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EAN : 9782363083579
234 pages
Arléa (04/01/2024)
4.12/5   51 notes
Résumé :
C'est au 10, villa Gagliardini que Marie Sizun a décidé de retourner. Un voyage tout intérieur, vers le lieu des premières années, qui enferme pour toujours le mystère des débuts. C'est là qu'elle grandira. L'appartement est un refuge, une île merveilleuse où, malgré les difficultés financières et familiales, la petite vivra dans un monde de fantaisie et de joie. Puis la porte s'entrouvre sur le monde : l'école, les amies, la découverte du cinéma et de la littératur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Entrée définitivement en littérature à l'âge de la retraite, Marie Sizun a mis beaucoup de son enfance dans ses romans, évoquant son père dans « le père de la petite » ou le quartier de ses jeunes années dans « Eclats d'enfance ». Jamais encore elle n'était parvenue à évoquer l'appartement et l'intimité familiale d'autrefois : « cet endroit d'amour, de solitude et d'effroi » que, tant d'années après, elle revisite enfin dans un récit cette fois à la première personne, tout en tendresse et émotion.


C'est un minuscule appartement au papier gris – une pièce, une cuisine et pas de salle de bains – au deuxième étage d'un immeuble de briques rouges, dans le XXe arrondissement de Paris. En ces années 1940, son père prisonnier en Allemagne, la très jeune Marie y vit seule avec « maman », en une fusion faite de rires et de fantaisie qui relègue le monde au-delà de la fenêtre. Lorsque, à ses quatre ans et demi, cet inconnu autoritaire qu'est son père revient, l'enfant vit un « séisme », une « éclipse » dont elle se réjouira qu'elle ne dure que deux ans avant que la vie d'avant ne reprenne son cours, cette fois avec en plus un petit frère et l'ombre nouvelle de la mélancolie maternelle. Après le divorce de ses parents, Marie prend de plus en plus d'ascendant à la maison, multipliant les initiatives – plus ou moins heureuses – avec le petit frère et bientôt la petite soeur née de choux inconnus, pendant que, ancienne dessinatrice de mode, leur mère s'efforce de joindre les deux bouts comme vendeuse dans un grand magasin. La relation mère-fille finira même par s'inverser, la mère épuisée cachant sous son exubérance une si grande fragilité qu'elle la mènera un temps jusqu'à Sainte-Anne.


Avec une infinie douceur éloignant toute trace d'amertume ou de misérabilisme, l'élégante et pudique plume de Maria Sizun ausculte l'éveil de l'enfant qu'elle a été, racontant « l'histoire d'un devenir », le cheminement d'une jeune âme qui, face aux difficultés des siens, se découvre l'envie farouche de lutter contre le déclassement social, cruellement ressenti dans sa confrontation à l'extérieur du cocon familial, en particulier à l'école. de ces premières expériences, de l'intime vers l'ouverture au monde, la personnalité de Maria Sizun sortira à jamais transformée. Elles seront le tremplin vers une autre vie, vers une oeuvre littéraire aussi, avec pour socle la mémoire d'un îlot de fantaisie, d'une bulle de bonheur engendrée en marge des contingences sociales par l'exubérance libre et joyeuse de sa mère.


Entre lucidité et tendresse, Marie Sizun nous offre un récit enchanté, vibrant d'amour autant filial que maternel, tout entier investi dans ces murs qui, eux non plus, n'ont presque pas bougé avec le temps, au 10 villa Gagliardini. Un amour irréductible, indifférent aux contingences sociales, qui a donné à l'auteur la force de devenir la femme et l'écrivain qu'elle est aujourd'hui, et qui touche le lecteur droit au coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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De cette autrice, Marie Sizun, j'avais déjà lu « Les petits personnages » publié également aux Editions Arléa qui m'avait beaucoup plu par son originalité. A partir de tableaux de peintres célèbres, elle inventait une existence et une histoire aux personnages de ces oeuvres, « ces oubliés de la peinture, ces marginaux, ces créatures à peine ébauchées » écrit-elle.
Dans « 10, villa Gagliardini », Marie nous touche d'une autre manière. Par ce court roman, elle nous dévoile un pan beaucoup plus personnel de sa vie. Elle nous plonge à l'époque de la seconde guerre mondiale, période de sa petite enfance puisque née en 1940, dans une atmosphère on le comprendra un peu spéciale.
On la retrouve, donc, seule avec sa maman dans ce minuscule appartement du XXème arrondissement de Paris. Il se compose d'une pièce de vie qui fait également office de chambre séparée de la cuisine par un corridor. Pas de quoi faire rêver avec sa tapisserie grise, mais de ses premières années elle en conserve un sentiment de tendresse infinie, comme d'un nid ouaté où il fait bon vivre. Un refuge face à cette triste actualité que déverse la radio et l'horizon exigu fait de toits et de cours devant les immeubles. Laissons-lui la parole : « J'ai deux ans et je suis dans l'appartement. Ce qu'il y avait avant je ne m'en souviens pas. Ma vie commence au petit appartement. C'est mon écorce, ma coquille, mon nid. Je ne sais rien de lui, mais sa lumière, ses couleurs, son odeur sont à moi autant que la présence de ma mère…. C'est un être vivant, fraternel, jumeau. IL est moi comme je suis lui, comme on peut s'aimer ou se haïr sans jamais cesser d'être soi ».
De cet espace réduit, on comprendra bien vite que les liens avec sa maman sont fusionnels, d'autant plus que cette dernière ne travaille pas et s'avère très permissive avec sa petite. Elle dessine sur les murs, sur les portes.
Mais cet univers bascule avec l'arrivée du père, de retour à la fin des hostilités. D'éducation catholique stricte, il n'accepte pas ce laissez aller et Marie ressent une aversion pour ce perturbateur. La maman, elle, heureuse du retour de son mari, le laisse prendre la main et diriger le foyer. La naissance d'un petit frère, la nécessité de quitter son antre douillet pour commencer ses études, tout commence à se compliquer.
On parcourt ce roman avec beaucoup d'émotions, on ressent cet amour et cette complicité qui la lient à sa maman, la nostalgie pour cette période de sa vie malgré un environnement hostile et des conditions de vie précaire du fait de la pauvreté du foyer.
Une plume vraiment agréable et fluide, comme quoi on peut devenir quelqu'un de bien tout en ayant un début de scolarité tumultueuse.
Merci aux Editions Arléa et à Marie Sizun pour ce bain de tendresse.
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10, villa Gagliardini
Retrouver la petite fille
Sensible et solitaire
Bien avant l'heure mûrie
Les ramages gris -bleu l'appellent
le si petit appartement
chéri mais ensuite étouffant
Et l'amour voué à sa mère
Tremble fort dans ses souvenirs
Joie et nostalgie qui déchirent...

Dans " Éclats d'enfance", Marie Sizun avait déjà évoqué le quartier du passé, mais en parlant très peu de cet appartement où elle a vécu de sa naissance à ses seize ans . C'est lui qui est au centre de ce récit ( il est bien précisé que c'en est un et non un roman) émouvant, intimiste, qui permet de mieux comprendre les thèmes récurrents de ses oeuvres, car puisés dans sa propre vie, évidemment modifiés ensuite dans l'imaginaire de la création: une enfant solitaire et livrée un peu à elle-même, une mère psychiquement fragile, un père parti à la guerre, qu'elle considère comme un inconnu à son retour. Une vie précaire, où l'on doit compter le moindre sou. Une attirance déjà pour la peinture et l'écriture. Et cet attachement à certains lieux.

Je l'ai suivie avec grand intérêt dans les rues de l'enfance, je suis montée avec elle au deuxième étage de la Villa Gagliardini. Elle m'a confié sa jeune colère contre les soucis matériels , le regard méprisant ou compatissant des autres envers sa famille, son attention maternelle envers son petit frère, sa petite soeur.Son parcours scolaire compliqué ( ce qui ne l'empêchera pas de devenir institutrice...) . Et surtout son amour fusionnel avec sa mère si jolie, courageuse et au bord du gouffre à la fois.

Bonheur et douleur de l'enfance... L'écriture limpide et délicate de l'auteur les transcrit parfaitement.
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«Un petit chez-soi vaut mieux qu'un grand chez les autres»

Dans un roman qui fleure bon la nostalgie de l'enfance, Marie Sizun raconte ses jeunes années dans un appartement du XXe arrondissement. C'est là, dans le Paris de l'après-guerre, qu'elle a connu bonheurs et drames familiaux, c'est là qu'elle a grandi, c'est là qu'elle a construit son avenir.

Marie Sizun n'en a pas fini avec l'enfance. Après Éclat d'enfance, (paru en 2013 et disponible en poche), dans lequel l'autrice racontait ses jeunes années dans le XXe arrondissement de Paris, de la porte des Lilas à la place des Fêtes, voilà qu'elle entre dans «l'immeuble de briques rouges» qu'elle avait laissé jusque-là de côté. le 10, villa Gagliardini où elle a grandi et où elle a vécu plusieurs drames familiaux. Ses premiers souvenirs remontent en 1942. Elle a deux ans et essaie d'apprivoiser cet espace qui lui paraît immense alors qu'il n'a que la taille d'un studio. Durant les mois qui suivront elle vivra avec bonheur dans ce cocon aux côtés d'une mère attentive et aimante.
Mais tout va changer avec le retour de son père, prisonnier en Allemagne jusqu'à la fin des hostilités. Cet homme va pour le coup prendre tout l'espace, vouloir remettre de l'ordre dans son foyer et montrer qu'il est le seul maître à bord. La peur et la violence s'installent. La tension devient permanente et va croître encore avec l'arrivée d'un petit frère qui va devenir le nouveau centre d'attraction de ses parents.
En fait, il faudra attendre des vacances en Bretagne, qui ne sont qu'un stratagème imaginé par son père pour divorcer et prendre le large, pour retrouver un peu de sérénité. Mais payée au prix d'une forte précarité.
Ce qui n'empêchera toutefois pas la narratrice de réussir un joli parcours scolaire après une école primaire plutôt mouvementée et d'entrevoir ce que pourrait être sa vie loin de la villa Gagliardini.
En refermant ce roman d'apprentissage, on pense à cette citation d'Alphonse de Lamartine: «Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer?» et l'on revoit à notre tour l'appartement ou la maison de notre enfance, son mobilier, ses objets qui nous ont accompagnés et que l'on dévalorise trop souvent en affirmant qu'ils n'ont qu'une valeur sentimentale. Or, c'est justement cette valeur qui est ici célébrée. Quelques dessins sur un mur, un berceau qui vient manger un espace déjà restreint ou encore une simple poussette deviennent alors les symboles d'une vie que la force du souvenir transcende.
Lire Marie Sizun nous permet de retrouver le Paris populaire des années d'après-guerre, mais au-delà de ce lieu et de cette période, c'est aussi l'occasion – au détour d'une phrase, d'une émotion ressentie – de replonger avec nostalgie dans nos propres souvenirs. C'est alors entre les lignes de cette belle écriture classique et limpide que chacun écrit sa propre histoire. Cette force d'évocation, que l'on pouvait déjà trouver dans La maison de Bretagne, donne à ce roman plein de tendresse et de nostalgie un parfum d'enfance et d'espérance. Car alors tout est encore possible.
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu'ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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J'ai lu et aimé plusieurs romans de Marie Sizun.
Cette fois, il s'agit clairement de son autobiographie, genre dont je ne suis pas très fan en général.
Le personnage principal est l'appartement situé au 10, villa Gagliardini situé dans le 20 ème arrondissement de Paris . Marie Sizun naît en 1940, pendant les années de guerre. Son père est prisonnier de guerre, donc les premières années de sa vie, elle est seule avec sa mère dont elle est très proche. La petite fille se sent très bien dans ce petit appartement, elle adore dessiner et fait des dessins sur les murs, sur les portes, sa maman la laisse faire. Lorsque le père revient, leur équilibre est bouleversé. Il n'éprouve pas de réelle affection pour la petite fille et se montre souvent impatient voire violent avec sa femme et sa fille. Un petit frère va naître, tout tournera alors autour de lui. Puis les parents se séparent et la mère fera une dépression.
La petite fille n'est pas très assidue à l'école sauf quand elle trouvera des camarades du même milieu social. Elle prend conscience de sa pauvreté quand elle comprend que les autres petites filles ont une salle de bain chez elles, ce qui n'est pas son cas. Elle évoque les bons moments avec sa mère, leur complicité quand elles vont au cinéma. Elle raconte son enfance et son adolescence. le style est très agréable et fluide, cela se lit très bien.
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critiques presse (2)
SudOuestPresse
19 février 2024
La 15e roman de Marie Sizun parle de l'amour maternel et de l'abandon, des ravages de la guerre sur les hommes qui ont autrefois aimer. C'est triste et doux.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LaCroix
08 février 2024
Pour son 15e roman, Marie Sizun poursuit son exploration des arcanes de la famille par la grâce d'une écriture toute de finesse et de douceur.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
(Les premières pages du livre)
J’ai deux ans et je suis dans l’appartement. Ce qu’il y avait avant, je ne m’en souviens pas. Ma vie commence au petit appartement. C’est mon écorce, ma coquille, mon nid. Je ne sais rien de lui, mais sa lumière, ses couleurs, son odeur sont à moi autant que la présence de ma mère.
J’ai trois ans, cinq, sept, dix ans, douze, quinze, seize, et je suis encore dans l’appartement. Mes connaissances se sont un peu enrichies, mais de l’appartement, je ne me dissocie pas encore. C’est un être vivant, fraternel, jumeau. Il est moi comme je suis lui, comme on peut s’aimer ou se haïr sans jamais cesser d’être soi.
Je le quitterai. Je vivrai ailleurs. Loin. Mais il sera toujours là. Au fond de moi.
Il est mon enfance et quelque chose de plus, comme un secret. Une empreinte génétique. Une

deuxième peau, inaliénable. Souvent il m’arrivera, des années plus tard, bien des années plus tard, de m’y retrouver en rêve, la nuit, quand, du grand immeuble de briques rouges où il s’inscrivait petitement, au deuxième étage, en bout de couloir, il ne me restera qu’une vision lointaine et, du 10, villa Gagliardini, qu’une adresse obsolète.

I
C’était un très petit, très modeste appartement, une pièce, une cuisine, une entrée, des toilettes. On appellerait cela aujourd’hui, je crois, un «studio»; pour moi, c’était la maison. Mes jeunes parents, à peine mariés, l’avaient déniché avec amour dans cet ensemble d’immeubles neufs à loyer modéré d’un quartier tranquille du XXème arrondissement, deux mois avant la déclaration de guerre de septembre 1939. Ils n’y ont pas été heureux longtemps : mon père a été mobilisé, envoyé au front, fait prisonnier. Il n’est revenu d’Allemagne que quatre ans et demi après. J’avais juste cet âge quand j’ai fait sa connaissance.
Pendant tout le temps de son absence, j’ai vécu seule avec maman, dans ce petit appartement qui m’apparaissait immense. C’était un univers dont, à peine debout, j’explorais avec bonheur les éléments familiers, simples extensions de moi-même semblait-il. Meubles, arêtes de mur, portes que je découvrais à tâtons, que je scrutais du regard, que je reniflais, dont j’écoutais le mystère, un silence que troublaient à peine les bruits venus de l’extérieur.
Dans la pièce principale – nous disions «la chambre», 20 mètres carrés tout au plus –, il y avait dans le coin droit un grand divan où mes parents n’avaient dormi ensemble qu’un été et, dans le coin gauche, mon lit d’enfant. Au centre, une table de chêne rectangulaire et ses deux chaises. Contre un mur, placée bien au milieu, une commode en bois blanc que, je le saurai plus tard, mon père avait teintée au brou de noix et cirée. Adossée au mur d’en face, simplement posée sur le plancher, une étagère basse en bois d’acajou, démodée, telle qu’on en voyait dans les intérieurs bourgeois de la fin du XIXème siècle, remplie de vieux livres, la plupart brochés. Et, entre la porte de la chambre et le pied du grand lit, une drôle de petite armoire – bonnetière? – étroite, jadis vitrée, dont le verre, fendu, avait été remplacé par un rideau de dentelle. Ma mère y rangeait le linge de maison et les papiers de famille. Cette pièce était tapissée d’un papier peint gris, à motifs plus sombres, pour moi longtemps indistincts. C’était juste gris et familier. Même si les motifs me sont bientôt apparus comme des espèces de ramages, plumages bleu nuit évoquant vaguement des oiseaux. Mais il y avait au fond de la chambre, lumineuse, magnifique, une haute fenêtre, large d’un peu plus d’1 mètre, qui ouvrait sur deux cours, une petite, celle de notre immeuble, close sur deux côtés de murs, jusqu’à la hauteur du deuxième étage, le nôtre. Juste en face de chez nous, le mur faisait place à une enfilade de toits que surmontait un grand morceau de ciel. À droite, la deuxième cour, plus importante, à peine séparée de la première par un muret, appartenait à l’immeuble voisin, dont les huit étages nous masquaient le paysage extérieur mais offraient, le soir, avec la mosaïque des fenêtres éclairées, un spectacle fascinant. Ouverte, notre fenêtre ménageait pour s’asseoir un rebord de 40 centimètres de large sur 1 mètre de long. Une idée de balcon en somme. Une petite balustrade de fer forgé, peinte en noir et coiffée d’une rambarde en bois, était censée protéger d’une chute. Ma mère s’y accoudait souvent. Moi, je m’étendais de tout mon long sur l’étroit balcon avec mes jouets. Les jours de beau temps, c’était notre jardin. Mais les pots de fleurs étaient interdits par le règlement.
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Je refermai la fenêtre. Je partis en claquant la porte derrière moi. Et j’eus le sentiment que je laissais là, dans l’appartement, un monde, notre monde, le souvenir inoubliable de ce que nous avions été dans ce petit espace, les uns pour les autres, et que plus jamais nous ne retrouverions. Quelque chose qui était au-delà de la maladie et de la mort, au-delà de la vie à venir, et qui nous soudait à jamais.
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C'est ce rire que je me rappelle, sa fraîcheur, son éclat, et la fulgurante beauté des nuages qui passent devant nous, au-dessus des toits, dans un rayon de soleil.
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Qu’avait donc de particulier cet appartement, si petit, si gris, si inconfortable, pour nous charmer à ce point l’un et l’autre ? Rien sans doute, sinon son parfum de liberté et de tendresse.
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Mais j'avais retrouvé le petit appartement avec bonheur et je m'en préoccupais pas. Ah! la joie d'arriver, d'entrer, de reconnaître le parfum du monde familier! le bonheur de redécouvrir les coins et recoins aimés de l'appartement, mon lit d'enfant, mes dessins sur les murs et les portes, et, lumineuse, magistrale, la fenêtre de la chambre et son étonnant paysage!
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