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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Histoire poignante et belle plume.
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Passionant livre mettant en avant la barbarie dont sont capables certaines personnes. Je l'ai lu en un temps record tellement j'étais indignée, et j'espère avoir rendu hommage à la victime en m'intéressant à son calvaire.
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Un roman qui vous prend aux tripes et se lit d'une traite. On suit jour après jour la calvaire vécu par le jeune homme, les actes de ses geoliers, leur inconscience face à la tyrannie du meneur de la bande. C'est vraiment un témoignage qui ne laisse pas indifférent et qu'il faut lire pour que plus jamais une telle violence ne soit tolérée...
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C'est un livre que j'ai lu il y a quelque temps maintenant mais c'est une lecture qui m'a vraiment marquée.

Sous des noms fictifs, l'auteur reprend le crime du "Gang des barbares" et le meurtre d'Ilan Halimi. Il comble pour le lecteur les vides, par les témoignages et le procès, il donne les motivations des personnages, la manière dont ils se sont retrouvés dans cette histoire, comment ils ont été manipulés, comment la violence engendre la violence et le silence. Mais l'auteur s'attarde aussi sur les responsabilités, celle des personnes individuelles bien sûr mais il met le doigt sur une des responsables : la culture de masse et la société de consommation.

L'écriture est presque journalistique et non moins dénuée d'émotion. Quelques réflexions sur notre culture de masse laissent vraiment à réfléchir. Mais ce qui ressort des personnages, c'est leur froideur et la question qu'on a constamment au bout des lèvres, c'est pourquoi ? Pourquoi ce silence ? Comment ne pas prendre conscience de l'horreur de ce qui se passe ? Comment peut-on être aussi naïf parfois ?

Un livre parcouru par l'angoisse, on est complètement happé alors qu'on sait comment cela va se terminer, on connaît la fin mais on ne peut s'empêcher de tourner les pages, en se disant, mais ce n'est pas possible... Quelqu'un va réagir... C'est effrayant ! Une histoire vraie devenue roman, puisqu'on pourrait penser qu'une telle froideur ne se passe que dans les romans les plus noirs. Et tout le débat semble là, le rapport entre vie réelle et la fiction, la manipulation de la fiction, les contraintes de la vie réelle, la vie rêvée... Beaucoup d'interrogations pour un résultat implacable, une société perdue...

Un livre à lire qui interroge sur notre société, qui nous invite à nous poser les bonnes questions au-delà du récit d'une histoire inspirée de la vie réelle.
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L'auteur, Morgan Sportès, reconstitue au travers de ce roman la genèse et l'histoire de ceux qui ont été affublé du surnom de « Gang des Barbares ». Souvenez-vous en 2006 cette histoire de kidnapping qui avait défrayé la chronique sous fond de violence, barbarie et d'antisémitisme.

Tout, tout de suite n'est pas un roman de grande littérature et usant de grandes phrases Proustiennes et de longues envolées lyriques. L'auteur s'est emparé d'un style précis, clinique, vraisemblable (certains critiques diront que le jeu du langage argotique de banlieue est trop artificiel … il ne m'a pas gêné mais lui a donné au contraire une valeur polyphonique) pour faire ressortir des vérités, essayant d'élaborer un semblant d'explication sur ce qu'a été le gang des Barbares. Les choses sont en effet rapidement remises dans leur contexte lorsque l'auteur nous rappelle que les criminels que les médias ont qualifiés de barbares en jouant sur le sensationnalisme sont avant des hommes comme les autres, des « loosers ». Etudes parfois ratés. Petits boulots à la chaîne. Avenir imprécis. Vies passées dans les tours et les banlieues parisiennes. Cette horde d'hommes comme les autres pour ne pas dire banals est menée par Yacef. Drôle de chef de bande qui rate presque tous ces coups. Charismatique, manipulateur, violent, instable, pauvre intellectuellement, c'est lui qui les rassemble et les façonne en gang. Et c'est avec ce gang qu'il se décide á kidnapper un Juif pour demander une rançon : car, pour lui, c'est une certitude : les juifs sont tous riches et s'ils ne le sont pas, ils sont une communauté solidaire. Sa vérité le conduira à kidnapper Elie.

C'est cette vérité d'un antisémitisme banal, ordinaire et malheureusement répandue au sein d'une jeunesse désoeuvrée qui servira de justification. Ils n'avaient pas encore frappé de Juifs, ils n'avaient pas brûlé de synagogue. Non, avant tout cela, ce n'était que préjugés. Rien de bien méchant, pas vrai ? Mais, il s'agit pourtant d'antisémitisme … un crime. Quant à la violence, elle est partout présente dans ce roman. Psychologique, physique. Menaces. Passage à tabac. Elle fait partie du paysage des tours de banlieue. Faites de la prison et vous serez un grand. Battez-vous et faites-vous respecter. Ont-ils conscience de la réalité ? Nul ne le sait mais il n'a fallu qu'un petit coup de pouce du destin pour les faire gravir les échelons de la violence pour sombrer dans la barbarie. A couper le souffle.

Le roman se veut polyphonique. Nous passons par les souffrances d'Elie, par les paroles des geôliers et leur revendication d'humanité (le passage du Macdo m'a tout simplement bluffé) pour aboutir à l'apogée de la violence. Par les gestes. Par le silence. Ces personnes normales, ordinaires, banales sont devenues des Démons, des monstres. Comment en sont-elles arrivées là ? Tout cela a semblé si facile ? Nous avons suivi leur ascension dans l'échelle de la violence pour finalement en arriver là. Choqué.

Ce roman ne se veut pas moralisateur. L'auteur nous laisse tout simplement là, à la fin de celui-ci. Il nous abandonne et nous laisse avec cette vérité qui fait mal, qui fait peur, qui révolte. Un bijou moderne.
Lien : http://leslescturesdespleenl..
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On est très loin du livre récit, un peu "voyeur" auquel je m'attendais. Il y a presque deux cent pages avant d'arriver à l'enlèvement d'Elie, ça dépasse donc l'autopsie d'un fait divers. Ce livre m'a fait découvrir un monde que je connaissais pas. La description des différents protagoniste est très intéressante et elle permet de se rendre compte que finalement, la plupart ont été entrainé dans cette histoire bien malgré eux. Enfin les citations en début de chapitre sont souvent du meilleur effet, la première de "Jaime Semprun" semble avoir été écrite pour l'occasion: "Quand le citoyen-écologiste prétend poser la question la plus dérangeante en demandant: quel monde allons nous laisser à nos enfants?, il évite de poser cette autre question, réellement inquiétante: à quels enfants allons-nous laisser le monde?"
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J'aime sa manière de ne jamais prendre partie pour tel ou tel personnage.
iI se contente simplement de raconter l'histoire de ces jeunes.
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J'ai lu « Tout, tout de suite » avant le début de la remise des prix littéraires, et j'ai vraiment été étonné qu'il n'ai pas plus. le sujet est tout de même osé, et écrire tout un livre dessus l'est encore plus. Les sonorités « le gang des barbares » raisonnent encore à nos oreilles. L'horreur du crime et de ce qui l'a précédé aussi. Malgré les faits ignobles décrits dans ce livre on ne peut pas décrocher. Une fois fermé, une seule envie, le rouvrir. Il faut dire que Morgan Sportès avec son écriture froide, dur sait tenir le lecteur en haleine. Il nous plonge dans la psychologie des personnages, c'est glacé comme une douche froide et pourtant si bon.
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à l'ère de ceux qui font des alertes à la bombe simplement parce qu'une émission de téléréalité n'a pas retenu sa candidature,

à l'ère de ceux qui n'en ont pas assez, serrés à six ou sept dans un deux-pièces

ou celle de ceux arrivés sur le sol français il y a quelques années encouragés par un gouvernement qui ne sait pas toujours anticiper

à l'ère d'une société télé réalisée sans coupure au montage, une existence sans loge ni retouche maquillage, dans laquelle on croit pouvoir échapper aux mauvaises ondes, à l'abri sous une capuche.

Terre de désespoir déguisé en rêve de manoir, médias à l'affût du moindre écart de star, scarifiée par nos regards « camérisés ».

Tout, tout de suite, hors de question de galérer comme nos parents émigrés, qui se sacrifient se saignent aux quatre veines pour permettre à leurs rejetons d'en avoir un peu, eux, de, veine. Mais pourquoi choisir la voie professionnelle et ferrée, quand avec un peu d'flair on peut dealer en toute tranquillité.

Parents au long trajet, enfant incapable de rester sans bouger sur une chaise 6 heures par jour à écouter la vie théorisée par des profs déjà blasés.

De « beuher » en braquage les liens (financiers) se créent, le respect (peur déguisée) s'installe et c'est finalement une autre société qui apparaît, qui se berce d'illusions, en vend aussi, et l'inflation accroît les besoins, le « bizness », alors quand le deal ne suffit plus on pousse le vice encore plus loin, on mélange convictions personnelles, religieuses, orgueil et préjugés dans ces cités aux noms de poètes.

Le choc est violent quand on découvre que la vie c'est pas comme à la télé, et que les « Feujs » ne sont pas tous « blindés d'thune ». Trop tard pour faire machine arrière, il faut sauver les apparences, calmer les mecs de Boboche et transformer l'intérêt personnel en combat pour le peuple ivoirien. Ça chauffe de tous côtés, les voitures crament, les nations s'enflamment, et pour couvrir les traces de cigarettes écrasées sur la peau d'Elie, Yacef l'arrose de toute sa rage, d'un peu d'éther et brûle ce qui lui reste d'humanité. de lien avec la réalité. Et les caméras prennent le relais.

« Elie, sur les portraits mortuaires qu'a pris de lui l'identité judiciaire, semble avoir trente ans de plus. Rien n'y demeure de ce jeune homme souriant, naïf [...]C'est le visage d'un adulte. Mais pas de n'importe quel adulte : d'un être qui, en quelques jours a pu faire le tour de ce que d'autres mettent une vie à cerner : l'horreur humaine. Les ans ne l'ont pas marqué, mais la bassesse d'autrui. Il a passé trois semaines à l'école du mal. Ses yeux clos nous regardent. Ils nous voient sans doute mieux que grands ouverts. Ils nous radiographient.

C'est froid, comme une cave d'immeuble en plein hiver, métallique, comme le goût du sang, aussi assourdissant que la mort annoncée. Immersion totale dans un drame d'aujourd'hui, sans fanfare ni musique dramatique, sans gros plan ni parti pris.

C'est un assemblage de faits, entrecoupés des témoignages « à venir » des principaux protagonistes, des extraits d'études sociologiques, de textes de rappeurs, de philosophes, le tout relié par l'écriture. Un roman donc. Sur une sale affaire. Réelle. Un conte de faits, comme le dit lui-même l'auteur.

(tapez « le gang des barbares » dans votre moteur de recherche pour vous remémorer l'affaire)
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Ce roman nous raconte l'histoire de plusieurs adolescents qui ont kidnappé une personne pour obtenir une rançon.
Morgan Sportes écrit ce livre d'une écriture facile à lire. le lecteur est pris dans l'histoire dès les premières pages.
Que devient la personne kidnappée et les kidnappeurs ?

Pour savoir comment finit l'histoire à vous de lire le livre
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