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3,96

sur 199 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Célia et sa mère Catherine reviennent s'installer dans leur maison de famille, dans un village isolé de montagne. Mais elles ne sont pas les bienvenues. A travers leur histoire mais aussi grâce à la lecture du carnet laissé par Tina, la grand-mère, on découvre un monde où les rumeurs, les superstitions et les secrets de famille peuvent peser lourd...
Un roman plein de rebondissements où les secrets s'enchainent pour lier le destin de ces 3 femmes avec toujours la transmission d'une idée de la liberté et des rapports humains.
Je connaissais Stéphane Servant pour ses albums que j'aime beaucoup, et je dois dire que j'ai été assez troublée par ce roman. Certes, je suis allée au bout de ma lecture, voulant connaitre le fin mot de cette histoire mais j'ai trouvé le rythme lent, ayant beaucoup de mal à m'attacher à ces personnages...
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Un peu déçue par ce roman de Stéphane Servant dont j'avais pourtant adoré Guadalquivir. Il se déroule dans l'atmosphère d'un village d'antan - voire hors du temps - entre "la densité des montagnes" et "le silence des pierres" auxquels s'oppose le monde "grotesque et factice" du lycée. L'intrigue, qui peine à démarrer, libère ça et là des bribes d'informations sur l'héroïne dont on comprend qu'elle gère tout chez elle depuis le divorce de ses parents, s'efforçant d'empêcher sa mère de sombrer définitivement. Ce n'est qu'à la page 67 que l'on apprend son prénom, de la bouche de son amie d'enfance Alice, la seule à ne pas la considérer comme une "étrangère". Alice qui comme Célia subit "les errances" de ses parents, en l'occurrence l'ivrognerie de son père.

Alice est celle qui va encourager Célia à se libérer, se libérer du fardeau de sa mère qui tente désespérément de combler la fêlure de son coeur en accumulant les rencontres sans lendemain, et surtout se libérer de la culpabilité de lui avoir révélé les infidélités de son père - cause de leur séparation. Et donc Alice entraîne Célia dans son petit délire nocturne : après l'avoir droguée dans l'intimité de sa grotte, la jeune fille lui fait enfiler une peau de loup sur son corps nu pour courir et chasser sous le clair de lune !.. Et là on hésite entre trouver la scène très onirique et métaphorique - l'auteur ayant tout au long du livre une écriture imagée très riche - et s'écrouler de rire devant le délire de deux camées, d'autant plus que la taille de la typographie danse sur un texte entre poésie et incantation... Bref, on voit Célia peu à peu lâcher son "manteau de silence écarlate" de Petit Chaperon rouge pour enfiler celui plus sauvage et sexy de louve des bois..!

Alors bien sûr le comportement des fillettes, dans ce village ancestral où rien n'a jamais changé, où "les gens n'aiment pas qu'on suive une autre route que celle qui a été tracée par les anciens", fait écho à celui de leurs aïeuls avant elles. La grand-mère de Tina notamment connaissait parfaitement les plantes dont elle se servait à la fois pour cuisiner et pour soigner, art qu'elle a transmis au frère d'Alice, Andréas, lui-même devenu fabricant artisanal de papier (et rouleur de joints, c'est pratique quand on est son propre fournisseur d'herbes et de feuilles). La vieille femme, considérée comme la "sorcière" du village était à la fois admirée et crainte, pour tous ces secrets qu'elle connaissait sur ces hommes et ces femmes qui venaient la consulter... Célia va en déterrer quelques-uns, car sa famille et celle d'Alice se sont croisées plusieurs fois au fil des générations... le récit est d'ailleurs entrecoupé de sauts dans le temps qui nous projettent dans le quotidien de la fameuse Tina, à une époque où un mystérieux assassin (un loup ? un homme ?) tuait sauvagement des fillettes...

Toute cette immersion dans le passé fait comprendre à Célia qu'ici dans la montagne "les gens n'oublient jamais" et pardonnent encore moins... Que les actes des anciens pèsent sur les générations suivantes... Et aussi que "les bêtes les plus terrifiantes ne viennent pas la nuit. Elles n'ont ni griffes ni crocs. Elles vont sur deux jambes et elles ont tout de l'apparence d'un homme." Tout cela ne peut qu'engendrer la haine et la folie... Un roman initiatique à l'idée originale mais qui souffre trop de longueurs. Et les va-et-vient entre présent et passé avec des récits s'enchâssant les uns dans les autres, augmentant en fréquence et en durée plus on avance dans l'histoire, finissent par lasser.
Lien : http://www.takalirsa.fr/le-c..
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N'avez-vous jamais pensé que votre passé familial était lié à une histoire étrange? Célia non plus. En effet, cette jeune fille a observé et découvert que le village où elle demeure désormais est plein de mystères intrigants. C'est un roman qui, pour ma part, a était difficile à lire. Peut-être parce que je suis plus cinéphile que littéraire. Et j'ai eu également du mal à rentrer dans l'histoire. Mais c'est au fil des pages que ce roman remplit de suspens prend un sens. C'est une aventure palpitante qui est animée par de nombreux rebondissements. Stéphane Servant nous emmène dans un autre monde. le siens peut être. En bref, je vous recommande vivement de lire cet ouvrage. Mais je pense qu'il est adressé à un public d'au moins 16 ans.
Coline.G
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Roman initiatique classé lecture adolescente, à réserver selon moi aux plus grands, voire aux jeunes adultes, le coeur des louves raconte l'histoire de Célia, adolescente paumée qui revient vivre avec Catherine, sa mère, écrivaine en panne d'inspiration, dans le village de son enfance. A l'histoire de la jeune fille s'intercale le récit du journal de Tina, la grand-mère.
L'auteur, Stéphane Servant, met en évidence le parcours douloureux de trois générations de femmes, persuade le lecteur que les lourds secrets tant qu'ils ne sont pas dévoilés pèse sur le présent, empêche en définitive Célia de se construire. Entre Catherine et Célia, l'incompréhension se mêle à l'indifférence, et surtout à la colère du côté de Célia. La jeune fille oscille entre l'adolescence et l'âge adulte, se frotte constamment à la dureté de l'existence comme si les non-dits donnaient sens à sa colère.C'est sans doute le fait le plus marquant dans ce roman car la fureur et la violence qui en résulte est omniprésente et donne le ton à l'histoire. le village, terre du sud de la France, coincé entre les montagnes, à l'image de ses habitants, y est décrit comme un lieu rude aux sombres secrets. Il y a donc beaucoup de colère dans les histoires des uns et des autres, ça vibre si fort dans leur coeur qu'il semble que c'est le lien le plus fort qui les unit.

Stéphane Servant prend le parti de mêler les genres, on flirte ainsi dans le récit entre le réel et le fantastique. D'où les louves, allégorie de la rébellion, dont use l'auteur pour asseoir son histoire. On pourrait presque s'en agacer parce à l'instar de l'ensemble cela m'a paru de trop. Au fil des pages, cependant, le récit du passé de Tina prend de plus en plus de place et apporte une vraie couleur au roman, voire supplante l'histoire de Célia.

Stéphane Servant insuffle à son roman un sens du drame assez poussé, tout comme la surenchère de secrets alourdit aussi le récit et pourtant, l'écriture, superbe, contrebalance les imperfections de cette sombre histoire.
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Je ressors déçue de cette lecture. Pourtant, au début, tout était bien parti ! J'ai beaucoup aimé le début, avec l'arrivée de Célia, dans la vieille maison de sa grand-mère. Cette maison pleine de souvenir qu'elle évoque, peu à peu. Elle pense aussi à sa mère, qui doit arriver et qui est complétement déphasée depuis son divorce, perdant l'inspiration pour ses romans et l'envie de s'occuper de sa fille.

Face au comportement des gens du village à leurs arrivées et vu ce qu'ils disent de sa défunte grand-mère, Célia s'interroge. Pourquoi ? Pourquoi sa grand-mère traine derrière elle une si sinistre réputation ?

A ce moment-là, j'imaginais l'enquête démarrer, même doucement mais non. Rien ne se passe. Célia va au lycée, Célia retrouve son amie d'enfance Alice qui n'apporte rien au récit si ce n'est des longueurs infinies !

La grosse moitié du roman se compose de Célia et Alice, passant du temps ensemble, à se droguer et à courir nues dans les forêts. Quand elle ne fait pas cela, Célia se heurte davantage à sa mère, qui agit toujours de manière indifférente avec elle, ou avec les gens du village.
Il faut attendre littéralement la moitié du livre pour qu'enfin, Célia découvre un peu plus le passé de sa grand-mère.

Heureusement (Parce que sinon, j'aurai arrêté ma lecture depuis bien longtemps), le lecteur en sait déjà un peu plus sur le passé de cette étrange grand-mère grâce à des chapitres centré sur elle, alors qu'elle avait 20 ans. Ceux-ci sont tellement plus intéressants mais, hélas, toujours trop court…

Les révélations finales, quasi toutes contenues dans les chapitres du point de vue de la grand-mère sont parvenues à m'étonner et me toucher. C'était tout à fait inattendu et cela a pu relever un peu mon avis qui était franchement négatif jusqu'alors.

Il y a tout de même de bonnes choses dans ce roman. Déjà, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture. Les phrases sont courtes ce qui leur donne un aspect tranchant qui correspond énormément à l'ambiance générale du livre. Cette ambiance est très particulière, à la fois réaliste et fantastique, froide comme les montagnes et mystérieuse comme les forêts qui l'entourent. C'est vraiment quelque chose de très particulier et cela a su me faire accrocher à ma lecture, bien que l'histoire ne m'intéressait pas vraiment.

Les femmes tiennent une place importante dans ce récit, déjà parce que les personnages principaux sont toutes des femmes, et que le message du livre est clairement destiné et porté par elles. Leurs histoires sont assez violentes par moment.

En bref, c'est un roman non pas pour les ados de manière générale mais plutôt pour les jeunes adultes/grands ados, avec des thèmes qui vont au-delà du simple secret de famille.

Lien : https://elsiedansleslivres.w..
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Un livre dérangeant mais fort, mais dérangeant. Je le mets dans la même veine que "Un été avec Albert". J'ai beaucoup aimé les histoires des femmes de la famille, de cette transmission. le décor du livre, ce village au bout du bout. Mais j'étais dans cette histoire sans cesse sur mes gardes, comme poursuivie par un loup. Ce n'est pas très agréable...
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Ce roman narre la trajectoire de trois femmes :Tina la grand-mère, sa fille Catherine et Célia la jeune fille. Elles sont toutes les trois aux prises avec les préjugés des habitants d'un village de montagne parce qu'elles sont nées ailleurs.
Le texte met en jeu le poids des croyances collectives sur les destins individuels.
Construit sur l'entrelacement du présent et d'un récit qui ressemble à une confession à postériori, il créé une attente forte. Cependant, la troisième partie est alourdie par de nombreux rebondissements à la limite de l'esthétique des fictions audiovisuelles les plus triviales. Dommage.
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Elle sentait la bestialité au fond d'elle, un besoin puissant de crier qui elle était à la face du monde. de faire se répercuter sur la montagne et dans le village un écho de ce qui avait été et qui se rejouait en elle.

Célia revient pour les vacances dans ce petit village du sud où vit sa grand-mère, Tina, dite aussi « la sorcière ».

Célia va connaître les secrets du village. Savoir comment les hommes et leur violence ont tordu le destin des femmes de sa famille. Comment elles ressentent dans leur coeur, dans leur chair, cette colère qui en découle, comme un poison qui court dans l'arbre et le transforme peu à peu.

Dans ce village il y a les légendes, qui revivent à travers les générations en même temps que les abominations se perpétuent. Les mêmes guerres, les mêmes haines, les mêmes tourments rejoués à l'infini par des êtres peuplés de tourments hérités.

Les abominations nourrissent ces légendes, qui ne disent pas que des mensonges. Elles reposent sur une part de vérité, servent à expliquer ce que l'on ne comprend pas. Par exemple les meurtres de fillettes autour du village, à l'époque où y vit Tina.

Mais cela ne peut qu'être l'oeuvre d'une bête sauvage, se disent-ils, aucun homme ne pourrait être aussi féroce et bestial...

Il y a la montagne, un plateau et le « lac noir », que parcourront Tina puis plus tard Célia. Des allés retours entre la vie non désirée, celle du village, empoisonnée de superstitions mais aussi de secrets, et puis la vie où l'accalmie, la protection semble possible, celle de la montagne.

Tina est considérée comme une sorcière, mais pourquoi ? Quel secret relie les gens du village ?

Il y a dans ce récit l'émancipation, l'amitié entre Célia et Alice, la découverte des secrets qui aident à grandir. Car rien n'est plus étouffant qu'un non dit.

C'est en revêtant la peau de la louve que Célia va s'exprimer à son tour. Elle va passer par cette animalité pour apprivoiser ce qui couve en elle. Si dans ce livre les hommes sont dépeint comme brutaux par essence, on n'autorise en revanche les femmes à s'exprimer que si elles ont des allures de folles et d'animal. Pour Célia, avoir une peau de louve sur soi c'est porter une bestialité revendiquée et une puissance, celle là même dont les hommes abusent. Mais c'est aussi un cri de colère. L'envie légitime de dire que l'on existe et que l'on ne veut pas subir.
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Enfin parvenue au terme de ce livre après plus de 3 mois à essayer péniblement de l'avancer...

Je voulais lire "Sirius" du même auteur qui m'avait été conseillé mais comme il n'était pas disponible à la médiathèque, j'ai essayé "Le coeur des louves", intriguée par le résumé.

Le début du livre m'a bien avec l'arrivée de Clelia dans ce petit village mystérieux et la description des premiers personnages. J'ai également tout de suite apprécié le style d'écriture de l'auteur, bref l'aventure commençait bien !

Je ne sais pas quand j'ai commencé à m'engluer dans l'histoire et à décrocher peu à peu... Toujours est-il que j'ai fini par me perdre au milieu des personnages et de la narration à plusieurs voix et à ressentir des belles longueurs dans la narration. Heureusement sur la fin, le rythme de l'histoire c'est de nouveau accéléré et les zones d'ombres à s'éclaircir.

Bref, je suis passée a côté du livre et j'ai bien cru ne jamais parvenir à le finir. A voir si je trouve la motivation de lire "Sirius" une autre fois !
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Célia, une adolescente de 16 ans, retourne dans la maison de sa grand-mère quelques années après son décès, dans un village perdu dans les montagnes. Sa mère, un écrivain à grand succès, la rejoindra quelques jours après. Une fois dans le village, Célia se rend vite compte qu'un lourd secret pèse sur le village, et plus particulièrement sur l'histoire de sa grand-mère dont elle ne sait presque rien.

Le coeur des louves est un roman très surprenant. Si j'avais été prévenue sur l'atmosphère sombre du livre, je ne m'attendais pas à ce que l'histoire soit aussi dure! Effectivement, j'ai trouvé l'ambiance de ce roman très glauque et à la limite du malsain par moment. Si ce roman est classé dans la catégorie roman pour ado, je ne le conseillerais néanmoins pas aux adolescents en dessous de 15/16 ans car certaines scènes sont vraiment très dérangeantes, voire même violentes.

Je ne sais pas si j'ai aimé ou non ce roman. J'ai beaucoup apprécié le message féministe et révolté de cette histoire et en même temps j'ai eu beaucoup de mal avec la plupart des personnages principaux et en particulier l'héroïne que j'ai trouvé insupportable. Les passages avec les louves m'ont assez perturbés car je ne comprenais pas trop le sens que l'auteur a voulu donner à ces scènes.

Le coeur des louves est avant tout un roman initiatique illustrant le passage de l'adolescence à l'âge adulte, mais aussi le combat de femmes fortes face à l'oppression masculine. On se retrouve avec trois générations de femmes qui se battent pour leur liberté et qui refusent de se laisser enfermer dans les carcans d'une société patriarcale.

Il y a beaucoup de révélations et de rebondissements dans ce roman mais par moment j'étais perdue car je ne voyais pas bien où l'auteur voulait en venir. Il y a beaucoup de secrets et de non-dit et la surprise reste totale jusqu'à la dernière page. L'auteur mélange drame et légende, ce qui donne une atmosphère singulière à son roman, très difficile à décrire.

Le coeur des louves est donc un roman original et très particulier qui n'est pas à conseiller aux âmes sensibles. Si vous aimez les secrets de famille et les ambiances un peu glauques, ce roman est fait pour vous ! Pour ma part je reste très mitigée à cause de l'ambiance très froide et du manque d'empathie à l'égard de la plupart des personnages.
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