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3,68

sur 461 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A Stockholm, le corps martyrisé, momifié et émasculé d'un jeune garçon est retrouvé dans un fourré près d'une station de métro. Visiblement d'origine étrangère, il est difficilement identifiable et ne semble pas avoir été signalé comme disparu. Pour l'inspectrice Jeanette Kihlberg, l'affaire est une impasse. Elle a beau chercher dans tous les sens, aucune piste sérieuse ne s'offre à elle. D'autres cadavres sont découverts, toujours de jeunes garçons, toujours des étrangers. Jeanette s'investit à fond et sa vie familiale en pâtit, son fils et son mari lui reprochant ses absences répétées. En se penchant sur le cas d'un père incestueux et pédophile, la policière entre en contact avec Sofia Zetterlund, la psychothérapeute qui l'a évalué. D'abord réticente, la jeune femme finit par accepter de coopérer avec la police, bien qu'elle soit très occupée avec deux cas très sérieux de personnalités multiples, Samuel Baï, un ex enfant-soldat du Sierra Leone et Victoria Bergman, une jeune femme très perturbée qui a subi les assauts de son père durant toute son enfance.

Torture, pédophilie, meurtres, inceste, enfants soldats, viols, folie...les auteurs n'y sont pas allés de main morte pour concocter cette histoire sombre, voire glauque qui explore la psychologie humaine et les profondeurs du mal. C'est d'ailleurs cette dimension psychologique qui fait l'originalité et l'intérêt de ce polar par ailleurs classique avec ses morts en série et sa policière qui tente en vain de concilier travail et vie privée.
Quoi qu'il en soit, cet univers torturé est une bonne surprise, au suspens bien mené et, si du côté des forces de l'ordre on reste dans le prévisible, la personnalité ambiguë de la psychologue intrigue et interroge.
Le livre se termine dans la tension et l'obligation de lire la suite dans les plus brefs délais.
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En littérature rien n'arrive par hasard. Il y a toujours des échos, des appels, des connexions, des fils invisibles qui nous mènent vers un ouvrage.

J'avais juste terminé une série télévisée sur la thématique des troubles dissociatifs de la personnalité, alors Persona, qui dormait dans ma PAL s'est imposé sans grandes difficultés.

Il y a quelque chose d'assez vertigineux chez cet auteur (ces auteurs). Avec une grande virtuosité narrative il se livre à un joli numéro d'équilibriste, partant d'un personnage en apparence anodin à une construction complexe, surprenante et originale.

Entre le noir de l'encre et le blanc de la page, toute couleur est à réinventer.
Ici la couleur maîtresse c'est le noir très sombre gorgé de violence.
Le cri de la vengeance et de la rage.

L'écriture à 4 mains est doublement puissante et électrisante, elle sublime le malaise qui s'installe au fil des pages.
Axl Sund sait jouer avec les silences et les ellipses pour mieux faire surgir la vérité de ses personnages et parallèlement c'est également un roman déflagration où parfois les thèmes de traumatismes liés aux abus s'entrechoquent à la manière d'une volée de cloches superbement dissonantes.

Avec le premier de la trilogie extrêmement perturbant, sombre, rageur et addictif je renoue en force avec ce qu'il y a de mieux dans les polar suédois.

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Les auteurs (car il s'agit bien d'une écriture à quatre mains) n'y vont pas de main morte, dans un roman venu du froid (Suède) : Les thèmes abordés sont tout à fait dans l'actualité, tels la pédophilie, , l'enlèvement et l'esclavage des enfants immigrés sans parents, les enfants soldats en Sierra Leone, etc.
De plus, les scènes concernant ces crimes sont exposées de façon très réaliste et on se demande parfois quel type de livre on est en - train de lire.
L'histoire tourne autour de la découverte de corps martyrisés et émasculés de jeunes garçons, que l'on ne trouve pas comme signalés disparus.
Ce genre d'affaires n'est pas courant dans la région et Jeanette Kihlberg, policière locale, va chercher avec sa maigre équipe à élucider le mystère.
Elle va essayer de rencontrer des enfants victimes de pédophilie ou d'inceste, puis une psychothérapeute qui les suit, sofia Zetterlund.
Toutes les deux avec chacune leurs préoccupations personnelles, vont confronter leurs avis, leurs idées pour essayer d'avancer dans cette énigme.

Ce livre est bien plus qu'un simple polar, qu'une simple enquête policière. Il intègre de nombreuses références psychologiques et sociologiques liées à notre époque. (Aussi bien au niveau des guerres que de l''immigration mais aussi du burn-out des couples qui ont du mal à trouver leur équilibre...)

Bref, le texte est intense et riche en données. Mais on se prend facilement à la lecture et au style simple.
Comme ce volume se révèle être le premier tome d'une trilogie, je suis donc condamné à me procurer les deux suivants.
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Quel bonheur de retrouver les plumes d'Erik Axl Sund car il s'agit ici d'un duo d'auteur que j'ai découvert avec leur autre saga, j'ai donc décidé d'attaquer la trilogie Victoria Bergman.

J'aime toujours autant les aspects sociétaux que nous narre les auteurs ici il est question notamment des enfants-soldats, la noirceur de l'âme humaine, ces corps rapidement retrouvés dont le premier est momifié.

Ces enquêtes menées tambour battant chose plutôt rare pour les thrillers nordiques, ici cet opus se termine sans avoir vraiment de fin car certains réponses doivent se trouver dans les opus suivants.

J'ai lu ces 474 pages, en apnée et en ayant du mal à lâcher ce récit, j'ai aimé la psychologie des personnages qui sont étoffés et qui vont à mon sens continuer à l'être au fil des tomes.

Attention cependant aux âmes sensibles car ici outre les enfants soldats il est également question de pédophilie et de viols.

J'ai aimé également suivre le personnage de Sofia Zetterlund qui est psychologue et Victoria Bergman qui est en charge de l'enquête, cela fait du bien d'avoir du changement dans les polars nordiques et de ne pas suivre un enquêteur ivrogne comme souvent dans ce type de récit.

Le tome suivant Trauma m'attends dans ma bibliothèque et je pense qu'il sortira assez rapidement!
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Quelques jours après avoir refermé "Morte la bête" des danois Lotte et Soren Hammer (une affaire autour de la pédophilie) , j'ai enchaîné sur "Persona" (premier volet de la trilogie "Les visages de Victoria Bergman") écrit aussi en duo, sur un sujet encore une fois délicat (les enfants clandestins abusés sexuellement et donc économiquement !)...
Bref, j'ai été tout de même happée à une vitesse foudroyante par l'intrigue et séduite par le rythme de l'écriture: un premier corps d'enfant en très mauvais état mais très bien conservé (il es momifié) est découvert, puis un second...(les descriptions du corps des victimes sont très cliniques...respect) , la police craint le pire et le lecteur aussi!
La commissaire chargé de l'enquête, Jeanette Kihlberg va s'y "coller" et pour raison professionnelle va croiser le chemin d'une psychothérapeute, Sofia Zetterlund spécialiste des personnalité dissociatives (patients ayant vécus de graves traumatismes comme les enfant-soldats, enfants maltraités...).
A partir de là, je ne réponds plus de rien...et l'auteur nous interroge sur le seuil de souffrance à endurer par l'être humain avant de basculer de l'autre côté, du côté de la monstruosité, pour rejoindre la place du bourreau après avoir connu celle de victime.
Peut être des éléments de réponse dans "Trauma", le second volet car le premier se clôt par une fin ouverte...
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Excellent thriller du duo Jerker Eriksson et Häkan Alexander Sundquist. L'un étant musicien et artiste et l'autre ancien bibliothécaire de prison et producteur d'un groupe de musique électro-punk..
"Persona" est le premier tome d'une trilogie: "Les visages de Victoria Bergman", mettant en scène une enquêtrice Jeanette Kihlberg, connaissant des difficultés conjugales et une psychothérapeute, Sofia Zetterlund.
L'enquête est faite sur plusieurs meurtres d'enfants particulièrement atroces avec à chaque fois mutilations et administration d'anesthésiants puissants.
L'enquête s'avère difficile. L'une des victimes est un ancien enfant-soldat de la guerre civile du Sierra Leone, un pays où Sofia est intervenue dans le passé en tant que médecin dans l'humanitaire.
Le climat est oppressant, les personnages bien campés.
Tout est là pour faire un excellent policier! ( A quand l'adaptation au cinéma? )
Je viens de finir le premier tome "Persona" et je vais tout de suite enchaîner sur le deuxième tome, "Trauma"...
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Ce livre m'a été conseillé par une amie, suite à une discussion sur cette maison d'édition. Je me suis donc lancée dedans sans avoir aucune idée de ce dont il retournait.

Et j'avoue qu'au début, je me suis vraiment demandé pourquoi ce conseil. Un goût affreux en lisant ce qu'il s'y racontait, violence, pédophilie, meurtre, et j'en passe. La nausée qui s'installe. Et pourtant, l'écriture fait qu'on s'accroche, qu'on veut savoir. Cette façon de présenter des personnages sans savoir où l'on va, cette façon de nous faire toucher du doigt la solution de l'affaire tout en nous laissant dans le flou m'a amenée à avancer, encore et encore, malgré cette noirceur.

Puis, au 3/4 du livre, la révélation. le moment qui nous fait dire "ah. Ah tout se tient. Ah c'était ça." sans gâcher pour autant tout ce qu'on a lu auparavant ( pas comme dans certains livres où ce "Ah" est plein de déception, on en est loin!). Et la fin. Qui nous laisse un goût amer, un goût de peur, et l'envie de sauter au plus vite sur le tome 2 pour savoir. Ou se rassurer, qui sait?

Je comprends maintenant le conseil. Mais j'en ressors retournée, un peu "salie", un peu inquiète. Et je vais de ce pas enchaîner sur le tome 2.
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J'ai beaucoup aimé. Cela signifie-t-il que je doive m'inquiéter de ma santé mentale... ? En effet, il faut avoir le coeur et les tripes bien accrochés car il est quand même question d'enfants... de tortures, de violences les concernant. Tout ça a beau être révoltant, immonde, j'ai pourtant dévoré ce polar venu du froid. Les personnages sont tout sauf ternes, chacun a ses démons parfois banals, parfois inimaginables, au-delà du supportable... et moi je tourne les pages, avide... poussée par une malsaine curiosité, perversité latente... beurk, je me ferais presque peur ! Allez, vivement la suite !
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Persona est le premier tome des Les visages de Victoria Bergman.

Gao, enfant venu d'ailleurs, recueilli sans un mot dans un train par une inconnue puis enfermé dans une pièce insonorisée. Il va rapidement devenir complice de son bourreau qui s'attaque à des enfants abandonnés, errants, sans papiers.

Un autre enfant assassiné, dont l'identité est inconnue, est retrouvé momifié à proximité d'une station de métro. Son autopsie révélera l'absorption massive d'anesthésiants et des centaines de cicatrices.

Jeanette Kihlberg, inspectrice à Stockholm est chargée avec son équipe de ces deux enquêtes pour lesquelles il n'existe aucune pression des medias qui ignorent ces enfants qui n'ont pas d'existence légale, pas de parents à interviewer. Elle va cependant enquêter avec opiniâtreté.

Jeanette, fille et petite-fille de flics est affublée d'un époux, Ake, artiste-peintre qui pense être trop mauvais pour exposer.

Au-delà des problèmes financiers que rencontre le couple, la seule chose qui semble les retenir est leur enfant.

Sofia Zetterlund, psychothérapeute, a oeuvré en Sierra Leone pour tenter d'aider, vainement, les enfants-soldats. Aujourd'hui, à côté d'une clientèle classique composée de chefs d'entreprises et de starlettes à coacher, d‘expertises commandées par la justice, elle est passionnée (obnubilée) par deux cas de dissociation de personnalités : Samuel Baï, enfant-soldat qui a tué à l'âge de sept ans et perdu le compte de ses meurtres à dix, qui présente une personnalité joviale, extravertie, et parfois une personnalité sombre, renfermée, violente. L'autre cas est Victoria Bergman…

Victoria a du satisfaire les besoins sexuels de son père, lui-même victime de sa propre mère et de son frère très tôt, sous le regard passif de sa mère. Ces viols et d'autres traumatismes ont créé une personnalité fragmentée (une petite fille qui faisait ce que son père lui demandait mais qui savait sourire et avoir un regard franc, confiant en l'avenir sur les photos d'école).

Tous ces fils, et d'autres que vous découvrirez car il faut absolument lire ce livre, initiés très habilement par les auteurs vont se rejoindre doucement : Jeanette et Sofia vont faire connaissance et devenir proches dans le cadre de l'enquête sur les 2 premiers meurtres.

Les troubles de la personnalité de Victoria Bergman constituent le coeur de ce roman ; s'il semble qu'elle vive plusieurs vies bien distinctes, elle parait maîtriser parfois le passage de l'une à l'autre mais à d'autres moments, notamment lors des consultations avec Sofia Zetterlund, les personnalités semblent se mêler.

Jeanette est pour sa part la colonne vertébrale, la référence du lecteur, l'élément sain que l'on suit dans ses démêlés avec Ake à la maison mais aussi avec sa hiérarchie, le Procureur semblant couvrir une des personnes suspectées.

Les auteurs ont su créer un climat très particulier d'angoisse, de menace qui va croissante, de révélations horribles mais aussi poignantes qui va au-delà d'un thriller classique en dévoilant le très intime de Jeanette, Sofia et Victoria.

Si on retrouve parfois quelques traits du polar nordique (une social-démocratie dans le doute, une intrigue qui se noue dans la durée), c'est cette atmosphère particulièrement noire et terrifiante, ponctuée de scènes d'extrême violence physique et/ou psychologique, qui fait l'originalité de ce roman, mélange ingénieux de sophistication (les fils et les rebondissements sont nombreux), de passages poignants notamment lorsque les sévices sur les enfants sont évoqués, de brutalité, d'urgence, d'oppression, roman qui parait à la fin de ce premier tome magistralement construit.
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Une histoire complexe dont on comprend petit à petit la raison de la complexité : on entre dans les méandres des psychologie des personnes. Parmi elles s'en trouvent qui ont des problèmes de double personnalité, d'autres qui ne savent plus trop où ils en sont de leur vie. S'ajoute à cela des enfants ou ados tués dont on ne connaît rien car ils sont entrés clandestinement. Pour compliquer le tout, les instances supérieures ne sont pas intéressées pour passer du temps sur des crimes de personnes dont personne ne se préoccupe et dont la population ne se préoccupe pas. Elles trouvent qu'il vaudrait mieux passer du temps sur des affaires peut-être moins violentes mais qui apporteraient des statistiques intéressantes pour la population et la hiérarchie.
Petit à petit les choses se démêlent. On comprend mieux la situation des personnes mais cela ne simplifie pas le cheminement de l'enquête.

Les personnages sont intéressants, notamment Sofia, la psychothérapeute dont le cheminement interpelle et s'amène également à s'interroger sur les raisons poussant à s'engager dans une telle profession : trouver une réponse à ses problèmes ? Aider les autres à résoudre les problèmes que l'on a soi-même rencontrés ? Une vocation tout simplement ?
Le personnage de Jeanette, la commissaire, est également intéressant par le problème qu'elle pose concernant la relation travail vie familiale. Sur ce point, le sujet n'est pas nouveau mais son traitement en pointillé, selon ce que lui laisse comme temps son travail est une approche permettant de mieux s'approcher de ce personnage.
Le sort des immigrés clandestins qui finalement sont des personnes que personne ne voit et qui n'intéressent pas les instances car peu importantes dans les statistiques.
La lourdeur pesante de l'administration plus intéressée par des statistiques que par la mission réelle du service.

Pour le style, la traduction serait plutôt bonne si elle ne cédait pas à cette tendance de plus en plus fréquente de ne pas respecter les bases essentielles de la grammaire : phrases commençant par une conjonction de coordination ou un pronom relatif par exemple. Dommage car ce genre de pratique casse le rythme d'une lecture sans apporter aucun intérêt au récit.

Ce tome ne se suffit pas à lui-même. Pour espérer comprendre tous les rouages et le dénouement final il est nécessaire de lire le tome suivant et très probablement le troisième de la trilogie.
A la fermeture de ce livre, je me suis dit que je ne lirais pas la suite, ayant trouvé cet opus parfois un peu longuet... mais en ne sachant pas dire où étaient les éventuelles longueurs.
Peut-être était-ce seulement une perception car je voulais comprendre plus rapidement.
Il n'en reste pas moins qu'après une paire de semaine, j'ai envie de lire la suite.
A la fermeture de la quatrième, j'aurais dit que ce livre m'a moyennement plu et pourtant j'y repense avec plaisir.
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