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Chris Sprouse (Illustrateur)
EAN : 9780785198895
136 pages
MARVEL - US (22/03/2016)
4/5   1 notes
Résumé :
The Thors of every domain, together in one book! As cosmic cops! Whenever there's trouble on Battleworld, the Thors answer the call. But a string of mysterious murders leaves some of them asking questions that may unravel all of reality! A hard-hitting Marvel Comics police drama. With hammers. Lots and lots of hammers.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les 4 épisodes de la minisérie du même nom, initialement parus en 2015, écrits par Jason Aaron, dessinés par Chris Sprouse et encrés par Karl Story pour les épisodes 1 & 4, dessinés par Goran Sudžuka et encrés par Dexter Vines pour les épisodes 2 & 3, avec une mise en couleurs de Marte Gracia pour les épisodes 1 & 4, et Israel Silva pour les épisodes 3 & 4. Il s'agit d'une série satellite de l'événement du moment : elle se déroule concomitamment à Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic (elle peut en être lue indépendamment). Il contient également les épisodes 364 & 365 de la série Thor, initialement parus en juillet 1986, écrits, dessinés et encrés par Walter Simonson, avec une mise en couleurs de Steve Oliff.

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Thors - L'histoire se déroule sur Battlworld, un monde assemblé à partir de morceaux de Terre issues de mondes parallèles et accolés par la force du dieu vivant Victor von Doom. Sur cette planète artificielle, une brigade de Thors d'horizon divers assure les fonctions de police. Alors que le récit commence, Thor Ultimate et Beta Ray Bill ont découvert le cadavre d'une femme dans une zone éloignée de la cité. Ils convoquent les autres Thor sur place, leur font savoir qu'à eux deux ils sont les responsables de l'enquête et qu'il s'agit d'un Allthing. Avant de commencer sérieusement l'enquête, ils se passent les nerfs sur un groupe de Ghost Rider.

De retour à Doomgard, Thor Ultimate se fait passer un savon par Thor-Odin qui lui explique qu'il a intérêt à obtenir des résultats rapidement. Puis il passe voir Throg (le Thor grenouille) qui lui explique que l'examen légiste n'a pas permis d'identifier le cadavre. Il finit par aller écluser des bières à la taverne Valhalla, où il est rejoint par Thor Beta Ray Bill. Ce dernier lui explique qu'il va aller consulter un de ses informateurs les plus fiables, bien qu'il n'aime pas les Thor. Il apprend un nom : Jane Foster.

Pendant Secret Wars, toutes les séries mensuelles font une pause, laissant place à des miniséries satellites se déroulant dans l'environnement de Battleworld. Contrairement aux craintes des lecteurs, les responsables éditoriaux ont fait en sorte de conserver les mêmes équipes créatives que sur les titres mensuels. C'est ainsi que le lecteur a le plaisir de voir que c'est Jason Aaron qui s'occupe de Thor, même si ce n'est pas une suite directe du tome précédent de sa série mensuelle, à savoir Who holds the hammer?. Il apprécie de retrouver les dessins de Chris Sprouse. le dispositif retenu par le scénariste (une enquête policière menée par des dieux) lui fait immédiatement penser à l'une des enquêtes de Top 10 d'Alan Moore, ce qui place la barre un peu haut.

Dans les faits, le lecteur ressent que Jason Aaron s'amuse à mêler les conventions d'une enquête policière, avec la mythologie du personnage Thor à la sauce Marvel, dans l'environnement de Secret Wars. Thor Ultimate assure donc les fonctions d'enquêteur de la police, un peu cynique et désabusé, expérimenté. Aaron utilise le principe de responsable d'enquête pouvant demander l'aide de ses collègues, de supérieur hiérarchique exigeant des résultats du fait de la pression du dirigeant du royaume. le crime est mystérieux car la victime n'est pas de la région, l'examen de son cadavre montre qu'il a été transporté et que cela faisait déjà quelque temps qu'elle était morte. Il joue également sur les relations pas forcément cordiales qui existent au sein de la brigade des Thor, avec des progressistes, et des plus radicaux.

L'enquête progresse difficilement et fait remonter des personnages attendus comme Loki mais dans une configuration surprenante. Jason Aaron se lance dans une séance d'interrogatoire en salle close, à la manière de Brian Michael Bendis & Michael Avon Oeming dans la série Powers (par exemple Legends), mais sans réussir à en atteindre l'intensité ou la vivacité. La rivalité entre les Thor repose sur les différences de caractère et ressort de manière naturelle. Bien sûr tous ne disposent pas d'une séquence devant les feux de la rampe, et le lecteur pourra ressentir un goût de trop du fait que Thor Groot ou Thor Storm (Ororo Munroe) n'ait pas eu la possibilité de s'exprimer. Chris Sprouse, puis Goran Sudžuka effectuent un travail impeccable pour que chaque Thor se distingue et se reconnaisse aisément.

Le lecteur un tant soit peu familier avec l'historique du personnage reconnaît facilement Thor Ultimate à son visage un peu plus dur, à son bouc, à ses cheveux filasses, et bien sûr à la forme caractéristique de son marteau. Thor Beta Ray Bill se reconnaît grâce à la forme de son crâne évoquant celui d'un cheval. de même Thor Odin se reconnaît à son âge et à son bandeau sur l'oeil, Storm grâce à son costume hérité de Agardian Wars, Throgg grâce à sa forme de grenouille, Thor Groot du fait de son écorce, Thor Destroyer du fait de son armure, etc. C'est à la fois la preuve de l'investissement des créateurs initiaux de ces variations du personnage, de la force de la conception visuelle de leur variation, mais aussi la preuve de l'attention portée par les artistes à leur travail préparatoire de référence.

Le premier épisode débute dans un endroit dépourvu de caractéristiques, si ce n'est le sol en terre naturel. Passé cette scène de découverte du cadavre, Sprouse prend le temps de représenter les décors de chaque scène, de manière à ce que le lecteur sache où se déroule l'action, et que les Thor se déplacent dans des lieux concrets, dans des bâtiments avec un agencement de pièce stable, avec des meubles et des accessoires tangibles. La densité d'information visuelle est assez élevée, tout en conservant une grande lisibilité pour les dessins, grâce à des traits maîtrisés. La direction d'acteur et les prises de vue sont professionnelles et ne donnent pas l'impression de clichés déjà vus. Avec le deuxième épisode, Goran Sudžuka et Dexter Vines prennent la suite de Chris Sprouse et Karl Story. Si le lecteur n'a pas eu la curiosité de regarder qui a fait quoi, avant d'entamer sa lecture, il est possible qu'il ne le remarque pas.

En surface, Sudžuka et Vines ont repris la même approche graphique que leurs prédécesseurs, avec des traits de contours élégants dans leur variation d'épaisseur et leur tracé. Il faut quelques pages pour repérer que les expressions de visage sont un peu moins nuancées, et que les arrière-plans se simplifient de page en page. Arrivé au troisième épisode, le lecteur regrette que Sudžuka & Vines maîtrisent aussi bien l'art du cadrage pour éviter de dessiner l'environnement autour des personnages. La narration visuelle perd en consistance et le lecteur a du mal à se projeter dans les lieux où agissent les personnages. Il apprécie de voir revenir Sprouse & Story. En effet les visages des personnages et leurs tenues regagnent en consistance et en détails. Par contre ils devaient également être soumis à un délai serré car les décors restent les parents pauvres, les artistes se concentrant à plus de 80% sur les personnages, leurs mouvements et les coups échangés.

Jason Aaron termine proprement son intrigue, en dévoilant le coupable des meurtres et ses motivations, et en se raccrochant au dénouement de Secret Wars. le lecteur a apprécié une enquête policière menée par une brigade peu commune, ainsi que l'utilisation à bon escient de l'historique des Thor. Les dessins racontaient clairement l'histoire, avec un vrai investissement pour que chaque Thor dispose d'une réelle identité visuelle, par contre le budget alloué aux décors semble avoir été consommé aux trois quarts pour le premier épisode, n'en laissant plus assez pour les 3 autres épisodes. 4 étoiles pour un récit sympathique et bien mené, mais pas indispensable.

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- Thor 364 & 365 - Thor a été transformé en grenouille par Loki et il est coincé sur Terre, à New York dans cette forme, sans son marteau. Il essaye de chercher de l'aide au manoir des Avengers, mais Edwin Jarvis le chasse à coup de balai. Il se réfugie dans le parc voisin où il finit par accepter de venir en aide à une communauté de grenouilles harassées par des rats agressifs. Sur Asgard, Frigga doit organiser les préparatifs nécessaires pour choisir le successeur d'Odin qui a disparu. Loki se prépare à entrer en lice.

À la fin de l'épisode 364, Walter Simonson dédie cette histoire à Carl Barks et à ses récits de canards qui parlent (La dynastie Donald Duck). Il raconte une histoire d'animaux qui parlent et qui se comprennent entre grenouille et rat, sans être pour autant anthropomorphes. Il joue le jeu de dessiner Thor comme une vraie grenouille qui saute partout, et les rats comme des animaux courant rapidement, avec des dents tranchantes. Il continue d'appliquer les conventions des superhéros avec cette grenouille plus forte que les autres qui va aider cette communauté par altruisme (mais il ne va pas jusqu'à accepter la main de la princesse). le scénariste intègre une légende urbaine (celles des alligators dans les égouts) et un conte de légende (le joueur de flûte de Hamelin) qu'il lie à la mythologie des X-Men par le biais des morlocks. Enfin, il n'oublie pas d'évoquer Asgard, avec la femme d'Odin, Loki, Heimdall, les 3 Guerriers (Hogun, Fandral et Volstagg). Il arrive même à placer Haroki, (un personnage secondaire créé par Jack Kirby & Stan Lee), ainsi que Toothgnasher et Toothgrinder, les 2 boucs de Thor.

Le lecteur est frappé par la grande cohérence graphique de la narration. Simonson joue le jeu des animaux représentés de manière fidèle, avec un degré de simplification équivalent à celui des décors. Il diminue l'aspect rentre dedans hérité de Jack Kirby, avec moins de personnages semblant bondir vers le lecteur. Ce dernier ne peut donc pas se projeter dans ces protagonistes qui ne sont pas anthropomorphes, mais il peut éprouver de l'empathie pour leurs sentiments qui sont explicités au travers de bulles de pensée. La recolorisation de Steve Oliff est un peu vive et insiste de manière ostensible pour exagérer le volume de toutes les formes, sans exception. Mais le lecteur finit par s'y habituer.

Le décalage de mode narratif de ces 2 épisodes est très important par rapport à la minisérie, mais il est intéressant de découvrir ce passage sortant de l'ordinaire dans la vie de Thor et qui a durablement marqué les esprits des lecteurs. La narration datée et appuyée pourrait faire fuir certains lecteurs, elle s'avère dense avec une excellente cohérence interne, Walter Simonson prouvant que l'on peut tout faire dans un comics, à condition de respecter le personnage principal. 4 étoiles.
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