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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1923, Mariko avait 12 ans. Elle s'appelait alors Yonhi Kim et vivait avec sa mère, une activiste coréenne réfugiée dans le Kanto. Son monde s'écroule le 1er septembre lorsqu'un terrible séisme secoue la région. La panique et le chaos qui s'ensuivent donnent naissance à des rumeurs accusant les coréens d'incendier les maisons et d'empoisonner les puits. Craignant pour la sécurité de Yonhi, sa mère la confie à un prêtre catholique étranger, contre la promesse de revenir la chercher le lendemain. Mais elle ne reviendra jamais, tuée sans doute, comme un nombre incertain mais conséquent de coréens, victimes des rumeurs, du racisme et de la haine.
Grâce au prêtre, Yonhi est devenue Mariko Kanazawa, une vraie japonaise qui a caché à tout le monde, même aux siens, ses origines coréennes. Désormais veuve, mère et grand-mère, Mariko ignore toujours qui est son père et le moment est peut-être venu pour elle de ressusciter un passé trop longtemps enfoui au fond de son coeur.

Nous continuons à explorer les grands évènements qui ont secoué le Japon au XXè siècle en compagnie d'une famille qui a subi plus que son lot d'épreuves. Dans ce troisième tome, c'est Mariko, la mère de Yukio, qui est au centre du récit et qui remonte le fil de ses souvenirs jusqu'en 1923 et le Kantô daishinsai qui secoue le Honshu le 1er septembre. C'est l'occasion pour Aki Shimazaki d'ouvrir une nouvelle page noire de l'Histoire du Japon avec l'extermination des coréens qui a suivi le tremblement de terre.
Principaux immigrés dans l'archipel, les coréens sont toujours victimes du racisme ordinaire et de l'ostracisme liés à leurs origines. C'est d'ailleurs pour cela que Mariko a toujours gardé le secret, afin de ne pas gâcher l'avenir de son fils et de ses petits-enfants.
Si l'on est touché par l'histoire de cette femme privée des ses racines et par le sort des coréens au Japon, la brièveté du récit empêche de véritablement s'attacher aux personnages. de plus, certains dialogues entre Mariko, son fils et ses petits-enfants semblent trop didactiques et artificiels.
Un peu moins réussi que les deux tomes précédents, Tsubame reste une belle lecture, dans le style de l'auteure, simple et pudique.
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Le troisième volet de la pentalogie le poids des secrets s'intéresse à un personnage crucial de la famille : la femme cachée, la maîtresse, celle dont l'existence créé ou cause le secret.
Le roman s'ouvre sur son enfance. Des émigrés coréens sont arrivés au Japon après que leur pays a été annexé quelques années plus tôt. A cette époque le Japon n'est pas un pays très hospitalier pour les Coréens, heureusement, les institutions catholiques constituent un repères pour ces expatriés. Mais pour la petite fille qui devra désormais répondre au nom de Mariko et oublier son nom coréen ainsi que sa langue maternelle, c'est le début des ennuis.

Si j'ai apprécié la dimension historique du récit, en revanche j'ai beaucoup moins aimé la construction de la narration que j'ai trouvé moins aboutie que dans les deux romans précédents. J'ai aussi regretté de ne pas avoir été touchée par le personnage dont le traitement était trop superficiel à mon goût - alors que je me réjouissait d'en savoir davantage sur elle. J'ai aussi été déçue par l'aspect un peu trop facile de son histoire - même s'il est vrai que ce genre d'histoire est souvent plus banale que romanesque, j'attendais autre chose. La réflexion tourne ici plutôt autour de l'intolérance, l'oubli forcé, la clandestinité, des non-dits (une fois de plus). J'ai tout de même apprécié les dernières scènes très poétiques qui montrent un décalage entre la réalité physique observée par le personnage et son monde intérieur (émotionnel) qui ne concordent pas du tout, là où dans les deux romans précédents l'interne et l'externe se mêlaient parfaitement. Un moment fort pour le personnage et pour le lecteur, au même titre que la découverte du secret venu perturbé l'harmonie apparente au début.

On passe cette fois davantage sur des dissonances. A voir ce que les deux derniers romans réservent.
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Dans Tsubame, l'hirondelle de la liberté, la même histoire est racontée par Mariko. Elle va lever d'autres mystères, d'autres parts d'ombre dans cette famille japonaise que l'on suit depuis les années 1920.
Elle s'appelle Yonji kim, mais à la suite du tremblement de terre elle devient la japonaise Mariko. Sa mère est une belle jeune femme qui a eu sa fille hors mariage. le jour du tremblement de terre de 1923, elle confie sa fille à un prêtre avec un peu d'argent et son journal, puis court dans les décombres chercher son frère. Tous deux avaient fui la Corée et s'étaient installés au Japon. A cette époque, on trouve de nombreux coréens emmenés aux travaux forcés par les japonais, mais aussi ceux qui avaient fui le pays lors
Mais à la suite du tremblement de terre, les coréens sont recherchés comme des ennemis, des nuisibles, la peur s'insinue dans la population toujours en quête d'un bouc émissaire, les massacres seront nombreux, violents.
Dans l'église, Mariko est prise en charge par le prêtre à la barbe noire, cet étranger que tous appellent monsieur Tsubame. La petite orpheline grandit, trouve un travail, se laisse séduire par un bel homme marié qui lui promet la lune. Il lui fait un enfant, ne l'épouse pas et ne reconnait pas son fils. Un jour, elle rencontre Mr Takahashi et l'épouse. Devenue une vieille grand-mère, Mariko vit chez son fils et sa femme depuis le décès de son mari.
Cinquante-neuf ans après, c'est le jour de l'anniversaire du tremblement de terre. Mariko rencontre une vieille femme coréenne qui lui dévoile la vérité sur sa naissance.

Le rythme, le langage, les personnages, leur sensibilité et le poids des traditions sur leurs vies, ces évènements qui se répètent, l'importance et les effets de ces secrets de famille sur l'inconscient de chacun, mais surtout cette vision parcellaire qui devient au final si complète font de ces 5 romans une expérience de lecture singulière.
https://domiclire.wordpress.com/2020/11/19/le-poids-de-secrets-tsubaki-hamaguri-tsubame-wasurenagusa-hotaru-aki-shimazaki/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Ici, l'auteur poursuit sa série sur le thème du secret. J'ai été touchée par l'histoire de Mariko, coréenne et vivant au Japon, pays n'acceptant pas les coréens. Un destin tragique et émouvant.
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Troisième tome de la pentalogie et je trouve que le ton s'essouffle un peu par rapport aux deux premiers.

Une conclusion se dégage néanmoins dès à présent : à quoi bon ces secrets de famille ?

Cela n'enlève rien à la poésie de l'auteur. Mais ce troisième tome m'a paru plus confus et abscons. Or qui dit poésie à mes yeux, dit limpidité de la rivière, ce qui n'est pas le cas ici.

Cela ne m'empêchera pas de continuer la série. Et espérons.
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Coréenne née au Japon, Yonhi Kim vit avec sa mère dans un quartier pauvre de Tokyo. Elle a 12 ans lorsqu'à lieu le terrible séïsme qui ravage la ville et la région du Kanto en 1923. Profitant de l'état d'urgence, les japonais massacrent alors des milliers de coréens. Pour la protéger, sa mère la confie à un prêtre sous le nom japonais de Mariko Kanazawa.Elle ne la reverra jamais plus. 59 ans plus tard, Mariko n'a rien oublié mais elle n'a jamais avoué le secret de ses origines à sa famille.Au soir de sa vie, telle une hirondelle,elle revient sur les lieux de son passé.
Le poids des racines, le secret des origines, c'est le thème qu'Aki Shimazaki évoque dans ce 3ème opus de sa pentalogie "Le poids des secrets". Au drame du séïsme de 1923, les graves injustices commises sur les coréens vivant au Japon sont révélées avec la sobriété qui caractérise l'auteur. Les images affleurent comme dans des poèmes en haïku; phrases brèves, légères et profondes; condensé d'émotion d'où se dégage une sérénité tranquille, transformant la gravité ou la tristesse du sujet en une sorte de quiétude douce et mélancolique.
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Nous voici cette fois plongés dans l'histoire de Yonhi coréenne qui devient Mariko japonaise pour survivre suite au tremblement de terre de 1923 où les Coréens ont massacrés par le Japon. Un épisode totalement inconnu pour moi de cette période pourtant récente et un livre tout en confidence, très agréable à lire.
Elle raconte son enfance et se replonge dans ses souvenirs douloureux où elle a attendu que sa mère et son oncle viennent le chercher dans l'orphelinat où elle a été confiée.
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je poursuis avec surprise et attachement cette série.
Ce 3ème roman concerne la période des tremblement de terre de 1923 et les représailles concernant les ressortissants Coréens, les Japonais profitant de la confusion pour les exterminer.
Nous suivons le destin de Yonhi, enfant illégitime devenue Mariko qui découvre l'identité de son père après plus de soixante années de secret caché à son enfant et petits enfants
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Après Tsubaki et Hamaguri, voici le troisième opus de la série « le Poids des secrets » d'Aki Shimazaki.
Comme les deux précédent, ce court roman met en scène des personnages dont un pan de leur vie passe relève du secret.
Ici, Yonhi, lors du tremblement de terre de 1923 à Tokyo, se retrouve à la rue avec sa mère. D'origine coréenne, la femme et l'enfant craignent pour leurs vies – la chasse aux Coréens, à qui les Japonais attribuent tous les maux de la terre, est ouverte. Dans sa détresse, la mère confie l'enfant à un prêtre catholique, lui promettant de venir la chercher le lendemain.
Autant les deux premiers tomes m'avaient conquises, autant je ressors de celui-ci plus mitigée. Tant l'histoire que l'écriture m'ont moins transportée dans l'univers japonais, les personnages m'ont également semblé moins élaborés.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Troisième volet de la pentalogie "Le poids des secrets" (pour rappel, les billets sur les deux premiers tomes ici et là), "Tsubame" (hirondelle en japonais) n'en est pas moins singulier.
Si les deux premiers tomes étaient consacrés à la jeunesse de Yukiko et Yukio à travers leurs points de vue respectifs, ce troisième opus revient quant à lui sur l'histoire de Mariko Takahashi à savoir la mère de Yukio.
Le tome 2 s'achevait sur l'interrogation de Yukio quant à l'identité de son père, une question qui semble se refiler dans la famille puisque c'est au tour de sa mère, Mariko, de se la poser à propos du sien.
Narratrice, Mariko raconte son enfance auprès de sa mère et de son oncle et le terrible tremblement de terre qui la sépara d'eux. Avant de disparaître, sa mère lui a remis son journal et lui a fait promettre de ne jamais révéler à quiconque ses véritables origines (coréennes) au risque de mettre sa vie en danger. Elevée par un prêtre surnommé "Tsubame" par les autres orphelins, la jeune fille a donc grandi et mené toute sa vie sous une identité japonaise.

Scindé en deux parties à l'image du tome 2, ce tome 3 nous présente en premier lieu l'enfance de Mariko pour faire ensuite un bond 50 ans après le tremblement de terre, alors que Mariko est grand-mère.
Si les interrogations autour du père de Yukio trouvent ici réponses pour le lecteur, elles se déplacent à l'issue de ce tome 3 autour du père de Mariko.
Ce tome 3 fait ainsi le pont entre le tome 2 (histoire du fils de Mariko) et le tome 4 (histoire du père de Mariko, enfin je suppose). On y recroise les symboles des tomes 1 et 2 (tsubaki et hamaguri) et l'allusion aux wasurenagusa, fleurs préférées du père de Mariko, préfigure le symbole du tome 4.
La question de l'identité, des origines mais aussi de l'exil (symbolisé par l'hirondelle, tsubame) constitue la source du lourd secret tenu par Mariko et se trouve donc au centre de ce tome.

Comme dans les tomes précédents, la nature, liée aux souvenirs de la narratrice, tient toujours une place prédominante dans le récit.
Chaque tome respecte pour ainsi dire le même schéma présentant un éclairage sur un narrateur unique possédant sa "madeleine de Proust" associée à un symbole évocateur et omniprésent ainsi qu'une allusion à celui qui apparaîtra dans le prochain.
C'est sans doute cette construction particulière plus que l'écriture (qui va toujours à l'essentiel, sans s'appesantir) qui contribue à vouloir faire progresser le lecteur dans ce récit nimbé de mystère.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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