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sur 10152 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je n'ai pas réussi à considérer ce livre comme un roman mais comme un fait de société. Les parents qui ne peuvent exister qu'à travers de leurs jobs en viennent à confier leur progéniture à de parfaits inconnus. Après une enquête succincte auprès des précédents employeurs, il est plus simple de se dire que cette nounou sera la bonne. Pourtant, pleins de petits signes d'alarme se sont mis à clignoter et pas un des parents n'a réagit. Une ascension fulgurante dans leurs métiers n'a pas été étrangère à ce déni. Et puis comment se débarrasser d'une nounou qui sait tout de vous ?
Ce n'est pas le meurtre des petits qui m'a le plus glacé (statistiquement, les mères sont plus incriminées dans les cas de maltraitance que les nounous) mais le fait de faire passer sa carrière avant l'amour que demande un enfant.
C'est un très bon livre, lu très vite et qui mérite le Goncourt.
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Ça commence raide cette Chanson douce et l'auteure ne nous laisse pas reprendre haleine avant la toute fin. Par son écriture distanciée, froide et imperturbable, Leïla Slimani étonne à chaque page tournée, disséquant la psyché humaine sous nos yeux impuissants car l'on connaît l'issue de cette histoire dès le début. Ces drames existent, nous en sommes quelquefois les témoins ahuris ou les lecteurs de ces nouvelles totalement incompréhensibles à nos esprits cartésiens. Chanson douce est un roman dérangeant qu'on commence tout bonnement, sans arrière-pensée, mais qui nous hante longtemps après l'avoir refermé.
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Une chanson douce ... que me chantait ma maman. Sauf que Maman n'a plus le temps; elle ne nous freudonne plus cet air. Papa non plus d'ailleurs. C'est Louise, notre nounou qui les remplace. Elle nous fait rire, prend soin de nous, pas seulement de moi et de mon petit frère Adam mais aussi de nos parents. On s'amuse bien avec Louise. Pourtant ... cette chanson douce, plus jamais nous ne l'entendrons. Adam est mort et moi, je vais succomber dans quelques instants. On m'avait dit depuis toute petite petite de me méfier des étrangers. Mais Louise n'était pas une étrangère. Enfin, nous le pensions: elle faisait partie de la famille non ? Voilà, vous connaissez la fin, ma fin, il ne vous reste plus qu'à découvrir comment nous en sommes arrivés là. Alors ouvrez ce livre, vous ne le regretterez pas.
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C'est un livre captivant que j'ai terminé il y a quelques semaines. Malgré le thème brutal - le sujet d'infanticide n'est pas un sujet très drôle - l'histoire est plutôt agréable et facile à lire. Bien qu'on apprenne déjà au début du premier chapitre comment le récit va terminer, la lecture reste bien légère. Jusqu'au moment où les meurtres arrivent, évidemment.

Je trouve le livre bien composé et bien écrit. On peut facilement comprendre les pensées et les sentiments des personnages principaux. Cependant, je dois avouer que j'ai déjà oublié le motif décisif de la meurtrière pour finalement tuer les deux enfants. le livre ne m'a pas ému tellement comme « Bord de mer » de Véronique Olmi. Ce livre traite le même sujet d'infanticide mais d'une façon beaucoup plus tranchante et plus difficile d'oublier.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Le premier chapitre est on ne peut plus clair: Louise, la bonne à tout faire des Massé, a tué les deux bambins dont elle avait la charge avant de tenter un suicide. Ensuite, le roman fait marche arrière et nous présente une famille bobo modèle, Myryam et Paul, ayant touvé la nounou idéale dont tous sont d'accord pour dire qu'elle est une perle rare. Louise, comme tout un chacun, a des côtés plus sombres, quelques soucis financiers, sentimentaux... Pourquoi Louise a massacré ces enfants à coup de couteau est le sujet du livre.

Enfin, devrait être le sujet du livre mais ne l'est pas. le lecteur a droit à une étude de moeurs en bonne et due forme: les conflits qui rongent la bonne conscience de Myryam partagée entre les enfants et la carrière, la déception de Paul face à sa vie moins libre qu'avant, les conflits avec la grand-mère et ses idéaux d'ancienne soixantehuitarde, les problèmes de Mawa, l'africaine illégale en quête de permis de séjour, l'exclusion des pères et maris des aires de jeux... Oui, la vie moderne se voit décortiquée par le menu, avec justesse - il faut le dire -; mais est-ce nécessaire? Faut-il vraiment comprendre ces choses pour comprendre les raisons du meurtre? En lieu du suspense que promet le début, le lecteur se trouve face à une chanson douce sur la vie à Paris en 2015 où les raisons de la névrose de Louise sont si bien diluées que je ne les ai pas vues. Un livre qui aurait beaucoup gagné à être plus concis.
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Ce roman fut pour moi LE roman de la rentrée littéraire 2016.

J'achète rarement de revues, même littéraires, mais quasiment à chaque fois celle de la rentrée de septembre, peut-être pour me consoler en vue de la reprise du boulot. Et celui-ci m'avait immédiatement tapé dans l'oeil, pour son sujet et aussi parce qu'il avait été écrit d'après un fait divers américain (ce qui fait froid dans le dos).

Dès les premières pages, j'ai aimé le style et me suis plongée dans l'histoire avec délice, et horreur bien entendu car le lecteur sait dès le départ comment ça va tourner.

Ce que j'ai aimé aussi est que sans être complaisante, Leila Slimani ne se pose pas en juge ou en psy pour tenter d'expliquer le drame. Elle laisse son lecteur comprendre, s'expliquer et commenter. Ou pas

Bon, un roman à éviter d'offrir à de jeunes parents ou futurs parents...


Challenge du livre au film
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Comment écrire l'horreur, la montée de la folie, de la dépendance, de la décrépitude conduisant au pire…

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Comment aborder un sujet horrible sans écrire une seule page gore?
C'est toute la subtilité romanesque de Leila Slimani.
Dès le début , on sait qui est l'assassin (Louise) et qui sont les victimes (deux petits enfants). Il s'agit dès lors de découvrir le mobile de ce double assassinat.
L'auteure va revenir en amont pour nous faire découvrir la personnalité de Louise à travers son environnement socio-culturel. Ses qualités, ses zones d'ombre, ses fractures, ses fêlures. C'est l'accumulation de petits riens qui, mis bout à bout, font basculer la baby-sitter dans la folie meurtrière.
Ce roman se lit rapidement. Il est accessible à tous, ce qui est rarement le cas d'un prix Goncourt. Pas d'envolées lyriques, pas de digressions, un style simple et efficace.
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J'ai emprunté ce livre à la médiathèque mercredi et je l'ai terminé hier.
Ce livre se lit en effet très vite, le style est simple, sans fioritures, efficace.
Méritait-il le Goncourt ?
Après 547 avis que pourrais-je ajouter ?
Comme un certain nombre de lecteurs je suis restée un peu sur ma faim.
Sachant que l'auteur s'était inspirée d'un fait-divers, j'ai fait quelques recherches pour en savoir plus.
Les faits se sont déroulés à New-York en 2012, elle a transposé l'histoire à Paris.
Leïla Slimani est restée assez fidèle à la triste réalité.
http://www.parismatch.com/Actu/International/Yoselyn-Ortega-la-nounou-de-l-horreur-159977
Et pour les anglophones un article du Daily News, lors du procès :
http://www.nydailynews.com/new-york/nyc-crime/nanny-accused-killing-children-blamed-parents-article-1.2011815
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Quel terrible drame nous fait entrer dans ce tableau noir, drame que j'ai préféré occulter de manière à tenter de découvrir d'abord l'histoire et les attentes de chacun des personnages jusqu'à cette issue tragique. Chanson douce ou la bonne distance. La bonne distance entre les nouveaux employeurs et leur nounou, la nounou et ses patrons, la nounou et les enfants qui lui sont confiés, dépassement souvent dû à des attentes irréalistes. Le dépassement de cette bonne distance des deux côtés génère des conflits larvés. Les principaux protagonistes se retranchent dans un mutisme chargé de violence et de ressentiment. Leila Slimani décortique à merveille l'âme de ses protagonistes. J'ai hâte de lire la suite de sa production.
C'est fait et je ne suis pas déçue : Le diable est dans les détails.
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Une Chanson pas si Douce

Choisissez parmi les choix offerts : l'objet de discorde qu'un soir, Myriam - cette dernière fatiguée, rentrant du travail dans son appartement plongé dans le noir - découvre au centre d'une petite table où mangent Louise et les enfants de Paul.

Un jouet brisé
Une boîte qui contenait trois pâtes
Une carcasse de poulet
Des mégots de cigarettes

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37 lecteurs ont répondu
Thème : Chanson douce de Leïla SlimaniCréer un quiz sur ce livre

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