu’elle meure à petit feu pendant que, moi, je vis, commande et me divertis.

Chapitre 9
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Montespan finit obèse : plus tard, un voyageur italien écrivit que chacune des jambes de la favorite vieillissante était aussi grosse que son torse.

Chapitre 3
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In nomine Dei nostri Satanas, Luciferi Excelsi.
Cette dernière exhortation prononcée, le prêtre leva la coupe, but avec ostentation ce qui restait du sang.

Chapitre 9
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Montespan s’avança vers le roi, radieuse, superbe, plus que jamais consciente du pouvoir de séduction qu’exerçaient sur Louis son corps, son esprit et son intelligence supérieure, ses bons mots. Elle était la maîtresse du Bourbon, donc la femme la plus admirée du monde. Du reste, les sens sans doute fouettés par son apparition, la désirant déjà, une fois de plus, le roi la regarda venir vers lui et lui sourit. La marquise exultait. Tout en ondulations, en mines, en sourires, elle salua le monarque.

Chapitre 1
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Bien tenue, la plume raya la ligne inopportune. La fortune, du moins une confortable aisance était à portée de main, donc un bel avenir : il n’y avait plus que quelques mots à écrire. (...)
Gagné par l’enthousiasme mais toujours aussi silencieux qu’un serpent, le falsificateur se promit de faire dire des messes pour l’âme de celui qu’il venait de voler, faute de pouvoir s’excuser de vive voix... Dieu comprendrait et lui pardonnerait : tout cela, c’était pour la bonne cause.

Prologue
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Voici déjà plusieurs années, Montespan avait eu soin de cacher ses grossesses à la Cour : sa liaison avec le roi était encore secrète, Louis XIV n’avait pas voulu, par égard pour sa fonction, pour la reine, pour les convenances, que l’on pût comprendre que la marquise était enceinte de ses œuvres. Aussi avait-elle eu soin de dissimuler ses grossesses successives en se faisant confectionner des robes bouffantes sur le devant et larges sur les côtés, afin que ses rondeurs ne fussent pas devinées. Sitôt né, le bâtard était chaque fois emmailloté, emporté, élevé loin de ses parents.
Or, la cour de France était douée d’intelligence. On n’avait pas tardé à supputer, à imaginer et à discerner. Au bout de deux ou trois délivrances, le secret du roi et de la marquise avait été percé, en dépit des précautions prises. Le roi avait décidé d’afficher et sa liaison et ses bâtards. Reconnus, légitimés, titrés, les enfants étaient revenus à la Cour avec leur gouvernante, devenue marquise de Maintenon.

Chapitre 3
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Dans les cabinets étaient demeurés en place des meubles qui dataient du règne précédent, véritables monuments de bois sombre, fauteuils de tapisserie aux pieds tournés, larges tables qui ressemblaient à des étals de boucher, secrétaires massifs aux abattants lourds comme des portes. Austère, le lieu convenait parfaitement à Gabriel Nicolas de La Reynie, (...).

Chapitre 2
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Les poudres de succession, du nom des venins dont la justice du roi connaissait l’existence, mais dont elle n’avait jamais pu trouver l’origine... Ces préparations ajoutées au bouillon, au cordial d’un parent qui ne se dépêchait pas de trépasser, un mari encombrant, un oncle dont on tardait trop à percevoir la succession, ces potages qui permettaient de gagner du temps, lorsque la vie traînait et ne voulait point céder.

Chapitre 2
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Sa fille, Gabrielle, n’était pas là. Celle-ci serait allée faire des emplettes, colifichets, dentelles, rubans, chemise de soie, sans doute : elle était bien faite, jolie, d’un tempérament gai, en âge de se marier et avait donc l’envie de se montrer coquette.

Chapitre 1
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