Eloge de la faiblesse (BD)

Eloge de la faiblesse est un vibrant plaidoyer pour comprendre la faiblesse et le handicap au travers de la philosophie de vie. Ainsi, Alexandre Jollien qui est handicapé de naissance s'invente un dialogue avec le philosophe grec Socrate et disserte de l'expérience vécue aussi bien dans la joie que la tristesse.

Le thème principal est le regard de l'autre, de la définition de la normalité et de l'acceptation de soi. La moralité est également la construction de soi au travers des autres pour ne pas s'enfermer dans la solitude. Les obstacles doivent être surmontés malgré tout.

C'est vrai que c'est une lecture qui aidera beaucoup de gens à surmonter ces obstacles dans la bonne humeur. Il est clair que le traitement a été effectué avec une certaine finesse sans tomber dans des travers. C'est d'allure assez enfantine dans le dessin et la mise en disposition des images, mais cela cache beaucoup de profondeur et d'humanité. La faiblesse peut cacher une force insoupçonnée.

Dans cet éloge de la faiblesse, Alexandre Jollien nous livre un témoignage poignant et plein d'humanité sous forme de dialogue avec Socrate.
Handicapé et placé dans une institution jusqu'à ses 17 ans, il a fini par en sortir et par réussir à faire des études, mais son regard sur son parcours est vraiment étonnant de sagesse et donne à réfléchir.
Je ne peux que vous conseiller de lire ce court essai. D'ailleurs, le hasard a fait que j'ai lu ce livre quand on parlait beaucoup du bac philo dans les médias, et je me suis dit que c'était typiquement le genre de livre qu'il faudrait faire lire aux lycéens pour leur faire comprendre l'intérêt de cette matière.

Je n'ai pas lu l'essai de Jollien dont est adaptée cette BD, mais je suis tombée sur elle à la bibliothèque et je me suis dit pourquoi pas, étant de lire (depuis un an!) Trois amis en quête de sagesse.

Résultat: bof... déjà, je n'aime pas le style des dessins, et en particulier ceux représentant des paysages, la plage, la ville: on se croirait dans un vieux livre pour enfants où il faut jouer à qui cherche trouve.
Dans la BD, Jollien est en compagnie d'un vieux monsieur qui a des airs de Freud mais qui est en réalité un Socrate, un Socrate bougon et qui semble parfois peu intéressé par ce que lui raconte son compagnon. Les deux se promènent un peu partout, au marché, au bord d'un étang, à la plage, dans une salle de muscu... tout cela a l'air réfléchi et devrait fonctionner symboliquement en rapport à ce qui est dit, mais seule la visite au musée, avec toutes ces représentations du "moi" a un peu fonctionné avec moi.
Enfin, les propos de Jollien, rapportés de son essai, ne sont je pense que des passages illustrés qui manquent de contexte et trop courts pour qu'on puisse vraiment en tirer quelque chose. Ce serait plutôt comme un avant-goût, une mise en bouche de l'essai que son substitut lui-même. Je suis donc restée sur ma faim, et même trouvé certains propos contradictoires ou poussifs, mais sans doute pour les raisons évoquées.
Certaines adaptations en BD deviennent une oeuvre en part entière, se lancent dans une vie indépendante, celle-ci n'en fait pas partie.

Alexandre Jollien imagine qu'il rencontre Socrate (je ne l'imaginais pas comme ça, d'ailleurs !) et lui raconte sa vie. Né handicapée à cause d'un cordon autour du cou, il est placé toute sa jeunesse en centre pour apprendre à marcher de façon coordonnée, à parler normalement, etc.

Je connaissais l'auteur, mais lire cette BD m'a permis de mieux fixer les choses et les comprendre. Je pense que c'est une super initiation à sa pensée et une manière de découvrir l'autre, de façon à la fois légère et intéressante.

Je vous recommande donc vivement cette BD !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..

J'avais déjà vu et entendu Alexandre Jollien à plusieurs reprises dans diverses émission et j'avais été touchée par sa personnalité et sa façon de voir la vie. Donc lorsque j'ai découvert qu'il avait co-écrit une BD sur sa vie ça m'a tout de suite intéressée. Cette BD est en fait une longue discussion philosophique (une dialectique) entre Alexandre Jollien et Socrate, un procédé difficile à mettre en images mais je trouve pourtant le résultat assez réussi. J'aime bien la façon dont est dessiné Jollien, avec ses membres comme des élastiques qui ne lui obéissent pas, et je trouve les thèmes abordés suffisamment rares en bande dessinée pour que cela mérite de s'y arrêter : le handicap, la normalité, le bonheur, le regard es autres...les relations humaines tout simplement. Finalement ce n'est pas cette BD qui est extraordinaire, c'est cet homme qui a refusé que son handicap pourtant assez lourd ne soit un obstacle à son bonheur et à sa liberté. Vraiment bravo !

Un dialogue entre Socrate, et Alexandre Jollien.

Alexandre Jollien a passé 17 années dans un Centre spécialisé pour des personnes présentant un handicap moteur cérébral. Il est vulgairement considéré comme IMC.

Dans ce livre, il retrace à travers son dialogue, son parcours au Centre, son combat, celui de ses amis, etc..
Il nous parle des éducateurs, de l'organisation du centre, de sa vie.

Alexandre Jollien nous donne à réfléchir, a penser. Pourtant la philosophie n'est d'habitude pas dans mes habitudes. Il questionne et accuse la relation à la norme.

Un récit pouvant être bouleversant, qui est avant tout vrai, et questionnant, par rapport a notre propre vision et vécu de la société.

Son premier livre je crois. Je le connais un peu plus. Et toujours mon guide ! Relu en 2017.

J'ai eu du mal à accrocher à l'écriture par moments (question d'affinité avec le style, je pense) mais le fond était intéressant. Ce livre présente des réflexions authentiques sur le regard que l'on porte sur les autres, sur la différence et sur la normalité. le point de vue de la personne sur sa propre situation de handicap et en quoi elle joue sur sa relation aux autres est intéressant.

Une approche philosophique, humoristique et illustrée du handicap. Un témoignage à partager pour nous ouvrir les yeux.

j'ai découvert Alexandre Jollien avec ce livre. depuis je le suis. j'ai lu tout ce qu'il a écrit et ça m'apporte toujours quelque chose. merci monsieur !