Nagori, la nostalgie de la saison qui s'en va

Retenir un peu la saison qui s'en va, au cas où on ne la reverrait pas?

Je l'ai lu sur le banc, sous le chêne où je venais m'asseoir avec ma grand-mère. Ma gorge s'est serrée lorsque le texte a présenté la signification exacte de Nagori.
J'ai aimé le conte sur la jeune fille malade et l'artiste peintre.
Le thème de la nostalgie de l'arrête du cycle m'interpellait. Il est très poétique en soi.

En revanche, dans la façon dont il est traité, la magie n'a pas opéré.

A mon sens, il s'agit d'un essai, avec des définitions précises, des distinctions sémantiques subtiles, des classifications minutieuses, des inventaires méticuleux, des réflexions très tatillonnes, beaucoup de notes en bas de page. Une démarche très clinique... comme une autopsie qui a eu le don de me couper de toute émotion et de tout intérêt pour le contenu. Cela joignait le peu utile au peu agréable.

C'est ainsi que je suis restée hermétique à la dimension symbolique et la réflexion sur le monde et la vie. Je ne doute pas que d'autres y seront très sensibles ou très intéressés, en particulier les passionnés de cuisine du monde ou de culture nippone.

Ce livre est une sorte d'essai qui parle de Nagori (la nostalgie de la saison qui se termine), des saisons, de cuisine et gastronomie, de temporalité, de poésie et haïku. Je n'ai pas trop accroché et je n'ai pas adhéré à tous les propos de l'autrice (par exemple, ce serait une épreuve de ne manger que des fruits et légumes de saisons produits par un maraicher… alors oui en hiver il y a moins de diversité mais ce n'est pas une ‘'épreuve'', pour moi c'est normal).