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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après m'être plongée avec délice dans les intrigues de la cour de l'empereur Akbar (La Vingtième épouse), puis dans les trahisons de celle de Jahangir (Le Festin de Roses), je ne pouvais manquer le troisième volet de cette fresque au coeur de l'empire moghol avec cette fois-ci, une plongée dans les secrets de la cour de l'empereur Chah Jahan !

Inde, XVIIè siècle, le palais impérial résonne des cris de douleur de Mumtaz Mahal sur le point de donner naissance à son quatorzième enfant. Elle est assitée de Jahanara, sa fille ainée âgée de 17 ans et de Roshanara, sa deuxième fille qui n'a que 14 ans; toutes deux essaient d'apaiser les douleurs de leur mère mais cette dernière ne survivra pas à l'accouchement...
Fou de douleur, l'empereur Chah Jahan pense à laisser son trône à Dara, son fils aîné mais, devant sa visible jeunesse et son inexpérience, il trouve le courage de continuer à régner alors même qu'il édifie, pour la femme qui demeurera à jamais son grand amour, un Mausolée de Lumière : le Taj Mahal !
Dès la mort de son épouse, Chah Jahan puise son courage dans sa fille ainée Jahanara : attentive et attentionnée, conseillère avisée et fille aimante, elle devient très vite la première femme du harem, la bégum Padchah, et la détentrice du sceau impérial ! Jahanara est ainsi la femme la plus puissante de l'Inde mais elle doit dès lors oublier ses propres désirs car il lui est interdit de se marier...

Si j'ai retrouvé avec plaisir les descriptions très précises et le style clair d'Indu Sundaresan me permettant un voyage en Inde, le temps d'une lecture, je dois aussi avouer que mon plaisir de lecture a été très en deçà de celui des deux premiers tomes...
Peut-être est-ce dû au destin de Jahanara qui, bien qu'exceptionnel, n'est pas à la hauteur de celui de Mehrunnisa ?
Sans doute le manque d'intrigues y est-il aussi pour beaucoup...
Mais ce qui fait que, de mon point de vue, cet opus est un peu ennuyeux ce sont les trop nombreuses descriptions architecturales que ce soit dans l'édification du Taj Mahal (qui tient une place de choix dans le récit) ou dans les détails des jardins et bâtiments où se rend Jahanara. J'adore l'art moghol, je le trouve exceptionnel, mais les descriptions systématiques, longues et parfois complexes ont eu un effet un peu... soporifique sur moi...
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Comme beaucoup, je connais l'existence du Taj Mahal, sans vraiment en avoir pénétré l'histoire. Je sais qu'il s'agit d'un magnifique mausolée, édifié par un empereur Moghol, en hommage à l'une de ses épouses décédée en couches.

Mes connaissances se résumaient, vous pouvez le constater, à bien peu avant la lecture de cette grande saga historique écrite par INDU SUNDARESAN, à la suite de "La vingtième épouse" et "Le festin de roses".

Shah Jahan, cet empereur, a conquis son territoire et son pouvoir de haute lutte. Les Moghols sont un peuple guerrier et lorsque Khurram a rencontré Arjumand, ils avaient respectivement seize et quinze ans. Ce fut un coup de foudre, mais, pour des raisons politiques, le jeune homme dut d'abord épouser une princesse Perse et attendre cinq années pour être autorisé à s'unir à l'élue de son coeur. Khurram, devenu Shah Jahan, et Arjumand, devenue Mumtaz Mahal, furent heureux et eurent beaucoup d'enfants : quatorze en dix-neuf ans de vie commune !

Le roman de INDU SUNDARESAN commence le 17 Zi'l-Qa'da A.H. 1040, le 17 juin 1631 ; il est trois heures du matin. Voici plus de vingt-quatre heures que l'impératrice souffre le martyr d'un accouchement effroyablement douloureux. À ses côtés ses deux filles aînées, Jahanara et Roshanara, tentent de la réconforter et de la soutenir. Elles ont dix-sept et quinze ans. Et c'est le quatorzième enfant de Mumtaz Mahal et de Shah Jahan qui est en train de naître. Entre chaque contraction qui la laisse pantelante, Mumtaz Mahal voit défiler les moments de sa vie aux côtés de son époux bien-aimé : leur fuite devant le courroux de l'empereur Jahangir, son beau-père, leur exil, la naissance des treize autres enfants... seulement six ont survécu : deux filles, Jahanara et Roshanara, et quatre garçons. Il y a Dara, l'aîné des garçons, Aurangzeb, treize ans, Chah Shuja, Mourad. C'est une petite fille, Goharara, qui va naître, "chassant sa mère de ce monde en y entrant".

Car Mumtaz Mahal ne survit pas. Sa mort laisse l'empereur complètement désespéré (ses cheveux blanchiront en une nuit), désemparé, privé de toute envie d'exister. il songe aussitôt à abandonner son pouvoir à Dara ; Jahanara qui voue pourtant une profonde et sincère admiration pour ce frère, va tout faire pour que son père se maintienne au pouvoir qu'il a si âprement gagné.

Jahanara va payer de sa propre indépendance cet attachement qu'elle a pour son père : il lui sera interdit de se marier. En revanche, elle va devenir la "maîtresse" du harem, du zenana, si puissante et si autoritaire que la rumeur circulera qu'une relation incestueuse s'est instaurée entre le père et la fille. Elle jouera le rôle de la favorite, alors qu'elle n'est "que" la fille de l'empereur.

Pendant ce temps, les intrigues se nouent, et se dénouent.

...Entre Jahanara et sa soeur Roshanara, autour d'un amir : elles se disputent son coeur bien que l'une et l'autre soeient empêchées d'épouser Najabat Khan. Roshanara fera preuve de beaucoup de bassesse pour détourner l'amour qui se fait jour entre cet homme et sa soeur. En vain, d'ailleurs !

...Entre les deux aînés, Dara et Aurangzeb, qui convoitent le pouvoir. Dara est le préféré de Shah Jahan, l'empereur, et de sa soeur. Aurangzeb, mal aimé (ou en tout cas, c'est ainsi qu'il se ressent), qui intrigue avec Roshanara pour combattre Dara et Jahanara. Et ils utilisent des procédés très malhonnêtes !

En filigrane... la construction du Taj Mahal... ce monument est tout entier dédié à la mémoire de Mumtaz Mahal, l'épouse adorée. Il faudra deux longues années avant que l'empereur n'accepte de quitter les vêtements blancs du deuil. Il veillera aux moindres détails de l'architecture du mausolée et se fera seconder par les meilleurs architectes de l'époque : "Et de toutes les régions de l'empire, furent appelés grand nombre de tailleurs de pierres (sangtarash) de lapidaires (munabbatkar) et de marqueteurs (parchingar), chacun expert en son art, qui se mirent à travailler avec les autres artisans" (Tiré du Padchah Nama d'Abdul Hamid Lahori, W.E. Begley & Z.A. Desal, Taj Mahal : le mausolée de lumière). Parmi eux, Mirza Amanat Khan et Ustad Ahmad Lahori ; le premier, calligraphe, fut chargé de choisir les sourates qui allaient orner les panneaux de la tombe, de les transcrire dans une magnifique écriture, d'en surveiller l'incrustation dans le marbre à l'aide d'agate noire.

Le Taj Mahal n'est que magnificence, profusion d'or, de pierres précieuses, de marbres, de fontaines d'eau pure, de plantes rares... Il faudra vingt-deux ans avant que le corps de la tant aimée n'y repose définitivement. Vingt-deux ans pendant lesquels les fils de Shah Jahan vont guerroyer contre les étrangers, mais aussi entre eux, en quête d'un pouvoir qu'il faudra ravir au père, sous le regard accablé de Jahanara qui devra se résoudre à n'exister que dans l'ombre.

♥♥♥♥♥

Je me suis laissée envouter par ce roman, dont les sources historiques sont solides, mais qui m'a entraînée dans les labyrinthes d'une saga familiale où l'amour se mêle à la haine. Les sentiments des uns vis à vis des autres y sont dépeints sans détours : jalousie, mesquinerie, traîtrise, concupiscence. Les jeux des alliances entre les différents protagonistes mettent en lumière la fragilité des consciences : l'unité familiale est sans cesse remise en question. Mais il y est question aussi d'AMOUR, celui de l'empereur inconsolé de la mort de son épouse, celui de la fille pour son père, celui de cette même Jahanara pour l'homme auquel elle ne pourra s'unir qu'en secret.

Je n'ai pas lu les deux premiers livres d'Indu Sundaresan... je pense qu'ils vont bientôt venir prendre place dans ma liste. Même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs, notamment au cours de la description minutieuse de la construction du Taj Mahal, je ne me suis jamais lassée. le style d'écriture est alerte et les rebondissements bienvenus pour relancer l'intérêt et l'envie de connaître le destin de cette "princesse de l'ombre", bien attachante.
Lien : http://livresouverts.canalbl..
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Le format et la mise en page rendent la lecture de ce roman très agréable. Un petit motif agrémente chaque début de chapitre et est accompagné d'un extrait donnant des détails historiques.

Les chapitres sont assez courts et l'histoire évolue dans le temps de manière régulière et tranquille presque jusqu'à la fin du livre.

On peut trouver des longueurs mais, à partir du vingtième chapitre, on commence à faire des bonds dans le temps de cinq ou dix ans. J'avoue que j'ai été surprise par ce changement de rythme qui donne parfois l'impression que des passages manquent.

On peut regretter les révélations faites à la fin de certains chapitres. Très tôt, on imagine les drames à venir alors je n'ai pas vraiment vu l'intérêt d'avoir mes doutes confirmés.
L'histoire est selon moi assez prévisible même si on ne connaît pas très bien cette période de l'histoire. Je ne me suis pourtant pas ennuyée.

Voilà, j'ai été séduite par la présentation des lieux (les détails sur la construction du Taj Mahal) la construction des personnage, et plus précisément celui de Jahanara puisque c'est autour d'elle que l'histoire évolue; certaines descriptions sont envoûtantes et j'ai trouvé l'histoire passionnante.

Je ne lis pas beaucoup de romans historiques et je ne connaissais pas du tout cette partie de l'histoire indienne mais je me suis laissée entraîner avec beaucoup de plaisir dans cette saga. Encore une belle découverte dans mon périple indien.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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