Le père écoute la radio du matin au soir, et quelque fois celle à laquelle la petite na comprend rien, cette radio qui parle tantôt en anglais tantôt en français mais avec de drôles de phrases où il est question de lapins du grand père, de carottes perdues et autres bizarreries, cette radio qu'on a pas le droit d'écouter, paraît-il.
Et voilà que la petite, revenue par miracle à elle même, retrouve si exactement le parfum, la douceur et la violence de son amour d'enfant, que le cœur lui bat, très fort. Elle pourrait pleurer du désir fou qui la prend soudain de la toucher, cette main, de l'embrasser, de s'y réfugier.