Je ne pensais pas apprécier autant la lecture de ce livre, que j'ai commencé lors du quart d'heure lecture et dont j'ai poursuivi la lecture une fois chez moi. Il faut dire que l'intrigue est facile à suivre, de par le fait que les chapitres sont soigneusement datés, un peu comme si nous lisions un rapport d'enquête. J'ajoute aussi que la caractérisation très précise des personnages, et le fait que l'action se situe dans un village, presque en huit clos finalement, un huis-clos champêtre, dans lequel aucune des violences faites aux animaux n'est passée sous silence.
C'est peut-être ce qui dérangera certains lecteurs, comme si certaines choses ne devaient pas être dites, ne devaient pas être montrées, comme si elles n'avaient pas d'importance. Et pourtant, il est possible d'avoir des oeufs sans avoir un immense élevage industriel de poules pondeuses. de même, être un gentil éleveur de chèvres écolo n'empêche pas de mener les chevreaux, jugés inutiles, à l'abattoir, même si leur courte vie aura été moins douloureuse que dans un élevage industriel. Pour revenir à William, des ennemis, la jeune victime en avait. Des amis, des proches, il en avait aussi, mais certains d'entre eux semblent avoir eu des motifs de ne pas apprécier William. de là à dire qu'ils avaient des motifs pour le supprimer, il y a un pas énorme qu'ils n'ont peut-être pas franchi non plus. Des secrets ? Tous ou presque en ont.
Dans les villages, tout finit toujours par se savoir, même si cela prend du temps. Les conséquences sont alors proportionnelles au temps qu'il a fallu aux secrets pour être découverts. Cela empêchera-t-il le meurtre d'être résolu ? Non, absolument pas et ce n'est pas gâché le dénouement que de le dire, c'est un attendu des romans policiers ! En revanche, certains seront surpris par les choix faits par certains personnages : avoir les idées larges, c'est à dire accepter les autres tels qu'ils sont, même si leurs choix de vie personnel ne nous convient pas, c'est important. Après tout, c'est leur vie, et ils n'ont pas demandé à ce que quiconque s'en mêle.
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Stéphane estimait son collègue, si crédule, mais également bourré de qualités, serviable au plus haut point, dévoué, sensible. Sophie Touchard allait parachever son éducation en politique.... comme sur bien d'autres sujets, il n'en doutait pas, et au final, il n'avait rien à y redire.