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3,78

sur 361 notes
Malgré une découverte un peu mitigée de cette autrice avec Les noces de la Renarde, j'avais envie de redonner une chance à Floriane Soulas en lisant son tout premier roman publié, Rouille.
L'action prend place dans un Paris steampunk, à la fin du XIXème siècle, partagé entre différents quartiers très marqués. Dans l'un d'entre eux se trouvent des bordels, et dans le plus prestigieux d'entre eux on rencontre Violante qui cherche à se souvenir de son passé.
Mais ce Paris est aussi traversé par une vague de meurtres sordides touchant les enfants abandonnés et les prostituées, dont la police n'a pas grand chose à faire, alors qu'une nouvelle drogue fait son apparition dans le même temps.

Je ressors assez mitigée de cette lecture. J'ai bien aimé l'univers mis en place et le rythme plutôt lent du début du roman permet de bien découvrir ce Paris très polarisé, entre ses beaux quartiers situés sous un dôme, des enfants perdus vivant dans des décharges de ferraille, un quartier industriel, une fête foraine et un bordel prestigieux.
J'ai aussi bien aimé la petite enquête pour démêler ce qui se trame et certains personnages secondaires, bien que caricaturaux, ont réussi à m'intriguer.

Le problème c'est que je n'ai pas du tout accroché au personnage principal qui est un archétype de demoiselle en détresse, celle par qui tout doit absolument passer. Elle a aussi une très haute opinion d'elle même et elle a bien raison puisqu'en réalité elle fait absolument tout ce qu'elle veut, passant son temps à sortir du bordel et à se rebeller contre son souteneur et sa maquerelle sans aucune incidence puisque tout le monde lui passe tous ses caprices.
Toutes les autres femmes sont vues comme des opposantes, il y a un fort manque de solidarité féminine et elle change d'avis sur les autres à une vitesse folle. Dans le même genre d'idées, je n'ai pas compris pourquoi Léon, le mac du coin, faisait lui-même tout le sale boulot et avait un tel attachement à ses hommes alors que ses filles sont absolument interchangeables à ses yeux. A l'exception de Violante bien évidemment, pour laquelle il a une affection certaine mais qu'il prostitue sans aucun remords. du coup, Violante l'aime bien aussi. Alors qu'il la prostitue. D'ailleurs à la fin tout est oublié et tout le monde repart bons copains comme s'il ne s'était rien passé.

Il y a du potentiel donc, notamment au niveau de l'univers, mais les personnages m'ont terriblement agacés dans leur ensemble et j'ai parfois eu l'impression que l'autrice n'allait pas au bout de ces idées, ce que je trouve fort dommage car la narration est elle assez efficace.
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J'ai découvert cette autrice et ce premier roman dans le cadre du Printemps de l'imaginaire francophone. Je n'avais encore jamais lu d'écrits de Floriane Soulas, et j'ai profité d'avoir gagné ce livre via un concours organisé par Scrineo en décembre pour me lancer dans cette lecture. le fait que l'autrice a été élue coup de coeur des imaginales m'a également rendue curieuse.

Paris, 1897. La colonisation de la Lune permet des avancées technologiques fulgurantes, dont profitent les puissants et les riches.
Dans les faubourgs en revanche, les individus survivent tant bien que mal. C'est là que vit Violante, prostituée amnésique.
Elle mène donc l'enquête, dans un Paris des bas-fonds marqué par une nouvelle drogue, la Rouille, et des meurtres atroces de prostituées. La disparition de son amie l'amène à plonger dans les ennuis jusqu'au cou…

Je vais commencer par les points forts, car selon moi, ce roman en compte plusieurs, à commencer par l'ambiance, très bien dépeinte. Un Paris très réaliste, des descriptions visuelles, et quelques touches steampunk bienvenues.
Il y a un air de Jack l'Eventreur, connu mais qui marche bien. Par ailleurs, les thématiques de la prostitution et de la drogue, fort documentées, sont traitées avec justesse. J'ai trouvé courageux et original de traiter de ces thèmes pour un premier roman.
Enfin, l'intrigue est plutôt bien ficelée. Peu surprenante dans sa fin mais les rebondissements sont captivants et efficaces. Je n'ai pas trouvé de temps morts, même si on peut être parfois un peu déçu par un récit parfois plus centré sur l'évolution des personnages.

Cependant, j'ai quelques petites réserves, d'abord sur l'ambiance steampunk. J'aurais vraiment aimé quelque chose de plus approfondi. Il y a de très bonnes idées, qui me semblent un peu trop superficielles, et il manque des informations sur l'uchronie par exemple.
Si cela ne m'a pas gênée, en revanche j'ai parfois tiqué sur les dialogues, parfois trop actuels et contemporains pour l'époque. J'ai trouvé des expressions vraiment XXIème siècle et à la mode dans la bouche de personnages fin XIXème, ça ne colle pas.
Enfin, certains personnages sont problématiques, entre peu crédibles (je pense aux macs tout gentils et mignons) à superficiels et délaissés par l'intrigue (Ayati).


Mais c'est une lecture qui s'est révélée captivante, agréable, qui m'a donné envie de poursuivre ma découverte des écrits de Floriane Soulas.
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Style élégant et visuel, ambiance entraînante, histoire intrigante (même si prévisible dans ses révélations)... on a là un bon premier roman. Seul petit bémol pour moi, des personnages un peu trop dans le bon sentiment, mais c'est globalement un roman qui m'a emportée et me donne envie de lire d'autres choses de l'autrice.
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Les Jardins mécaniques. C'est le nom de la maison close dans laquelle évolue Violante renommée Duchesse pour ses clients. Et cette maison close porte un nom qui figure bien l'univers dans lequel se déroule cette histoire. Un Paris de la toute fin du 19ème siècle.
Un Paris steampunk, sombre, malodorant et dangereux si vous n'avez pas la chance de vivre sous le dôme protecteur qui abrite les beaux quartiers et la Tour Eiffel.
Le roman est à l'image de ce Paris à la fois sombre et violent mais avec quelques touches de lumière et même de douceur. Pour autant, je regrette que le roman soit si court. Parce que de ce fait, il manque de temps pour développer les idées de départ très attirantes. Une prostituée amnésique, un richissime et mystérieux client, une drogue qui chamboule tout le marché des plaisirs, des disparitions inquiétantes, des meurtres abominables, et des individus issus des bas-fonds qui ont réussi à gravir les échelons de la « pègre » parisienne.
Les personnages deviennent attachants au fil des pages mais parfois trop vite. Et le dénouement de l'intrigue principale bien que musclé m'a laissé un arrière-goût de « trop peu, trop vite ».
Par contre, je serais ravi de lire une suite, qui permettrait de développer les idées déjà présentes et d'intégrer d'autres éléments qui ne faisaient que de la figuration, comme la Lune par exemple.
J'ai toutefois vraiment passé un bon moment, dans un univers steampunk très visuel. Aucun souci pour me représenter les différents jouets et autres objets mécaniques. Mais pour celles et ceux qui aiment les histoires sombres, ce n'est peut-être pas assez sombre, et pour celles et ceux qui préfèrent la lumière, c'est peut-être déjà trop sombre.
Je salue ce premier roman qui reste un bon roman et j'attends une suite potentielle avec les personnages que l'on connaît déjà et d'autres qui pourraient devenir plus importants dans de nouvelles aventures. Il y a matière à faire, sans aucun doute…
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Nouvelle auteure que je decouvre et quelle surprise.
L auteure ne fait pas dans la dentelle mais avec son heroine Violante,l histoire prend une autre dimension.On est dans un ujivers glauque fait de prostitution,de drogues,d orphelins mais Violante,Leon,Jules donnent beaucoup d humanité dans ce roman sombre.
Peut on espérer un tome deux? Car une fois ce roman terminé on a qu une seule envie ,c est de continuer à suivre notre anti heroine.
Très belle decouverte.
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Dès la première page, l'univers steampunk parisien m'a captivé. Ce roman évoque mes lectures de jeunesse en termes d'ambiance, mais avec une touche plus mature.

L'histoire est classique, l'intrigue est bien menée et l'écriture de Florian Soulas est immersive. Je n'ai pas vu les pages défiler. Je n'ai ressenti aucune longueur, aucune friction dans le déroulement de l'intrigue et de son dénouement.

Les personnages sont attachants, bien développés et dotés d'une personnalité unique.

Concernant la fin, j'aurais apprécié que l'autrice aille plus loin dans les détails. Ce désir n'enlève rien à la qualité du dénouement, qui est pour moi une volonté de l'écrivaine.

Rouille, tranche avec mes lectures habituelles, et m'a permis de m'évader, de faire une pause mentale et de nourrir ma créativité grâce à son univers.

Ps : Je n'avais aucune attente en le recevant via « La Kube ». Cependant, pour ceux qui le choisissent sous l'étiquette «Thriller» sur Babelio, je tiens à souligner qu'il s'agit plutôt d'un thriller léger. Ne vous attendez pas à être accablé par une tension insoutenable en attendant la résolution. Cela vaut également pour l'étiquette «Polar».

Personnages : 4/5
Atmosphère : 4/5
Écriture : 4/5
Histoire : 3/5
Intrigue : 4/5
Plaisir : 4/5
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Ça fait des années que ce livre me faisait de l'oeil, et j'en entendais que des louanges. Évidement, étant une fan de steampunk, je me devais de le lire. On ressent vraiment l'ambiance sombre des bas fond de la ville, avec la misère qui y règne. Mais ce livre est aussi une pépite steampunk et Uchronie, car en effet l'histoire française est différente dans le livre comparée à la réalité. L'intrigue se passe dans un Paris de 1897 sous le règne de l'empereur Napoléon IV, qui n'a jamais existé. Mélanger deux sous-genres de la science-fiction peu connus et qui s'emboîtent à merveille, c'est du génie. Cependant, on perçoit différement cette univers mécanique, beaucoup plus sombre et angoissant, vu qu'elle est au coeur de l'intrigue d'une certaine manière. On retrouve aussi l'influence du roman noir, en raison du millieu et des personnages de l'histoire.

Ce qui me plaît avec le personnage de Violante, c'est qu'elle ne suscite pas de la pitié au vu de son histoire et de son caractère, mais de l'admiration, car on sent qu'elle essaye de savoir qui elle est. Une recherche d'identité avec un style de narration assez obscure. La fin m'a surpris. Je m'attendais à ce que l'héroïne face à autre choix, mais je comprend completement cette conclusion ouverte à l'imagination du lecteur. Un livre pour des lecteurs adultes et mûrs.
Lien : http://lecholitteraire.e-mon..
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"T'as de la bonne ?
- La meilleure.
- Attention, j'ai des exigences élevées.
- T'en as jamais goûté d'la comac, j'te dis !
- Tu t'avances un peu vite, mon ami. J'ai déjà goûté de vraies merveilles ! Toutes sortes de Verne, du sublime Fullmetal Alchemist, du rarissime Steamboy, du…
- Ouais ouais ça va, j'ai compris, on t'la fait pas, à toi ! Essaie donc cette dose de Rouille, c'est une p'tite cuvée de steampunk fournie par Floriane Soulas, tu m'en diras des nouvelles !"

Je quitte donc mon libraire avec une dose d'un peu moins de 400 pages. La came est emballée avec soin, une superbe illustration toute de gris, de cuivre et de mystère… le programme est alléchant, et j'espère y trouver la même saveur que lors de mes précédentes expériences addictives.

Nous sommes en 1897, dans un Paris uchronique où l'Empire Napoléonien est toujours debout et où l'exploitation du minerai lunaire a permis des avancées scientifiques incroyables. C'est dans ce contexte inégalitaire, où le peuple est exclu du Dôme réservé aux castes les plus riches, que nous faisons la connaissance de Violante, aka Duchesse, prostituée amnésique vedette de sa maison close, les Jardins Mécaniques, et que sévit un tueur sanguinaire qui s'en prend à la meilleure amie de Violante, laquelle se décide de mener l'enquête…

Voilà pour le contexte : un Paris de fin de XIXe siècle sombre, inquiétant, oppressant. On sent que l'autrice, dont c'est le premier roman, a cherché à donner à son Paris une ambiance délétère, et force est de reconnaître que c'est - en partie - réussi. En partie seulement car, si l'on s'imagine assez facilement dans ce Paris poisseux, si l'on s'imprègne par moments sans difficulté de l'atmosphère anxiogène du roman, on referme le livre avec le sentiment que l'autrice n'a pas été au bout de son idée, semblant hésiter tout au long du texte entre le pur thriller historico-horrifique et le young adult un peu flippant mais pas trop.
Ainsi, le décalage est parfois déroutant, entre cette ambiance parisienne toxique et désespérée, et cette maison close dont la description semble totalement édulcorée. Si la volonté de l'autrice de ne pas vouloir érotiser la prostitution est logique et évidemment respectable, et s'il est évident qu'elle a effectué un remarquable travail de recherche pour essayer d'apporter la lumière sur les conditions de vie et de travail difficiles des prostituées, il est dommage d'avoir autant dilué le caractère sordide des lieux et des situations en donnant à la maison close un air de colonie de vacances, entre crêpages de chignons entre les résidentes et moniteurs dépassés par les événements.

Le traitement des personnages est à l'avenant : si on peut légitimement louer la galerie de personnages marquants et hauts en couleur, on ne peut s'empêcher de regretter leur écriture parfois simpliste qui nuit à l'immersion.
Ainsi, Violante, prostituée la plus demandée des Jardins Mécaniques, est l'héroïne du roman, et elle le sait ! Tout comme elle semble savoir, tant elle n'en fait qu'à sa tête, fait tout pour avoir systématiquement le dernier mot et agit en dépit du bon sens, qu'elle finira toujours par s'en sortir. C'est ainsi qu'elle peut se permettre sans hésiter de se jeter dans la gueule du loup ou de balancer des beignes à son souteneur sans en craindre les conséquences. Dresser le portrait d'une jeune femme forte et émancipée dans un environnement hostile aux femmes est louable en soi, j'ai simplement été déçu par le manque de failles du personnage qui, malgré son amnésie et sa quête d'identité, ne semble (quasiment) jamais en danger.
Les autres personnages servent de beaux faire-valoir à Violante, que ça soit Livia la méchante rivale qui lui cherche constamment des poux dans la tête sans qu'on ne sache trop pourquoi, Madeleine la maquerelle froide, injuste mais finalement sans influence, Léon l'impitoyable parrain de la prostitution parisienne à qui on ne la fait pas mais qui se fait marcher dessus par sa prostituée vedette d'1m50 sans réagir parce qu'au fond c'est pas un mauvais bougre, Jules le bras droit beau gosse inventeur de la bande, Surin le bourrin de service parce qu'il en faut toujours un, Armand de Vaulnay l'aristo bourgeois ténébreux aux intentions troubles… Seul le mystérieux tueur, au moins dans la première partie du roman, semble échapper à ce traitement simpliste en distillant une terreur bienvenue, même si l'évolution du personnage, convenue, est finalement un peu décevante.

L'univers promettait également beaucoup, avec son univers steampunk : de nouvelles sources d'énergie venant de la Lune ont permis un développement rapide des technologies, précipitant le développement du transhumanisme et de la biomécanique. Ainsi, nombreux sont les (riches) chanceux à pouvoir arborer des "augmentations", et l'on voit percer de nouvelles générations d'animaux améliorés, les animécas chiens policiers par exemple, permettant de lutter de plus en plus efficacement contre le crime qui gangrène la ville.
Néanmoins, ce contexte est trop peu exploré. Ainsi, on ne sait rien de cet Empire Napoléonien encore debout en 1897, et la nouvelle technologie, à une ou deux péripéties près, n'apporte finalement pas grand-chose ni à l'univers, ni à l'évolution de l'histoire. Encore une fois un peu dommage…

Enfin, l'écriture est plutôt efficace, les pages s'enchaînent vraiment bien, et c'est à mettre au crédit de l'autrice. Malgré les défauts présentés plus hauts, le livre se lit sans aucun déplaisir. Mention spéciale aux chapitres dédiés au tueur, qui apportent une touche angoissante sur une bonne partie du roman.
Néanmoins, l'histoire est assez prévisible : on tremble peu, et l'on devine assez rapidement les rôles et motivations de chacun.

En conclusion, en voyant le nombre de retours positifs qu'a ce livre, j'ai le sentiment que je n'étais tout simplement pas le public visé. J'aurais vraiment aimé aimer ce livre qui propose un univers différent, mais je n'ai tout simplement pas été transporté, la faute certainement à la tonalité hésitante du livre : là où j'attendais un thriller horrifique mâtiné de steampunk, j'ai trouvé un young adult frissonnant mais pour lequel je n'ai plus vraiment l'âge.

En bref…
Rouille est pour toi si… t'aimes les enquêtes dans des lieux lugubres, des personnages hauts en couleurs et frissonner un peu mais pas trop.

J'ai aimé :
- La lettre d'intention, alléchante
- Les chapitres dédiés au tueur
- L'écriture plutôt efficace

J'ai moins aimé :
- Un énorme goût d'inachevé, en partie à cause d'un manque de cohérence entre l'ambiance et les personnages
- Les personnages, de manière générale, Violante en particulier
- Prévisible
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Violante est amnésique, elle n'a aucun souvenir qui remonte à avant trois ans et son arrivée aux Jardins mécaniques, une maison close où elle est la prostituée "Duchesse".
Une de ses rares amies disparaît sans laisser de trace...
Une nouvelle drogue fait des ravages dans le milieu...
Puis les disparitions s'accumulent...

Ce roman se situe dans un Paris "steampunk" où la Lune est un lieu de villégiature, la Tour Eiffel est dans un métal lunaire, les prothèses existent mais nous sommes toujours dans l'ambiance du Paris du XIXème siècle (Apaches, enfants perdus, le "milieu"...).



Et le tout s'harmonise très bien: pas de "perte" en ligne, pas de moment où on sèche sur ces quoi ce "truc", NON c'est clair, simple et vraiment bien pensé.

Les personnages sont également très riche: il n'y a pas d'héroïne seule contre tous, un beau ténébreux et un salaud. Au contraire, ils sont fouillés, sans "état d'âme": le maquereau certes a un côté humain quand il aide quelqu'un mais c'est pour en faire une prostitué, pas par pure bonté d'âme...

Et c'est vraiment appréciable: pas de deux ex machina niais qui vient tout chambouler. La violence reste violente, l'angoisse reste angoisse et les séquelles ne s'effacent pas en 5min!

C'est un excellent roman et une auteure à suivre, tout simplement ^^




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Encore un livre que j'ai choisi uniquement sur sa couverture. La demoiselle mécanique embrumée de Rouille de Floriane Soulas me faisait de l'oeil depuis longtemps. J'ai profité des 15e Rencontres de l'imaginaire pour craquer. Et le moins que l'on puisse dire est que j'ai bien fait. Il a suffi d'une après-midi pluvieuse pour le dévorer.
Encore une enquête steampunk me direz vous ? Eh oui, Rouille se déroule dans un Paris de la fin du 19e siècle où la Lune et ses ressources minières ont été conquises, et où une série de meurtres assez répugnants met la police sur les dents. Pour autant, le roman ne manque pas d'originalité. Là où généralement, le personnage principal est une personne de la bonne société qui se mêle volontairement ou non aux bas-fonds, dans Rouille, le personnage est une prostituée amnésique. Alors qu'elle s'échappe régulièrement de sa maison close à la recherche de sa mémoire, sa meilleure amie se fait massacrer. Elle va décider de mener l'enquête auprès de ses clients, mais également en faisant du chantage à son souteneur.
Dans Rouille point de magie, juste des métaux lunaires aux propriétés étranges et des bricolages biomécaniques franchement peu ragoûtants. Étrangement les chats et les pigeons, pourtant légions à Paris, échappent aux expériences des uns et des autres. Même si la résolution finale de l'enquête se laisse deviner aux deux tiers du roman, l'histoire est suffisamment originale pour accrocher la lectrice que je suis jusqu'au bout. J'apprécie notamment, la fin ouverte qui pousse l'héroïne vers d'autres horizons. Et certaines idées me semblent particulièrement intéressantes, comme le dôme enserrant les beaux quartiers de Paris ou la façon dont la symbiose entre le métal et la chair est utilisée tout au long du roman. Malgré le métier de sa protagoniste principale, Rouille est vendue par son éditeur comme un roman pour jeunes adultes. Vous n'y trouverez donc pas de présentation explicite de son travail. En revanche, suivant un aphorisme cher aux séries TV, aux films et aux jeux vidéo, la violence semble moins choquante que le sexe. Et les descriptions des cadavres et des différentes bagarres sont elles très détaillées, sanglantes et assez violentes. Je ne suis pas sure du bien fondé de cet aphorisme, mais soit. Soyez donc prévenus que la rouille n'est pas la seule matière rouge à couler dans ce roman. Et régalez-vous de cette balade dans les bas-fonds de Paris.
Lien : https://www.outrelivres.fr/r..
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