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4,33

sur 2534 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À la fin de son roman, Sveistrup remercie ceux qui l'ont incité, lui le scénariste, à écrire un roman. Il fallait te garder de tes amis, Søren… car, certes, tu as su faire un page-turner bien huilé, qui a, je l'avoue, raccourci mes nuits. Oui, bon, et alors?
Déjà, tu t'es tellement auto-plagié que tu pourrais te faire un procès à toi-même. le policier qui interrompt le décollage de l'avion: The Killing, saison I. le dragueur serial killer : The Killing, saison II. Les parents effondrés ignorant si leur petite fille kidnappée est encore vivante: The Killing, saison III. L'enquêtrice qui veut changer de boulot et qui est rattrapée par un crime atroce (I). L'assassin qui parvient à s'enfuir à la faveur d'un train qui coupe l'élan de son poursuivant(II). La simple vue d'une photo qui permet de comprendre que la personne représentée est en danger(I). Etc. On trouve aussi des variations sur le même thème : la supérieure mal embouchée est devenu un supérieur, l'homme politique une femme politique et l'enquêtrice borderline un enquêteur.
Alors , bien sûr, c'est un polar, il existe des passages obligés et un auteur qui a sa propre grammaire manque moins d'idées qu'il n'exprime sa vision du monde, comme on dit dans les manuels de littérature pour débutants.
Sauf que la patte Sveistrup c'était (c'est?) l'hubris et le fatum, noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Les Dieux passent leur temps à piétiner la tronche de Sarah Lund qui reçoit leurs coups avec la ferveur d'une pécheresse certaine que ses fautes ne pourront jamais être expiées. Sarah Lund qui bousille sa vie avec application mais sans explication, ce qui en fait un personnage tragique de la plus belle eau.
Il est intéressant de voir que dans son histoire de marrons Sveistrup a fait de son héroïne préférée une trinité sans transcendance : l'enquêtrice Thulin pour le côté badass, je cours et j'agresse d'abord, je réfléchis ensuite; l'enquêteur Hess pour l'aspect borderline, doué et torturé; la ministre Hartung pour la culpabilité, je me dévoue corps et âme parce que j'ai péché.
Or, la badass n'a aucun intérêt, l'asocial a un motif bien lacrymal d'être ce qu'il est et ne demande qu'à retrouver l'amouuuuur, la pécheresse trouve une punition qui l'absout et peut repartir de l'avant mieux encore que si elle avait lu un livre de développement personnel. La vie, finalement, est bien faite.
Bref, j'ai adoré Sveistrup pour avoir reconnu dans Forbrydelsen le Dieu caché de Racine et avec Octobre je me suis retrouvée à lire du Jean Galbert de Campistron: ça fait le job mais on ne s'en souviendra pas au siècle prochain.
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Un polar danois, un thriller avec des psychopathes et des meurtres bien horribles.

L'enquête d'une policière et d'un collègue qu'on lui a imposé, un homme un peu bizarre. Outre une victime aux mains tranchées, les techniciens judiciaires trouvent sur place un indice qui relie le crime à la disparition de la fille d'une ministre l'année précédente. Cela vient mêler les cartes et les policiers qui ont résolu cette affaire ne voient pas d'un bon oeil qu'on remette en question leurs conclusions.

Un roman avec beaucoup d'action et de rebondissements. Avec l'histoire de la ministre, il sera aussi question de politiques sociales et de protection de l'enfance.

Malheureusement, j'y ai aussi trouvé quelques invraisemblances. Par exemple, je crois que les auteurs de polar devraient consulter un pompier pour valider le réalisme de leurs scènes d'incendie. Quelqu'un qui est aspergé d'essence ne survivrait pas dans une pièce en flammes, car l'essence est volatile et les gaz aussi s'enflamment, un gros « whouf » et tout l'oxygène de la pièce serait consumé. Son espérance de vie ne se compterait même pas en minutes…

Un pavé de plus de 600 pages, des pages qui se tournent facilement, un bon polar pour passer le temps.
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« Du sang sur de la pourriture ! »
C'est ce qu'écrit Paul Verlaine à propos d'"Un soir d'octobre".
Je trouve que cette citation résume bien le thriller « Octobre ».

Octobre, le mot sonne dur, les consonnes sont percutantes, les rondeurs des deux o n'adoucissent en rien la sonorité des deux syllabes et demi. le e est muet, il n'a pas trouvé sa place, il arrive trop tard. Les deux o sont ouverts, deux cris d'animal blessé, pas comme ceux de sonorité, doux et monotone comme l'automne.

Octobre, brr, ça procure de la peur. October, on l'entend cette peur, mais on devine Octobeurk, la peur se transforme en dégoût, le orange se transforme en marron, des goûts et des couleurs, lumière déclinante, je me sens sévère.

C'est vert, c'est bien là le problème, y a plus d'saison ma brave dame, ciel bleu pur, entre vingt et trente degrés, ça rebourgeonne, l'été s'éternise, les références battent de l'aile, comme les hirondelles qui ne savent plus s'il faut partir, elles sont marron, pas un poil de vent, juste une plume derrière, alors, aller de l'avant, ou assurer ses arrières.

Je suis moi aussi mitigé avec ce thriller qui ne vient pas à l'heure. Il déroule à vitesse grand V, il aurait fallu des bourrasques et des averses, des mots qui éclatent, mais quand je regarde dehors, le calme est omniprésent, rien d'o-ppressant, c'est plutôt a-paisant, le o remplacé par le a, ah, je n'ai pas dû choisir le bon livre au bon moment.

« Du sang sur de la pourriture ! »
J'aurais dû le mettre en appendice, vers l'aine. Mais il claque en incipit, pour annoncer la couleur d'entrée, sans fioritures. La couleur et l'odeur, les cadavres, ça nous navre, et l'auteur s'entête, avec des corps déchiquetés, et l'odeur entêtante du sang avant la pourriture.

Soren Sveistrup, c'est toute l'ambiguïté, Soren ça apaise, Sveistrup ça oppresse, alors, comment s'y retrouver, Octobre en été, de quoi être déconcerté.
Il est très bon pour le scenario, « The Killing » c'est lui. Mais c'est criminel de transformer une série en roman, son écriture est cinématographique, pas littéraire. Son « Octobre », Kastanjemanden en danois, l'homme aux marrons, est un script détaillé sur plus de 600 pages, des chapitres ultra courts, des cliffhanger à la pelle, c'est fait pour aller au bout sans s'en rendre compte, un page turner, cent pour cent efficace.

Mais l'efficacité ne remplace pas l'émotion. J'aurais aimé retrouver plus de psychologie dans les personnages, qui ne sont guère fouillés. Des corps fracassés, mais peu d'âme meurtrie, trois images à la seconde, ça doit entraîner, mais pas faire réfléchir.
Certains lecteurs sont en train de penser que je n'apprécie pas les thrillers, que je préfère les polars d'atmosphère, à l'ancienne, avec des respirations qui permettent de faire des pauses et de se poser, pour se mettre dans la peau du narrateur.
Oui, c'est sûrement ça, ce type de bouquin n'est pas fait pour moi.
Il aurait fallu un Octobre fait de tempêtes, de glissades sur les feuilles mortes mouillées et de désastres à venir pour être dans l'ambiance, alors que l'Octobre actuel est poétique, nonchalant, rêveur.
L'histoire castagne à mort, j'ai été marron.
Désolé, ça pouvait pas le faire, ça l'a pas fait.
Je ne vais pas en rajouter des tonnes, ça détonne.
Octobre rime avec sobre, le titre français ne m'a pas convenu.
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J'ai enfin profiter du mois d'Octobre pour lire Octobre, j'avoue que je me voyais mal lire ce récit en plein été ou durant le printemps et comme l'action se situe durant ce mois je trouve que c'était le moment idéal pour cette lecture.

Comme souvent dans les romans policiers nordiques j'ai trouvé que beaucoup de choses mettre du temps à se mettre en place et de plus il est difficile depuis que la série est sorti sur Netflix de ne pas être spolié par ceux qui ont vu la série.

J'ai cependant plutôt aimé ma lecture ce tueur qui dépose des bonhommes en marrons près des corps des victimes et surtout l'empreinte qui est trouvé sur ces bonhommes qui appartient à une jeune fille disparue depuis des années.

J'ai un peu moins aimé certaines parties du roman évoquant en partie la vie de Rosa Hartung qui est la mère de la jeune fille disparue et qui est ministre des Affaires Sociales.

J'ai aimé l'intrigue un peu différente de beaucoup de récit policier, cela tient la route cependant je n'ai pas eu plus d'empathie pour les enquêteurs que sont Thulin et Hess et cela m'a manqué un peu afin d'être plus derrière eux lors de l'enquête.

Certaines choses du final sont aussi un peu du déjà-vu à mes yeux mais il est vrai qu'il est difficile de faire de la nouveauté dans le genre des romans policiers et thriller.

Une bonne lecture avec quelques longueurs cependant à mes yeux mais à lire durant ces mois d'Automne pour rester dans cette ambiance!
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Octobre est un thriller taillé aux petits oignons, par un auteur qui sait comment jouer avec les nerfs de ses lecteurs et placer les relances au bon moment. Malgré ses quelques 730 pages, il a été vite lu, avec plaisir… mais s'efface rapidement de ma mémoire. Reste cette impression d'avoir été dupée, d'avoir mangé un plat que je pensais savoureux sur le coup, mais à l'arrière-goût trop sucré. Toutes les recettes d'un bon scénariste sont là. Meurtres étranges et sanguinolents, de jeunes femmes sont retrouvées assassinées et mutilées. Sur la première scène de crime est retrouvé un petit bonhomme de marrons avec les empreintes d'une petite fille présumée morte depuis un an, fille de ministre… Ce sac de noeud se complexifie lorsque les cadavres s'amoncellent. Comme il se doit, les enquêteurs portent de nombreuses fêlures. Les thématiques sont éprouvantes, le passé des jeunes femmes a priori sans histoires . Et, pour finir, un final légèrement grand-guignolesque avec l'impression d'avoir joué avec des règles biaisées.
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Polar au rythme enlevé, très visuel (l'auteur est avant tout scénariste et cela se sent), Octobre se lit sans déplaisir. Même si certains faits sont un peu tirés par les cheveux et si, au niveau littéraire, cela ne casse pas trois pattes à un canard...
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Octobre, un polar scandinave verbeux, comme ceux du tandem Hjorth Rosenfeldt, mais dont les personnages désincarnés n'offrent aucune prise dans le récit, d'une facture conventionnelle, mais à qui manque la touche essentielle d'humour que contiennent les romans de Jussi Adler-Olsen.
Une lecture que j'ai débuté avec enthousiasme, mon mari ayant bien apprécié, mais qui s'est révélée somme toute assez décevante.
L'intrigue est alambiquée et l'auteur multiplie les répétitions afin qu'on n'en perde pas le fil, à la longue, c'est lassant. Et la fin qui n'en finit plus de finir…
Dur, dur, l'art de réussir un polar…
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Un bon polar, à la mode nordique, rien à redire sur cela !
C'est très bien écrit, bien construit, et je pourrais m'arrêter là, et mettre le maximum d'étoiles sauf que non...je reste sur ma faim.
Voici, ce qui me laisse perplexe :
Les deux enquêteurs !!!! Thulin, décrite, comme une jeune inspectrice prometteuse...pourquoi? Je ne vois pas ce qu'elle apporte à l'histoire. Elle reste sans arrêt dans la retenue, un cran derrière et je ne suis pas convaincue par son duo avec Hess. En parlant de Hess, j'ai un faible pour les héros torturés, et il aurait tout à fait pu avoir le rôle, sauf que attendre 500 pages pour parler de son histoire, ça fait arriver un peu tard l'empathie.

Ensuite ce qui me pose vraiment problème, c'est la fin ! Il me manque une étape, on passe d'une brique à 500 pages à planter le décor, puis Oh Subitement Rosa fait un lien, et on se trouve à la fin. Cela tombe vraiment à pic ! Non ? D'autant qu'elle n'a pas du tout été interrogée 30 fois par la police au sujet des marrons !

Après bien entendu, ce n'est que mon opinion, mais j'avoue qu'au vue du corps du livre, je m'attendais à un feu d'artifice final, et ce ne fût pas le cas.
Par contre, je retenterai sûrement l'aventure avec cet auteur pour voir où il m'embarque cette fois :)
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Si vous cherchez un thriller nordique noir avec du suspense, vous pouvez vous pencher sur ce roman. Mais il est violent du début à la fin.
L'auteur a pris le soin de très bien mettre en place son histoire et même lorsque le coupable est découvert, il ne bâcle rien et continu de dérouler son histoire.
Les personnages ne sont pas très nombreux mais chacun est marqué par la vie de manière différente.
Je n'ai pas trouvé le coupable mais il faut dire que l'auteur n'a pas semé beaucoup d'indices pointant dans sa direction.

Je ne suis toutefois pas certaine de lire un autre roman de cet auteur, je cherche maintenant moins de noirceur pour mes lectures à venir.
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Encore une fois, j'ai vu passer la couverture sur les réseaux sociaux, et voyant que le livre était dans la PAL de ma belle-maman, j'ai montré mon intérêt pour ce titre. Elle me l'a donc gentiment prêté.

Difficile de résumer un thriller sans rien dévoiler… Mais je relève le défi 😉

L'histoire s'ouvre sur un meurtre qui a eu lieu dans une famille de fermiers, en octobre 1989. Un flic se rend sur les lieux, constate les dégâts, mais le gamin, à l'origine des meurtres, tue le flic (je ne spoile rien, c'est décrit dans le « prologue »).

On se doute que ce flash back aura un lien plus tard, mais il faudra attendre la fin de l'enquête pour le découvrir, évidemment (tant mieux, ça donne envie de continuer la lecture).

Ensuite, l'histoire se passe de nos jours, et on trouve ces trois femmes assassinées, les unes après les autres. Toutes trois sont accompagnés d'un bonhomme en marrons. Et sur ces bonhommes, l'empreinte de Kristine Hartung, la fille de Rosa, ministre des affaires sociales, disparue depuis un an. Elle est même présumée morte. Qu'est-ce que ces femmes ont en commun ? C'est ce que Thulin, Hess et leurs collègues vont devoir découvrir.

Au début, je n'ai pas trop accroché. Les noms danois sont simples à lire, heureusement, mais j'avoue m'être perdue pour savoir qui est Nylander, Genz, et tout le tintouin. Je n'assimilais pas les noms des personnages. Enfin, ça doit être dû au fait que je ne lisais pas continuellement le bouquin. Je partais au boulot avec un autre livre, pour ne pas risquer d'abîmer celui-ci, comme il n'était pas à moi. Et je ne lisais pas toujours une fois rentrée chez moi. Une fois en congé, je l'ai lu un peu plus souvent, et là j'ai su qui était qui.

Bref. L'histoire est assez lente, au début. Je ne m'en souviens déjà plus trop, mais le temps qu'ils trouvent le lien entre les victimes est assez long, et l'histoire, l'enquête, n'avance pas. Je n'accrochais pas des masses…

Mais une fois qu'ils trouvent le lien, l'histoire devient vraiment intéressante, et il est plus facile d'accrocher au livre. Les rebondissements se succèdent, et on ne peut plus lâcher le bouquin !

Le roman met en contexte la société danoise, le tueur s'en moque un peu. Il se moque aussi de la police, parce qu'il a un petit côté justicier, je dirais, il trouve des anomalies que les flics ne voient pas. Il la devance tout le temps.

Evidemment, la police bâcle un peu ses enquêtes, histoire de ralentir un peu l'histoire. Hess et Thulin, les enquêteurs principaux, ont de bons instincts mais sont parfois forcés de freiner à cause de leurs supérieurs. D'un côté, ça m'a énervée que les flics bâclent autant leur travail, mais d'un autre, je comprends que ça puisse être nécessaire au dénouement.

Pour terminer, je dirais qu' « Octobre » est un thriller quasi parfait à lire en automne. le tueur aux marrons ne vous laissera pas indifférent…
Lien : https://auteurelivrovore.wor..
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