Ce premier volet d'une nouvelle trilogie suédoise fait l'objet d'une mise en avant publicitaire importante. L'éditeur Acte Sud rêve sans doute de voir se renouveler le succès de Millenium. Et les auteurs en ont retenu quelques recettes : scènes violentes et choquantes à foison, personnages perdus dans une société suédoise bien peu humaine, violences faites aux femmes...
Mais s'inspirer d'une recette ne permet pas toujours de réussir le plat. Et ici le plat est indigeste à mon goût. Trop d'excès complaisamment décrits : pédophilie, trafic d'enfants, enfants soldats, viols en série, drames de l'émigration, sadisme, enlèvements et sex tapes...
Stieg Larsson dans Millénium n'avait pas hésité à présenter certaines horreurs, mais ces scènes s'expliquaient par le passé de Lisbeth Salander et son personnage en marge de la société finissait par être d'une certaine logique.
Ici, les auteurs ont tout cumulé. Leur héroïne a tout vécu, tout souffert. le second rôle, l'inspecteur Jeanette Kihlberg vit son métier de flic, mais passe à côté de sa vie personnelle. La société suédoise est peuplé d'hommes machistes aux tendances violentes. Pas de personnages positif ou idéalistes comme pouvait l'être le reporter Mikael Blomkvist dans Millenium.
J'ai hésité à plusieurs reprises à arrêter ce livre, ce qui ne m'arrive quasiment jamais une fois les 50 - 70 premières pages passées. Mon entourage avait apprécié ce livre, je me suis tenu à la lecture. Je dois dire que les cent dernières pages sont plus cohérentes à partir du moment où les personnages se figent et que l'action prend le dessus. Mais dans l'ensemble, je n'ai pas pris un grand plaisir à ce « nouveau » polar suédois qui me semble plus tenir du coup marketing.
Autant dire que je ne suis pas pressé de lire la suite. Je lirais peut être les tomes 2 et 3, mais d'ici là il aura eu d'autres lectures.