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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Heureusement qu'Aki Shimazaki est là pour m'inculquer quelques rudiments d'histoire japonaise contemporaine car j'avoue mon ignorance crasse en la matière.

Dans ce troisième tome de la pentalogie "Le poids des secrets", c'est étrangement la mère du personnage principal du second tome que nous trouvons au centre du récit. Un récit qui nous fait remonter le temps et évoque Kanto-daïshinsaï, ce terrible tremblement de terre survenu le 1er septembre 1923, qui fit 140 000 victimes et détruisit Tokyo et Yokohama. Profitant du désastre, le gouvernement japonais décida alors de supprimer les socialistes et les Coréens - la Corée était alors une colonie japonaise. Cinq à six mille Coréens seront massacrés par l'armée, la police et les milices civiles...

Un sujet dur, donc, traité par le prisme d'une famille témoin des grands drames du XXème siècle au Japon.

Une fois de plus j'ai apprécié, et le style de l'auteur, et l'ambiance entre tradition et modernité créée par Aki Shimazaki. Toutefois, je dois avouer que la brièveté du roman a nui à mon implication dans la narration.


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Profitant du chaos provoqué par le terrible séisme de 1923, le gouvernement Japonais lance la chasse aux socialistes et aux coréens qui fera plus de cinq milles morts.
C'est dans ce contexte que la mère de Mariko l'a confiée à l'orphelinat du prêtre Tsubame.

Elle est veuve, maintenant, et vit chez son fils Yukio, qu'elle a eu d'un premier amant qui n'a pas voulu épouser l'orpheline. de son enfance, elle a gardé le journal de sa mère, en coréen, qu'elle ne sait pas déchiffrer.

Je savoure la sobriété de l'écriture de Aki Shimazaki, comme peu de mots suffisent à raconter une histoire.
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Dans ce roman, c'est Mariko, la mère de Yukio, qui raconte son histoire et j'ai beaucoup aimé, encore plus que les deux premiers tomes…

Cette femme est obligée d'abandonner son nom coréen à cause de la guerre, de vivre dans ce pays où un Coréen est inférieur, dans l'esprit d'un Japonais, (cela vous rappelle quelque chose n'est-ce pas ? vous savez, un certain Adolf et l'Allemand pur, Arien de bonne souche…) de prendre un nom japonais et de taire à tout jamais son passé, alors que ses parents ont été des héros, mais resteront inconnus…

Yonhi Kim, donc que sa mère a rebaptisée Mariko (en hommage à la vierge Marie et au Christ) qui va subir le tremblement de terre, puis aura un enfant, que nous connaissons bien Yukio, et sera condamnée à l'illégitimité toute sa vie : « J'ai écrit dans la lettre que ton nom est Mariko Kanazawa. Ne prononce ton véritable nom, Yonhi Kim, devant personne ».

Je m'étais déjà attachée à cette femme lors des premiers tomes, mais dans celui-ci, on la découvre en profondeur, à la recherche de son passé, cherchant à savoir qui est son père, ce qui sera la quête de son existence, traversant deux tragédies, le séisme puis la bombe sur Nagazaki.

Dans ce tome 3, on en apprend davantage sur le rôle de l'Église et surtout celui du prêtre que l'on surnomme l'hirondelle : Tsubamé et qui occupe une place importante dans la vie de Mariko.

Aki Shimazaki sait transcrire la souffrance de cette enfant illégitime, qui va reproduire le même scenario en ayant plus tard un enfant naturel et on comprend mieux son attitude lors des premiers tomes : comment vivre et survivre quand on a, non seulement pas eu de père, mais également perdu son identité en route.

Comme les migrants de nos jours, avec l'exil, on perd son pays, son identité, ses proches, son travail, son statut social, on n'est pratiquement plus rien et il faut tout recommencer.

Il y a encore beaucoup de poésie dans ce texte, avec l'importance particulière de la nature, des fleurs : le camélia Tsubaki (le prénom de sa petite fille) les myosotis, les campanules, la colline aux gentianes, la façon dont les hirondelles (Tsubamé) font leurs nids, forment leurs couples…

Peu à peu, des secrets se découvrent, comme les pétales d'une marguerite qu'on effeuille, et on s'attache encore plus à tous ces personnages qu'on a hâte de retrouver.

Note : 9/10


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Troisième tome de la pentalogie « le poids des secrets », cet opus souffre à mon avis de la comparaison avec les deux premiers livres.

Continuant de nous livrer les ramifications de sa fresque familiale, Aki Shimazaki nous raconte cette fois la vie de Yonhi, mère de Yukio. On change donc de génération.
J'ai découvert dans ces pages, encore un pan de l'histoire méconnu de ce côté-ci du globe, l'annexion de la Corée par son puissant voisin japonais en 1910 et l'exil économique de ces coréens réduits à la misère chez eux et contraints de venir chercher leur salut dans ce pays craint et honni.

Sur une question difficile, l'exil et l'intégration impossible, Aki shimazaki nous livre quelques très beaux passages, mais mon sentiment général et que la complexité du sujet souffre de la concision du traitement.
Sa plume très épurée, toute en émotion retenue, collait parfaitement aux drames intimistes des deux premiers tomes, mais elle semble ici quelque peu impuissante à retranscrire la grande Histoire…
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Troisième tome de la pentalogie, mais quatrième tome pour moi, c'est à présent Mariko, mère de Yukiko, que l'on apprend à mieux connaître. Elle en a connu des horreurs, entre la 2e guerre mondiale et la bombe de Nagasaki, mais aussi vingt ans plus tôt, le dévastateur tremblement de terre qui fit des milliers de morts à Tokyo.
Dans ce tome aussi Mariko garde en elle des secrets, mais va aussi en découvrir un de taille à la fin de sa vie.
Alors que j'imaginais découvrir cette fois-ci le point de vue de Mariko sur sa relation avec le père de Yukio, celle-ci n'est que très peu abordée. L'objectif est plutôt de montrer la difficile voire impossible intégration des coréens dans la société japonaise et de dénoncer ce qu'ils ont pu vivre et subir au XXe siècle au Japon.
Toujours avec une certaine pudeur mais aussi avec une grande sensibilité, Aki Shimazaki dénonce les injustices et dévoile des parcours de vie semés d'embauche où les secrets permettent à la fois d'éclairer des mystères, mais sont aussi une véritable protection contre le regard intransigeant d'une société.
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Les hirondelles (tsubame en japonais), qui sont l'élément métaphorique de ce troisième ouvrage de la première pentalogie de Aki Shimazaki (pentalogie = oeuvre littéraire, cinématographique... en cinq volets, et en plus on apprend des mots nouveaux à écrire des critiques !) nous transportent avec subtilité du passé au présent, du présent au passé.

Une partie de l'intrigue se porte sur les événements qui ont suivi le tremblement de terre du nord est du Japon de 1923, et plus précisément les exactions commises par certains japonais à l'égard des ressortissants coréens.

Toujours mené à la première personne, très simplement par la structure des phrases et le lexique choisi, ce texte nous montre qu'on n'en a pas fini avec les méfaits d'humains à l'encontre d'autres humains, même au pays de la zénitude.
Lien : http://justelire.fr/le-poids..
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De tous les personnages rencontrés jusqu'a présent, Mariko (madame Takahashi) est peut-être celui auquel je me suis le plus attachée.
Fragile, pudique, elle suit son destin avec retenue, s'exprimant difficilement sur un passé qu'on sent trouble.
Dans ce troisième tome, ce destin nous est enfin dévoilé et il a pour toile de fond la colonisation de la Corée avec son lot d'injusices que vient aggravé le séisme dévastateur de 1923.
Mariko, née Yonhi Kim, maman de Yukio, naît de père inconnu sur le sol japonais.
Sa mère et son oncle, suspectés d'agissements subversifs, ont quitté la Corée.
De façon totalement insensée, le tremblement de terre a pour conséquence un redoublement de l'acharnement anti-coréen.
Rendus responsable du cataclysme, on les accuse également d'avoir empoisonné les puits.
Mariko/Yonhi est confiée par sa mère à un prêtre européen, tandis qu'elle part à la recherche de son frère disparu.
Elle ne reverra plus jamais sa mère et, grâce au prêtre, devient officiellement japonaise.
A 15 ans, elle quitte l'orphelinat, trouve un travail de coursière et, séduite par un pharmacologue dont elle devient la maîtresse, tombe enceinte.
C'est encore le prêtre qui l'avait recueillie qui lui présente monsieur Takahashi, celui qui, malgré l'opposition de sa famille, l'épouse et adopte son fils.
Consciente que l'avenir est incertain et soucieuse du bien-être de sa famille, Mariko gardera toute sa vie le secret sur ses origines.

Que de génocides ont été perpétrés sur cette terre dont nombre d'entre eux nous sont mal ou inconnus !
Populations colonisées et torturées, exterminées, en manque d'identité, contraintes à la dissimulation pour exister, reniant leurs origines pour assurerla survie des leurs.

Un très bel opus, narré, comme les précédents, avec beaucoup de sensibilité et de dépouillement dans le style.
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J'ai décidé de commencer ce tome 3 et les suivants sans lire les résumés , la lecture n'en est que plus plaisante.
A quel personnage ce tome est-il consacré ? Qui est coréenne ?
Déjà dans les deux premiers tomes, je trouvais Mariko courageuse, portée par l'amour de son fils pour lui offrir le meilleur et le protéger. On découvre Mariko jeune, enfant illégitime, et surtout dotée d'un autre prénom, elle est entourée de sa mère et de son oncle qui ont fui la Corée.
Une description de la vie quotidienne des coréens expatriés et vivant au Japon, une vie dure, ils sont régulièrement malmenés voire maltraités. Quand on veut se débarrasser de son chien on dit qu'il a la rage. Une page pas très glorieuse du Japon.
Une introduction aussi sur la présence des eglises catholiques , de cette religion assez mal comprise par les japonais, à travers un prêtre généreux, qui sera d'une aide précieuse tout au long de la vie de Mariko.
Je suis de plus en plus ravie par cette série de romans courts, prenants et passionants.
Heureusement, j'ai emprunté les 5 en même temps.
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Cette histoire d'hirondelle n'a pas la légèreté d'un printemps, mais elle s'avère efficace. au travers de ce roman, l'auteure nous livre un autre pan de l'histoire japonaise au travers de la colonisation de la Corée, de la xénophobie et de la folie meurtrière d'une population et des carcans sociaux du Japon.
Le bilan est assez brutal, mais toujours exposé avec une grande élégance de plume avec quelques figures lumineuses.
Le roman, comme les autres oeuvres de l'auteure insiste sur la le cercle familial, la transmission de l'histoire.
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C'est le tome 3 du poids des secrets où on retrouve cette fois-ci l'histoire de Mariko Kanazawa, la mère de Yukio Takahashi. Tout en pudeur, on découvre l'histoire du tremblement de terre du Kanto de 1923 qui a fait beaucoup de victimes et a abouti au massacre des immigrés coréens, accusés d'être responsable du désastre et de l'empoisonnement des puits. Cette nouvelle est centrée d'ailleurs sur le racisme anti-coréen dans la société japonaise : place des immigrés coréens dans la société japonaise, colonisation de la Corée par le Japon, on n'obtient pas la nationalité japonaise facilement (immigrés de 2ème, 3ème génération qui ne sont pas japonais et sont toujours ostracisés) et volonté de changement de la société japonaise sur ces sujets.

L'écriture est toujours très sensible et crée une atmosphère poétique et sereine où on évolue avec plaisir. Les chapitres très courts rythment le récit qui se dévore. Je suis cependant étonnée que cette tétralogie soit éditée sous la forme de 5 romans et pas d'un roman découpé en 5 longs chapitres.
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