AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de polarjazz


En cinq parties, Zadie Smith m'a permis d'adopter la « curiosité » comme puissance d'évolution. Dans le première partie titrée « Lire », l'auteure m'invite à me replonger dans mes premières lectures, celles que j'ai découvertes par l'intermédiaire d'un proche, synonyme de transmission ou celles que j'ai choisies. Je me souviens de « La Guerre des mondes » de H.G. Wells que je relis tous les dix ans environ et qui vieillit mal mais que j'ai toujours plaisir à relire. Pour Zadie Smith, il s'agit d' « Une femme noire » de Zora Neal Hurston. Un roman n'est jamais neutre et les clichés ne sont pas exonérés de partialité. Chaque lecteur apporte sa sensibilité, sa culture, ses valeurs, son expérience. Chaque génération accueille le roman de manière différente. Il y a une émulation entre l'auteur, le livre et le lecteur. C'est une sorte de danse sans frontière. La matière livre ouvre une fenêtre sur les gens. le livre s'incarne dans le lecteur. Zadie Smith convoque E. M. Forster, Barthes, Nabokov et Kafka pour illustrer ses propos.
Dans la partie « Être », elle brosse le métier d'écrivain, de sa discipline et des faits qui peuvent s'introduire dans la fiction. Pour exemple, elle raconte son voyage au Libéria qui a nourrit son expérience. Il y a aussi un travail sur la langue, le rythme.
Dans « Voir », elle s'intéresse au cinéma depuis son adolescence où elle s'entichait de jeunes premiers et où le visage de ses héroïnes se reflétaient dans le miroir. Des actrices, féminines, sportives, engagées qui étaient encouragées par d'excellents metteurs en scène. « le film n'est ni tout à fait honnête ni tout à fait véridique », écrit-elle. le cinéma peut être divertissant, comme il peut être sérieux.
Dans « Sentir », elle évoque ses relations avec ses proches, son humour un peu décalé.
La dernière parie « Se souvenir » a été la plus hermétique de l'ouvrage. Elle évoque son attirance pour un écrivain en particulier David Foster Wallace. Les extraits de textes qui émaillent cette partie sont obscurs
J'ai trouvé cet ouvrage intéressant et accessible sauf la dernière partie. Mes lectures d'adolescente frustrée ont nourri mes choix d'adulte. Mes lectures évoluent, murissent au gré de mes centres d'intérêt et de mes métamorphoses. La grenouille se transforme lentement en sorcière les cheveux au vent, sur sa vespa ou dans sa mini décapotable. J'hésite encore.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}