Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret

Un petit bonhomme, tout rond, nommé Alphonse Tabouret, cherche des amis. Et ce n'est pas facile dans la forêt où il vit, surtout depuis que le gros Monsieur qui l'a créé est parti, vexé ! Néanmoins, à force de persévérer, Alphonse finit par faire de drôles de rencontres...

Un album tout mignon, sur la vie, la mort, les amis, la solitude surtout, que l'on ne veut pas laisser s'installer. Des graphismes épurés mais une belle ambiance dans cette bande-dessinée (roman graphique ?) que je destinais à mes élèves collégiens mais finalement non, je ne sais pas s'ils adhèreront à cette atmosphère...

La couverture, légèrement en relief est vraiment sympa, original tout comme cette histoire.
Nous ne sommes pas en présence de bulles mais de dialogue avec une notion plus littéraire, mais qui tient autant du livre illustré que de la bande dessinée.
Le récit est avant tout une fable, un conte initiatique, une ode moderne à la découverte de soi par la découverte de l'autre.
Le livre peut naturellement être pris en main par les enfants. Alors qu'il trouvera une résonance particulière chez les adultes en proie au questionnement, où chacun se projettera en fonction de son propre vide ...

Une histoire, pleine de tendresse et de petits rien qui expriment si bien la Vie.
Ça passe par de l'angoisse de la solitude, du vide affectif, de la tristesse qu'elle peut imposer parfois. Ça passe aussi par l'émerveillement de chaque chose aussi futile soit-elle.
Autant d'émotions qui permettent au vide de s'installer ... à moins que ...

Alphonse Tabouret vient de naître, au creux d'une forêt. Un grand Monsieur lui apprend tout ce qu'il y a à apprendre, puis il lui demande quelque chose en échange. Mais Alphonse n'a rien à donner, rien à offrir. Alors le Monsieur s'en va, et Alphonse se retrouve tout seul.
Et c'est à l'aventure qu'il va partir, pour combler le vide laissé par le Monsieur. Sans cesse il voudra le retrouver. Sur son chemin, il va faire la rencontre de gens, se faire des amis, en trouver d'autres bizarres. Il va grandir, évoluer, changer, sans jamais vraiment pouvoir se départir de ce vide.
Pourtant à défaut de trouver des réponses à ses questions, Alphonse apprend la vie sans même s'en rendre compte ...

L'histoire se lit vite, très vite, mais il faut prendre son temps (comme dans la vraie vie) pour pouvoir apprécier les petits détails, mieux comprendre l'histoire et juste prendre du plaisir à regarder les dessins superbement exécutés, parfois épurés juste comme il le faut pour faire passer le vide !
Un bel ouvrage loin d'être vide de sens.

Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..

"Au milieu d'une forêt tendre, dans une clairière de rien, un tout petit machin se réveille mais ne se souvient de rien". Au début, était un rond, avec deux traits en guise de bras, et en guise d'yeux : deux points et enfin; un petit pâté en guise de cheveux. Au début était Alphonse Tabouret...

Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret
Dessin de Jérôme d'Aviau
Scénario de Sybilline
Lettrage de Capucine
Éditions Ankama

Lorsqu'on ouvre le Trop Grand Vide d'Alphonse Tabouret, au permier coup d'oeil on se dit que cela a l'air simpliste. Mais ce premier coup d'oeil est manifestement une erreur et ce serait dommage de s'arrêter à ce constat erroné tant l'histoire d'Alphons Tabouret est touchante, mignonne, amusante, tendre...

L'histoire d'Alphonse Tabouret est une sorte de conte initiatique qui transpire d'une poésie enfantine des plus attendrissante. Lire Alphonse Tabouret, c'est se plonger dans un voyage déroutant mais hautement addictif, les pages semblent se tourner d'elle même et c'est avec une pointe de tristesse que l'on quitte Alphonse Tabouret et ses amis après plus de 180 pages.


Le trait de Jérôme d'Aviau est parfait pour cette histoire, l'expressivité d'Alphonse et des autres personnages est réjouissante. L'épure parfaite du trait de l'auteur de la série Ange le Terrible, est un exemple de réussite, l'adéquation avec le récit est total et on ne peut imaginer Alphonse Tabouret différement, même les "fan-art" en fin de volume ne réussissent pas à changer notre vision de ce petit personnage.

Côté scénario, Sybilline, qui nous avait régalé avec le recueil de courtes histoires érotiques "Premières fois" (auquel participait déjà Jérôme D'Aviau), joue avec délice avec les mots, de jeux de mots foireux mais délicieusement amusant en jeux de mots lumineux, chaque mot sonne juste. Toute l'aventure d'Alphonse Tabouret semble être un jeu pour cet habile scénariste.

En dernier lieu, saluons le lettrage très réussit de Capucine qui offre une excellente lisibilité à l'album.

Allez, laissez vous emporter par cette délicieuse aventure, tant de douceur et de tendresse résonne comme une bouffée d'air frais dans notre petit monde de la BD. Bravo à Ankama d'oser ce genre d'album.

Benjamin

BD attachante et reflétant assez bien les sentiments d'un enfant qui grandit. le style graphique s'adapte aussi bien aux enfants qu'aux adultes et le livre peut donc avoir une double lecture. Encore une fois, j'ai trouvé que la fin était un peu biaisée et je n'ai pas vraiment compris le rôle du Monsieur. du reste, c'est un bol d'air frais qui ravira tout le monde.

Dans cette bande dessinée qui paraît être d'une simplicité sans pareille se cache une histoire initiatique accessible à tous.

En effet, Alphonse se réveille sans le moindre souvenir et vit une histoire simple avec des péripéties remplies de mignonneries et surtout de réflexion.

J'ai adoré le fond, les dessins très simplistes et l'histoire est d'une douceur qui plaira aux plus grands nombres.

Histoire à lire et découvrir par soi-même !

Un récit initiatique très particulier. Difficile de dire si j'ai aimé ou pas. Peut-être n'étais- je pas "dedans" mais ce récit m'a laissé plutôt indifférente.
Les graphismes m'ont interpellée par leur fausse simplicité.
Au premier regard, ça semble enfantin, mais comme souvent pour les récits initiatiques, ça ne l'et pas vraiment.
Je n'ai rien contre la découverte , mais là c'était vraiment trop loin de mes habitudes de lecture.

L'histoire d'Alphonse Tabouret reprend la thématique du voyage initiatique, démarrant à la source avec la naissance même du personnage principal. Si le sujet est très classique, la manière de le traiter ne l'est pas.
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Petite lecture du matin : « le trop grand vide d'Alphonse Tabouret » de Sibylline, Capucine et Jérôme d'Aviau. Alphonse le petit bonhomme ne sait pas trop de quoi il a envie. Alors il part à la rencontre des autres et de lui-même dans un univers fantaisiste et poétique. Les traits sont délicats et les jeux de mots légers et rieurs. Une jolie leçon de vie sur notre obsession à combler le vide et à chercher notre chemin.