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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Angélus est un polar médiéval qui n'est pas sans faire penser au chef d'oeuvre d'Umberto Eco , Au nom de la rose . Dans le genre, difficile , même impossible à mon avis de faire mieux . Et en effet , c'est un bon roman ( et pavé de plus de 500 pages ) mais qui n'égalera pas le roman précédemment cité .
J'ai bien cru abandonné ma lecture à la fin de la 1ere partie, trop longue , le temps de présenter les personnages et le contexte de l'époque (politique et religieux surtout) , j'avoue que je m'y suis perdue , entre les personnages qui portent le même nom dans la famille, et les religions ( titres religieux, et les différentes croyances ) . C'est tout de même toujours intéressant de faire une plongée dans l'histoire très lointaine ( j'aime beaucoup les polars historiques mème si je préfère celle un peu tardive) , et je félicite l'auteur pour la retranscription de cette société médiévale , y compris au niveau du langage.
Le rythme s'accélère heureusement des la deuxieme partie, et même s'il ya encore quelques longueurs jusqu'à la fin , l'intrigue est restée intéressante . j'avais hâte de connaitre le dénouement, mais j'avoue avoir été assez décue par son côté classique et la soudaine illumination d'un personnage sur les motivations de l'assassin .
La grande force se situe dans les personnages : Jordi de Catesban, un maitre tailleur de pierre , Raimon de Ternes, un jeune noble fraîchement adoubé , et dame Aloïs, une hérétique . Chaque chapitre est centré sur un de ces personnages, et vers la fin sur deux en même temps, quand leurs chemins et destins vont se croiser . Des personnages très travaillés ( d'où quelques longueurs quelques fois ) , et je m'y suis attachée ( plus tardivement concernant le personnage féminin ) .
Rebondissements, complots , trahison , rivalité , vengeance, mais aussi de belles histoires d'amour et d'amitié sont au RDV de ce roman , dense , avec quelques longueurs au début .
En tout cas , il est assez bon pour que j'achète il y a quelques jours la suite , Magnificat .
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‌18 août 2022, Pyrennées Atlantiques, un temps excécrable depuis deux jours, pluie, vent, pas un chat dehors.
Peu m'importe, je viens de terminer l'Angélus, parfait pour les vacances, surtout avec cette météo !
Umberto Ecco ? Ellis Peters ? Bernard Tirtiaux, avec son beau "Passeur de lumière" (dont le maître verrier Nivard de Chassepierre pourrait être le cousin germain du tailleur de pierre Jordi de Cabestan) ? Non, François-Henri Soulié, c'est bien suffisant...
L'auteur connaît bien son Moyen-Age, l'ignorance, la peur, l'hypocrisie, le fanatisme religieux de cette époque (je parle bien du XIIe siècle, on pourrait croire que c'est aujourd'hui !).
Il sait aussi faire partager la passion, la beauté du travail des batisseurs de cathédrales, d'églises, d'abbayes (pas besoin de préciser que je parle toujours du XIIe siècle), que ce soit la rigueur cistercienne ou l'architecture ultérieure plus ouvragée et ornée de représentations humaines.
Si l'auteur met en avant l'arrivisme et l'intolérance de certains (de trop) responsables religieux, l'intransigeance des fameux Cathares n'est pas oubliée, persuadés qu'ils sont que le monde est la création de Satan et que seule la disparition corporelle des humains permettrait à l'âme de trouver toute sa place, telle est l'ambition de ceux qui aspirent à devenir des Parfaits et des Parfaites.
Le genre du polar permet à François-Henri Soulié d'imbriquer tous ces éléments, quoique la résolution de l'énigme des assassinats soit un peu emberlificotée, mais je me suis fait une raison, sans problème !
Le style est vivant, les dialogues crédibles et l'emploi des expressions et vocabulaire de l'époque tout à fait pertinent et agréable.
PS. La très belle Abbaye de Lagrasse dont il est question dans le roman a accueilli 16 écrivains lors d'une mini-retraite de trois jours. Chacun a donné son ressenti dans l'ouvrage paru en 2021, "Trois jours et trois nuits : le grand voyage des écrivains à l'abbaye de Lagrasse". Je le commence.
Abbaye partagée entre le Conseil Général de l'Aude, plutôt à gauche et une communauté de chanoines réguliers de la Mère de Dieu, plutôt traditionalistes. Les relations sont parfois difficiles.
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Francois Henri Soulié nous happe dans cette histoire captivante, en 1165, en terre d'Occitanie. L'écriture fluide, les nombreux détails, et le vocabulaire employé sont un réel plus lors de la lecture. le suspens monte au fur et a mesure, et l'histoire devient de plus en plus addictive. Les révélations finales étaient inattendues et incroyable. Je ressors de cette lecture avec un avis global positif, même si j'ai parfois trouvé qu'il y avait quelques longueurs.
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L'auteur m'a plongé en plein Moyen-Age à la fois au milieu des Parfaits (que l'on n'appelait pas encore Cathares) et d'une abbaye en plein chantier dont le chef n'est pas loin de sa fin.
J'ai aimé l'alternance des chapitres suivant un des 3 personnages principaux : le jeune noble fraichement adoubé qui découvre la politique ; la femme mûre Aloïs qui a choisi la Vraie Foi en toute conscience ; l'imagier Jordi qui voit ses compagnons mourir un à un de terrible façon.
L'auteur n'hésite pas à mêler des mots d'anciens français dans sa narration sans que cela ne gène la lecture, et qui lui donne un peu plus une tonalité historique.
Une enquête passionnante dans une atmosphère médiévale pleine de chausse-trappe et d'hommes de main.
L'image que je retiendrai :
Celle du chef de la congrégation sur son trône à roues ferrées.
Lien : https://alexmotamots.fr/ange..
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Je vais commencer cette chronique en exprimant ma surprise. le livre que j'ai en ma possession se termine à la page 504, en plein milieu d'une phrase... J'ai donc l'impression d'avoir lu une version avec des pages manquantes (de conception visiblement puisque les pages ne sont pas arrachées) ! Bref, surprenant, il doit me manquer la fin quoi.

Cela ne m'empêche pas pour autant de parler du livre, je n'ai peut-être pas le mot de la fin mais j'ai quand même eu le dénouement de l'enquête. J'ai l'impression que toutes les questions que je me posais n'ont pas trouvé de réponse mais je laisse le bénéfice du doute, il y avait peut-être des éléments dans les pages manquantes.

Sinon, j'ai trouvé cette lecture plutôt sympathique. J'apprécie particulièrement ce genre du roman historique et je n'ai pas été déçu ici. L'auteur maîtrise les codes sans aucun doute, c'est très bien écrit et le lecteur est bien immergé dans l'époque.

Le seul petit reproche que je pourrai faire, ce sont les longueurs omniprésentes et qui m'ont même parfois fait un peu décrocher. Je pense que le roman aurait pu gagner à être un peu plus concis sans pour autant sacrifier l'immersion dans l'époque. Il faut dire aussi que le nombre de personnages est assez important et on est surchargé avec beaucoup d'éléments qui n'ont pas forcément un intérêt monstrueux pour l'enquête ou pour la présentation du contexte.

Au-delà de ce petit point négatif, cela reste tout de même une bonne lecture. Un roman que je conseillerai surtout aux amateurs du genre.
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1165 . Des meurtres horribles sont commis sur la douce terre d'Occitanie qui connait les prémices du conflit religieux qui l'ensanglantera une quarantaine d'années plus tard. Des hommes et des femmes se regroupent pour mener une vie en accord avec les préceptes de l'évangile et contestent le laxisme et la corruption de l'église catholique. Les tensions montent, les esprits s'échauffent ...et voilà que l'histoire commence.
Le récit est articulé autour de trois protagonistes représentatifs de la société médiévale:
-Raimon le jeune chevalier qui vient d'être adoubé par son suzerain et qui rêve de prouver sa vaillance
-Jordi le tailleur de pierres, artisan respecté de ses pairs et recherché pour son savoir-faire
-Aloïs la femme éprise d'absolu qui a embrassé la religion cathare en réaction aux violences qu'elle a subies dans sa jeunesse
Tous trois vont se lancer à l'assaut de l'impitoyable meurtrier qui travestit ses victimes avec de grotesques déguisements d'anges dans une mise en scène digne d'un psychopathe bien contemporain (oh la la ! Les références à a la saison 5 de Dexter !)
L'enquête permettra de dévoiler de sombres luttes pour le pouvoir, des trahisons et des compromissions et apportera la preuve que le diable est bien présent au sein des communautés de ceux qui font profession justement de le chasser ...
L'intrigue est plaisante et le déroulement de l'enquête à travers les regards croisés des trois héros, est d'autant plus addictif que chaque chapitre se termine par un "cliffhanger" cher aux scénaristes de série télé (qui ont eux mêmes emprunté le procédé aux feuilletonistes du 19ème siècle).
J'avoue avoir été quelque peu gênée par le fait que le récit soit écrit au présent de l'indicatif qui certes renforce l'immédiateté mais parait, à mon sens, moins adapté au récit littéraire que le passé simple qui reste le temps de la narration.
Par ailleurs j'ai noté que le texte était parsemé de mots "anciens", revenant régulièrement ( je pense au mot "oncques") censés probablement donner une tournure médiévale à un récit écrit essentiellement dans un style très contemporain et ce procédé m'a paru artificiel, voire pesant.
De même je considère comme parfaitement anachronique la liberté de moeurs manifestée par la belle Lucia , fille de l'herboriste, qui se comporte plutôt comme une lycéenne délurée que comme l'héritière respectable d'un commerçant du 12ème siècle !
Ces remarques mises à part, je dois dire que j'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui permet une incursion à la fois géographique et historique dans la région occitane à une époque précédent la tristement fameuse croisade des Albigeois, qui porte déjà en germe les terribles événements qui déchireront le tissu social et mettront à genoux tout un peuple.
Le but d'un roman historique est certes de distraire mais aussi de susciter la curiosité et l'envie d'un savoir plus sur une page d'histoire. Puisse donc le lecteur éprouver l'irrésistible envie de mieux connaître le catharisme occitan qui a connu son tragique point d'orgue avec le bûcher de Monségur.
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J'ai vraiment aimé voyagé dans la région Occitanie moyenâgeuse, où des crimes sont commis.

Des meurtres mystérieux, des rebondissements, des personnages très intéressants surtout parce qu'ils ont un statut social très différents ( un chevalier, un tailleur de pierre renommé et une tisserande) qui vont enquêter chacun de leurs côtés.

Au delà de l'enquête elle-même, c'est aussi un récit sur les luttes religieuses, les luttes pour le pouvoir.
Et hymne à la tolérance et à l'ouverture d'esprit face aux manipulations, aux haines et à l'obscurantisme.

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La première de couverture du livre évoque le nom d'Umberto Eco pour situer la valeur du roman "Angélus" de François-Henri Soulié et il faut bien reconnaître que la comparaison ne relève pas de l'hérésie tant l'atmosphère d'un monastère médiéval en proie aux affres de plusieurs crimes y est proche.
Là où Soulié se distingue de l'illustre érudit italien c'est par l'usage d'un trio d'enquêteurs, un clin d'oeil à la Sainte Trinité ? et d'un français mâtiné de tournures et termes désuets - destinés probablement à rendre le récit plus immersif - se substituant aux (trop ?) nombreuses citations latines du best-seller transalpin.
De prime abord, ce style un peu ampoulé, bien qu'anachronique car trop antérieur à l'époque, donne un côté pittoresque au roman mais la répétition devient un peu lourde à la lecture parfois et il faut attendre d'avoir atteint le mitan du récit, à l'heure où les enquêteurs commencent à démêler l'écheveau de l'intrigue pour que finalement on s'en accommode assez bien.
F-H Soulié s'attache donc jusqu'à la toute fin de la seconde partie du roman (qui en compte quatre) à une mise en situation des divers protagonistes - un maître-tailleur de pierre, un chevalier fraîchement adoubé, une "bonne-femme" aussi pieuse que belle, des clercs séculiers et surtout réguliers - ainsi qu'aux scènes de crimes : les alentours et le coeur même d'une abbaye bénédictine confrontée à l'essor de l'hérésie cathare au XIIe siècle.
Et ce n'est qu'une fois franchi cet (assez long) glacis introductif que l'histoire devient véritablement stimulante, l'auteur dévoilant petit à petit quelques indices que chacun récolte dans sa quête de la vérité.
L'auteur réussit néanmoins à nous tenir en haleine jusqu'aux tous derniers chapitres avant de dévoiler une intrigue particulièrement audacieuse où transparaît les nombreux questionnements, pour ne pas dire plus, qu'a connu l'Eglise catholique en plein coeur du Moyen âge, entre hérésie cathare, dérives de toutes sortes comme la simonie et évolution critique des ordres monastiques.
A la toute fin, chacun de nos trois enquêteurs aura rencontré sa part de vérité, qu'elle soit terrestre ou spirituelle.
Une bien belle réussite, à mettre entre toutes les mains.
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J'ai lu “Angélus” de François-Henri Soulié en lecture commune avec mon ami Seb. Lauréat du Prix France bleu - Grands détectives et du Prix Historia, ce roman policier est une excellente lecture.

Ici, nous sommes en Occitanie au Moyen-âge. Nous suivons alternativement le point de vue de trois personnages de condition différente. Raimon de Termes est le noble jeune homme qu'on a missionné pour découvrir l'identité du tueur de moines. Dame Aloïs, est désignée coupable par les cathares, en dépit du fait que comme elle, ils se considèrent comme les seuls vrais disciples des apôtres. Jordi de Cabestan, le tailleur de pierre, cherche à venger la mort de ceux qui travaillaient pour lui. Les mises en scène des meurtres ont lieu dans deux abbayes en seulement deux jours.

Il ne fait aucun doute que l'auteur a, notamment, voulu montrer la marque profonde faite par l'église chrétienne dans le quotidien des gens du midi. Il nous invite aussi à l'ouverture d'esprit… Son écriture est juste magnifique !
Les expressions en languedocien sont savoureuses. L'enquête se déroule lentement sans être longue. le récit est dense mais il se lit très facilement.
Je pardonne de bon gré, les facilités sur la fin du livre. ( Je trouve que l'assassin a été confondu avec empressement ). Quoi qu'il en soit, ce premier tome d'une trilogie médiévale est passionnant.

La lecture du tome 2 est prévue pour cette année ! J'attends désespérément que le troisième opus sorte en poche chez 10/18.
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Une decouverte pour moi que cet auteur français de romans policier et une belle decouverte car Monsieur ne manque pas de talent.Cette plongee dans la vie d'un monastere ,lieu propice aux enquêtes policières comme dans "le nom de la rose " est und belle réussite et un exemple de livre reussi et de pari reussi.A lire sans tarder !
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