AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782809464269
312 pages
Panini France (05/07/2017)
3.94/5   27 notes
Résumé :
The Marvel Universe is no more! The interdimensional Incursions have eliminated each and every dimension one by one - and now, despite the best eff orts of the scientists, sages and superhumans of both dimensions, the Marvel Universe and Ultimate Universe have collided with one another...and been destroyed! Now, all that exists in the vast empty cosmos is a single titanic patchwork planet, made of the fragmented remains of hundreds of devastated dimensions: Battlewo... >Voir plus
Que lire après Secret WarsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un crossover pour les gouverner
-
Ce tome comprend les 9 épisodes de la série, initialement parus en 2015/2016, écrits par Jonathan Hickman, dessinés et encrés par Esad Ribić. La mise en couleurs a été réalisée par Ive Scorcina. Il comprend aussi le prologue de 10 pages parus dans Free comic book day 2015, également écrit par Jonathan Hickman et mis en image par Paul Renaud. Il comprend les 9 couvertures originales d'Alex Ross, ainsi que les 44 couvertures variantes. Toutes les couvertures ont été placées à la fin du récit, le chapitrage étant assuré par des pages blanches avec un titre spécifique, comme il est de coutume dans les comics écrits par Hickman (et qui a réussi à l'imposer même dans ses travaux pour Marvel).

Cette histoire se déroule après les 70 épisodes des séries Avengers et New Avengers écrits par Jonathan Hickman. Il constitue un événement majeur dans l'univers partagé Marvel, dans la mesure où toutes les séries mensuelles se sont arrêtées pour être remplacées par des titres se déroulant sur Battleworld. Il marque également 30 ans d'anniversaire des premières guerres secrètes parues en 1985 : Secret Wars de Jim Shooter et Mike Zeck.

Les Terre alternatives de l'univers Marvel ont disparu, détruite au cours de phénomènes appelés Incursion. Il ne subsiste plus que la Terre 616 (la Terre principale), et la Terre 1610 (la Terre des Ultimate). Suite à un plan complexe, Victor von Doom est devenu le Dieu de toute la réalité, et a réussi à sauver quelques morceaux de différentes Terre, pour constituer une terre composite appelée Battleworld. Cette planète artificielle est composée d'une quarantaine de territoires gouvernés par des Barons, tels que Mister Sinister, Ultron, Goblin Queen, Annihilus, Maestro, Apocalyspe, Hydra, Magneto, etc. le territoire de Doom (Doomgard) est séparé des autres par un mur appelé SHIELD.

Le prologue montre Doom faisant face à ceux de l'au-delà (beyond). Puis la scène change pour passer aux derniers moments d'existence de la réalité sur Terre, alors que se produit l'ultime Incursion, la collision entre la Terre 616 et la Terre 1610. Par la suite le récit se déroule sur Battleworld dont Doom en est le dieu incarné. La police entre les baronnies est assurée par l'escadron des Thor (de nombreuses variantes de Thor). Doom reçoit les barons qui viennent se plaindre de leurs voisins, par exemple Captain Britain insulté par Mister Sinister. Stephen Strange est le bras droit de Victor von Doom. La Fondation du Futur vient de découvrir un vaisseau étranger à Battleworld, lors d'une expédition archéologique. Il semblerait qu'il y ait des individus à bord.

N'importe quoi ! le crossover de crossovers : ils ne savent plus quoi inventer chez Marvel. Toutes les séries satellites de cet événement portent le nom d'un crossover ou d'un événement passé : Civil War, Age of Ultron, Planet Huk, Infinity Gauntlet, Age of Apocalyspe, Korvac Saga, Marvel 1602, etc. En plus le point de départ est un copié/collé de House of M (avec Doom à la place de Magneto) et des Secret Wars initiales. le degré zéro de la créativité.

Effectivement quand DC et Marvel annoncent leur événement de l'année en 2015, le premier semble innover alors que le second semble recycler tout ce qui lui passe par la main, en allant chercher dans les fonds de tiroir pour faire bonne mesure. En prime, les communiqués de presse annonçaient la fin de l'univers Marvel (laissant sous-entendre son redémarrage à zéro par la suite), alors que quelques semaines plus tard les annonces des série ultérieures à l'événement indiquaient qu'il n'y aurait pas de remise à zéro. Mais alors que DC a publié des séries satellites de 2 épisodes chacune réalisées par des équipes créatives pas enthousiasmantes (juste pour occuper le planning de publication, pendant que leurs bureaux déménageaient de la côte Est à la côte Ouest), Marvel publie des miniséries satellites en 4 ou 5 épisodes, réalisées par les équipes créatives des séries mensuelles ou des créateurs reconnus. En outre, Secret Wars est la culmination des 2 séries Avengers écrites par Hickman (qui avait déjà orchestré un excellent crossover avec Infinity en 2013), et même de ses épisodes de la série Fantastic Four, à commencer par Dark reign - Fantastic Four.

C'est toujours la même chose ! L'éditeur Marvel demande à un de ses scénaristes phares du moment de pondre un récit artificiel pour que tous les superhéros se tapent dessus, en promettant que plus rien ne sera jamais comme avant, et toute conséquence a disparu 3 mois après, pour un retour tiède au statu quo. Il s'agit d'affrontements déconnectés de toute réalité, sans apparition d'être humain normal, une sorte d'autocélébration incestueuse entre superhéros. En outre, il y a tellement de personnages qu'ils sont réduits à autant de coquilles vides sans personnalité, se distinguant uniquement les uns des autres par les motifs de couleurs chamarrées sur leur costume moulant, et par la couleur des énergies qu'ils émettent.

Certes, c'est un récit de superhéros, avec des gugusses en costume moulant, des superpouvoirs impossibles et baroques. Oui l'intrigue se déroule sur la base d'une enquête pour comprendre comment Victor von Doom en est arrivé là, jusqu'à une confrontation physique finale contre son plus grand ennemi. Oui, il y a beaucoup de personnages et la plupart ne peuvent exprimer leur personnalité que le temps d'une ou deux répliques maximum. Oui aussi, Jonathan Hickman pioche à loisir dans le riche univers partagé Marvel pour mettre en scène des personnages qui lui plaisent ou qui lui sont imposés pour des raisons éditoriales (oui, il y a Groot et Rocket Raccoon, Miles Morales, un inhumain issu de la famille royale).

En plus le dessinateur est cramé avant la fin, victime d'un burn-out engendré par la quantité de gugusses à dessiner et la longueur interminable de la série (9 épisodes quand même).

Esad Ribić a dessiné toute la série et l'éditeur Marvel s'est fait conspuer parce que le dernier épisode est paru avec 3 mois de retard, soit après les premiers numéros des séries post-événement. Il est sûr que si le même éditeur avait tout fait pour tenir les délais (= remplacer Ribić par le premier venu), il se serait tout autant fait critiquer. Au moins le lecteur qui découvre le récit sous format d'un recueil complet a le plaisir de voir une histoire racontée par les mêmes personnes du début jusqu'à la fin. Esad Ribić est un artiste qui a travaillé avec JM Straczynski sur une histoire du Silver Surfer, avec Peter Milligan pour une histoire de Namor, avec Rick Remender sur Uncanny X-Force, avec Jason Aaron sur Thor god of thunder, et déjà avec Hickman pour 9 épisodes des Ultimates. Il dessine les personnages de manière réalistes, avec des contours en trait fin, donnant une apparence un peu éthérée à ce qu'il représente.

De prime abord, le choix de confier ce récit à Esad Ribić apparaît étrange. le côté léger de son trait peine à donner assez de consistance aux affrontements, ne confère pas une présence massive à ces superhéros ou aux supercriminels. Cet état de fait est accentué par le choix d'Ive Scorcina qui utilise des couleurs délavées, un peu pastel, donnant une apparence un peu fade à la page. Ce parti pris esthétique crée d'entrée de jeu un décalage avec les conventions visuelles des comics de superhéros, en insistant moins sur la force et le spectaculaire pyrotechnique, en créant une ambiance différente de l'ordinaire des comics de superhéros. Il est possible de comparer ce phénomène à celui produit par les dessins très altiers et élancés d'Olivier Coipel pour House of M : un esthétisme différent qui indique que l'histoire est placée en dehors de la continuité normale, avec sa propre cohérence

Dès le début, Esad Ribić s'astreint à représenter les personnages en cohérence avec leur apparence dans leur série mensuelle du moment (la coupe de cheveux d'Hulk par exemple, ou le costume de Thanos conforme à celui du film Avengers). Puis il apporte des modifications plus ou moins importantes aux personnages à partir du moment où l'histoire se déroule sur Battleworld. Ce travail de réappropriation graphique aboutit à une version de Doom tout habillé de blanc, toujours majestueux et condescendant et paradoxalement plus inquiétant. L'artiste s'en sort également très bien avec Stephen Strange. Il lui conserve une morphologie sans musculature surdéveloppée, avec un visage montrant son âge (quadragénaire). Il reprend l'allure de Reed Richards tel que l'avait conçu Kev Walker dans la série Avengers (avec la barbe). de ce point de vue, chaque personnage se distingue immédiatement des autres, avec une forte identité graphique pour tous.

Dès le début, le lecteur constate également qu'Esad Ribić s'économise sur les décors. Il le fait avec intelligence, c'est-à-dire qu'en début de chaque séquence, il prend du temps pour montrer l'environnement dans les détails. Par la suite, il n'est rappelé que par quelques traits, et pendant les scènes d'affrontements physiques, les arrière-plans se vident de toute information visuelle. Ive Scorcina ne possède pas le talent de Dean White ou de Dave Stewart pour utiliser les couleurs afin de transcrire l'intensité des affrontements, pour accompagner les mouvements par des dégradés progressifs de couleurs, ou pour transformer l'arrière-plan en un spectacle pyrotechnique qui en met plein les yeux. Il se contente de donner un peu de volume avec des camaïeux discrets à la poussière soulevée. Sur ce plan la narration visuelle manque un peu de consistance.

Par contre la mise en scène amalgame une dramaturgie théâtrale avec des mouvements de caméra pour mieux montrer les déplacements des personnages, leur langage corporel, leurs mouvements. Esad Ribić sait faire apparaître les émotions des personnages sur leur visage, leur état d'esprit dans leur posture. Il a le sens du spectacle pour les moments révélateurs qu'il s'agisse d'une cérémonie protocolaire d'enterrement, de l'apparition d'un personnage, ou encore d'une harangue sur une pente herbue. Ive Scorcina fait preuve d'une sensibilité artistique pour choisir la teinte dominante de chaque séquence, et ainsi établir une impression durable. L'épilogue (toujours dessiné par Esad Ribić) montre qu'il n'est pas cramé et qu'il a mis à profit le temps supplémentaire qui lui a été alloué pour faire en sorte que les visuels soient raccords avec l'intention de l'auteur qui est de boucler avec une situation montrée dans le premier épisode New Avengers.

Soit ! Les dessins ne sont pas trop mal, mais l'intrigue reste un prétexte ressortant tous les artifices de l'univers partagé Marvel, utilisés jusqu'à la nausée depuis des décennies. Non seulement il y a un recyclage de la situation de House of M dans un What if? qui ne dit pas son nom, mais en plus il y a même le Gant de l'Infini. En plus il y a tellement de personnages qu'il faut une encyclopédie pour s'y retrouver.

Jonathan Hickman joue le jeu du crossover ou de l'événement. Il est un employé qui travaille pour un éditeur, avec un cahier des charges très contraignant. Il effectue son travail en en respectant les spécifications. le lecteur peut le regretter, mais il n'est pas pris par surprise. Il sait qu'il s'engage dans un récit fédérateur à l'échelle de tous les comics Marvel du moment, avec pléthore de personnages, et un enjeu à l'échelle de toute la réalité. Il utilise les jouets qu'on lui a imposés. Il le fait avec respect, ce qui veut dire qu'il a bien fait ses devoirs et qu'il respecte les caractéristiques principales de chaque objet de pouvoir et de chaque personnage. Dans cet ordre d'idée, il s'en tire mieux que beaucoup de ses collègues, comme il l'avait déjà prouvé dans Infinity. Certes Thanos n'a pas l'ampleur qu'il peut avoir dans les récits de Jim Starlin, mais il n'est pas relégué à l'état de simple supercriminel. Comme dans tous les autres crossovers, il est possible de comprendre l'intrigue sans connaître tous les personnages. On peut s'amuser de voir passer Toothgnasher ou Toothgrinder, sans savoir d'où ils sortent.

Quand même, ce Secret Wars donne l'impression d'être l'aboutissement de tout le travail de Jonathan Hickman depuis ses débuts sur Fantastic Four (on a échappé à ses Secret Warriors, c'est déjà ça), c'est-à-dire depuis 2009, soit 6 ans de continuité interne à son oeuvre. C'est dire si c'est incompréhensible.

À un moment il faut choisir son camp : on ne peut pas accuser Jonathan Hickman de pondre un crossover industriel de plus, et dans le même temps d'écrire une histoire personnelle construite pendant 6 ans. Donc le scénariste fait ce qu'on demande de lui et intègre de temps à autre une image ou une page évoquant ce qui se passe dans une ou plusieurs baronnies pour donner un semblant de légitimité aux miniséries satellites. Il mène à bien son intrigue des séries Avengers, avec la dernière incursion qui aboutit à la création de Battleworld, et au nouveau statut de Victor von Doom. Il apporte une touche finale à ses histoires pour les Fantastic Four. Il rapatrie le Reed Richard de l'univers 1610 qu'il avait bien développé pendant la saison qu'il avait écrite des Ultimates. Il fait même un clin d'oeil à sa série Secret Warriors (son premier travail pour Marvel), avec Nikola Tesla qui apparaît le temps d'une page (il s'agit d'ailleurs plus d'une référence à sa série sur le SHIELD).

Le lecteur plonge dans une situation que Jonathan Hickman prend le temps d'expliquer. Il y a une brève introduction de 3 pages montrant Doom et 2 autres face à un pouvoir incommensurable, puis tout un épisode consacré à la dernière Incursion, montrant la fin des Terre 616 et 1610. Puis le récit commence sur Battleworld. Au fil du récit, le lecteur apprend comment Doom a acquis le statut de dieu, pourquoi cela lui est arrivé à lui et pas à un des 2 autres à ses côtés. Parallèlement plusieurs personnages essayent de comprendre la situation et d'en prendre la mesure. Effectivement le récit ne rappelle pas comment Stephen Strange s'est retrouvé aux côtés de Doom. Effectivement Owen Reece semble reprendre le même rôle que durant les premières Secret Wars. Effectivement la participation d'un moloïd et de la Fondation du Futur parle plus à un lecteur des Fantastic Four d'Hickman. de même que le ralliement de Black Swan (Yabbat Tarru) aura plus de sens pour qui a lu les séries Avengers.

Effectivement le récit se termine par un affrontement entre Doom et son ennemi. Il n'en demeure pas moins que Jonathan Hickman raconte une vraie histoire, avec un suspense quant à la façon dont Doom sera défait, et aussi quant à la manière dont il a acquis son statut. le scénariste utilise les personnages mis à sa disposition à bon escient. Il est par exemple savoureux de voir Thanos confronter Doom, en lui rappelant que lui aussi dispose d'une certaine expérience en matière d'exercice divin. Il est assez rigolo de voir Valeria Richards rappeler à Doom qu'omnipotence ne signifie pas omniscience. Hickman sait faire ressortir l'histoire personnelle de plusieurs personnages de manière naturelle, leur conférant un minimum de personnalité.

Jonathan Hickman manipule sa distribution pléthorique avec une grande adresse, réussissant à ne perdre aucun personnage en cours de route, à donner un petit moment à la plupart, et à développer ceux qui jouent un rôle plus important. le lecteur apprécie la manière dont le scénariste étoffe le caractère de Doom, sans trahir le fond de sa personnalité. Ce personnage bénéficie d'une explication convaincante quant au fait qu'il ait endossé le rôle de dieu pour sauver ce qui pouvait encore l'être. Hickman expose la motivation première de Doom avec une réelle sensibilité psychanalytique et une grande pertinence (sans verser dans la psychologie de comptoir). Il lui restitue toute sa dimension tragique, dans le rôle du personnage central d'un roman noir. Pour le combat final, il reprend la grande tradition Marvel (des années 1960 et 1970) d'un combat physique qui se double d'un affrontement idéologique. Il intègre la notion de famille (inséparable des histoires des Fantastic Four), avec une approche un peu différente et complémentaire de ses épisodes des FF. Il a réservé un sort étonnant et logique à Johnny et Ben. Il conclut son récit en bouclant sur le début, à la fois par le retour sur la phrase "Tout meurt" prononcée par Reed Richards tout au début du premier épisode des New Avengers, à la fois par un passage au Wakanda.

Mouis, mais quand même, on a l'impression qu'Hickman a abandonné une partie de son intrigue pour les séries Avengers, car il n'y a plus ni Builders, ni Makers.

Le scénariste avait mené cette intrigue à son terme dans les séries Avengers. En prenant un peu de recul, le lecteur s'aperçoit qu'il continue de filer la métaphore de cet aéropage de créatures floues (makers, builders, mapmakers). Quand Doom se retrouve dieu de la réalité, le lecteur peut y voir la métaphore du scénariste tout puissant présidant à la destinée de tout l'univers partagé Marvel. Sous cet angle de vue, cette partie de Secret Wars devient une métaphore du caractère diminué, voir stérile de cet univers partagé s'il était confié à un seul et même créateur ou artiste. de même la posture de Doom implique une forme d'immobilisme de ce monde, chaque individu étant cantonné dans une forme e stase immuable. L'enquête menée par une poignée de personnages sous-entend qu'il y aura toujours des évolutions par rapport à ce statu quo, justifiant par là les libertés que certains auteurs prennent avec les personnages Marvel (au hasard, Peter Parker en chef d'entreprise à succès, ou Otto Otavius d
Commenter  J’apprécie          30
Jonathan Hickman termine ici son incroyable saga destinée à révolutionner entièrement le multivers Marvel, en le ramenant à un seul univers (une opération que DC Comics a réalisée en 1985 dans Crisis on Infinite Earths et sur lequel ils sont revenus depuis).

Les univers se sont tous entredétruits. Il n'en reste plus que deux : l'univers de Marvel qu'on connait bien (616) et celui des « ultimates » (1610) qui eut son heure de gloire chez Marvel pendant un temps. La confrontation finale doit achever la destruction totale de la création, dont les géniteurs – les Beyonders – se sont lassés. Mais leur plan final est quelque peu perturbé par Docteur Fatalis (ou Doom), Docteur Strange et l'Homme-Molécule qui parviennent à sauver une planète-patchwork constituée de bouts d'univers, et dont Fatalis est le Dieu : Battleworld.
C'est la nouvelle création « post Ragnarok » selon Fatalis. Il rappelle un peu l'univers reconstruits par la Sorcière Rouge dans Avengers – la séparation, en plus grand.

Fin de l'univers Marvel tel qu'on le connaissait avant 2015, ce comics est aussi un hommage à son illustre prédécesseur Guerre Secrètes dont il reprend de nombreuses idées (Fatalis dieu, l'homme-molécule en centrale d'énergie créatrice, monde patchwork) et même des designs de bâtiments. Il est aussi un hommage aux Quatre Fantastiques et leur némésis qui ont un rôle central, surtout Red Richards. Car évidemment, cette création est temporaire, Fatalis ne peut pas gagner à la fin et Red Richards proposera un univers meilleur, quoique unique.

Les scènes de batailles qui s'enchainent crescendo sont titanesques et la conclusion magnifique. L'humour n'est pas exclu (voir ma citation avec les Spider-men qui sont décidément devenus les amuseurs publics de Marvel). Les couvertures des divers numéros, dessinées par Alex Ross, sont de véritables peintures.

Bref un sans faute pour l'ensemble de la série. Que peut-il succéder à cela ?
Commenter  J’apprécie          310
Secret Wars (2015) est le dernier gros événement crossover Marvel qui m'a vraiment intéressé. Il reprend le titre du premier événement du genre Marvel, de 1984.

Ici, on fait en grand. C'est un Soft reboot, le premier (et le seul) chez Marvel (alors que DC en fait un chaque trois ou quatre ans). En tout cas, c'est ce qui avait été annoncé, même si l'on doit admettre que peu de choses ont été changées et que Marvel a pu reprendre la plupart de ses titres où elle les avait laissés après l'événement.

Les principaux changements sont les suivants : Après Secret Wars, le Ultimate Universe n'existe plus (il battait de l'aile), mais ses personnages vedettes sont transférés dans l'univers principal. Spider-Man Miles Morales fait son entrée dans l'univers original et Nick Fury Samuel L. Jackson remplace le vieux Nick Fury Marvel (qui lui remplace le Watcher depuis l'excellence Original Sin). Ah, et les Fantastic Four disparaîtront pendant quelques années, ce qui leur fera le plus grand bien.

Alors l'histoire, c'est quoi?

Le multivers menace de s'écrouler, malade. Les différents univers disparaissent les uns après les autres. Dr Doom a enfin sa chance de monter sa supériorité sur Reed Richards et il la prend. Il devient omnipotent, sauve une petite parcelle de chaque univers et crée un univers composite pour abriter tout les survivants. Il en profite aussi pour réécrire l'univers pour que Susan Storm l'aime lui et pas Reed Richards. le coquin.

L'histoire est donc celle des héros, certains défendant Doom, d'autres voulant le renverser. Ils s'affronteront donc jusqu'au boss final, d'où nous connaîtrons le sort ultime de l'univers.

(Tout cela était aussi un prétexte pour faire un nombre ridicule de comics à côté, qui explorent cet univers composite, où se côtoient l'Ultimate Universe, l'univers du Old Man Logan, de Zombie Marvel et tout ça. $$$)
Commenter  J’apprécie          270
Grand fan de l'illustrateur Esad Ribic dont je remonte progressivement la biblio (souvent avec joie, parfois un peu moins), je suis tombé sur ce bouquin très bien critiqué, formant un one-shot et illustré intégralement par le croate.

C'est la fin. le multivers des différentes réalités/personnages Marvel sont sur le point de se percuter, provoquant un affrontement sans précédent de l'ensemble des héros et vilains de l'histoire Marvel! Cependant, Reed Richards (Mister Fantastic), le plus grand génie de son temps, a mis au point un "radeau de survie" destiné à tenter de sauver ceux qui peuvent l'être. de la collision nait Battleworld, une planète-univers dirigée par le Dieu Fatalis et où les héros et vilains d'avant sont devenus autre chose...

Les neuf parties de Secret Wars nous proposent rien de moins que la Fin des Temps et l'apparition d'un nouvel univers rebattant les cartes physiques et de rôles des personnages Marvel! Secret wars est sans doute l'un des albums de super héros les plus impressionnants graphiquement tout éditeur confondu, réalisé intégralement par un Esad Ribic au sommet de son art avec des couvertures d'Alex Ross. L' atmosphère est désespérée, rappelant le récent film Infinity war, proposant des les premières pages une bataille totalement dantesque (bien que difficilement compréhensible) et quelques planches d'une composition et d'une puissance apocalyptique très impressionnante. A noter que différentes séries sont publiées, tournant autour de l'event Secret Wars et détaillant tantôt la fin de certains personnages, tantôt les évènements d'une partie de Battleworld,

La grande difficulté de cette fresque ambitieuse est d'une part le nombre invraisemblable de personnages (j'avais éprouvé les mêmes difficultés à la lecture de Kindom Come, d'Alex Ross justement), d'autre part le bouleversement des codes géographiques et de l'album même avec un chapitrage particulier alternant noms de chapitres et sous-parties à la régularité variable et aux titres qui n'aident pas forcément la lecture.

Très clairement Secret Wars s'adresse à des lecteurs chevronnés de l'univers Marvel. C'est vraiment dommage tant l'immersion visuelle est une expérience à souhaiter à tout amateur de BD. Un tel objet aurait vraiment mérité un accompagnement plus conséquent que le seul texte d'introduction proposé par Pannini. Lorsque l'on voit le travail fourni par exemple par Bliss sur ses comics Valiant c'est le parfait exemple de soutien à la lecture pertinent, proposant a la fois des informations bibliographiques sur les différentes parties, des notes de contexte très pédagogiques et des résumés des événements nécessaires à comprendre l'histoire qu'on s'apprête à lire. Des infos qui manquent vraiment ici...

Pourtant l'idée est vraiment chouette: un peu comme dans l'excellent Old man Logan (de Mark Millar), réorganiser l'ensemble des personnages est une idée très excitante. Si le démarrage nous perd complètement avec cette dimension de Fin des Temps et des insertions de planches totalement cryptiques, l'on atterrit en douceur sur Battleworld (le monde résultant de la collision du Multivers) où le scénariste nous accompagne via les personnages qui expliquent le fonctionnement de ce nouveau contexte où les héros connus ont changé de fonction et de personnalité. Ce monde dirigé par Fatalis (devenu Dieu) est organisé en baronnies dont le chef (tantôt un ancien Vilain, tantôt un ancien super-héros) prête allégeance au Seigneur de Battleworld. A ce stade le fait de ne pas connaître tous les personnages (Captain Britain, Sinestro ou la famille de Mister Fantastic par exemple...) n'a aucune importance puisque tout est rebattu. On apprend ainsi à découvrir, curieux, cette réalité alternative. Les choses se corsent lorsque apparaissent les rescapés du Multivers. L'on cherche alors à comprendre qui est qui, qui sur Battleworld est un rescapé ou est apparu à la recréation de l'Univers (en outre certains changements de costumes peuvent brouiller la compréhension pour ceux qui ne sont pas au fait des évolutions de garde robe de tous les héros)...

Ces enchevêtrements sont finalement dérisoires car le principal intérêt de cet event est dans le graphisme somptueux et la possibilité d'expérimenter des scènes improbables (la Chose se battant avec Galactus (!!), Cyclope doté de pouvoirs divins ou Stephen Strange jouant un rôle bien surprenant...). Attention, le scénario, bien que complexe, n'est pas du tout anecdotique et va en se simplifiant à mesure de l'avancée de la BD. le choix de partir du chaotique des premières planches pour aboutir à un schéma archétypal (affrontement du bien contre le mal) n'est pas un cadeau au lecteur mais peut être vu comme une progression pertinente une fois l'album refermé. Personnellement j'ai un peu soufflé au rebondissement de mi-album. Mais sincèrement le travail d'illustration est totalement incroyable, sans nulle doute le boulot le plus abouti d'Esad Ribic qui peaufine absolument chacune des cases de ce volumineux recueil. On lui pardonnera (comme à son habitude) des décors un peu vides, tant le dessin des personnages sont impressionnants.

Pour finir je reviens sur le parallèle avec le mythique Kingdome Come (chez DC cette fois), lui aussi foisonnant de héros, proposant des planches à tomber d'un grand maître de l'illustration, mettant en scène un futur alternatif, lui aussi très cryptique avec le personnage du Spectre et nécessitant une bonne connaissance de l'histoire de DC. La grande différence étant que Urban, l'éditeur de DC a proposé une quantité astronomique de bonus et explications dans son recueil. Gros point noir pour l'éditeur Pannini, qui limite du coup à 3 Calvin la note de l'ouvrage.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          30
Secret Wars
• Jonathan Hickamn (Scénario) & Esad Ribic (Dessin)
Panini Comics

Si j'avais déjà lu et apprécié cet event Marvel, je me suis lancé dernièrement dans la lecture du run Avengers de Jonathan Hickman, run assez long (6 tomes d'Avengers, 4 tomes de New Avengers, 1 tome de Infinity, 4 tomes de Time Runs Out et enfin 1 tome de Secret Wars).
Et si tout n'est pas parfait dans ce run, il faut avouer que lorsqu'on le lit dans son intégralité, on l'apprécie d'autant plus, tant certains éléments trouvent des réponses plus tard.
C'est ainsi que Secret Wars étant la fin du run de Hickman, je me retrouve à le relire. Et si la première fois j'avais apprécié, cette seconde fois j'ai adoré.
Le fait d'avoir lu tout le run de l'auteur sur les Avengers apporte beaucoup plus d'éléments et une meilleure compréhension de l'évent. Et s'il n'est pas parfait, (je dois avouer que j'aurais aimé qu'il dure plus longtemps), il apporte quelque chose d'original en créant un monde nouveau (comme X-Men l'ère d'Apocalypse en son époque), et de nombreux tie-in, que je me tarde de découvrir, ont ainsi pu voir le jour.

Si dernièrement les évents Marvel se font nombreux et sont souvent sans conséquences, celui ci avait le mérite d'être très bon et d'apporter quelque chose de changeant.
Commenter  J’apprécie          60


critiques presse (2)
ActuaBD
29 août 2017
Secret Wars est assurément un album à ne pas louper pour les amateurs des aventures proposées par l’éditeur Marvel, car ils trouveront ici ce qui est très probablement le meilleur événement de l’éditeur dans le cours des années 2010.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
16 août 2017
Au depart, j'étais réticent à lire Secret Wars. Finalement, Jonathan Hickman aura réussi à me convaincre. Une grande saga à découvrir
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Spidey (Peter): Comment as-tu pu oublier que tu avais un hamburger dans la poche ?
Spidey (Miles): On a été très occupés.
SP: C'est un "hamburger"
SM: J'aime les hamburgers. C'est dur, la puberté, Pete. Je crève de faim tout le temps. Parce que je grandis.
SP: Non, Miles. Je veux dire, où l'as-tu trouvé ? Et ne dis pas dans ta poche.
SM: A la maison. Tu sais, sur ma Terre.
SP: Donc, tu me dis qu'il s'agit d'un hamburger datant d'il y a huit ans et trois semaines ?
SM: Je ne crois pas que l'animation suspendue compte.
SP: Ok, donc c'est un hamburger datant de trois semaines ?
SM: Oui.
SP: Et ?
SM: La vache. Il faut pas qu'il mange ça.
Commenter  J’apprécie          130

Lire un extrait
Videos de Jonathan Hickman (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jonathan Hickman
Dans cet premier vrai épisode de l'année 2024, Aurélien et Emile vous parlent de leurs nouveautés préférées du mois de janvier dans la subjectivité la plus totale.
Titres abordés :
• Marvel Comics (II) N°01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=marvel+comics+II+N%C2%B001) (Marvel 100%) • Daredevil/Echo : Quête de vision (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/daredevil-echo-qu-te-de-vision-fmh23007-fr02.html) de David Mack (Marvel Prestige) • Docteur Strange : Fall Sunrise (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/doctor-strange-fall-sunrise-fmh24001-fr02.html) de Tradd Moore (Marvel Prestige) • Eight Billions Genies (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/eight-billions-genies-feibi001-fr02.html) de Charles Soule et Ryan Browne (Autres comics) • X-Factor T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=x+factor+peter+david) de Peter David & Larry Stroman (Marvel Omnibus) • Inferno (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/inferno-fmd24002-fr02.html) de Jonathan Hickman & Valerio Schiti (Marvel Deluxe) • Les Gardiens de la Galaxie T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/gardiens-de-la-galaxie-1-f1m24007-fr02.html) de Collin Kelly, Jackson Lanzing & Kev Walker (100% Marvel)
Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
+ Lire la suite
autres livres classés : comicsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (75) Voir plus



Quiz Voir plus

Comics : Les héros de Marvel

Elle peut se dématérialiser, et ainsi traverser les objets solides, les murs, les plafonds ... Il s'agit bien sûr de ...

Kate Winslet
Kitty Pryde
Hello Kitty
Katy Perry

10 questions
242 lecteurs ont répondu
Thèmes : comics , super-hérosCréer un quiz sur ce livre

{* *}