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3,67

sur 3243 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lorsque j'étais une jeune ado, ce livre me fascinait et j'avais une envie folle de le lire, pour découvrir le milieu de la drogue qui m'était totalement inconnu. le sujet, encore assez tabou à l'époque de ma jeunesse (pas si éloignée, non mais ho !), était ainsi très attirant pour moi. Malheureusement, ma bibliothèque municipale ne possédait pas cet ouvrage, et c'est seulement aujourd'hui que j'ai eu l'occasion de le lire ! Depuis, j'ai appris que ce livre n'est pas un vrai témoignage : c'est en fait un texte écrit par la psychologue américaine Beatrice Sparks... Quelle déception ! le récit a ainsi perdu une grande part de son intérêt à mes yeux... Car du coup, j'ai eu une lecture distanciée du roman, en ayant bien en tête que Beatrice Sparks était mormone et que le contenu de son livre était sûrement engagé... Et en effet, le récit est profondément moralisateur : une jeune fille de bonne famille sombre dans la drogue et la débauche sexuelle, puis se repent et devient une petite fille modèle qui se réfugie dans les valeurs familiales et la prière... C'est un peu trop caricatural à mon goût. Par contre, j'ai bien aimé comment le style d'écriture de la narratrice évolue au fil de la progression de son addiction, montrant l'influence progressive de son nouveau groupe d'amis : d'un langage maîtrisé et châtié, on passe alors à de l'argot pur et dur. Les expressions de l'époque m'ont également amusée, comme la façon dont la narratrice appelle les jeunes "les gosses". Mais mis à part ça, j'ai vraiment été refroidie par le fait que ce livre ait été un faux journal intime monté de toutes pièces, et que l'objectif de l'auteur était clairement une propagande à base d'esprit mormon... C'est sûr, cette lecture ne donne pas vraiment envie de défoncer à la drogue : les descriptions des pires moments vécus par la narratrice sont sordides, glauques, répugnantes. Mais voilà, pour moi, ce livre a perdu toute sa crédibilité...
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L'herbe bleue est le journal intime d'une jeune adolescente de quinze ans, qui découvre innocemment, un beau jour, la drogue et ses effets dévastateurs. Sa vie va en être entièrement bouleversée : elle va sombrer dans la dépendance, s'éloigner de sa famille, faire de très mauvaises fréquentations, qui changeront à tout jamais le cours de sa vie.

Ce récit est devenu un témoignage, que les parents aiment glisser entre les mains de leurs jeunes adolescents, pour les prévenir des risques encourus par la prise de drogues quelconque.

Malheureusement, il aurait été prouvé que la paternité de cette histoire en revient à une romancière nommée Béatrice Sparks et non à une jeune fille de quinze ans, comme je le pensais en débutant ce récit. Cette romancière se serait inspirée de faits réels, notamment d'une histoire narrée par l'une de ses patientes, pour écrire L'herbe bleue. J'avoue être assez déçue d'apprendre que cette histoire que l'on m'avait vendue comme réelle, ne soit en fait qu'une partie de la réalité ; notamment après le dénouement final, qui m'a littéralement coupé le souffle de stupeur, d'horreur et de tristesse. Je trouve assez dommage de duper les lecteurs de cette manière, d'autant que l'auteure n'en est pas à son coup d'essai et à déjà réalisée d'autres ouvrages témoignages sur des thèmes à sensations, comme celui-ci. C'est vrai que les témoignages sordides qui finissent mal, ça fait vendre…

Fort heureusement, je suis quand même rassurée de me dire que l'histoire telle que racontée n'est qu'une infime partie de la réalité et qu'elle n'a pas véritablement eu lieu. Mais il faut garder en mémoire que cela arriver et arrivera encore à de trop nombreux adolescents.

L'herbe bleue, c'est le journal intime d'une jeune fille de quinze ans, qui se livre sur ses affinités avec la drogue. L'histoire est poignante et devrait dissuader les plus jeunes d'approcher de ces substances. Malheureusement, ce livre n'est pas un témoignage, comme la couverture nous le vend, mais il est l'oeuvre d'une romancière. Mentir pour vendre plus, je n'aime pas ça du tout, d'où la note assez faible que je donne à cette lecture.
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Le croiriez-vous? En ces temps difficiles, pour certains l'herbe est toujours bleue! Attention, je ne parle pas des malheureux qui ont depuis longtemps le pied dans l'engrenage, mais de ceux qui, profitant du fait que les gendarmes font la chasse aux contrevenants du confinement, profanent l'herbe verte en envoyant des volutes de fumée bleue.

Voici la chose : alors que, chargée de mon ravitaillement, je méditais une pause au soleil bien méritée, j'avisai hier un couple de bobo(s), leurs trois enfants et un petit chien. Les pelouses jonchées de jonquilles devant la mairie, "en repos d'hiver", étaient un bonheur pour l'oeil.

Soudain je vois le chien, lâché par ses maîtres, se mettre à gambader sur l'herbe. Inutile de vous dire qu'il y fait immédiatement ses besoins, lesquels sont superbement ignorés. Après avoir maugréé assez fort mais sans effet, je décide de m'approcher du corpus delicti : ce n'était pas clair. N'était-ce pas un peu plus loin? Difficile d'accuser à tort.

C'est bien connu, l'espoir fait vivre. J'aperçois soudain un des enfants dans l'herbe joliment verte. Voilà, pensé-je qui change tout, on fera disparaître discrètement la chose et on attrapera l'animal échappé à la vigilance de ses propriétaires. Naïveté! Naïveté! L'enfant revient sur les dalles qui jouxtent la pelouse, en patins à roulettes!!

Autrefois je disais leur fait aux butors plutôt deux fois qu'une. Mais sans parler du fait que ce n'est pas très bon pour le palpitant, j'ai été un jour échaudée dans les mêmes circonstances : une femme avait laissé son chien en prendre à son aise dans un parc malgré une pancarte fort claire qui représentait une tête de chien barrée. Je lui montre donc, pensant qu'elle va se ruer pour réparer les dégâts. Pensez-vous! "Ca?, s'écrie-t-elle, je croyais que c'était une conne de bonne femme comme vous!". En l'occurrence un tel sens de la répartie me fit rire.

Pourquoi lésiner? 500€d'amende et on n'en parlerait plus...
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Le Flash de L'herbe bleue pour Christiane F.
14 septembre 2018 / Frere Maheu / Modifier

Pour trois livres de témoignage des années 70 l'Herbe bleue, Moi Christiane F. 13 ans, droguée, prostituée… et Flash.

J'ai lu ces 3 romans entre 1982 et 1983, en un temps ou je vivais des 20 ans difficiles. En ce temps là, comme beaucoup d'entre nous de cet âge nous pensions découvrir et vivre avec orgueil la subversion, alors que nous ne faisions que voyager en transgression et nous faisions route vers le néant.
contexte politique

John Ehrlichman, un ancien haut fonctionnaire de Richard Nixon, aurait admis ceci : « La campagne de Nixon en 1968 et la Maison Blanche de Nixon avaient deux ennemis : la gauche anti-guerre et les Noirs. Vous voyez ce que je veux dire ? Nous savions que nous ne pouvions pas rendre illégal d'être contre la guerre ou d'être noir, mais en amenant le public à associer les hippies à la marijuana et les Noirs à l'héroïne, puis à criminaliser les deux, nous pouvions perturber ces communautés. Nous pouvions arrêter leurs dirigeants, confisquer leurs maisons, interrompre leurs réunions et les diaboliser jour après jour aux informations du soir. Savions-nous que nous mentions au sujet des drogues ? Bien sûr que nous le savions. »

« [Le président Nixon] a souligné que vous devez faire face au fait que tout le problème sont les Noirs. La clé est de concevoir un système qui reconnaisse cela tout en ne le montrant pas. »

A cette époque nous ne devinions pas que pour les états grâce à l'expérience des USA, des jeunes droguées étaient préférables à des jeunes en révolte politique (Les brigades rouges, bande à Baader ou action direct mais aussi tout un ensemble de rassemblement plus doux) rappelé dans le film « Après la guerre » d'Anarita Zambrano (splendide tragédie grecque moderne).
l'illusion

Mais en 1980 nous vivions encore sur le mythe que la drogue est un moyen de libération. Et nous regardons de ce coté avec envie ou dégout mais aucunement avec indifférence. Et voilà qu'apparaisse alors ces témoignages sur ces fameux voyages dans l'univers de la drogue. Nous cherchions aussi l'aventure.

L'Herbe bleueBeatrice Sparks 4688 lecteurs sur Babelio

Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… de Christiane V. Felscherinow, 3300 lecteurs sur Babelio

Flash ou le grand voyage de Charles Duchaussois, 1257 lecteurs sur Babelio

(Alors pour comparer 12509 lecteurs pour « Demain j'arrête ! » de Gilles Legardinier, ce qui n'a rien à voir bien sur)

Je me demande si le groupe Babelio est un panel représentatif des lecteurs français ou francophone.
les trois livres

C'est alors difficile de retranscrire ce que fut en ce temps ces trois témoignages.

Je n'aimais pas le Charles Duchaussois, son témoignage avec quelque chose de complaisant et de prétentieux. Cela pouvait dénoncer le danger de l'héroïne mais cela aussi pouvez donner l'envie de vivre ce grand flash (on pouvait toujours se dire que nous serions plus fort que l'addiction possible). Je ne me souviens pas non plus d'une belle écriture.

L'herbe bleue m'avait à l'époque plongé dans une drôle d'impression, en tant que garçon ont été presque amoureux de cette jeune fille Alice. On avait envie de la sauver et on sentait bine les dangers de la drogue et de la déchéance qu'elle portait. Ce n'est que plus tard que j'ai appris qu'Alice n'existait pas et que l'herbe bleue était en fait un roman d'une romancière américaine Beatrice Sparks.

Quand au dernier Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…, je me retrouvais face a un vrai malaise, une vraie dureté, un vrai chemin dangereux. Ce fut le dernier que je lu en 1983 avant de sortir de la zone dangereuse.

C'est ce dernier qui a mon sens mérite d'être lu pour le témoignage qu'il fut.
Lien : https://tsuvadra.blog/2018/0..
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J'ai lu ce livre pour la première fois il y a 25 ans et je peux vous assurer que suite à cet ouvrage jamais je n'aurais eu l'idée de me droguer !
C'est poignant, c'est sordide, ça fait mal au coeur.
C'est un excellent témoignage, sauf que j'ai appris il y a quelques temps que ce témoignage était un faux, quel dommage !
Cela n'empêche pas le fait que j'ai été très secoué par ce livre, criant de verité, et que malgré tout j'invite les jeunes à le lire, ça pourrait peut-être les dissuader de toucher à la drogue tellement ce livre secoue.
Mais deux étoiles en moins tellement j'ai été surprise et déçue d'apprendre qu'en fait c'est inventé.
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Vrai ou faux, ce journal intime d'une jeune droguée a au moins le mérite de tenter de jeter une pierre au fond d'un gouffre.
Moralisateur à souhait, il a su parler aux adolescents que nous étions et saura, peut-être, je l'espère, en dissuader bien d'autres. le caractère engagé de l'auteure ne fait aucun doute et si elle a pu, par là même, se faire une réputation tapageuse, n'en déplaise à quiconque, ce fut pour la bonne cause.
Elle décrit avec précision les affres de la drogue, sa spirale infernale et les comportements déviants qu'elle sous-tend ; elle montre avec beaucoup de talent comment un phénomène si séduisant se transforme en bombe nucléaire en peu de temps ; elle crie haut et fort, sans concession, le danger que représente la tentation et affirme qu'on n'en sort pas indemne.
Alors, même si avec ça, elle a pu se faire un fric monstre, c'est toujours ça qui ne sera pas passé dans le commerce parallèle...
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L'herbe bleue est le témoignage d'une jeune fille de 15 ans. Ce livre-ci regroupe les carnets qu'elle a tenu. Ce roman nous plonge au coeur d'un sujet grandement tabou : la drogue.

Je voulais me plonger dans cette lecture de manière différente. Pour la première fois, j'ai lu en musique, sur un son électro rappelant l'aspect fêtard. Une bien drôle façon de lire un témoignage sur un thème si important. Cette lecture a été particulière, tout a été étrange pour moi.

La drogue est un sujet tabou dans notre société. C'est donc pour cela que j'ai voulu tenter l'expérience de lire un roman abordant ce sujet et comprendre un peu mieux cet univers. J'ai ressenti cette lecture différemment, incapable d'éprouver le moindre sentiment, est-ce peut-être aussi à cause de la musique qui a accompagné ma lecture.

J'ai apprécié ce livre, le rythme est équilibré, le lecteur est concentré au fur et à mesure que les pages défilent. Je ne me suis pas ennuyée, je suis ravie. D'après ce que j'ai compris, ce témoignage serait bien réel, agrémenté d'éléments fictifs, ce que je trouve dommage. J'aime les histoires telles qu'elles sont, vraies et authentiques, quelque soit le thème ou l'ampleur des événements.

Anonyme est une jeune fille de 15 ans, dépendante à ces substances. L'évolution de cette adolescente au début du livre puis à la fin est flagrante. Une jeune femme calme, posée et amoureuse suivi d'une rebelle, vulgaire et quelque part, se fiche de vivre la vie telle qu'elle est. Étonnamment, je n'ai pas été triste pour elle, j'ai seulement mieux compris son univers. Je ne suis pas insensible, oh non. Ce sujet me touche particulièrement et je pense que ma raison a fait barrage avec mes émotions.

Lorsque je dis que ce livre a été une lecture spéciale pour moi, c'était vraiment le cas. Dès que j'ai ouvert ce roman, mes émotions et sentiments se sont bloqués, je n'ai rien pu ressentir, comme si mon cerveau et mon coeur essayaient de me protéger. Ce qui signifie donc que par delà cette insensibilité se cachait une forte émotion enfouie en moi.

Ce témoignage nous renseigne sur cet univers impitoyable, fait d'euphorie et de destruction. le lecteur qui tient ce roman entre ses mains se fait alors une idée de ce cercle infernal.

J'ai aimé ma lecture, mais je pense qu'elle est différente pour chacun. Chaque personne à sa manière propre de ressentir les mots écrits sur ces pages jaunies par le temps. À mes yeux, tout de même, ce livre représente une prise de conscience des effets de la drogue. Et je sais qu'elle sera émouvante pour tant de personnes.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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L'herbe bleue, c'est le journal intime d'une ado américaine de 15 ans qui devient accro à la drogue alors qu'elle en prend à son insu pour la première fois lors d'une fête. S'ensuivent la dépendance, les fugues, les envies de suicide, le séjour en hôpital psy... Bref, c'est l'enfer et le seul qui sache toute la vérité, c'est le journal, et donc nous le lecteur. J'allais ajouter "pour le meilleur" mais c'est surtout "pour le pire". Surtout que ça date du début des années 70 et on sent un petit air de Woodstock. La drogue, c'était "in" à l'époque.
L'ado est issue d'une famille catholique pratiquante, elle y fait souvent référence mais c'est pas ça qui la sauve. On la sent cultivée aussi, elle philosophe parfois dans son journal.

C'est pas de la grande littérature mais plutôt du langage parlé. C'est répétitif, je ne cache pas que l'on s'ennuie parfois même si le récit se laisse lire dans sa globalité. Je m'attendais à des textes plus "trashs" mais à part 2 ou 3 scènes un peu gênantes, ça va. D'ailleurs, certaines critiques le classent à la limite du roman ado et du roman adulte. Il faut préciser aussi que ce n'est pas un livre moralisateur et que la traduction est un peu kitsch (qui dit de la marie-jeanne pour désigner la marijuana?). Je ne regrette pas de l'avoir lu et lui attribue 3 étoiles.
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mais c'est un "fake" ...
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L'herbe bleue, ma mère m'avait acheté ce livre quand j'avais 15 ans. J'ai découvert ce monde de la drogue chez les adolescents et leur naufrage jusqu'à en mourir. Moi qui n'avais aucun penchant pour les stupéfiants, je les ai toujours évités jusqu'à ce jour 🤔
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