Alors que sa grand-mère n'est plus, un patchwork de souvenirs envahit Shikabane. Des souvenirs pour raconter la tendresse qu'il portait à celle qui l'a élevé, la douceur de ses plats cuisinés avec amour.
En dépit de leur maison vétuste, du manque d'argent et des vêtements rapiécés, son enfance a été heureuse grâce à sa grand-mère qui a pris soin de lui, qui a comblé le manque de sa mère et qui a toujours été là pour lui remonter le moral dans les mauvais moments.
Mais le mangaka évoque aussi ses regrets, sa culpabilité face à la maladie qui l'a emportée et sa honte de ne pas avoir su être à la hauteur pour l'accompagner dans ses derniers instants de vie.
Car en grandissant, il a tourné le dos à celle qui lui avait tout donné. Une fois adulte et indépendant, il s'est éloigné d'elle, a rompu le lien qui les unissait et les premiers signes de démence sont apparus.
Un récit autobiographique poignant pour nous conter la difficulté de voir ceux qu'on aime dépérir, pour ranimer les souvenirs heureux et dépeindre la maladie qui est venue métamorphoser sa grand-mère.
Si au départ j'ai été décontenancée par ce visage ovale représentant Shikabane, le parti pris graphique de l'auteur m'a finalement convaincue car les émotions transparaissent tout en évitant de tomber dans le pathos.
Un témoignage d'une grande sincérité qui m'a beaucoup touchée.
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