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Jolie découverte ( enfin si on peut dire car ce livre est dans ma pal depuis un moment et j'ai eu tort de le laisser en attente si longtemps!) que ce roman d'une auteure galloise, se situant dans les années 50.

Attachante Gwenni, narratrice hésitant encore entre enfance et adolescence, petit lutin que son entourage, sauf Pa' et mémé, juge bizarre parce qu'elle a beaucoup d'imagination et des idées originales...Elle se voit voler la nuit au-dessus de son village, les objets ont pour elle des attitudes humaines...

Poignante Gwenni, rejetée par sa mère dépressive, peu aimée de sa soeur Bethan, et découvrant des secrets familiaux difficiles à entendre...

Curieuse Gwenni, menant l'enquête pour savoir qui a tué Ivan Evans. Mais cet aspect policier est vraiment secondaire. On préfère écouter le récit de la malicieuse et tendre fillette, entre humour et émotion. Et découvrir, à travers elle, la campagne galloise et ses personnages hauts en couleur, toujours en train de boire un thé réconfortant ou d'affronter les averses soudaines...

Avec elle, la terre fredonne, les fenêtres des maisons sont, la nuit, quand elle vole" pétrifiées par le sommeil", les renards en fourrure ont une âme...Un livre poétique et d'une grande finesse psychologique. A découvrir!

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Ce roman patientait dans ma pile de livres en attente depuis un bon moment. Mes vacances estivales m'ayant mené du côté du Pays de Galles, contrée dans laquelle se déroule l'histoire, j'y ai vu l'occasion de le lire enfin ! Et cette lecture fut pour le moins laborieuse… soyons clair, cette histoire, mêlant enfance, enquête policière et conte, n'est pas totalement déplaisante. Mais il y manque quelque chose pour donner envie de s'y intéresser pleinement. L'enquête autour de la mort du berger Ifan Evans est finalement assez anecdotique (la conclusion paraissant évidente très tôt), les développements tournent essentiellement autour des secrets de famille de la jeune héroïne, laquelle a par ailleurs une imagination plutôt débridée à laquelle j'ai eu un peu de mal à adhérer. Mais je crois que ma principale déception vient du fait que ce roman n'est finalement pas plus imprégné que cela de la culture galloise. Dommage…
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J'ai passé un bon moment en compagnie de Gwenni. Cette demoiselle de 12 ans et demi a une imagination débordante et rien de tel qu'une mystérieuse disparition pour la lancer dans une enquête...

J'ai beaucoup aimé le style de narration. Je le trouve vraiment adapté à la personnalité de Gwenni. Et je ne pouvais m'empêcher de dévorer les chapitres les uns derrières les autres pour savoir comment tout cela allait finir.

C'est un récit qui est dur. La famille de Gwenni est en effet particulière, sa mère ne la supporte pas et le fait bien sentir. Son père heureusement la défend. Sa soeur la trouve bizarre.
Dans le village c'est une galerie de personnages un peu stéréotypée peut-être, la commère mauvaise langue, l'idiot du village etc...

A travers les yeux de Gwenni on devine des choses plus terribles, qu'elle ne perçoit pas forcément (le chien noir par exemple), mais que nous devinons avec notre regard d'adulte.

J'aurais aimé un petit lexique phonétique à la fin pour connaitre la prononciation des nombreux prénoms et noms gallois.

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Gwenni Morgan grandit dans un petit village du Pays de Galles à la fin des années 50. Elle observe le monde adulte du haut de ses douze ans et celui-ci ne semble guère l'enchanter, contrairement à celui qu'elle rejoint la nuit venue où, entre veille et sommeil, elle s'entraîne à voler au-dessus du village. Elle entretient ce don au grand dam de sa mère qui craint pour la réputation de Gwenni que l'on qualifie déjà de fillette un peu bizarre.

Il faut dire que Gwenni a un imaginaire en perpétuelle ébullition... Elle donne vie à de curieux visages incrustés dans les murs, anime les pichets qui trônent sur les étagères ou les étoles de renard qui reposent sur les épaules de certaines villageoises. Elle aime également à se réfugier dans les romans policiers que lui prête sa tante. Aussi, lorsque le mari de Mrs Ewans disparaît, elle ne peut s'empêcher de fouiner partout d'autant plus qu'elle est persuadée d'avoir aperçu son cadavre lors d'une de ses virées nocturnes. Mais à trop fouiller, Gwenni va soulever des secrets qu'elle était loin d'avoir imaginés.

L'intrigue policière passe vite au second plan pour laisser place à un roman d'atmosphère. Atmosphère humide de l'Angleterre rurale enveloppée de brume et sur laquelle règne encore l'esprit druidique celte. Atmosphère confinée des intérieurs saturés d'effluves de sandwiches au concombre ou de sauce à la menthe, tandis que sur un coin de poêle une bouilloire attend toujours prête pour le thé. Atmosphère prude et pudibonde que la religion fait peser jusqu'à la folie sur les habitants. Et enfin, celle de l'enfance qui s'échappe et qu'une fillette appréhende de quitter. Gwenni élève alors un rempart de petites phobies destiné à la protéger du monde compliqué des adultes, réveillant en cela nos peurs de petites filles, nos interrogations et nos explications parfois farfelues.

On retrouve dans ce joli roman tout ce que les enfants sont capables de mettre en place pour faire de la triste réalité un monde merveilleux, et nous suivons Gwenni, telle une Alice sautillante, dans sa lecture de l'univers où ses meilleurs amis sont la nature, les livres, son chat et les gâteaux à la vanille.

Un livre en forme de balade initiatique, entre réalisme et poésie, à l'instar de la couverture en relief et d'un titre qui donnent envie de s'envoler et de retrouver le monde de notre enfance.




Lien : http://moustafette.canalblog..
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La terre fredonne en si bémol est un roman dépaysement qui nous entraine dans les années 50, dans un petit village du pays de Galles. Ifan Evans, le mari de l'institutrice, a disparu. Très proche de sa maîtresse, et passionnée de romans policiers, Gwenni Morgan, 12 ans et demi, décide (au grand désespoir de sa mère) de mener son enquête pour tenter de le retrouver. La découverte du corps sans vie de Mr Morgan entraine non seulement la recherche du coupable mais devient aussi l'occasion de déterrer les secrets et les non-dits des proches de la fillette.

Mari Strachan nous offre, en plus d'un polar, un roman d'apprentissage dans lequel on suit le cheminement psychologique de Gwenni. Elle arrive avec habileté à glisser le lecteur dans la peau de la fillette si attentive à ce qui l'entoure. C'est un vrai plaisir de la suivre voler, parcourir la campagne et nous conter sa vie d'enfant presque tranquille. L'arrivée de ce drame la confronte à la cruauté de la vie : la mort, la rigueur et la haine de sa mère dépressive, la méchanceté de sa soeur Bethan, la faiblesse de son père (qui reste un des rares à lui apporter de la tendresse), les rumeurs et les accusations blessantes de certains….


La terre fredonne en si bémol évoque un sujet sombre et triste, et pourtant la naïveté de la narratrice apporte la dose de légèreté et d'optimisme qui le rendent agréable. Gwenni est intelligente, perspicace, têtue et fantasque. C'est un personnage très très très touchant, qui tente de trouver sa place dans ce monde. Avec beaucoup d'espièglerie et de poésie, elle nous raconte un moment important de sa vie, qui va prendre un tournant bouleversant. Malgré la dureté des paroles, des faits et des révélations, sa bienveillance et sa joie de vivre l'emportent et donnent un texte qui fait plus sourire que pleurer.

Je ne me suis pas ennuyée un instant............
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Gwenni Morgan est une petite fille âgée de douze ans et demi. Résidant dans un petit village du pays de Galles, c'est une fillette aventureuse et pleine d'imagination. Elle se passionne pour les romans policiers et prétend à qui veut la croire qu'elle vole la nuit au-dessus des maisons. Voilà qu'un jour, le berger du village disparait et Gwenni se met en devoir de résoudre l'énigme : où a-t-il bien pu passer? Comment a-t-il pu abandonner sa femme et ses deux petites filles? Gwenni n'en démord pas, il y a quelque chose de louche là-dessous et c'est en puisant dans ses connaissances inspirées de ses lectures, qu'elle se met à interroger tous les villageois. Quelqu'un l'aurait-il vu? Avait-il quelque chose à se reprocher?
En vraie grande personne, Gwenni continue son enquête et finit par alerter les honnêtes gens. Et c'est aux oreilles de ses parents que ça retombe. Loin de renoncer, elle usurpe une vieille photo du disparu et met dans la confidence son amie Alwenna. Peut-être qu'à deux, le problème sera plus vite résolu...

En voilà un drôle de personnage, à la fois attachant et bienveillant. Cette petite Gwenni nous surprend de par sa gravité et sa constance dans la prise en main de l'affaire (mais où est la police? Wink ). On a l'impression de suivre un adulte miniature sur les traces d'une grande personne déraisonnable. Parallèlement, on découvre la famille de Gwenni, unie et solidaire mais dont les personnalités semblent très différentes : une mère instable, un père sur la réserve (bien que toujours à la défendre), une soeur rebelle. Lorsque la nouvelle de la disparition se propage, les esprits s'échauffent et personne n'en sort indemne car peut-être que chacun à sa part de responsabilité dans cette mystérieuse énigme.

Outre l'histoire qui est tour à tour drôle ou grave, c'est le style tout en poésie de Mari Strachan qui m'a tenu en haleine. Rien qu'au titre et à la couverture, j'étais déjà sous le charme, mais en parcourant les pages (qui défilent très vite), la magie a plus qu'opéré. La description du village en effervescence, des petites rumeurs circulant à droite à gauche, a attisé d'autant plus ma curiosité. Et le personnage central de Gwenni a achevé d'enfoncer le clou car sa force de caractère est admirable et même à son jeune âge, on la sent déterminée et pleine de courage. Elle m'a quelque part rappelé les personnages de Finnigan et moi de Sonya Hartnett ou la jeune héroïne dans Les trois lumières de Claire Keegan. J'ai été au bord du ravissement tout au long de cette histoire. On sent que Mari Strachan aime les mots et qu'elle les met habilement en scène. Quant à moi, elle a réussi à m'emporter et j'ai achevé ma lecture à regret. Vivement un prochain livre !
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Le roman commence par un vol :

« Chaque nuit, je vole pendant mon sommeil. [...] Quand j'ai enfin réussi, j'ai abandonné tout le lit à Bethan et je suis montée en flèche vers le ciel, portée par l'air du soir, aussi léger et chaud qu'un duvet. J'ai tendu l'oreille vers la ville endormie, en bas, et écouté son souffle délicat, rhh, pfff, rhh, pfff. Et tout autour de moi, la terre chantait. »

Mais c'est aussi une enquête sur la mort du mari de l'institutrice de Gwenni, c'est aussi le roman des secrets que tout le monde connaît à sa façon et qui se dévoilent au grand jour, c'est aussi un roman d'initiation. Situé dans les années 50, dans un petit village du pays de Galles, ce livre nous plonge dans un univers totalement dépaysant et on vole avec Gwenni au milieu des secrets, des non-dits, des chiens noirs qui n'en sont pas, des enfants qui posent des questions essentielles sur la vie, la mort, la notion de péché…

Voilà un roman sympathique ! J'ai passé un très très agréable moment à le lire. Une cinquantaine de pages avant la fin, j'ai même refermé le livre, je l'ai posé dans un coin, pour retarder le moment de le quitter tout à fait.

Cette histoire est racontée par une petite fille de douze ans, et on a vraiment l'impression d'entendre (ou plutôt de lire) la voix de la fillette. La réussite de ce roman tient surtout au talent de l'auteur pour se glisser dans l'esprit d'une gamine qui ne comprend pas tout ce qu'elle voit et entend. On découvre ainsi progressivement des secrets, on élucide un meurtre au rythme de l'enfant, et même si nous, lecteurs, comprenons avant l'enfant ce qui s'est passé, on aime suivre son cheminement et on se plait à mener l'enquête avec son innocence.

C'est un roman frais et en même temps terrible. Mélange d'onirisme et de cruauté, on oscille sans cesse entre les deux. C'est subtilement dosé et ça rend le roman à la fois gai et triste, agréable et dérangeant, à l'image des parents de l'enfant : un père doux et patient, une mère folle et agressive.


Lien : http://krol-franca.over-blog..
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Le cadavre d'Ifan Evans est retrouvé dans un petit village du pays de Galles et brise l'harmonie apparente de cette communauté. Gwenni Morgan, petite fille précoce, mène l'enquête.
Voici un premier roman surprenant où c'est une petite fille précoce aimant et lisant des romans policiers qui mène l'enquête. Vous avouerez que ce n'est pas banal ! Si l'intrigue est classique et assez bon enfant, nous somme là à la croisée du conte et du polar. Un roman initiatique de l'enfance et du crime. « La terre fredonne en si bémol » est une virée ensorcelante, fraîche et poétique au coeur du pays gallois des années 1950. L'auteur nous offre un monde où le livre à une place prédominante et où il nous révèle celui-ci. C'est une sacrée belle découverte.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Gwenni Morgan est une enfant de 12 ans qui est persuadée que lorsqu'elle rêve, elle parcourt la ville et les environs en volant dans les airs ! Sa mère lui demande d'arrêter de dire des sottises par peur qu'on la prenne pour une folle.
Parallèlement à ça, Ifan Evans, un homme du village, est porté disparu. Gwenni décide d'enquêter à sa manière sur sa disparition. Gwenni avance petit à petit et se rend compte que sa famille cache une part d'ombre...

Gwenni raconte à sa façon le monde des adultes, en n'oubliant pas la nuit, de rester dans le monde des enfants. Cette belle histoire est très bien écrite et montre le passage parfois douloureux de l'enfance au monde des adultes.
Ce livre se lit facilement, puisque la jeune fille est la narratrice tout au long de l'oeuvre. le lecteur comprend certaines choses plus vite que Gwenni, mais cela fait partie du "jeu" !
La couverture est vraiment très jolie et m'avait interpellé plusieurs fois en librairie, je pense à cause des ballons rouges, en relief qui plus est !
Je me souviens avoir passé un agréable moment en compagnie de Gwenni, mais je dois avouer que plusieurs semaines après, j'ai tendance à oublier quelques passages...


Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Excellent!!! Je n'aurais que des éloges pour ce roman formidable, un vrai régal (bon comme un gâteau à la vanille)! On s'attache à cette petite enquêtrice à la vitesse de la lumière.

Gwenni est une enfant intelligente et rêveuse, trop au gout de sa mère et de sa soeur qui ne lui mènent pas la vie facile, seul son père (et quelques autres) semble la comprendre. Elle mène une vie presque tranquille quand le mari de son institutrice disparait. Un évènement qui chamboulera à jamais son petit monde.

Gwenni nous fait revivre la magie de l'enfance, même si ici la magie se mêlera vite à la cruauté! La fin de la naïveté...
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