Les corps humains ont besoin de ça, d'un silence approbateur et distants sur leurs os, leurs cellules, leurs tendons, leurs phalanges.
Nous sommes faits de la même étoffe que les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil.
On est tellement à contre courant qu'on ne sait plus où est le courant.
Les étoiles, les oiseaux, l'air, les mots : c'est notre voyage.
Reproduire famille ,reproduire société, reproduire argent, buée, vanité, tuer singularité, propulser nuée, progrès technique, misère mentale, prise de sexe, prise de fric, répétez, roulez. Tout mais pas de pensée, pas de gratuité calme.
« On n’a jamais entendu traiter un piano comme ça, force et délicatesse, de biais, sur un pied, à l’envers, en boitant, en s’enfonçant, en s’affirmant, en se désaccordant du faux monde où on n’écoute rien, où on fait semblant. C’est l’appel, à travers le brouillage, d’un moine sphérique tranchant, fou, c’est-à-dire en pleine raison retrouvée par-delà le bruit permanent.
Perdons nous un peu dans la forêt, jusqu'au fleuve surmonté de vignes. Rassemble ça en toi, avant de revenir dans les villes. Tu en auras besoin pour tenir le coup.
Le Diable aime les corps noués, les refus, les impasses, la mauvaise conscience, la colère, la frustration, la culpabilité.
La vie est un dimanche définitif, nos os sont revêtus d'un nouveau corps amoureux.
On fabrique de la mort sans cesse, encore un, encore une, quelques millions, des milliards, et rien de plus naturel, n'est-ce-pas, comme le dit la pseudo-sagesse des nations, c'est à dire la folie globale.