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EAN : 9782930585048
232 pages
Publisud (02/05/2011)
4.44/5   9 notes
Résumé :

Perséphone décide un jour de quitter la maison de ses parents pour « habiter » telle une clocharde sous les ponts de Paris. La jeune femme se lie d’amitié avec des personnages aussi pittoresques qu’attachants : Porphyre, le chauffeur de taxi africain qui rêve de sauver son village ; Simone, un pauvre hère malmené par la vie ; Chang, un coiffeur-moine chinois et maître Kung Fu ; Janòs, balayeur de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ah le beau et sympathique bouquin que voilà ! Les aventures déjantées de Perséphone (née Martine) donne l'occasion au lecteur de découvrir toute une galerie de personnages aussi improbables que sympathiques, tous ayant manifestement un problème avec la réalité du milieu qui les entoure.
D'ailleurs l'atmosphère du roman baigne constamment dans un onirisme qui donne une vision du monde très décalée où le rêve semble aussi important que la réalité. Une sorte d' »Alice au pays des Merveilles » moderne, un conte qui serait écrit par un René Fallet au féminin.
Et c'est vraiment réussi ! On suit avec passion et beaucoup d'amusement les extraordinaires destinées de Perséphone et de ses amis. le récit est drôle, enlevé et Véronique Sels arrive sans peine à captiver son lecteur et rendre presque crédible cette histoire fantasque et parfois même délirante.
Et, cerise sur le gâteau, l'épilogue inattendu (je me demandais d'ailleurs comment l'écrivain allait finaliser son roman) est parfaitement dans le ton du reste de l'ouvrage et arrive à surprendre tout en suggérant une explication à toutes les nombreuses péripéties qui parsèment le bouquin.
LA TENTATION DU PONT est un petit bijou merveilleux qui se lit d'une traite, le sourire aux lèvres. Un petit délire plus que sympathique qui, de plus, ne manque pas de poésie et d'émotion.
C'est en tout cas une véritable découverte que je vous conseille sans réserve.

Lien : http://lefantasio.fr
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Oh ! Que ce livre fut une agréable surprise !!! En l'ouvrant, je m'attendais à l'histoire d'une jeune femme ayant décidé de vivre dans la rue. Mais l'auteur nous offre bien plus !!! Tout d'abord, le personnage de Perséphone n'est pas qu'une jeune femme, c'est une femme pleine de convictions, pleine de délires en tous genres et de bonne volonté. Chaque personnage a son caractère, son évolution, sa façon de voir le monde. Et leur rencontre nous offre un réel moment de plaisir, complètement déjanté.
Ce livre est une superbe réussite, un vrai moment de plaisir, et la fin nous surprend par son réalisme poignant. Chapeau bas à Véronique Sels pour ce roman.
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J'ai été émue par ce livre, profondément, comme il m'arrive de l'être lorsque je croise dans la rue une personne qui y vit et qui en dépit de la terrible réalité qu'il vit, laisse entrevoir une petite étincelle, la grâce de l'ange. Je me suis laissée porter par cette héroïne extravagante, par sa mélopée hypnotique et joyeuse, par son acharnement à vouloir améliorer la vie des autres alors que la sienne laisse à désirer. Je me suis laissée griser par les personnages qui gravitent autour d'elle et qui de l'avoir côtoyée, en sortent lumineux, reconstruits. Une tornade d'optimisme dans un monde en dépression.
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[Cette critique a été rédigée par Anne, auteur du blog Des mots et des notes]

Perséphone a d'abord été une petite fille un peu spéciale, son rapport au langage et à l'écriture était si particulier qu'à six ans elle a décidé de fuir l'école et s'est réfugiée pendant trois mois sous le pont Louis Blanc, au canal Saint-Martin (vous savez, celui d'Amélie Poulain). Néné l'a prise sous son aile ; avant de mourir, il l'a encouragée à retourner chez ses parents. Alors elle a passé le cap de l'école en se réfugiant dans ses rêves avec Snoopy et elle a quand même décidé de retourner dans la rue, sous son pont. C'est là qu'elle est devenue Perséphone.

Le ton est donné : nous voilà embarqués avec Perséphone dans une sorte de conte qui flirte avec le fantastique, la mythologie (très intéressant d'aller relire le mythe grec), le rêve éveillé, la folie douce, tout en jonglant avec les références aussi éclatées que Snoopy ou Andy Warhol. Mais s'il s'agit d'un conte moderne, Perséphone n'en a pas pour autant chaussé des lunettes tout à fait roses : ce sont des petits, des paumés de la vie, des symboles des grands drames contemporains avec qui elle va nouer des amitiés.

Lire la suite sur : http://www.les-agents-litteraires.fr/tentation-pont-veronique-sels-2
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[Cette critique a été rédigée par Caro, auteur du blog de Caro]

La tentation du pont est un livre surprenant qui m'a plus dès les premières pages. En effet, dès l'incipit du roman, nous faisons la connaissance de Perséphone. Elle se présente comme une clocharde sale, aux cheveux gras, aux doigts noirs et à l'âge digne de celui de Mathusalem ! Mais ce qui accroche et ce qui plaît dès ces premières lignes, c'est la franchise avec laquelle elle s'exprime. Elle ne cherche pas à nous émouvoir ou a contrario nous provoquer. Non. Elle veut tout simplement nous raconter son histoire avec ses mots simples mais plein de tendresse et d'humour.

Et de l'humour, il y en a à revendre dans ce roman. D'abord, avec ce personnage de Perséphone qui préfère vivre sous les ponts, qui entretient avec beaucoup de méticulosité sa mauvaise haleine afin de repousser quiconque s'approcherait d'un peu trop près.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les dix commandements de Perséphone :

1. Tu parleras ton propre langage.

2. Tu créeras un monde à ton image.

3. Tu t’inventeras une vie par jour.

4. Tu n’auras pas d’amis, car les amis sont les ennemis de la création.

5. Tu chériras tes ennemis, car ils seront ta source inépuisable d’inspiration.

6. Tu ne tueras point les êtres issus de ton imagination.

7. Tu mentiras souvent, car le mensonge est la vérité de tes désirs et de tes manques.

8. Tes mensonges seront beaux et grands. Tu les chériras comme tes propres enfants.

9. Tu voleras à la vie chacun de ses secrets pour les mettre à ta sauce.

10. Tu aimeras les gredins comme toi-même, car sans eux, tu ne pourrais te targuer de ne pas en être un.
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"Je m’appelle Perséphone. Je sais, ce n’est pas très moderne. Mais le moderne est éphémère alors que moi, je voudrais durer. Pour ceux qui ne parlent pas couramment le grec antique, Perséphone est un prénom féminin, ce qui vous permet déjà de coller deux seins du tonnerre sur mon anonymat. Mon âge est sans importance, mais il vous aidera à mettre un visage sur mon nom: j’ai dans les quatre mille trois cent deux ans et des poussières. Déesse des mondes souterrains, je suis celle qui cogite dans l’ombre et négocie à votre insu. Je prépare en hiver ce qui surgira en été. Je suis ce que personne n’a encore vu et ce que tout le monde demande à voir. Je vis cachée et quand je sors, je crée surprise et confusion..."
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Je m’appelle Perséphone. Je sais, ce n’est pas très moderne. Mais le moderne est éphémère alors que moi, je voudrais durer. Pour ceux qui ne parlent pas couramment le grec antique, Perséphone est un prénom féminin, ce qui vous permet déjà de coller deux seins du tonnerre sur mon anonymat.

Mon âge est sans importance, mais il vous aidera à mettre un visage sur mon nom : j’ai dans les quatre mille trois cent deux ans et des poussières.

Déesse des mondes souterrains, je suis celle qui cogite dans l’ombre et négocie à votre insu. Je prépare en hiver ce qui surgira en été. Je suis ce que personne n’a encore vu et ce que tout le monde demande à voir. Je vis cachée et quand je sors, je crée surprise et confusion. J’ai toujours une saison d’avance. Un peu comme Andy Warhol.
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Après soixante-sept heures de méditation somnolente et de réorganisation neuronale, j'émergeai de sous les journaux et les cartons, la charité officielle ayant distribué ses tentes et ses couvertures à plus urgent que moi. Après un brin de toilette aussi hasardeux qu'inefficace, je mis mes chiffons des grands jours, j'agrafai un noeud de velours vert dans mes cheveux lavés de frais et, sûre de mon effet, pris le chemin de Belleville. Nous en étions au chapitre de ma vie où je ne pensais pas encore pouvoir me passer des services de Bave de Crapaud, mon protecteur et sorcier, lui attribuant le rôle du grand Majordome.
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