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Critique de PostTenebrasLire


Un autre roman de Clifford D. Simak. Cette fois, c'est une relecture d'un roman que j'avais découvert à l'adolescence.
J'en avais conservé d'excellents souvenirs, des souvenirs que je confirme aujourd'hui avec plaisir.
Le sujet ?

L'humanité a renoncé à la conquête spatiale traditionnelle.
Fusées, stations, capsules, bases… tout cela appartient désormais au passé.
Trop de vide, trop d'espace…
Cependant, l'humanité ne baisse pas les bras. Elle trouve une autre voie.
Au sein du formidable centre de l'Hameçon, les explorateurs, dotés de pouvoirs psychiques, partent en esprit explorer d'autres mondes.
Ils en rapportent des idées, des idées fabuleuses qui transforment la vie sur Terre.
Shepherd Baine travaille à l'Hameçon,
jusqu'au jour où, dans son esprit, il ramène une autre entité.

Le roman

C'est un récit à la structure simple : Shepherd Baine est en fuite.
L'Hameçon, devenu un vaste conglomérat, n'apprécie guère l'idée d'un de ses membres “légèrement” modifié en liberté.
Baine va découvrir que, hors de l'Hameçon, ceux qui possèdent des talents psychiques sont méprisés, persécutés et relégués dans des communautés à part.
Les “normaux”, remplis de peurs dans un monde qui leur échappe, peuvent basculer dans la violence à tout moment.

Baine apprend qu'il n'est pas le seul à avoir quitté l'Hameçon.
Un autre fugitif nourrit une haine profonde pour ceux dotés de pouvoirs psychiques.
Une confrontation se prépare.

La fuite de Baine à travers le pays, la nature sauvage, les communautés, ne manque pas de rythme.
Pas de peinture idyllique ici.
Les gens vivent dans la terreur, la haine de l'autre, de celui qui est différent.

Le rythme est soutenu. La traque est prenante.
Bien sûr, on se doute que la clé de l'histoire est l'entité ramenée par Baine.
Les rebondissements sont parfois prévisibles, mais la trame reste captivante.

Baine fait des rencontres significatives,
illustrant la tentation du repli, de l'obscurantisme, de la haine - des tentations tristement contemporaines.
D'autres rencontres insufflent de l'espoir.

Un espoir typique des oeuvres de Clifford Simak.
Je divulgâche un peu ses romans…
Dans “Les visiteurs”, il s'agissait de l'espoir de partager un foyer.
Dans “Au carrefour des étoiles”, de l'espoir d'accueillir l'étranger, de partager un moment au coin du feu dans un esprit de compréhension et de communauté universelle.
Dans “Dans le torrent des siècles”, c'était l'espoir d'embrasser la communauté universelle de la vie.
Ici, à travers les distances infinies, c'est l'espoir d'échanger, main dans la main ou esprit avec esprit, avec l'autre.
Un autre bienveillant, riche en connaissances, empreint de tendresse pour l'univers.
Et le rêve un peu fou de s'installer à ses côtés pour écouter ses récits sur la diversité de la vie.
En conclusion

Même si la trame est prévisible, c'est un vrai plaisir de (re)lecture.
Il me reste maintenant à relire “Demain les chiens”, récemment retraduit.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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