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Critique de kathy


Dans ce livre, Jorge Semprun nous convoque 40 ans en arrière, à Buchenwald, le temps d'un week-end.
Une lettre, en provenance de Berlin pourrait mettre la vie de Jorge Semprun en péril. L'organisation communiste clandestine du camp décide alors de lui faire endosser l'identité d'un moribond, « le mort qu'il faut », pour tenter de lui sauver la vie. Allongé dans l'infirmerie du camp à côté de cet homme du même âge que lui, arrivé au camp en même temps que lui, avec qui il a eu l'occasion de discuter, il nous confie ses tourments, ses réflexions, son organisation psychique, pour résister à l'horreur du camp.
Sa planche de salut pour résister à l'oppression allemande : une activité solidaire (en tant que militant au sein de l'organisation communiste infiltrée à l'intérieure du camp ; engagement qui lui sauvera la vie) ; activité sociale et intellectuelle (en tant que participant à des discussions sur Gide, Giraudoux, Faulkner…, près des latrines –seul endroit que fuyaient les SS-, et malgré la chaleur et la pestilence) ; activité onirique (dans sa recherche d'intimité et de solitude, loin des regards omniprésents des « autres », par l'invitation intime de poètes tels que Baudelaire, Verlaine, …
Plus globalement, à travers ce témoignage, c'est une réflexion sur la vie, la mort, la chance, le hasard, la volonté, la cruauté, la solidarité, dans un cadre hors du commun, que nous livre l'auteur.
Un bémol me concernant : les digressions soudaines et permanentes de l'auteur, les citations en allemand, espagnol… (pas toujours traduites), les références littéraires et philosophiques multiples, bref, UN style, occasionnant quelques « décrochages » dans le plaisir de lire.
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