Le poids des secrets, tome 2 : Hamaguri

Deux facettes d'une même entité forment un tout hermétiquement clos dont les volutes s'épousent parfaitement. Hamaguri : La palourde, synonyme de calme et de tranquillité, protège la délicatesse de son secret, goûte sa solitude et cache ses talents. C'est un être double, mystérieux et fascinant, qui se veut exclusif dans sa relation à l'autre.

Changement de focalisation pour le deuxième tome de cette pentalogie qui se concentre sur les liens indéfectibles qui unissent deux êtres qui se sont trouvés et que la vie a séparés. On s'habitue peu à peu à la plume un peu rêche de l'auteur et on se prend d'affection pour le petit Yukio dont le récit, sans fioriture, touche tout de même par sa force évocatrice.

Le non-dit des adultes est un terrain miné pour les enfants, éponges fragiles qui s'imbibent de l'atmosphère malsaine dont on les entoure, à l'image, donc, de la palourde, tombée dans les bas-fonds de l'océan et qui se nourrit de ses corps en décomposition. Cette plume à la métaphore lourde de sens n'a pas fini de me séduire ! Place au tome 3 qui promet une belle immersion.
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Je n'irai pas au bout des tomes, non pas qu'il soit inintéressant ou mal écrit, c'est le concept je pense.
Le tome 2 reprend la vie de l'un des acteurs du tome 1. J'imagine que cela sera pareil dans les 5 tomes. Je me suis un peu ennuyée sur ce tome 2. Je vais donc les mettre dans une boîte à livres.

Le poids des secrets ou cinq romans qui relatent une même histoire. Cinq narrateurs qui, chacun a sa façon, ont vécu dans leur chair ou découvert à travers les générations une même époque de l'Histoire contemporaine, celle du Japon victorieux et tortionnaire en Corée et en Chine, puis du Japon supplicié et anéanti de Hiroshima et Nagasaki. Cinq récits, cinq expériences, cinq sensibilités pour exprimer les multiples nuances de l'âme humaine dans une famille confrontée à l'adversité, aux préjugés, aux relations ambigües ou tourmentées. Une histoire à la trame complexe et au style fluide.

On retrouve la même histoire que dans Tsubaki mais ici c'est Yukio qui nous raconte sa vision des choses. Enfants, Yukio et Yukiko, jurent un jour de se marier en inscrivant leurs noms à l'intérieur d'un hamaguri. Ils seront ensuite séparés, après le mariage de la mère de Yukio, la famille déménageant alors à Nagasaki. Adolescents, ils se retrouvent sans se reconnaître. Ils seront une nouvelle fois séparés suite à un bombardement. Devenu adulte Yukio interrogera sa mère sur ces événements. Avec pudeur, l'autrice nous parle des nondits, des secrets qu'on essaie d'enfouir à tout jamais. J'ai trouvé très intéressant de revivre cette histoire à travers les yeux de Yukio. En très peu de pages nous sommes toujours aussi touchés par la tragédie de ces personnages.

Elle est émouvante l'histoire de ce petit garçon nomme Yukio, fils d'une femme célibataire. Dans la société japonaise d'avant guerre, cela laisse peu de place à l'épanouissement. Il est harcelé par les autres enfants et n,e trouve refuge qu'auprès de Yukiko, petit fille de son âge qui, il le deviendra ensuite est sa demie soeur. Ces deux là développent des sentiments l'un envers l'autre et se font des promesses d'union, mais le hasard de la vie les sépare, les réunit et les éloigne... Ce roman est une chronique de la société japonaise, écrite avec beaucoup d'humanité.

« les hortensias le bleu, le rose, le blanc » « les papillons volètent entre les arbres » « les oiseaux chantent... » « les cigales se mettent à faire cri-cri » et Aki Shimazaki à faire cul-cul Voilà pour le décor

Nature éminemment bucolique ainsi est la nature japonaise de « hamaguri » surtout vu de Québec ces « quelques arpents de neige » comme disait Voltaire

Ayant commencé à lire le troisième livre « Tsukushi » 2012 (deuxième pentalogie le Second cycle : Au coeur du Yamato) je poursuis avec le deuxième livre Hamaguri 2000 Premier cycle : le poids des secrets Prix Ringuet de l'Académie des lettres du Québec ) pour voir si c'était mieux 12 ans plutôt !
Hum ! Hum !
Déjà le titre « hamaguri »貝 qui veut dire palourdes en québécois et aussi en français n'est pas folichon et, n' est pas comme « Tsukushi » porteur d'un érotisme coquin mais plombe un peu l'atmosphère mais bon comme boîte à secret pour des enfants rien à dire c'est mignon

Ensuite le texte dont vous avez un avant-goût en exergue d'une naïveté et mièvrerie déconcertantes qui s'adresse à des adultes . (Enid Blyton en 42 écrivait des livres en langage adulte pour des enfants qui malgré cela comprenait)

Pour le culinaire littéraire ( je m'y intéresse depuis que Camilleri m'a mis l'eau à la bouche avec sa Pasta ‘ncasciata )potage à la citrouille du riz du tofu et aubergines cuites dans le du shôyu et miso pour l'ordinaire

Pour l'émotion ça pleurniche beaucoup - des larmes chaudes, de grosse larmes qui coulent sur le nez les yeux mouillés

Pour le suspens il suffit de lire le quatrième de couverture et vous aurez le mot de la fin et ce qui est extraordinaire on voit le héro assez bêbête qui percute que dans les ultimes dernières pages et pourtant Aki Shimazaki lui en a laissé des indices

Pour le fond historique un kanto-daïshinsaï 日本語 séisme (150 000 morts) la guerre de 1945 avec les USA ( 3M morts) Un bombardement et p 83 une petite phrase qui m'a rappelé «la petite fille au napalm » de Nick Ut et m'a ému ( il y a toujours quelque chose de positif dans un livre même si on se l'imagine )
Socialement parlant toujours ce respect pour les anciens et le care comme on dit aujourd'hui mis à part les mornifles distribuées généreusement en cas d'irrespect de l'empereur et de ses soldats

En fait vu mon manque d'appétence pour la littérature d'Aki Shimazaki je vais terminer par tsubame 燕市(il sera vite torché si je ne dois pas faire trop d'aller-retour avec le glossaire) et donc des 3 pentalogies j'en resterai à une trilogie dans le désordre certes mais suffisante pour avoir survoler l'art d' Aki Shimazaki
Et puis « Tout simplement parce que les canadiens sont à la médiocrité ce que les têtes de cons sont à l'Île de Pâques : des monuments. » Desproges pour rigoler

De nouveau, j'ai beaucoup aimé la plume de cette autrice.

Ces romans sont courts mais bien dosés et complets. Ils se lisent comme de petits bonbons, on a peine le temps de se rendre compte et on est déjà au bout.

J'ai bien hâte de lire la suite.

Voici le tome 2 de la série le poids des secrets. C'est Yukio, le frère de Yukiko rencontré dans le premier tome qu'on suit à partir de ses 4 ans, lui dont la mère est célibataire et que les enfants appellent le batard.

Yukio vit avec le mystère de la jeune fille avec laquelle il jouait et qu'il a promis d'épouser avant de déménager pour Nagasaki avec son père adoptif.

On le suit de ses 4 ans à sa retraite.

Sans grande surprise me voilà à nouveau conquise par ce style si délicat et sensuel. 

Une autre dimension qui s'ajoute au premier tome qui m'a à nouveau enchanté. 

Après l'histoire de Yukiko, on découvre celle de Yukio son demi frère tant aimé. le style est toujours aussi magnifique. On y découvre comme le petit garcon eut une première vie partagée entre sa mère si triste et son oncle, qui venait de temps en temps chez eux; et sa petite fille avec qui il jouait au parc. Sa deuxième vie démarra avec le mariage de sa mère et leur départ pour Nagasaki. Une vie enfin heureuse, sans cet oncle mystérieux.
Et aprés? La rencontre avec Yukiko et la déflagration atomique qui les sépara.
Après, ce fut difficile mais il survécut et se maria à son tour...
Un style toujours aussi percutant et subtil, qui en peu de mots décrit avec finesse les états d'ame de ses personnages. A lire.

Je continue en fait la critique de la pentalogie du poids des secrets.
Cette fois, nous suivons deux enfants Yukio et Yukiko qui ne connaissent rien l'un de l'autre et qui pourtant sont particulièrement proches.
Ils se rencontrent à Tokyo et se retrouvent à Nagasaki. Mais se perdront de vue à jamais pour une raison que Yukio ne comprend pas.
Superbe