Elle a quinze ans, elle vient d'être rejetée et humiliée par le garçon qu'elle aime, elle se trouve trop grosse, elle n'aime pas ses cheveux. Elle vit dans une famille plutôt aisée, entre une mère doucement bourgeoise et un père brillant professeur à Science Po, des grands-parents qu'elle chérit. Lors d'une soirée, elle participe sans le savoir à un jeu: dans certains verres de soda, on a glissé du LSD. L'extase est telle, le monde lui semble si beau d'un seul coup qu'elle goûte à toutes sortes de substances. Elle retrouve goût à la vie mais très vite, il lui faut de l'argent, elle commence à revendre de la drogue, puis trouve un travail dans une petite boutique où travaille une amie, perdant complètement contact avec l'école et sa famille.
Ce qui m'a poussé à mettre ce livre dans ma PAL c'est son immense popularité notamment auprès des jeunes qui ne sont pas spécialement portés sur la lecture. Première réaction: “Mon Dieu que c'est mal traduit!”. Etrange, ce passage d'un état d'esprit à l'autre, cette narration hachée, mais c'est là toute la spontanéité du journal qui laisse énormément de “blancs”, tout l'intérêt de cette écriture du paroxysme, de l'émotion instantanée. Très riche en rebondissement, la narratrice passe du bonheur et de l'émerveillement au dégoût absolu en l'espace de quelques pages, dans une véritable montagne russe narrative où les dates se perdent et se retrouvent. La force et la sensibilité de l'histoire résident probablement dans le fait que la jeune fille, même si elle a arrêté de se droguer, n'arrive pas à échapper au monde de la drogue.
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