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Myriam Dartois-Ako (Traducteur)
EAN : 9782226396259
320 pages
Albin Michel (03/05/2017)
3.61/5   334 notes
Résumé :
Ryôsuke souffre de manque de confiance en lui, un mal-être qui trouve ses racines dans la mort de son père lorsqu’il était enfant. Après une tentative de suicide, il part sur les traces de ce père disparu, qui vivait sur une île réputée pour ses chèvres sauvages, et tente de réaliser le rêve paternel : fabriquer du fromage.
À travers les efforts du jeune homme pour mener à bien son entreprise dans un environnement hostile, Sukegawa dépeint la difficulté à tro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (83) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 334 notes
Ryôsuke, un jeune homme suicidaire de vingt-huit, sans famille s'engage dans des travaux de terrassement sur une île au fin fond de nul part, Aburi. Mais le but de cet engagement est apparemment tout autre. "Vivait-il encore à Aburi ? Cet homme dont sa mère lui avait si souvent parlé, comme s'il avait été son seul espoir dans la vie. Arriverait-il à lui remettre le paquet enfoui au fond de son sac à dos, à percer le secret de sa naissance ? Et s'il y parvenait, sa façon d'être au monde changerait-elle ?"
Quand on descend du ferry avec Ryôsuke sur l'île, on a l'impression. d'avoir atterri sur Mars, des personnages insolites, des chèvres sauvages, une forêt primaire de banians......Voici le debut d'un livre et d'un personnage mystérieux, taciturne, accompagné d'un garçon plus jeune et d'une fille, un trio qui va nous entraîner loin.
Comme dans son livre précédent "Délices de Tokyo", il est question d'une rencontre,
et de cuisine....ici pas de dorayakis mais du yaourt de pinza, une vaste variété de sashimis arrosés de shôchû .....et "l'objet du rêve de Ryosuke".......un rêve qui lui permettra de reprendre pied dans la vie, mais pas facile à réaliser dans les conditions de l'Île.
Ici aussi l'auteur nous en ("l'objet du rêve ") explique le processus de fabrication avec beaucoup de finesse, de délicatesse. Un vrai processus artistique, où l'amour qu'on y met avec le savoir technique vont donner un résultat de rêve, "on croirait manger des nuages" en dit un des personnages. Les sensations gustatives les suivent avec beaucoup de poésie, "C'était une saveur tout à fait particulière,........Le parfum de l'herbe, la chaleur de Hanayo, une averse soudaine… C'était tout cela, concentré, qui rayonnait."
Alors que son livre précédent était solaire, ici c'est un peu la grisaille, du moins je l'ai ressenti ainsi. Même les personnages sont en demi-teintes, on ne voit que leur côté sombre noyé dans la solitude et le désarroi , avec peu de chaleur humaine, un brin de chaleur animale, dans l'atmosphère lourde et humide de l'île . le fond du livre est à l'image de sa couverture, plutôt un roman jeunesse que je verrais bien en BD. Mais pour autant c'est une lecture agréable car la prose est belle et les descriptions de paysages, magnifiques.J'ai apprécié, mais sans plus.
Sucré ou salé ? Pour moi définitivement sucré et j'espère que son prochain livre le sera.....


P.s. J'ai mis de côté une caisse de shôchû pour Bison ( j'espère que t'aimes ça , "gomen " mais le vin rouge importé y coûtait trop cher ) qui m'a fait découvrir ce livre en avant-première .
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Après la vieille qui murmurait à l'oreille des haricots azukis dans « les Délices de Tokyo », je te propose de poursuivre le parcours culinaire de l'auteur japonais, avec le vieux qui murmurait à l'oreille de ses fromages de chèvres.

Un roman basé sur l'art de fabriquer du fromage de chèvres. le lait, qu'il faut traire, les chèvres sauvages sur une île ô combien mystérieuse, puis l'affinage sur le bord de la fenêtre au vent, à la chaleur, à l'humidité. Mais ils font comment les français ? pour obtenir du fromage si bon, si fondant, si piquant. de la moisissure en plus ? Et pourquoi pas de la paille ou de la cendre… Ce roman est un hommage au fromage de chèvre tel que l'on en fait encore – un peu – artisanalement. le Japon nous envie notre fromage, ou du moins les règles de l'art ! L'art de l'affinage. Alors de là à se faire seppuku…

Ryôsuke, la vingtaine, débarque sur cette île reculée de toutes, presque abandonnée. Une île étrange et mystérieuse, qui à elle seule pourrait être exploitée plus pour entretenir le mystère de ses habitants et de ses chèvres noires. Avec deux autres adolescents, il est venu faire de l'intérim, creuser une tranchée pendant quelques mois. Pelleter le rassure, pelleter jusqu'à épuisement et s'oublier dans la terre la mélancolie et la tristesse de sa putain de vie. Une grosse cicatrice lui barre le torse, je comprends aisément le pourquoi, je m'identifie à lui, et aux échecs de sa vie. Lui est jeune, il pourra s'en remettre. Il suffit de le guider, d'aiguiller des chemins qui mènent aux plaisirs et à la réussite. le roman devient initiatique. A Ryôsuke de créer sa légende personnelle, ou celle du fromage de chèvres. A Ryôsuke d'oublier le col de sa chemise tachée par le sang giclant de la chèvre, la carotide tranchée.

Durian Sukegawa mène un nouveau roman gastronomique mais je lui trouve un petit goût d'inachevé. Il lui manque un peu d'affinage. J'aurais aimé en savoir plus sur l'île et ses habitants qui semblent porter tous le même nom. Il me manque aussi les histoires des deux compagnons de route de Ryôsuke que j'aurais souhaité également plus développé (pourquoi cette fille au tatouage et piercings est de cette destinée ?). Il faut du temps pour fabriquer du fromage de chèvre affiné, comme pour connaître les hommes, leur coeur, leur âme. Je m'attache aux personnages, et il est malheureusement déjà temps qu'ils prennent le ferry pour de nouveaux horizons. A mon sens c'est le point négatif du roman, qui n'engage que moi. C'est que j'en veux toujours plus, toujours insatisfait de ma vie.

L'île, ses escarpements et sa forêt isolée m'attendent. Elle garde son côté sauvage – le réseau a même du mal à franchir les vagues. Probablement de ce fait que les jeunes la délaissent. Ryôsuke y est trop jeune pour s'enfermer à son âge, d'autant plus qu'il a encore des rêves, lui. de rêve, il est surtout question d'une promesse faite implicitement à son père – pourquoi est-ce qu'un père se suicide, l'amour de l'enfant n'est-il pas assez fort pour le retenir ? Mais moi, je m'y verrais bien, entouré de chèvres, à méditer sur les échecs de ma vie, nombreux même, tout en regardant le soleil se coucher dans l'océan, tout en pêchant des coureurs arc-en-ciel, tout en trayant les mamelles gonflées d'une chèvre mi-sauvage mi-caline.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Huis clos aux chèvres

Les chèvres sont sur le dessin de couverture, la quatrième de couverture. Elles sont dans la forêt, la forêt est dans l'île, les chèvres sont condamnées à l'île, et les habitants qui vivent d'elles leur ont donné un nom autochtone. Tout tourne en rond, mais pas si rond dans ce microcosme (l'enfer, c'est les autres).
La perturbation arrive de l'extérieur, trois travailleurs -pour quoi au juste les a-t-on fait venir ? Parmi eux, Ryôsuke, passablement perturbé. Des rencontres avec des personnes bienveillantes vont lui révéler son rêve, sa possible raison de vivre. Il devra choisir s'il l'accepte. Ses rapports avec les chèvres vont l'amener à réfléchir sur le prix de la vie, animale et humaine. Va-t-il s'en sortir ?

En lisant sur Babelio la biographie de l'auteur : « Artiste éclectique, Durian Sukegawa est poète, écrivain et clown, diplômé de philosophie et de l'École de pâtisserie du Japon. D'abord scénariste, il fonde en 1990 la Société des poètes qui hurlent, dont les performances alliant lecture de poèmes et musique punk défraient la chronique. » je me disais que sa production risquait d'être intéressante autant que bizarre. Mais non, sa prose coule bien, n'est pas non plus du genre outrageusement poétique qui s'écoute ronronner. La narration est vivante, prenante, le livre se lit facilement et avec un intérêt constant.

Tout n'est pas rose, des conflits éclatent, mais tout cela m'a semblé juste, bien amené : si c'est un roman de construction – ou de reconstruction, Ryôsuke n'est pas tout jeune – il est articulé autour de plusieurs pôles, pas manichéen. La nature est un pôle, avec les chèvres et la forêt primitive, qui font l'objet de belles descriptions, pas non plus trop longues. Les personnes bienveillantes dont j'ai parlé sont un second pôle stabilisateur. Pour le troisième, j'hésite : est-ce l'île ou ses habitants ? Leur organisation sociale est bizarre pour un européen et un continental, sans doute née des conflits intrinsèques à l'insularité.

Une scène autour de la page 200 est assez typique : commencée par une conversation amicale, elle culmine avec une scène d'une beauté presque magique au milieu des noctiluques, et s'achève par une réflexion sur la maternité et la mort.

En somme, c'est une lecture agréable, avec son lot de surprises, qui donne à penser sans épuiser. Je remercie Babelio et Albin Michel pour cette lecture privilégiée et appréciée. J'ajoute que vous en apprendrez sans doute beaucoup sur la fabrication du fromage si vous me suivez.



Note 1 : une fois de plus, la 4e de couverture est fausse : « l'île où celui-ci a passé ses dernières années ». Il y a aussi une erreur à la ligne suivante, d'ailleurs. Ne faites jamais confiance aux 4e de couverture, mais dans l'esprit celle-ci ne trahit pas le livre et c'est ce qui compte.
Note 2 : difficile de juger la traduction de Myriam Dartois-Ako quand on ne connaît pas le japonais. Il me semble que le compliment sur la fluidité de la narration se partage entre l'auteur et sa traductrice. Quelques expressions m'ont un peu surpris, et le fait de donner des noms de poissons comme « coureur arc-en-ciel » est sans doute moins naturel en français qu'en japonais.
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Avant toute chose je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Albin Michel pour cet envoi.
Comme tout récit initiatique, celui-ci n'est pas exempt d'injustice, d'une certaine forme de violence et de tristesse.
Ne vous fiez pas trop à la quatrième de couverture, elle n'a que peu de lien avec l'histoire et un élément important est même totalement faux.
Un mal-être particulièrement poisseux semble coller à la peau de Ryôsuke quand il débarque sur une île japonaise isolée pour un boulot saisonnier.
Mais il a aussi une raison personnelle d'avoir choisi ce lieu, il espère pouvoir retrouver une personne qui vit peut-être ici.
Ryôsuke n'est pas bavard, difficile donc de savoir quel chagrin l'accable à ce point, on le sent triste, mais surtout perdu. Il a besoin d'une pause, d'un moment pour recharger ses batteries et savoir ce qu'il veut faire de sa vie.
Le rêve dont il est question dans le titre semble assez flou, il ressemble plus à une promesse faite à quelqu'un qu'à un désir profond du protagoniste principal.
Peut-on et doit-on faire ce que l'on attend de nous ou a-t'on le droit de choisir sa propre existence ?
Et chaque décision entraîne inévitablement des conséquences auxquelles il faut être préparé, ce qui semble ne pas être le cas du tout de ce jeune homme complètement largué.
L'auteur nous raconte une jolie histoire, douce, pudique, mélancolique et cruelle à la fois, une sorte de conte poétique qui sent bon la forêt, le vent, les embruns et le fromage de chèvre.
A ne pas lire durant un petit coup de blues passager...

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C'est un livre déprimant que je conseille d'éviter si l'on n'est pas au mieux de sa forme.
Je vais même jusqu'à penser qu'il est aussi préférable de l'éviter si l'on se sent d'humeur enjouée, car après tout, la gaieté et le dynamisme sont fugaces, et ce serait dommage de faire le lit du cafard et de l'abattement.

Le livre s'ouvre avec l'arrivée sur une île isolée de trois jeunes japonais des villes et sur les difficultés qu'ils rencontrent pour s'intégrer dans ce milieu insulaire très fermé. Mais très vite, une autre piste s'ouvre : la quête de l'un d'entre eux, Ryôsuke.
Ryôsuke est un jeune homme taciturne, qui manque d'assurance et dont le récit nous livre les failles petit à petit. Après avoir tenté de mettre fin à ses jours, il est venu sur cette île dans le but de rencontrer un ami cher, de son père disparu. Une fois sur place, il se prend d'intérêt pour les chèvres laitières et aussi pour les chèvres sauvages et pour la fabrication du fromage. C'était le rêve de son père et de l'ami de son père, Hashi. Les deux hommes ont échoué dans la passé et Ryôsuke reprend leur rêve à son compte et se heurte à son tour à de nombreuses difficultés pratiques, techniques mais aussi culturelles.

C'est à mes yeux un livre sombre, extrêmement pessimiste. Sans en avoir pleinement conscience, Ryôsuke, choisit d'avancer inexorablement dans une voie sans issue. À cet égard, cet extrait du chapitre 37 est une synthèse du livre lui-même :
« Quelle direction était la bonne ?
À chaque pas, il s'enfonçait plus profondément. La surface de l'eau invisible lui arrivait maintenant à la taille. le grondement enflait. le courant qui venait buter contre son corps avait gagné en puissance, sans commune mesure avec ce qu'il avait été.
Soudain il sentit le tourbillon.
Il tenta de faire un pas en arrière mais il glissa et s'enfonça dans l'eau. Il poussa un hurlement déchirant. Son corps fut entièrement immergé en un clin d'oeil. Instinctivement, il donna un coup de talon pour remonter, en vain. Dans les ténèbres le mur d'eau l'engloutit. Son genou cogna contre un rocher. Il était aspiré. Il tombait. C'est tout ce qu'il comprit. »

Bien sûr, « l'enfer, c'est les autres » écrit Sartre dans « Huit Clos ». « Les autres » sont une perpétuelle menace pour ma liberté.
« Ryôsuke…
- Oui ?
- Je ne te conseille pas d'aller vivre sur l'île abandonnée d'Aigaki. »
[…]
Ryôsuke ferma les yeux.
« Vivre ici est difficile, reprit Hashi, mais ce n'est pas le plus important. Je crois qu'un être humain finit par renoncer quand il est exclu de la société. Quand la solitude est insoutenable. […] Je crois que personne ne peut supporter la solitude et l'isolement. »

Le paradoxe c'est que « les autres » sont constitutifs de mon humanité, parce que « Sans eux, je ne suis rien, je n'existe pas ».
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critiques presse (1)
Telerama
21 juin 2017
A la lecture de cette expédition très visuelle, où la faune et la flore affichent un sérieux aussi imperturbable que magnétique, la vision de ce que le grand dessinateur en aurait tiré devient obsessionnelle.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
-Parce que, comment dire, les perfectionnistes, les gens qui ne supportent pas les compromis, un beau jour, ils fichent tout en l’air, ils font table rase de tout. Ils finissent par se dire que s’ils ne peuvent vivre qu’à moitié, autant disparaître. Mais ce résultat est le plus bancal. Ryôsuke, j’essaie de me mettre à ta place. Quoi qu’on fasse, on finit tous notre vie en ayant fait les choses à moitié. Ce n’est ni mal ni bien. Il faut apprendre à s’y faire. C’est mille fois mieux que de mettre fin à ses jours.
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- C'était une coutume autrefois répandue au Japon, semble-t-il, reprit Hashi.
- D'installer un cimetière dans une grotte ?
- Non, la pratique de l'ubasute.
- L'ubasute ?
- Sans doute que, malgré la mer, les ressources ne suffisaient pas à nourrir toute la population. En général, l'ubasute était pratiqué dans les villages de montagne isolés. Mais ici aussi, cela se faisait. A l'aube de sa soixantième année, on était conduit en bateau jusqu'à l'entrée de cette grotte. Avec pour seul bagage une petite coupe de sel et de sésame. Comme tu peux le constater, de chaque côté, il n'y a que la falaise à pic ; aucune fuite n'était possible quand on vous abandonnait là. En d'autres termes, quand on avait la malchance - ou la chance plutôt ? - de vivre jusqu'à soixante ans, l'unique issue était d'attendre la mort dans cette caverne. C'était la règle.
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Le soleil descendait déjà dans le ciel. La mer et le vent se fondaient dans une lumière dorée.
Ryôsuke continua à courir. Il s'arrêta à l'entrée du premier virage, où il s'assit sur une pierre. Le souffle court, il contempla le paysage étincelant sous ses yeux.La mer des îles du sud était flamboyante. Chaque vague rutilait.Derrière le flot de lumière apparaissaient des images de son enfance.
Lui seul dans une pièce baignée par les rayons du soleil couchant, le regard rivé sur le portrait funéraire de son père. Lui qui trouait, à coups de crayon à papier, l'entrée du mot « suicide » dans le dictionnaire. Lui qui détournait instinctivement les yeux de ses camarades en train de rire à gorge déployée. Ces souvenirs remontaient les uns après les autres, s'agglutinaient en une masse qui dévorait le ciel. Il se prit le front entre les mains, écrasé par le passé qui lui revenait.
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Ryôsuke était aussi impressionné que la première fois qu'il s'était égaré ici. Il avançait en regardant chacun de ces géants dans lesquels on était tenté de voir non pas un arbre , mais un individu. Il touchait leur écorce, admirait leurs branchages. Leurs racines les ancraient dans le monde végétal, mais ils semblaient chercher à évoluer vers un autre règne. Le simple fait de se trouver parmi eux lui donnait l'impression étrange de s'ouvrir à la parole de tous les êtres vivants, par-delà le temps. (p. 186)
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« Quand même, juste pour être sûr… il y a des grottes à Aigaki ? »
[…]
« À vrai dire, il y a des grottes sur presque toutes les îles de cet archipel. […] Je ne vois pas pourquoi Aigaki serait différente. Il doit bien y avoir des cavités, il suffit de les trouver. Mais, Ryôsuke…
- Oui ?
- Je ne te conseille pas d'y aller. »
[…]
Ryôsuke ferma les yeux.
« Vivre ici est difficile, reprit Hashi, mais ce n'est pas le plus important. Je crois qu'un être humain finit par renoncer quand il est exclu de la société. Quand la solitude est insoutenable. […] Je crois que personne ne peut supporter la solitude et l'isolement. »
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