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3,96

sur 199 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Une histoire impressionnante de secrets de famille, d'amitiés enfantines, de légendes et de malédictions, sur trois générations. le coeur des louves est un roman-fleuve qui tient le lecteur en haleine de bout en bout."
Ce n'est pas moi qui ait écrit ceci, mais j'ai trouvé que cela résumait plutôt bien "Le coeur des louves", que j'ai achevé hier soir. :)

Je connaissais déjà l'auteur, de qui j'avais lu "Félines" il y a environ un an (un de mes rares 'coups de coeur absolu' de ces deux dernières années) et "Sirius" (que j'ai lu récemment). En voyant "Le coeur des louves" à la bibliothèque, je l'ai emprunté un peu sans réfléchir. La quatrième de couverture m'intriguait et j'aimais bien la plume de l'auteur, aussi me voilà à commencer cette lecture.

Je dois bien reconnaitre que j'ai eu du mal à rentrer dans le récit et à m'attacher au personnage principal de Célia. Et là, j'ai terminé ce livre, et il m'est difficile d'écrire un avis dessus. Je suis partagée, j'avoue. D'un côté j'ai aimé ; l'histoire n'avait rien de vu et revu, non : c'était prenant, orignal, particulier. Un livre qui sort du lot, je trouve.
Mais d'un autre côté, je n'ai pas adoré. Je n'ai pas ressenti plus d'attachement que ça envers les personnages, n'ai pas été transportée dans le récit...
Peut-être que, quelque part, j'aurais voulu l'apprécier davantage, car je pense que c'est un très bon livre pour adolescents. Mais personnellement, ce n'est pas un coup de coeur. Simplement une découverte originale que j'ai bien aimé.
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Il m'a été difficile de rédiger une critique non pas à cause du livre mais suite à un événement.
Cependant, je vais essayer de me recentrer sur mes impressions qui sont devenues floues.
Au départ, une collègue avait emprunté ce livre à la bibliothèque communale de son quartier.
À la fin, nous sommes trois à avoir lu ce roman fantastique mélangeant des secrets de famille.
En tout cas, on peut dire qu'il fait l'unanimité auprès de celles qui l'ont lu.
Stéphane Servant nous a servi du lourd !
Le lecteur ne s'en sort pas indemne. le mystère plane tout au long du récit. Nous avons droit à des rebondissements à chaque page…Très prenant, nous n'avons pas lâché ce bouquin jusqu'à la fin.
Par ailleurs, j'ai trouvé le « coeur des louves » très abouti, voire même très adulte…
En effet, la couverture indique « ado » mais certains passages restent « durs ».
Donc âme sensible s'abstenir, ou préparez vos kleenex.
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Célia revient dans le village de sa grand-mère Tina, elle attend l'arrivée de sa mère, écrivaine dévorée par l'angoisse. Pendant cette attente, tous les démons du passé ressurgissent, ses questionnements sur son père aussi...
Elle n'est pas la bienvenue ici, tout comme sa mère et sa grand-mère d'ailleurs. Mais pourquoi ? Quel est ce secret que tout le monde tait et qui les fait passer pour des "sorcières", des "louves" ?
Célia va retrouver une amie d'enfance, Alice, maltraitée par son père Thomas et abandonnée par son frère Andréas qui a fui la violence de ce père en ouvrant une fabrique de papier et d'encres dans le village.

C'est un roman très dense, truffé de rebondissements, de découverte de secrets qu'il est difficile d'en parler tant on a peur de révéler un élément clé du roman qui pourrait nuire à la lecture. Les personnages prennent réellement corps avec l'écriture de Stéphane Servant.

C'est magnifiquement écrit, on retrouve parfaitement les mentalités des habitants de villages reculés des montagnes qui pourraient être les pyrénées...

J'aime cette écriture qui métamorphose l'homme, comme dans souviens-toi de la lune.
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Encore un excellent conseil de ma libraire !
Le coeur des louves de Stéphane Servant est une histoire de femmes. de femmes confrontées à la cruauté des hommes, au poids des atrocités qu'ils leur ont fait subir. Un poids qui se transmet de génération et qui les mènent à la folie.
Dans un coin de montagne où la vie ne fait aucun cadeau, une petite-fille marche dans les pas de sa grand-mère et de sa mère. Aventure dangereuse s'il en est dont on craint qu'elle ne sorte pas vivante ou du moins pas mentalement indemne.

Un roman d'une force inouie, à l'écriture éblouissante. Un roman qui révolte. Mais aussi un roman qui rend hommage au plus bel amour qui existe : l'amour maternel.
Les louves défendent leurs petits, envers et contre tout, quitte à être pourchassées, affamées, torturées...
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Célia arrive dans le village d'enfance de sa mère, Catherine. Après un voyage d'errance, Célia parvient à la maison de sa grand-mère, Tina, décédée. Catherine doit la rejoindre. Ce retour aux sources, on le comprendra vite, n'est pas par envie, mais par nécessité. Ancienne écrivaine à l'heure de gloire passée, Catherine, étrange beauté un peu éteinte, est harcelée par son éditeur, à qui elle ne parvient pas à rendre son dernier manuscrit, usée par les médicaments et le manque d'inspiration. Là-bas, dans un village aux confins d'une vallée, entouré par les bois et les montagnes, à la population froide et emplie de préjugées, Célia et sa mère pensent partir vers un nouveau départ. Célia ne sait pas qu'elle va se retrouver au milieu de secrets de famille, et que l'histoire ne fait, curieusement, que se répéter, de génération en génération.

C'est une histoire qui raconte les silences, qui dévoile les failles de chacun, les secrets cachés, les immondices révélées. C'est l'histoire d'une forêt, engendrant l'animalité chez de jeunes filles, sous leur peau de louves. C'est une histoire d'amour, de plusieurs amours, déçus, interdits, passionnels, tus, amour qui lentement se transforme en tragédie, sous le poids d'un destin implacable. le roman alterne l'histoire de Célia et celle de sa grand-mère, Tina, grâce au journal que tenait celle-ci et qui sera la clé de nombreux non-dits. Tina, celle que tous dans le village, surnommaient la "pute" ou la "sorcière". Celle que Célia connaissait si peu et dont elle va découvrir la vie - une vie de révolte contre les hommes, contre l'injustice et contre la bêtise du village. Une vie de liberté, durement acquise. Une vie, qui n'est pas si éloignée de celle que Célia va vivre.

C'est également une histoire sur le poids des mots, mots qui font les commérages - jouant alors la vie d'un homme, mots interdits, mots de la rumeur, mots écrits de la vérité, mots qui écorchent, mots d'une femme affrontant les silences des hommes, l'écriture libérant et pansant les blessures du passé. 
C'est un vaste et somptueux roman que nous offre Stéphane Servant, on vibre avec Célia au rythme de ses escapades, la terre humide sous ses pieds nus, une peau de bête sous les épaules - seul échappatoire à un village dominé par les hommes - où les pulsions et l'instinct sont libérés. Je ne peux en dire plus, pour ne pas dévoiler les nombreux rebondissements du roman. L'écriture y est tour à tour poétique, crue, viscérale, fluide et nous invite à nous immerger entièrement dans cette histoire, d'où le lecteur y ressortira sonné et envoûté.
Lien : http://biblioado.canalblog.c..
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Au coeur de ce petit village perdu dans la montagne se mêlent rumeurs, réalité et légende pour le plus grand plaisir du lecteur. Une histoire familiale qui prend la forme d'un conte où les chemins de 3 femmes se déroulent au gré des rapports humains qu'elles entretiennent ou ont entretenu.
Dans ce monde brutal, il est question de transmission avec ce que cela comporte de sentiments, de casseroles.
Et tandis que le lecteur découvre, page après page, un nouveau rebondissement, le fil conducteur se dénoue lentement jusqu'à la conclusion, pour une dernière révélation inattendue.
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A travers l'histoire de Tina, Catherine et Célia, « Le coeur des louves » offre un magnifique portrait de femmes, du lendemain de la seconde guerre mondiale à nos jours.
Le récit débute avec Célia lorsque, de nos jours, la jeune fille s'installe à la fin de l'été dans la maison de sa grand-mère décédée, Tina. Sa mère Catherine, écrivaine, doit la rejoindre dans quelques semaines. Célia redécouvre le village où elle passait autrefois ses vacances d'été. Perdu au fond de la vallée, entouré de forêts et et montagnes, le village n'a pas changé, ni ses habitants vivant toujours au rythme de la scierie. Il n'y a pas grand-chose à faire là-bas et Célia arpente de nouveau les sentiers forestiers où sa grand-mère la menait, à la recherche de plantes. Au gré de ses souvenirs, Célia se remémore les moments passés avec cette femme, rude et secrète, que les habitants craignaient et considéraient un peu comme une sorcière. Entre réalité et superstitions, entre secrets et mensonges, Célia va devoir dénouer de nombreux fils pour comprendre tout ce qui lie sa grand-mère à ce village et y trouver sa propre place.

Deux récits s'alternent pour donner corps à l'histoire de Tina et de Célia : d'un côté le carnet rédigé par Tina à la première personne, d'un autre le récit à la troisième personne concernant la vie actuelle de Célia. C'est à la lecture du premier que de nombreux secrets se dévoilent, plongeant le lecteur dans une atmosphère qui n'est pas sans rappeler celle dépeinte par Philippe Claudel dans « Les âmes grises » ou encore « Le rapport de Brodeck ». Des secrets bien gardés, des drames, des personnages rudes et repliés sur eux-mêmes, un fond historique… le tout mêlé dans ce roman à des contes superstitieux. L'histoire de Tina et Célia (celle de Catherine, la mère, est finalement plus en retrait) met en avant les multiples blessures et traumatismes des femmes, lorsque les hommes décident d'en faire leur proie. Pour autant Célia, tout comme sa grand-mère à son époque, ne veut pas être une victime. A la violence des hommes, à leurs abus physiques et moraux, la volonté et la pugnacité des femmes sont les plus fortes.

Stéphane Servant nous offre ici un roman très brillant, foisonnant et envoûtant. Le style très poétique et les chapitres consacrés aux louves plongent le lecteur dans un monde où la nature et le monde animal sont mis en exergue. On sent les plantes, on court avec les louves. Un seul bémol : le récit aurait pour ma part gagné en concision. Quelques lenteurs au début, puis trop de longueurs dans certains chapitres, et puis aussi peut-être une trop grande accumulation de secrets… Mais cela reste vraiment un point négligeable face au talent de conteur de Stéphane Servant. Un auteur à suivre.
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Catherine, écrivaine renommée, divorcée, ne parle plus avec sa mère depuis des années, d'ailleurs elle ne lui a jamais vraiment parlé.
Célia, adolescente, perdue entre une mère obsessive et la disparition de son père.
Un village, perdu dans les montagnes.
Un journal, des révélations sur l'ambiance sombre qui emprisonne ce village.
Des légendes, des loups.
Des coeurs qui se font et se défont.
Une amitié.

Un texte qui est une véritable prose.
Un sujet délicat.
Très dur et très beau à la fois.
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Célia revient de la village de sa grand-mère Tina, elle attend l'arrivée de sa mère, écrivaine dévorée par l'angoisse. Pendant cette attente, tous les démons du passé ressurgissent, ses questionnements sur son père aussi...
Elle n'est pas la bienvenue ici, tout comme sa mère et sa grand-mère d'ailleurs. Mais pourquoi ? Quel est ce secret que tout le monde tait et qui les fait passer pour des "sorcières", des "louves" ?
Célia va retrouver une amie d'enfance, Alice, maltraitée par son père Thomas et abandonnée par son frère Andréas qui a fui la violence de ce père en ouvrant une fabrique de papier et d'encres dans le village.

C'est un roman très dense, truffé de rebondissements, de découverte de secrets qu'il est difficile d'en parler tant on a peur de révéler un élément clé du roman qui pourrait nuire à la lecture. Les personnages prennent réellement corps avec l'écriture de Stéphane Servant.

C'est magnifiquement écrit, on retrouve parfaitement les mentalités des habitants de villages reculés des montagnes qui pourraient être les pyrénées...
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J'ai découvert La langue des bêtes il y a plus de deux ans, me revoilà enfin reposant l'autre livre de Stéphane Servant qui me faisait extrêmement envie, le coeur des louves. Pour être honnête, je suis un peu plus mitigée sur ce titre. Non, mitigée est trop fort et j'ai tout de même énormément apprécié cette lecture.

Pour parler tout de suite de ce qui m'a dérangée, c'est que je l'ai trouvé beaucoup trop long. Surtout dans la première moitié où j'avais l'impression de lire et relire sans cesse la même chose. Les mêmes émotions, les mêmes interrogations, les mêmes scènes. J'ai eu la sensation que le texte aurait pu être réduit de moitié sans problème. Cependant, la seconde moitié a su passer outre ce sentiment d'enlisement et je me suis enfin élancée sur les talons de Célia et de Tina.

En dépit de mes réserves, ce récit a aussi su me convaincre par son propos. Réalisme teinté de fantastique. Les femmes qui se font louves, la violence de la nature humaine, la dureté d'une société patriarcale, les peurs ancestrales gravées dans les tripes, les non-dits, les secrets de famille qui reviennent éclabousser le présent, la recherche de la liberté et de l'émancipation.

Le texte est poétique, d'une poésie dure. A l'image de la nature qui se dévoile à celles et ceux qui savent la regarder et l'écouter. Exploration de la forêt, escalade des reliefs rocheux, plongée dans le Lac Noir ; la nature est omniprésente, guide dans le parcours initiatique de Célia et Alice, de l'adolescence à l'âge adulte. Peu à peu naît une atmosphère ensorcelante, sauvage, sombre, qui entoure ce village perdu dans les montagnes. Une ambiance de légendes, de contes et de terreurs nocturnes.

Autre chose, en dépit de mon enthousiasme révolté pour ce cri de révolte hurlé à la Lune et à la face des hommes par ces femmes maltraitées, repoussées, violentées, méprisées, je n'ai pas réussi à m'attacher réellement à Célia. Ni à sa mère. Seule Tina, la grand-mère à la réputation de « sorcière » et de « putain », m'a touchée par son histoire emplie de brutalité, d'injustices et de liberté.

Le coeur des louves est donc une lecture palpitante, envoûtante, exigeante aussi, dont l'intrigue, les thématiques et l'écriture forment un tableau des plus magiques, éclaboussé de vérités parfois cruelles. Je regrette donc le sentiment de longueurs et le manque d'empathie envers bon nombre de personnages.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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