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EAN : 9782259263580
462 pages
Plon (03/05/2018)
3.39/5   40 notes
Résumé :
Au château de Saint-Germain , le roi et sa Cour s'amuse, dansent et boivent sans soif. Louis XIV règne sur la France, et la Montespan, favorite toute-puissante, sur le monarque et son monde. L'année 1679 commence dans la légèreté, loin des dangers de Paris où l'on commence à parler de profanations, de sacrifices et surtout de mystérieux empoisonnements. En acceptant de devenir le maître de la police de Paris, Gabriel Nicolas de La Reynie a toujours su qu'il devrait ... >Voir plus
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Gabriel de la Reynie est le chef de la nouvelle police parisienne créée par le roi. Tandis que ce dernier et sa cour festoie au château de St Germain en Laye en attendant que les travaux à Versailles se terminent, Gabriel, lui, enquête sur une affaire d'empoisonneuses et qui en plus mettent en cause certaines personnes proches du roi.

Je ne résiste jamais à un roman qui touche de près ou de loin à Louis XIV. Alors, quand une lecture commune a été proposée sur le bookclub de l'histoire, j'ai forcément sauté sur l'occasion.

Les personnages se mettent doucement en place. Au début du récit, j'ai même eu un peu de mal à comprendre que l'on suivait plusieurs personnages (bah oui, faut que ça monte jusqu'au cerveau). Une fois tous les protagonistes identifiés, la lecture a été beaucoup plus plaisante et il m'a même été difficile de lâcher le livre.
Cette histoire est tirée de la fameuse affaire des poisons. On y rencontre donc quasiment que des personnages connus et quand on connaît cette fameuse affaire, il n'y a pas de véritables surprises tant dans l'intrigue que dans les personnes concernées sauf pour un personnage. En effet, je n'avais pas deviné sa véritable identité et je me suis donc laissé surprendre.

La marquise des poisons d'Olivier Seigneur est un bon roman historique avec une belle écriture. Je lirai le 2ème volume avec plaisir.
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1679 et les intrigues de la cour de Louis XIV.
La vie y est légère et le roi ne cesse de vouloir montrer sa richesse, passant de château en pavillon de chasse et attendant les embellissements de Versailles avec impatience. Marié à l'austère Marie-Thérèse, il est à la recherche de chair fraîche mais sa maîtresse attitrée, Madame de Montespan, veille et sait écarter les rivales éventuelles.
Nous sommes à l'époque des poisons, sacrifices et invocations du diable en cette fin de 17ème siècle ...
C'est un roman policier certes mais qui a des bases historiques solides, mêlant personnages réels, tels le lieutenant de police Gabriel Nicolas de la Reynie ou la Voisin, empoisonneuse et diseuse de bonne aventure et qui comble les lacunes de l'Histoire avec des histoires bien ficelées qui nous emènent dans les ruelles sombres et mal famées de Paris.
Une très bonne lecture qui m'a rappelé Nicolas le Floch, avec peut être un peu moins d'attachement au personnage de l'enquêteur (la série de JF Parot permet justement de développer le personnage plus en profondeur et en nuances).
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MACHIAVÉLIQUE


Olivier Seigneur retrace ici le scandale incriminant la marquise de Montespan dans l'affaire des poisons à l'époque du règne de Louise XIV.


Aimant beaucoup lire sur cette époque, le contexte historique m'a passionné. Les notes en bas des pages témoignent d'un travail d'investigation et permettent d'approfondir notre culture.

J'ai été totalement embarquée dans cette intrigue d'empoisonnement où se mêlent sorcellerie, trahison, messes noires, cupidité, conspiration.

J'ai adoré non seulement arpenter les rues malfamées de Paris, Saint-Germain, Vaugirard et le Grand Châtelet mais également en apprendre davantage sur la police de l'époque et ses manières d'investigations.

On suit non pas une enquête mais plusieurs... les unes s'imbriquant avec les autres dans un tourbillon d'informations distillées de-ci de-là par l'auteur.


Quant aux personnages, déjà que je n'aimais pas de base la marquise de Montespan, la caricature ici faite de la femme manipulatrice, malveillante et impitoyable a conforté voire renforcé mon ressenti sur cette femme manquant cruellement d'intérêts pour ces progénitures... et pour les autres d'ailleurs...
Et j'avoue que j'ai savouré sa chute et sa disgrâce progressive (ca c'est mon côté sadique)

Pour les policiers, que ce soit le lieutenant Gabriel Nicolas de la Reynie aux introspections trop récurrentes qui ont surchargées ma lecture et le manque de charisme du policier du Grand Châtelet Constant de St Lizier, je n'ai pas réussi à m'attacher à eux.
Ce fut d'ailleurs mon bémol dans ce roman car leurs états d'âme freinent, je trouve, le dynamisme de l'intrigue.


Ceci étant, cette balade historique fut une belle découverte. J'ai adoré les faits, bien moins le côté "polar" mais la fin est grandiose !!!


Un beau voyage dans le temps que je vous conseille de découvrir si vous aimez (ou pas) la période...

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La « marquise des poisons », c'est Madame de Montespan (1640-1707), la favorite du roi Louis XIV, à qui elle donne plusieurs enfants dans les années 1670. le roman policier historique d'Olivier Seigneur relate la fameuse « affaires des poisons » qui, en 1679, compromet Montespan ainsi que de nombreuses personnalités de la Cour. Celles-ci sont accusées de sorcellerie, et plus précisément d'avoir eu recours à diverses potions maléfiques pour tuer ou affaiblir leurs ennemis, tout en participant à des messes noires à la gloire du diable.

Le personnage principal du roman, Gabriel Nicolas de la Reynie, est lieutenant de police responsable de la sécurité à Paris. Chargé par le roi d'enquêter sur cette affaire d'empoisonnements et de sorcellerie, il doit coordonner un grand procès d'exception afin de nettoyer la Cour de ses brebis galeuses, tout en préservant la favorite du Roi… Au fur et à mesure de ses investigations, le policier découvre l'existence de traîtres au sein de son entourage, déterminés à détruire sa réputation. Officier respecté et dévoué à la lutte contre le crime, de la Reynie est toutefois un personnage complexe, fragilisé par un lourd secret et des problèmes familiaux.

L'intrigue policière avec des mystères à plusieurs niveaux se suit sans difficultés et l'auteur prend volontiers son lecteur par la main pour s'assurer d'une bonne compréhension des enjeux à chaque étape. Ce style d'écriture très explicite, avec parfois des répétitions un peu trop marquées, risque de déplaire aux lecteurs avides d'intrigues complexes qui mettent leur intelligence au défi. Il a néanmoins l'avantage d'offrir une lecture facile où le plaisir vient tout autant de la résolution d'énigmes que de la reconstitution d'une période clé du règne de Louis XIV : la disgrâce progressive de Montespan au profit de Madame de Maintenon, et surtout la construction de Versailles qui supplante progressivement Saint-Germain comme résidence principale du Roi.

Si l'on peut regretter que les « méchants » soient décrits de manière trop caricaturale, et notamment la Montespan présentée comme une calculatrice irascible, vaniteuse et impitoyable, La marquise des poisons offre malgré tout une galerie de personnages pittoresques dont la plupart sont basés sur des individus ayant réellement existés. Les notes de bas de page permettent d'ailleurs à l'auteur de rappeler les faits historiques avérés ainsi que ce qu'il est advenu des différents endroits de Paris cité au cours du récit. Au final, c'est bien le roman historique qui prend le pas sur l'intrigue policière, donnant envie à la fois de redécouvrir les lieux emblématiques de cette fin du XVIIe siècle à Paris, et de lire la suite des aventures de la Reynie : car le règne de Louis XIV offre encore de nombreux rebondissements intéressants après 1679.
Lien : http://histfict.fr/775
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actes effrayants ?" (4ème de couverture)

Alléchant, n'est-il pas ? Sauf que le gros roman peine à vraiment débuter, installe en quelques chapitres de nombreux intervenants et distille moult détails parfois pas vraiment utiles qui allongent la sauce et ne servent qu'à me gâcher le plaisir de la lecture et de la plongée sous le règne de Louis XIV.

Beaucoup de longueurs dans un roman policier en habits qui se veut, et qui est, instructif. Malgré ce dernier aspect, je ne parviens pas à résister à des bâillements et à des envies de l'envoyer promener, mais eu égard à l'objet, je ne le jetterai pas et en plus vu son poids, il pourrait bien faire des dégâts chez moi. La mode des polars historiques s'étend, même si je dois dire qu'Olivier Seigneur en écrit depuis longtemps et qu'il n'y cède donc pas, il doit en être l'un des pionniers. Peut-être le retrouverais-je une prochaine fois, dans un roman plus léger ?
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Si elle était venue dans l’ancien appartement de La Vallière, c’était pour mieux comparer son sort et son avenir à celui de cette pauvre fille, se moquer de celle qui était devenue une recluse. La Vallière faisait désormais maigre à peu près tous les jours ? Montespan, elle, se gavait de pâtés en croûte feuilletée, d’entremêlés de fricassées de tortues et d’œufs au jus de gigot, elle demanderait de manger des figues au printemps, des fraises en hiver, des asperges en automne. Les jardiniers du roi n’auraient qu’à se débrouiller avec leurs brouettes, leurs murets de pierre et leurs châssis pour la satisfaire.
— La sotte, ricana la marquise. Qu’elle meure à petit feu pendant que, moi, je vis, commande et me divertis.

Chapitre 9
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De plus en plus agitée, la fille reprit :
— J’attends un enfant ? La belle affaire ! Je hais l’intrus que je porte, le nourrir de mon sang, dans mon ventre, me répugne, je le refuse, je le nie, je le tuerai de mes propres mains si je pouvais me l’ôter des tripes. Ce momillon, ce sera sans doute une bête, comme ceux qui m’ont avilie. Je le hais déjà et si vous me gardez en vie jusqu’à ce qu’il naisse, je lui souhaite de connaître un malheur plus grand que le mien.

Chapitre 10
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Voici déjà plusieurs années, Montespan avait eu soin de cacher ses grossesses à la Cour : sa liaison avec le roi était encore secrète, Louis XIV n’avait pas voulu, par égard pour sa fonction, pour la reine, pour les convenances, que l’on pût comprendre que la marquise était enceinte de ses œuvres. Aussi avait-elle eu soin de dissimuler ses grossesses successives en se faisant confectionner des robes bouffantes sur le devant et larges sur les côtés, afin que ses rondeurs ne fussent pas devinées. Sitôt né, le bâtard était chaque fois emmailloté, emporté, élevé loin de ses parents.
Or, la cour de France était douée d’intelligence. On n’avait pas tardé à supputer, à imaginer et à discerner. Au bout de deux ou trois délivrances, le secret du roi et de la marquise avait été percé, en dépit des précautions prises. Le roi avait décidé d’afficher et sa liaison et ses bâtards. Reconnus, légitimés, titrés, les enfants étaient revenus à la Cour avec leur gouvernante, devenue marquise de Maintenon.

Chapitre 3
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Montespan s’avança vers le roi, radieuse, superbe, plus que jamais consciente du pouvoir de séduction qu’exerçaient sur Louis son corps, son esprit et son intelligence supérieure, ses bons mots. Elle était la maîtresse du Bourbon, donc la femme la plus admirée du monde. Du reste, les sens sans doute fouettés par son apparition, la désirant déjà, une fois de plus, le roi la regarda venir vers lui et lui sourit. La marquise exultait. Tout en ondulations, en mines, en sourires, elle salua le monarque.

Chapitre 1
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Tout ébaubis par ce qu’ils avaient vu et plus encore par ce qu’ils avaient imaginé – deviné ? –, les fidèles se retirèrent lentement. L’ecclésiastique attendit que le dernier spectateur fût parti, que les derniers pas eussent résonné au loin. Puis se redressa aussitôt, frais comme un gardon, très satisfait de lui-même. Il lui faudrait récompenser comme elles le méritaient les deux jeunes religieuses qui l’avaient si bien secondé. Le servant était tellement content qu’il avait même envie de se montrer très généreux avec ces deux filles : actrices hors pair, celles-ci avaient joué leur rôle à la perfection, paraissant aussi cruelles et insensibles que le suppôt de Satan l’avait demandé, afin de décupler le contentement des fidèles, que cette indifférence avait transportés tant ils aimaient qu’on sacrifiât comme si de rien n’était. Il n’empêche, estima ce dernier, avec un panier qui ressemblait à peu près à un berceau, un peu d’étoffe blanche, une poupée emplie de son, du sang de porc, on pouvait s’amuser, presque s’abuser soi-même et satisfaire l’Ange du Mal qui, sans doute, avait pris autant de plaisir à voir ses adorateurs trompés se pâmer que si, ce jour-là, un véritable sacrifice avait été accompli. Il serait toujours temps, une autre fois, de procéder à une immolation authentique, quand un enfant, en chair et en os, bien vivant et bien gigotant, avec un beau sang rouge, celui-là, aurait pu être acheté à des pauvres, à des bohémiens de passage, ou bien encore attrapé dans une rue déserte, ni vu ni connu.

Prologue
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