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Ayant passé de très bons moments de lecture avec "Les Délices de Tokyo",
et "Le Rêve de Ryôsuke" , j'avais acquis ce troisième texte à sa parution,
qui a aussi son charme, ayant toutefois une tonalité des plus sombres...
en dépit de quelques belles lumières d'humanité, d'espoir !

Johnson, tombé du nid, est le seul survivant de sa fratrie. A bout de forces, le jeune corbeau est recueilli par Ritsuko, femme de ménage et mère célibataire, qui décide de le ramener chez elle au mépris de l'interdiction d'héberger des animaux dans son immeuble. Bien lui en prend, car son fils adolescent, Yôichi, se passionne pour l'oiseau qu'il entoure de mille soins. Un jour, le gardien fait irruption chez eux et Johnson, que Yoîchi avait caché sur le balcon, s'envole. C'est le début pour lui d'une longue errance. Il sait qu'il ne peut retourner auprès de son ami et cherche à survivre dans une ville hostile. Une rencontre va lui sauver la vie...." Avec cette compagne corbeau, ils ont trois petits...C'est le bonheur de Johnson, jusqu'au moment où des édiles se remettent à massacrer et réduire les corvidés, au moment
des naissances...

Déjà plus de deux semaines que j'ai lu ce roman... Une fable très, très sombre où les corbeaux, comme les bipèdes humains ne sont guère tendres les uns envers les autres !... Ma préférence a été à la partie plus lumineuse: celle de la tendresse, et des soins attentifs de l'adolescent, Yôichi envers son corbeau adoré...!

Je vais très vite retrouver "mes" chers corvidés grâce à la chronique des plus alléchantes de palamede du "Maître des corbeaux" !...que je me suis commandé !
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Après" Les délices de Tokyo", je me réjouissais de retrouver l'auteur. Ce roman m'a beaucoup émue aussi. Mais je l'ai trouvé bien noir. Et pas parce que le héros est un corbeau!

Dans ce récit que l'on peut considerer comme un conte initiatique, Johnson nait dans un cèdre. Cependant, blessé lors d'une tempête, il ne doit sa survie qu'au jeune Yôichi et sa mère qui le cachent dans leur appartement , alors que c'est interdit, les corbeaux ayant mauvaise presse au Japon. En danger, il devra ensuite s'envoler du balcon et connaitra d'autres aventures...

Ce livre est passionnant tout d'abord pour apprendre comment se déroule la vie d' un corbeau, animal très intelligent. On sent que l'auteur s'est beaucoup documenté, même si les informations sont transmises de façon naturelle, avec subtilité.

le lien créé avec Yôichi est touchant, intense. le garçon de onze ans trouve un équilibre en s'occupant de l'oiseau, lui dont la mère peine à gagner sa vie, le père ne leur donnant plus signe de vie.

Et par ailleurs, le livre rend compte des préjugés sociaux, de la discrimination, non seulement en présentant comme nuisibles certains animaux, en les pourchassant, mais aussi en montrant du doigt les femmes élevant seules leurs enfants. Je parlais de noirceur. Quelle cruauté du destin, aussi bien pour Johnson que pour Yôichi! La fin est particulièrement poignante, elle serre le coeur. Un livre inoubliable pour moi.
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Dernier roman en date de Durian Sukegawa, L'enfant et l'oiseau aborde des thèmes douloureux. L'histoire débute comme un conte dans lequel un oisillon corbeau blessé est sauvé par une mère divorcé dont le fils, Yôichi, va se prendre d'amitié. Obligé de fuir le gardien de l'immeuble, le corbeau prénommé Johnson par le garçon, s'envole au loin. L'auteur place le point de vue principal du roman chez Johnson. Ce qui permet de decouvrir la (sur)vie délicate des corvidés en milieu urbain. Ils ne se font pas de cadeaux entre eux, et doivent en plus jongler avec les politiques municipales d'extermination des corbeaux.

Et oui, au Japon aussi, cet oiseau souffre d'un désamour prononcé. La noirceur de son plumage, la raucité de son croassement, son intelligence et des préjugés séculaires en font le porteur de haine superstitieuse.

De son côté, la vie n'est guère meilleure pour Yoichi et sa mère Ritsuko. Celle-ci se tue entre deux boulots pour gagner une misère, en butte elle aussi à des préjugés machistes qu'on aimerait relégués dans un passé définitivement clos. Mais non, femme seule élevant son fils, elle est forcément de mauvaise vie. Et comme les chiens ne font pas de chats, Yôichi est mis dans le même panier en tant que future mauvaise graine. C'est si pratique les jugements à l'emporte-pièce et l'imbécilité oiseuse d'une pseudo virilité masculine à écraser une mère seule.

Différent du Rêve de Ryôsuke, L'enfant et l'oiseau emprunte cependant à ce précédent ouvrage la noirceur et la désespérance. Si les liens entre le corbeau et le garçon, puis entre Johnson et sa compagne brillent si fort, c'est qu'ils sont les deux seuls points lumineux dans de sombres ténèbres. Pas bien réjouissant comme récit. Et une vision peu ragoutante de l'être humain s'acharnant à détruire une espèce du fait qu'elle plaît moins que les jolies mésanges ou alouettes, comme à humilier des personnes obligées de faire front face à l'adversité et aux épreuves. Il y a beaucoup de violence dans ce court roman, tant physique que mentale.

Durian Sukegawa sait remuer les émotions, avec finesse et poésie tout en n'hésitant pas à présenter la cruauté sans fard. Jaime beaucoup les corbeaux et plusieurs scènes m'ont révulsée. Si le point de vue Ritsuko-Yôichi est un peu moins développé, j'ai ressenti une forte empathie pour ces deux êtres obligés de se battre pour résister. Une lecture dont je ne ressors pas indemne et qui montre le danger et la crétinerie des préjugés.
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Tout comme avec Les Délices de Tokyo, j'ai passé un joli moment de lecture avec L'enfant et l'oiseau.
Il était une fois un corbeau, Johnson, nouvellement né, qui, pendant une terrible tempête, tomba de son nid. Ritsuko, une maman attentionnée et aimante le trouva et le ramena à son jeune garçon Yôishi.
Une rencontre inattendue qui bouleversera la vie de ces trois personnages. Dans leur résidence, il est interdit d'avoir un animal sauvage. Les corbeaux sont d'ailleurs dans le viseur des administrateurs de la ville. Au Japon, ces roucoulants volatiles sont des nuisibles, que l'on cherche à éradiquer, à l'instar des pigeons en France.
Il était une fois un conte initiatique divinement beau, divinement cruel.
Une leçon de vie belle et féroce à la fois qui montre à quel point les préjugés sont des couperets qui débitent les vies en tranches. Glaçant de vérité.
Une plume très épurée, encore davantage que dans Les Délices de Tokyo.
Un opus qui titille les émotions et donne à réfléchir.
Pourquoi, dans notre société, est-il plus simple de cultiver la haine plutôt que nos différences ? Des différences bien trop montrées du doigt, synonymes de dangers, de faiblesses. La simplicité, la délicatesse de la plume sont trompeuses, L'enfant et l'oiseau n'est pas un récit joyeux. Il s'y cache beaucoup de violences.
Je lirai à l'occasion le rêve de Ryôsuke, son 2ème opus.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Mon deuxième Sukegawa et pas le dernier !

Encore charmée par la plume et l'imaginaire de cet auteur. Cette fois-ci il s'attèle à nous faire entrer dans la tête d'un corbeau. Un bébé corbeau qui tombe de son nid et est recueilli par un jeune garçon et sa mère célibataire. Des liens très forts vont les unir jusqu'à ce que le corbeau se retrouve à devoir partir pour sauver sa peau.

Les premières pages sont impressionnantes car le corbeau est bébé et on voit tout ce qu'il voit, avec des phrases composées d'un seul mot, des descriptions très sommaires. On vit ce qu'il vit. La relation du corbeau et de cette famille est très touchante et leur permet de se connecter encore plus. On ne peut s'empêcher d'être touché par cette mère qui lutte pour le bien-être de son fils et qui n'est pas du tout aidée.

Lorsque le corbeau part et se retrouve seul, on attaque pour moi la partie la plus intéressante du livre. On le voit grandir, former une famille. On voit comment la nature peut être cruelle. L'auteur imagine ce que l'oiseau peut ressentir en devenant père, en essayant de connaître ses origines. C'est un réel hommage à la protection animale. On voit comment certaines mairies mettent au point des plans d'extermination de certaines espèces et on est aux côtés de ces espèces le moment venu et c'est particulièrement choquant et dur.

Une écriture toujours simple mais qui se fait poignante et brutale à certains moments, le récit est rythmé ce qui fait qu'on ne le lâche pas. La fin est majestueuse car vertigineuse, j'avais la gorge nouée pendant les derniers passages.

Un très beau roman !
Lien : https://labullederealita.wor..
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Voici mon retour de lecture sur L'Enfant et l'Oiseau de Durian Sukegawa.
Johnson, tombé du nid, est le seul survivant de sa fratrie.
A bout de forces, le jeune corbeau est recueilli par Ritsuko, femme de ménage et mère célibataire, qui décide de le ramener chez elle au mépris de l'interdiction d'héberger des animaux dans son immeuble.
Bien lui en prend, car son fils adolescent, Yôichi, se passionne pour l'oiseau qu'il entoure de mille soins.
Un jour, le gardien fait irruption chez eux et Johnson, que Yoîchi avait caché sur le balcon, s'envole.
C'est le début pour lui d'une longue errance. Il sait qu'il ne peut retourner auprès de son ami et cherche à survivre dans une ville hostile. Une rencontre va lui sauver la vie..
L'Enfant et l'Oiseau est le second roman que je lis cet auteur. Ayant adoré Les délices de Tokyo, j'avais hâte de lire celui-ci.
Le principal est un corbeau, Johnson. On le découvre dès ses débuts dans le nid, en compagnie de sa fratrie. Il va être le seul survivant alors qu'il n'est pourtant pas le plus vaillant.
Johnson va faire un tour parmi les humains.
Alors que les animaux sont interdits dans l'immeuble HLM où ils habitent (surtout les corbeaux, considérés comme nuisibles), Ritsuko ramène l'oiseau chez elle. Son fils Yôichi est un ado turbulent, que rien ne passionne. Pourtant, il va se prendre d'affection pour le corbeau dont il va s'occuper du mieux possible. Cela lui fait du bien de s'inquiéter pour l'animal, espérant qu'il va s'en sortir car il est bien faible.
Malheureusement, Johnson ne pourra pas rester bien longtemps avec eux car en reprenant des forces il fait du bruit.
Il est intéressant de suivre principalement le corbeau, ses difficultés pour survivre dans une ville hostile à cet animal.
J'ai aimé découvrir ce qu'il ressent quand il aperçoit "ses" humains dont nous avons quelques nouvelles ici et là.
Je comprends que les corbeaux fassent des dégâts au Japon et qu'ils soient mal supportés en ville.
Toutefois, les solutions apportées par les humains sont cruelles. Les pièges tuent les oiseaux, éradiquent leurs nids alors qu'ils n'ont rien demandés !
Ils sont considérés comme des animaux sales et porteurs de maladie qui font peur. Pourtant, les morsures de chien ou les piqures de moustique sont au final plus dangereux, comme le souligne à un moment un des personnages.
J'ai été touché par certains passages car je suis mise à la place de ce corbeau. Par moment c'est insoutenable d'imaginer ce qu'il a pu ressentir. Je ne supporte pas les cruautés envers les animaux du coup j'ai eu parfois un peu de mal à lire ce roman.
Je n'ai pas été totalement convaincue par la fin, totalement différente de ce que j'imaginais.
Par contre, j'ai aimé l'ambiance très particulière, très japonaise, qui se dégage de cette lecture. On sent une tension dès le début, qui s'accentue au fur et à mesure que les pages se tournent.
Je garderais un souvenir mitigé de L'enfant et l'oiseau car même si j'ai aimé une grande partie, je n'ai pas accroché au dénouement. J'ai été un peu déçue.
Ma note : 3.5 étoiles.
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Contrairement aux trois critiques très positives écrites sur ce site, je n'ai pas été séduite par ce roman. Ayant beaucoup aimé les deux premiers romans de Durian Sukegawa j'étais convaincue de prendre le même plaisir à la lecture de L'Enfant Et L'oiseau, d'y retrouver la même profondeur et la même poésie mais cela n'a pas été le cas. Certes, la relation qui se crée entre le jeune Yôichi et le petit corbeau bléssé qu'il recueille est émouvante mais j'ai eu l'impression de lire un livre pour enfant pendant plus de la moitié du roman. le parallèle qui est ensuite fait entre les malheurs de Jonson ,ce corbeau devenu père et les malheurs de Yôichi , m'a semblé simpliste. La fibre écologique qui dénonce la cruauté des humains envers le monde animal, cette toute puissance imbécile qui s'exprime en l'absence de tout respect du vivant ne sauve pas à mes yeux le roman...Je suis un peu ennuyée d'être si peu positive envers ce roman mais j'espère retrouver dans le prochain écrit de Durian Sukegawa toute la beauté existante dans "les délices de Tokyo " et "le rêve de Ryôsuke".
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C'est un peu par hasard que j'ai acheté ce livre avant de prendre le train. J'apprécie les romans de Durian Sakegawa et c'est cela qui m'a guidé. "L'Enfant et l'Oiseau" est très différents des autres livres de cet auteur et, heureusement. J'ai aimé le style épuré de cette émouvante histoire qui raconte les liens entre un enfant et un corbeau. Ce petit corbeau blessé est recueilli par une femme qui élève seule son fils et aime les animaux. le jeune garçon, Yôichi, est ravi de s'occuper de l'oiseau avec lequel il tisse des liens même s'il sait qu'un jour, lorsque l'oiseau saura voler. Néanmoins, garder un corbeau dans un appartement HLM n'est pas une mince affaire, c'est interdit et, du reste, la municipalité cherche à réduire le nombre des corbeaux dans la ville. le bébé corbeau ne doit pas se faire repérer, ne doit pas faire de bruit. Pour en être sûr, Yôichi n'hésite pas à sécher les cours. En dépit de toutes ces précautions, le corbeau est découvert alors qu'il n'a pas encore essayer de voler. Depuis le balcon, l'enfant le laisse s'envoler et Johnson, le corbeau prend son essor. le lecteur suivra alors tour à tour l' existence du corbeau, et la vie de l'enfant et de sa mère . Ce livre n'est pas seulement un récit mais donne à réfléchir et nous bouleverse. Il est question de séparation et de résilience, d'attachement , d'amitié, d'amour,de paternité et de maternité et bien sûr de tendresse qu'il s'agisse des humains ou des corbeaux, de révolte contre la stupidité de certains humains . C'est un roman sombre ce que symbolise la couleur du plumage des corvidés et qui interroge sur le sens de la vie, qu'il s'agisse de la vie humaine ou de la vie animale. le rythme du récit tient le lecteur en haleine jusqu'à la chute. On ne peut qu'être bouleversé par ces destins , ce trésor d'émotions et d'écriture.
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J'ai eu assez longtemps l'impression de lire un livre pour enfant. le récit des premières semaines de Johnson, petit corbeau d'une fratrie de trois, puis celle de la vie de Yoshi et sa mère Ritsuko, de leur rencontre et de leur amitié me paraissait un peu mièvre. Mais en fait la vie de l'oiseau comme celle de l'enfant et sa mère est pleine de drames et tout ne finit pas bien.

Cela donne une autre image du Japon.

J'ai toutefois moins aimé que le merveilleux Délices de Tokyo mais dès que j'en aurais l'occasion j'emprunterai le rêve de Ryosuke.
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L'histoire d'une rencontre inoubliable.

Celle du petit Yôichi et de sa mère Ritsuko avec un jeune corbeau nommé Johnson. Durian Sukegawa dépeint un quotidien sans fards, souvent cruel , pourtant la magie opère. Humanité et animalité s'entremêlent et se confondent, la frontière entre l'homme et l'oiseau disparaît sous sa plume.
Un livre impitoyable et merveilleux.
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