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J'avais repéré cette dystopie lors d'une Masse Critique et le résumé m'avait attirée. le thème de la survie y est très bien traité et le choix de la narration qui alterne dans un journal intime le point de vue d'un ado et celui de sa mère est pertinent, éclairant le sujet sous deux angles légèrement différents.
Dylan et sa mère vivent dans une petite maison isolée et, après l'accident à la centrale nucléaire toute proche, ont organisé leur vie autour d'une agriculture de subsistance. Lorsque Rowena écrit, elle compare avec la vie d'avant alors que Dylan était trop petit pour bien s'en souvenir. Dylan raconte leur quotidien mais aussi les réflexions que lui amènent ses lectures. C'est un peu déroutant car réellement hors du temps.
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J'avais repéré ce roman jeunesse dans les propositions de l'opération Masse Critique.
Jeunesse vraiment ? Ce livre est dur, non pas cruel ou sanglant, mais sans concession. En tant qu'adulte, j'ai été prise aux tripes par ce récit.
C'est un récit de survie, c'est un récit d'amour (parent, enfant, vie). C'est aussi un récit en creux sur les manquements de notre société actuelle. J'ai retrouvé quelques réflexions que se faisait Mark Boyle dans son documentaire "L'année sauvage".
La relation Rowenna/Dylan (mère et fils) est tout simplement sublime. Pas mièvre, d'une dureté que seul un amour profond permet.
Un roman magnifique que je ne regrette nullement d'avoir lu et que je suis heureuse de faire entrer dans ma bibliothèque.
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Un très joli roman d'une auteure galloise dans un récit tendre au milieu d'un monde d'après « La Fin ».

Je remercie Manon Steffan Ros, les Editions Actes Sud Junior et Babelio pour l'envoi du très beau roman « le Livre Bleu de Nebo » dans le cadre de l'opération masse critique de mai 2022.

Nous sommes au fin fond du Pays de Galle. Rowenna, coiffeuse, élève seule son fils. La Fin a eu lieu. Une catastrophe nucléaire à priori. Les gens sont morts ou partis et jamais revenus, les oiseaux ont migré vers le Sud, Rowenna s'est terrée dans sa petite maison à l'orée de la ville avec Dylan. Ils ont petit à petit tout appris pour réussir à survivre : les plantes, la chasse, les travaux pour garder la maison debout.

Un jour, dans une maison abandonnée, ils vont tomber sur un petit carnet bleu vierge et vont décider de raconter leur vie, tour à tour, sans jamais se lire mutuellement afin que la parole soit libre.

Ce court roman est une tranche de vie, un témoignage vrai et tendre de cette survie dans un monde d'après déserté.

J'ai adoré cette lecture. Je me suis attachée aux personnages et ai eu l'impression de vivre cette vie, ce retour à la nature et aux choses simples, avec eux.

Certes, il ne se passe pas grand-chose, mais les évènements qui surviennent sont si forts que cela rempli cette histoire d'une intensité rare.

Quel plaisir également de découvrir tout au long de l'ouvrage, par petites touches, cette belle langue galloise si poétique et si chantante.

Mon seul bémol se situe sur la longueur de ce roman, bien trop court. J'aurai tellement aimé les suivre davantage…

Un roman à découvrir et à mettre entre toutes les mains à partir de 11 / 12 ans.
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Ce roman ado a quelque ce chose de vraiment perturbant surtout si l'on considère les derniers événements mondiaux. Je ne peux pas nier que l'ensemble du roman se déroule après de nombreux événements angoissants. L'atmosphère n'a rien de joyeux, bien au contraire. L'auteure parle avec honnêteté de fin du monde, de nucléaire et de génocide en masse.


Même si ce roman est adressé à un public jeune, je préfère faire cette mise en garde. Ce roman n'est pas à mettre dans toutes les mains.


Vous l'avez donc compris, Dylan et sa famille évoluent dans un monde où rien n'est plus pareil où le monde s'est arrêté de tourner. Au nord, Pays de Galle, près de cette petite ville, Nebo, subsiste cette famille qui a su survivre dans un univers carrément hostile. Débrouillardise, courage, force, ingéniosité tout autant de qualités que Dylan a su développer dès la catastrophe. Il n'avait que six ans et toute son innocence. Comment grandit un enfant dans cet environnement ? A mon sens il n'y a pas de bonnes réponses.


Ce livre bleu trouvé va finalement servir d'exutoire pour la maman et le jeune garçon. On y découvre leur quotidien, leur doute, leur peur, leur espoir, leur question sur l'ancien monde et sur le nouveau.


Un roman choral qui m'a poussé dans mes retranchements. Un récit sombre et douloureux où pourtant la moindre parcelle de vie peut devenir un bonheur simple et pur. Une rencontre hasardeuse, une promenade, une simple plante qui pousse, une lecture… L'espoir est partout, dans les étoiles, le vent et le silence. Un roman puissant et terriblement humain. Une épreuve difficile où chaque mot, chaque rire, chaque larme ont une signification et une saveur particulières que nous avons, peut-être, oubliés.


Un roman post-apocalyptique d'une beauté dérangeante porté par des personnages d'une humanité touchante.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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Ah mais oui, il est bien celui-là ! Très bien ! Un récit post-apocalyptique sans zombie, une histoire mère-fils, des vrais humains avec des vraies réaations, des défauts et des qualités, de l'espoir, du désespoir, très bien. Je le mets dans ma pile de survie.
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Un court livre qui à travers l'écriture d'un journal à quatre mains nous relate la vie d'un adolescent, de sa mère et de soeur après une catastrophe nucléaire au Pays de Galles. Chacun écrit sans que l'autre ne lisent ses textes. Seul·e la/le lecteur/lectrice prend connaissance de l'ensemble des textes et met en lien les deux récits.
C'est le récit d'un effondrement, celui d'un monde organisé autour de ses ressources énergétiques. Une explosion de centrale nucléaire, plus d'électricité, un nuage radioactif, les populations qui fuient et Dylan et Rowenna doivent s'organiser pour survivre.
Le récit est extrêmement angoissant, d'abord en donnant un côté réaliste à ce récit d'anticipation, l'apparition des maladies liées à la radioactivité, les anomalies génétiques rendent les conséquences de l'explosion plausibles.
Le livre s'organise autour de la survie de la famille et comment elle a dû s'adapter, trouver des ressources, des capacités à trouver des solutions.
Alors que Rowenna trouve un certain apaisement dans la situation qui lui a permis de se révéler à elle-même alors qu'avant elle avait une existence terne et apprécie cette solitude qui est le signe d'une rupture, Dylan adolescent est en train de percevoir qu'une autre vie serait possible, avec d'autres adolescent, la découverte d'une sexualité, des rencontres, des échanges.
Je trouve que la fin du roman n'offre aucune perspective d'espoir et c'est pourquoi je ne le conseillerai pas à des adolescent·es.
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Encore une dystopie post-apocalyptique pour ado ? Oui, mais …
Pas d'effets spéciaux, mais une chronique du quotidien.
Pas de longs paragraphes scientifico-technologique, mais de légères touches de mystère ou de merveilleux.
Pas de régression vers un état plus « brut » de l'humain, mais une belle réflexion sur la langue.
Pas de clans, gangs, hordes hostiles, mais un duo isolé mère – fils.
Leurs deux voix alternées, se répondant sans que chacun ne lise ce que l'autre écrit dans leur petit carnet bleu, apportent densité, émotion, et puissance dramatique à ce court texte. Nous tenons là un très beau récit de survie, presqu'une robinsonnade, où mère et fils réinventent chaque aspect du quotidien en fonction des leurs ressources, manques et limites. Ils puisent leur force dans les souvenirs, l'exploration de la langue galloise, la lecture de la Bible dans sa dimension littéraire et mythique, le compagnonnage qui s'installe entre eux, redéfinissant ou inventant leurs (nouveaux) rôles.
Un livre original donc, par son format, son angle d'approche, son écriture, sur une thématique mainte fois exploitée.
Merci à Masse critique et Actes Sud pour la découverte de cette auteure, à la tête d'une oeuvre en gallois reconnue et récompensée, mais dont ce titre est le premier traduit en français, sur la base d'une version anglaise.
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Le cataclysme est déjà passé - on n'est d'abord pas bien sûr, une catastrophe nucléaire peut-être - Dylan et sa mère Rowenna ont survécu.

En miroir, cette mère et ce fils répondent de leurs angoisses et questionnements à travers un journal bleu.
Ils y écrivent à tour de rôle ce qui arrive ou ce qui est déjà arrivé mais ils se sont promis de ne pas lire ce que l'autre y écrivait…
Les non-dits resteront donc prisonniers des pages.
Les deux points de vue alternent tout au long du roman (même si les rôles de chacun, parents-enfants, ont tendance à s'effacer à cause précisément de la tragédie).

En attendant il faut survivre, donner le change d'un quotidien irréel, accepter les pertes et les privations.

Ce roman est aussi imprégné de culture galloise : d'abord l'action se déroule précisément dans un petit village du Pays de Galles, ensuite la langue galloise se retrouve à même le texte.
On peut même dire que le fait d'avoir une culture forte (et d'écrire !), permet de supporter avec plus de facilité, sinon fatalisme, cette situation subie.

Un roman d'anticipation assez court qui plaira aux lecteurs adolescents.
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Dylan et sa mère Rowenna décident d'écrire chacun leurs pensées dans un petit cahier bleu trouvé à Nebo. Voilà plusieurs années qu'a eu lieu la fin du monde, ils vivent reclus dans leur maison avec la petite soeur de Dylan. Ils ont appris à vivre sans électricité, un retour à la vie des plus simples.
Un roman assez court, 176 pages. Une lecture perturbante car cette fin du monde arrive suite à des attaques nucléaires... Un monde post apocalyptique assez calme, raconté au travers du regard d'un enfant de 16 ans et de sa mère de 36 ans. Dylan est depuis bien longtemps adulte dans sa tête, obligé de le devenir par la force des choses.
J'ai aimé l'idée de départ, la lecture est agréable, joliment ponctuée de petits mots ou expressions gallois (pas toujours traduits malheureusement) mais il m'a manqué quelque chose. Peut être parce que le texte est court, je n'ai pas eu le temps de m'attacher aux personnages et à leur vie. C'est dommage car l'idée du roman est vraiment bonne, le fond m'a interpellée, j'aurais voulu davantage d'informations sur les raisons de cette fin du monde. Les différents moments de vie racontés dans ce cahier sont intéressants, bien pensés mais je reste néanmoins sur ma faim.
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Spoilers.

Un roman incroyable par la force avec laquelle il a réussi à me secouer profondément. Récit de survie post-apocalyptique au pays de Galles, alternance des pages du journal intime de Dylan, 14 ans, et sa mère Rowenna. Une guerre atomique a semble-t-il anéanti une grande partie de la population et les radiations ont causé des dommages très graves aux organismes vivants (monstruosités animales qui provoquent des réactions différentes : la mère veut les tuer pour les dissimuler à la vue de ses enfants, alors que Dylan se prend d'affection pour un lièvre et l'apprivoise ; la petite soeur conçue après La Fin, à la santé fragile et qui finit par mourir).

Histoire au plus proche de la réalité : d'abord l'incertitude des événements, la perte de repères, la ruée dans les supermarchés, l'arrêt de l'électricité, l'isolement, la maladie presque mortelle due aux radiations, la pénurie de nourriture et de médicaments... C'est le versant négatif de cette apocalypse, qui est nuancé par toute la beauté de ce nouveau mode de vie, réduit au plus simple : le travail de la terre pour se nourrir, la contemplation, les rares congénères dont on célèbre la venue malgré une méfiance première. Les liens intimes qui se créent entre les membres de la famille, qui forme un groupe. Les livres, sauvés par dizaines de la destruction, compagnons de route qui éclairent le présent ou rappellent le passé. Présente très forte de la culture galloise, célébrée.

Confidences terribles de ces personnages qui explicitent ce qu'on ressent à la lecture : cette vie certes difficile mais réduite à l'essentiel, le retour d'un paradis perdu, objet de fantasme plus ou moins assumé dans nombre d'oeuvres de SF. Ici, le postulat est explicite : Dylan, dont les souvenirs s'estompent, se sent à sa place dans cette vie. Rowenna ne reviendrait pas en arrière, avant "La Fin", terme paradoxal, sa vie a enfin trouvé un sens dans la survie, l'organisation, le travail manuel. Elle confie l'absurdité de sa vie d'avant, et dit "Je m'ennuyais." Thèse qui rejoint les propos de Schopenhauer sur le bonheur. Percutant. Et cette fin si ambivalente, si triste, les sirènes de police au loin, dix ans après la catastrophe, la civilisation moderne qui renaît de ses cendres, et les personnages qui s'en désespèrent. Que vont-ils devenir ?

Bravo pour ce bouquin très fort et bouleversant !
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