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Lise Garond (Traducteur)
EAN : 9782330165895
176 pages
Actes Sud Junior (11/05/2022)
3.84/5   31 notes
Résumé :
Journal intime bouleversant où se mêlent les voix d’une mère et de son fils ayant fait l’expérience d’une étrange fin du monde.

Après une catastrophe nucléaire, Dylan et sa mère Rowenna se sont retrouvés parmi les rares survivants, réfugiés dans leur petit hameau du Nord-Ouest du pays de Galles, près de la ville de Nebo.
Dylan était petit quand les lumières soudain se sont éteintes et que les oiseaux ont disparu, maintenant il a quatorze ans.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un très joli roman d'une auteure galloise dans un récit tendre au milieu d'un monde d'après « La Fin ».

Je remercie Manon Steffan Ros, les Editions Actes Sud Junior et Babelio pour l'envoi du très beau roman « le Livre Bleu de Nebo » dans le cadre de l'opération masse critique de mai 2022.

Nous sommes au fin fond du Pays de Galle. Rowenna, coiffeuse, élève seule son fils. La Fin a eu lieu. Une catastrophe nucléaire à priori. Les gens sont morts ou partis et jamais revenus, les oiseaux ont migré vers le Sud, Rowenna s'est terrée dans sa petite maison à l'orée de la ville avec Dylan. Ils ont petit à petit tout appris pour réussir à survivre : les plantes, la chasse, les travaux pour garder la maison debout.

Un jour, dans une maison abandonnée, ils vont tomber sur un petit carnet bleu vierge et vont décider de raconter leur vie, tour à tour, sans jamais se lire mutuellement afin que la parole soit libre.

Ce court roman est une tranche de vie, un témoignage vrai et tendre de cette survie dans un monde d'après déserté.

J'ai adoré cette lecture. Je me suis attachée aux personnages et ai eu l'impression de vivre cette vie, ce retour à la nature et aux choses simples, avec eux.

Certes, il ne se passe pas grand-chose, mais les évènements qui surviennent sont si forts que cela rempli cette histoire d'une intensité rare.

Quel plaisir également de découvrir tout au long de l'ouvrage, par petites touches, cette belle langue galloise si poétique et si chantante.

Mon seul bémol se situe sur la longueur de ce roman, bien trop court. J'aurai tellement aimé les suivre davantage…

Un roman à découvrir et à mettre entre toutes les mains à partir de 11 / 12 ans.
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J'avais repéré cette dystopie lors d'une Masse Critique et le résumé m'avait attirée. le thème de la survie y est très bien traité et le choix de la narration qui alterne dans un journal intime le point de vue d'un ado et celui de sa mère est pertinent, éclairant le sujet sous deux angles légèrement différents.
Dylan et sa mère vivent dans une petite maison isolée et, après l'accident à la centrale nucléaire toute proche, ont organisé leur vie autour d'une agriculture de subsistance. Lorsque Rowena écrit, elle compare avec la vie d'avant alors que Dylan était trop petit pour bien s'en souvenir. Dylan raconte leur quotidien mais aussi les réflexions que lui amènent ses lectures. C'est un peu déroutant car réellement hors du temps.
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Spoilers.

Un roman incroyable par la force avec laquelle il a réussi à me secouer profondément. Récit de survie post-apocalyptique au pays de Galles, alternance des pages du journal intime de Dylan, 14 ans, et sa mère Rowenna. Une guerre atomique a semble-t-il anéanti une grande partie de la population et les radiations ont causé des dommages très graves aux organismes vivants (monstruosités animales qui provoquent des réactions différentes : la mère veut les tuer pour les dissimuler à la vue de ses enfants, alors que Dylan se prend d'affection pour un lièvre et l'apprivoise ; la petite soeur conçue après La Fin, à la santé fragile et qui finit par mourir).

Histoire au plus proche de la réalité : d'abord l'incertitude des événements, la perte de repères, la ruée dans les supermarchés, l'arrêt de l'électricité, l'isolement, la maladie presque mortelle due aux radiations, la pénurie de nourriture et de médicaments... C'est le versant négatif de cette apocalypse, qui est nuancé par toute la beauté de ce nouveau mode de vie, réduit au plus simple : le travail de la terre pour se nourrir, la contemplation, les rares congénères dont on célèbre la venue malgré une méfiance première. Les liens intimes qui se créent entre les membres de la famille, qui forme un groupe. Les livres, sauvés par dizaines de la destruction, compagnons de route qui éclairent le présent ou rappellent le passé. Présente très forte de la culture galloise, célébrée.

Confidences terribles de ces personnages qui explicitent ce qu'on ressent à la lecture : cette vie certes difficile mais réduite à l'essentiel, le retour d'un paradis perdu, objet de fantasme plus ou moins assumé dans nombre d'oeuvres de SF. Ici, le postulat est explicite : Dylan, dont les souvenirs s'estompent, se sent à sa place dans cette vie. Rowenna ne reviendrait pas en arrière, avant "La Fin", terme paradoxal, sa vie a enfin trouvé un sens dans la survie, l'organisation, le travail manuel. Elle confie l'absurdité de sa vie d'avant, et dit "Je m'ennuyais." Thèse qui rejoint les propos de Schopenhauer sur le bonheur. Percutant. Et cette fin si ambivalente, si triste, les sirènes de police au loin, dix ans après la catastrophe, la civilisation moderne qui renaît de ses cendres, et les personnages qui s'en désespèrent. Que vont-ils devenir ?

Bravo pour ce bouquin très fort et bouleversant !
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Un court livre qui à travers l'écriture d'un journal à quatre mains nous relate la vie d'un adolescent, de sa mère et de soeur après une catastrophe nucléaire au Pays de Galles. Chacun écrit sans que l'autre ne lisent ses textes. Seul·e la/le lecteur/lectrice prend connaissance de l'ensemble des textes et met en lien les deux récits.
C'est le récit d'un effondrement, celui d'un monde organisé autour de ses ressources énergétiques. Une explosion de centrale nucléaire, plus d'électricité, un nuage radioactif, les populations qui fuient et Dylan et Rowenna doivent s'organiser pour survivre.
Le récit est extrêmement angoissant, d'abord en donnant un côté réaliste à ce récit d'anticipation, l'apparition des maladies liées à la radioactivité, les anomalies génétiques rendent les conséquences de l'explosion plausibles.
Le livre s'organise autour de la survie de la famille et comment elle a dû s'adapter, trouver des ressources, des capacités à trouver des solutions.
Alors que Rowenna trouve un certain apaisement dans la situation qui lui a permis de se révéler à elle-même alors qu'avant elle avait une existence terne et apprécie cette solitude qui est le signe d'une rupture, Dylan adolescent est en train de percevoir qu'une autre vie serait possible, avec d'autres adolescent, la découverte d'une sexualité, des rencontres, des échanges.
Je trouve que la fin du roman n'offre aucune perspective d'espoir et c'est pourquoi je ne le conseillerai pas à des adolescent·es.
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J'avais repéré ce roman jeunesse dans les propositions de l'opération Masse Critique.
Jeunesse vraiment ? Ce livre est dur, non pas cruel ou sanglant, mais sans concession. En tant qu'adulte, j'ai été prise aux tripes par ce récit.
C'est un récit de survie, c'est un récit d'amour (parent, enfant, vie). C'est aussi un récit en creux sur les manquements de notre société actuelle. J'ai retrouvé quelques réflexions que se faisait Mark Boyle dans son documentaire "L'année sauvage".
La relation Rowenna/Dylan (mère et fils) est tout simplement sublime. Pas mièvre, d'une dureté que seul un amour profond permet.
Un roman magnifique que je ne regrette nullement d'avoir lu et que je suis heureuse de faire entrer dans ma bibliothèque.
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critiques presse (2)
CNLJ
05 décembre 2022
Un récit de survie, d’une simplicité rude, adouci par une histoire familiale fusionnelle et âpre comme la langue galloise dans laquelle cette jeune romancière a écrit ce texte.
Lire la critique sur le site : CNLJ
Ricochet
21 novembre 2022
Manon Steffan Ros, autrice galloise, signe un roman humaniste bouleversant sur notre capacité à nous mobiliser pour survivre. Au-delà des questions pratiques, elle évoque aussi l'importance de la lecture (lien avec le passé, capacité d'évasion, stimulation intellectuelle...). Cette nouvelle existence, dénuée de tout confort, confronte mère et fils à leur capacité de résilience, posant aussi la question de la foi.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Une fois qu'on cesse d'écouter, on commence à entendre.
Le rythme chaotique de la pluie contre la fenêtre. Le vent comme le chant d'une sirène ou les murmures d'un amant. Se réveiller le matin et savoir, sans même regarder, que la neige est tombée - on apprend à entendre quand le sol au-dehors en est recouvert.
Et la beauté des choses - elles sont tellement plus belles qu'avant. Et pourtant, non. Elles n'ont pas changé, mais on les voit, maintenant.
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Je me suis dit que Mona était chez elle ici, seulement ici. Cet endroit était toute sa vie, et elle sera toujours là, d'une certaine façon, tant que maman et moi on se souviendra d'elle, les pieds dans le ruisseau ou ramassant des mûres. C'est comme ça que les gens vivent pour toujours, je crois, dans les petits souvenirs qui restent dans les endroits familiers. (p.147)
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La peur non plus n'est plus la même depuis La Fin. Elle ne part jamais, alors elle n'est plus aussi puissante qu'avant. Autrefois je m'inquiétais des factures d'assurance, du fait que mon jean était trop serré ou que j'avais l'air vieille. Maintenant je m'inquiète de la récolte des pommes de terre, et je crains que quelqu'un arrive un jour et nous tue. Et je m'inquiète du néant qui est partout.
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Je le vois tout le temps - nous ne sommes jamais séparés - mais c'est ça qui rend une personne invisible, le fait de la voir tous les jours. les gens disparaissent en compagnie les uns des autres. (p.64)
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Je crois que l'instinct nous pousse à sauver ce que l'on risque le plus de perdre.
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