Dans les années 60, le petit Prem est gardien de buffles. Grâce au jeune maître d'école de son village, passionné et investi, qui remarque ses capacités scolaires, il ira en apprentissage chez un moine en ville et obtiendra même une bourse pour aller étudier à Londres…
Les deux premiers tiers du roman sont très agréables. On suit l'évolution intellectuelle de Prem, dont les préoccupations vont s'éloigner énormément de celles de sa famille restée au village à cultiver le riz. Mais peu à peu le roman délaisse cette fracture pour ne s'intéresser qu'à Prem et à ses pérégrinations européennes et j'ai trouvé cela lassant. Je comprends l'intérêt par rapport au message du roman : la chute est brutale quand Prem retourne au pays. Mais narrativement ce n'était pas des plus intéressants et j'aurais préférée avoir un vrai parallèle entre Prem et ses frère et soeur par exemple.
Sans aucun doute, ce sont les parties en Thaïlande que j'ai préférées. Elles m'ont rappelée un roman jeunesse qui m'a beaucoup marquée :
Quitter son pays de
Marie-Christine Helgerson, qui parle d'une famille laotienne fuyant la guerre. Alors que les parties en Europe et les réflexions de Prem m'ont plutôt rappelée
Martin Eden – ce n'est pas une comparaison flatteuse au regard de mon plaisir de lecture personnel, mais peut-être que les personnes ayant apprécié
Martin Eden seront intriguées !
Un roman historique plutôt sympathique pour découvrir la Thaïlande et ses remous dans les années 60 à 80, dommage que mon intérêt se soit émoussé vers la fin !