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« Lecteurs-chou ! »

Le club de l'enfer, est un roman dont le titre n'a pas tant de rapport. Il raconte les aventures de Nora, femme quinquagénaire, un rien soumise (ayant connue la guerre), qui survit bien plus qu'elle ne profite.

Toute sa vie par à vau-l'eau quand elle apprend l'infidélité de son époux, Davey. Et qu'elle se trouve accusée d'avoir séquestrée la maîtresse de celui-ci. Pis encore ! Alors qu'elle s'apprête à répondre de ses accusations, (au milieu du commissariat), la voici prise en otage par Dart, meurtrier fraîchement capturé!

Commence alors la partie LA plus intéressante: !

La cavale de Dart.

Le début du roman, il faut s'accrocher, c'est long, car on ne comprend pas où l'auteur veut en venir. le ton reste assez assez monotone, et les personnages passables. Mais dès l'apparition de l'antagoniste (fascinant de part son intelligence et sa confiance en lui, fort de son répondant et de son sadisme affirmé), la richesse de l'histoire prend tout son sens!

Ce type est fou, décalé MAIS il sait ce qu'il fait!

Peter Straub a osé, et le pari est gagné.

Nora, prisonnière et Otage doit-elle profiter de la porte ouverte que lui propose Dart, et prendre la fuite à la première occasion? Et si elle parvenait à prendre la fuite, devrait-elle se rendre ? le FBI les pensent-ils de mèche? Survivra-t-elle aux assauts du meurtrier? En a-t-elle seulement la force, la trempe?

Quand bien entendu : le tueur, lui, adepte des opérations chirurgicales post mortem, et des pratiques sexuelles intenses se trouve comme libéré intérieurement. Terminé de faire semblant. Il peux jouir de sa cavale, laisser libre cours à ces idées les plus folles. Non sans savourer la présence de celle qu'il nommera :

« Nora-Chou».

L'histoire se tourne également sur l'enquête d'un écrivain décédé, accusé d'avoir volé un manuscrit et de ne pas être l'auteur de la fameuse trilogie qui fut son unique succès. La maison d'édition des romans dits, se trouverait également dans l'embarra si cela se vérifiait. le grand patron, n'étant autre qu'Alden, le père autoritaire de Davey qui n'a d'autre ambition que de protéger son Nom.

Nora trouvera t-elle réponse à cette énigme ?
Dart lui en donnera les moyens mais surtout les démarches basiques.

Il suffit parfois d'une seule personne pour changer votre vie, (LG)
Il suffit parfois d'un seul personnage pour transformer un roman.



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« Parce que c'était lui, parce que c'était moi »*

Nora Chancel est une survivante, ses nuits son peuplées de cauchemars depuis son retour du Vietnam, où elle officiait comme infirmière, traumatisée par un viol. A bientôt 60 ans, Nora n'a jamais su choisir ses hommes… une belle bande de salopards ceux-là, chacun à sa façon.
Non, les hommes n'ont pas le beau rôle dans ce roman, mais ce n'est pas si simple que ça…

« Complexe » et « alambiqué » sont les deux adjectifs qui me viennent à l'esprit à l'évocation de ce récit.
Tout débute par un prologue mettant en scène la disparition d'une jeune écrivaine en 1938, alors résidante du domaine de Shorelands
Ensuite, on découvre Nora telle que je vous l'ai décrite. Au moment où l'histoire débute, un tueur sévit dans la ville où elle habite avec son mari, futur héritier d'un empire de l'édition dont la notoriété et la fortune reposent pour l'essentiel sur le succès d'un seul roman devenu culte, publié dans les années 30 et dont la genèse reste mystérieuse.
Enfin, on retrouve, vivante, en même temps que son agresseur, la victime de Dick Dart, qui n'en n'est pas une finalement puisque c'est Nora qu'elle accuse de l'avoir enlevée, séquestrée et torturée.

Vous suivez toujours ? Et bien vous avez bien de la chance car moi, à ce moment du récit, j'ai bien failli décrocher me demandant où l'auteur voulait en venir…

Et puis, Dart va s'évader du commissariat, prenant Nora en otage. C'est le début d'une cavale qui va enfin permettre au récit de démarrer et de faire se rejoindre les fils de l'intrigue.

Ah Dick Dart… un méchant, un vrai, qu'on adore détester. Intelligent, pervers, imbu de lui-même, misogyne tout en ayant (ou parce qu'en ayant ?) un sens aigu de la psychologie féminine. Tout en lui faisant subir un véritable calvaire, c'est le seul qui s'intéressera vraiment à Nora, la cernera et la révélera à elle-même. Grâce à lui, elle ouvrira les yeux sur sa vie et cessera enfin d'être une victime; grâce à elle, il prendra la pleine mesure de lui-même...

« Je t'aime, moi non plus »

Tout le sel du roman vient de ce personnage et de sa relation avec l'héroïne, ce qui suscite un certain malaise chez la lectrice que je suis. C'est une véritable réussite de l'auteur dont je salue le sens de la psychologie (les autres personnages ne sont pas en reste) ainsi que celui, maniaque, du détail.

Malgré ces qualités, ce qui a tempéré mon plaisir de lecture, c'est que, même si l'atmosphère de Shorelands est baignée d'une certaine magie, le roman reste très terre-à-terre et tient beaucoup du polar. Pas que je n'aime pas ça, mais au vu du titre, je m'attendais à autre chose. Et puis, par moments, les ficelles sont vraiment très grosses (pour ceux qui l'ont lu, je pense entre-autres à l'intervention du personnage de Jeffrey).

Le troisième roman de Straub que je lirai sera le bon, j'y crois...





*extrait des « Essais » de Montaigne.
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Bon, comment dire... je suis content d'avoir enfin fini ce livre!
Honnêtement, franchement et sincèrement, je n'ai pris aucun plaisir à lire cette brique de 760 pages. Pourtant, Peter Straub m'avait séduit avec les chefs-d'oeuvre que sont "Koko" et "Ghost story". Mais ici, la magie n'a pas opérée.
L'histoire est tortueuse (mais ça n'est pas négatif), complexe et j'avoue, à certains moments, j'ai eu du mal à m'y retrouver. Peut-être n'étais-je pas assez concentré sur les péripéties des protagonistes ou bien, m'ennuyais-je simplement!
Les personnages sont fouillés et leurs personnalités plutôt bien développés. La preuve : on en déteste certains, on a de la compassion pour d'autres, certains nous font vibrer et d'autres nous énervent ferme, bref on a une certaine empathie pour eux.
Mais malgré ça, rien à faire, ce fut long, trop long!
De plus, je n'ai vraiment pas compris certains événements.
(SPOILER)
Par exemple, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi à un certain moment le gros méchant/psycho/pas beau/quisentpasbon joue au médecin légiste en charcutant de manière artisanale (càd avec les mains et un couteau-suisse) une de ses victimes?!?! Et comment l'héroïne peut-elle l'aider (ok, sous la contrainte, mais quand même) en restant stoïque (càd sans gerber partout face à cette boucherie!) et en lui faisant la causette?!?!
Perso, là, j'ai rien capté...
Au final, un bouquin lourd à ingurgiter et à digérer.
Next!
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Le Club de l'enfer peut être qualifié de polar fantastique, les deux genres s'imbriquant parfaitement dans cette histoire.

Davey Chancel, et sa femme Nora se trouvent plongés dans un tourbillon d'événements. Nora est arrêtée pour l'enlèvement et la séquestration de la maîtresse de son mari, dont elle vient de découvrir l'infidélité. Alors qu'elle se trouve en détention, elle fait la connaissance de Dick Dart, responsable d'une série de meurtres perpétrés sur des femmes riches de la région. Celui-ci travaille pour le cabinet d'avocats gérant les affaires juridiques de Chancel House, prestigieuse maison d'édition appartenant au père de Davey. Dick réussit à s'évader de prison et prend Nora en otage.

À côté de tout ça, autre histoire dans l'histoire, il s'avère que l'auteur du Voyage dans la nuit, Hugo Driver, a disparu. Or, c'est ce livre qui a fait la renommée et la fortune de la maison d'édition et Nora s'y intéresse apparemment de trop près...

Ça semble confus, et ça l'est effectivement au départ, mais on plonge très vite dans ce nouveau pavé de Peter Straub.
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Après ma déconvenue avec Ghost Story, j'ai hésité légèrement avant de commencer "Le Club de l'Enfer". Mais lorsque j'apprécie un auteur, je ne m'arrête pas sur une déception et j'apprécie Peter Straub.

J'ai aimé la manière dont l'auteur mène la danse, amenant le lecteur peu à peu vers des réponses tout en suggérant que ce ne sont peut-être pas les bonnes ou tout au moins, les seules. En fait, outre les réponses liées à l'intrigue, dés le prologue j'ai été encouragé à penser que ce serait un certain type de récit mêlé de thriller et le doute à perduré durant la plus grosse partie de ce roman, ce qui forcément, a créée un besoin et une envie de connaitre le fin mot de l'histoire.

En tant que tel le récit peut paraitre lent et il a une certaine langueur mais de mon point de vue, pour cette histoire c'est une bonne chose puisque ça m'a permis d'apprécier cette intrigue tout en réfléchissant aux différentes issues possibles à chaque mystère qui se présentait à Nora. Et puis le fait que les chapitres soient très courts pousse à continuer pour en savoir toujours plus.

Il a fait du bon boulot avec ses personnages également ; ils sont soignés, complexes et inspirent des émotions même ceux d'entre eux qui sont les moins présents. Je me suis particulièrement attaché à Nora qui est une femme forte mais pas parfaite, qui connait des moments de doutes et de faiblesse et continue malgré tout.

Je dois également mentionner Dick Dart ; l'antagoniste de Nora. Ce personnage est un cas à part tant il m'a fait ressentir des sentiments très contradictoires. Il parait complètement cintré mais en fait ce n'est pas le cas, il est juste totalement désinhibé. Ce qui m'a fasciné chez lui et m'a fait rire dans certains passages c'est son honnêteté à toute épreuve envers qui il est et ce qu'il pense. Il ne fait pas dans la demi-mesure. Je ne cautionne pas ses actes mais bien que tordu, vicieux et complètement dans le culte de sa personne il n'en reste pas moins fascinant.

J'ai passé un excellent moment avec ce livre.
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Très bon livre de Peter Straub; 'Le Club de l'Enfer' m'a semblé plus accessible que "Koko" (que j'avais quand même beaucoup apprécié aussi). J'y ai retrouvé l'esprit délicieusement tordu de l'auteur qui, comme à son habitude, flirte avec le surnaturel sans pour autant y plonger totalement; on navigue entre le fantastique et le thriller. Sur la quatrièeme de couverture, Stephen King nous promet le meilleur livre de Peter Straub; personnellement je ne suis pas d'accord (mais je crois qu'il se fout un peu de mon avis :-) ), le meilleur Straub reste pour moi Ghost Story, un must des livres d'épouvante...
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On peut dire qu'il y a deux arcs narratifs dans ce romans. le premier, c'est la résolution d'un mystère autour d'un chef d'oeuvre littéraire adossé à un secret de famille. le deuxième arc, c'est la course folle du tueur en série Dick Dart avec son otage Nora (personnage principal de ce roman).
Autant, j'ai bien aimé toute l'histoire autour du roman et du secret de famille, autant j'ai détesté toutes les parties avec Dick Dart, tellement le personnage est taré et ultra-violent. Autant le dire ici, il y a 2 scènes de viol que j'ai trouvé ignoble et dispensable et qui ont failli me faire abandonner le livre.
J'ai aussi détesté les autres personnages masculins, le mari, le beau-père et l'ancien amant.
Par ailleurs, j'ai trouvé que les deux arcs se mélangeaient assez mal. La motivation de Dick Dart n'est pas claire... à part trucider des vieilles, j'ai pas trop compris.
J'ai bien aimé le personnage de Nora qui fait preuve de résilience et de courage jusqu'au bout.
Du coup, je ressors très nuancée de cette lecture. J'aurai pu adorer si Dick Dart n'avait pas existé. Mais là, c'était un peu trop.
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Grosse déception.
Lu après "Ghost story", roman qui m'avait beaucoup plu, ce livre ne m'a absolument pas convaincu. Tout d'abord, je m'attendais à un roman fantastique et il s'agit plutôt d'un thriller (il est vrai que je ne suis pas un fana du genre). Et puis cette histoire traîne en longueur.
Straub mène encore un fois une réflexion sur la réalité et la fiction mais de façon nettement moins réussie.
Pour résumer, il s'agit d'un tueur en série qui assassine de riches femmes. Nora Chancel, épouse fortunée de l'héritier d'une grande maison d'édition, craint pour sa vie, étant persuadée qu'elle sera une des futures victimes...
Bon, c'est plus compliqué (avec notamment un roman dans le roman) mais vraiment, je n'ai aucunement l'envie de prolonger plus avant.
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