Elise

Roman écrit à la première personne, avec une narratrice de six ans au début, qui grandit au fil des pages, ainsi que son style d'écriture et son vocabulaire.
Le ton est doux et curieux, plein d'envies d'en savoir plus et plus vite.
Au fur et à mesure des paragraphes sont développés et décrits une multitude de romans et d'auteurs divers, avec un niveau de précision variable selon l'évolution de la narratrice.
Les craintes et peurs de cette jeune fille sont tellement bien décrits que j'en ai régulièrement eu des frissons.
Et puis on arrive à la deuxième partie, et on tombe dans un tout autre monde, où la narratrice porte le même prénom mais où ce n'est plus elle qui récite.
Le ton est alors rageur, triste, désabusé, perdu et moqueur, tout ça à la fois, ce qui donne une idée des souffrances subies par la narratrice puis par l'héroïne.
L'auteur écrit terriblement bien, mais avec des phrases dures, effrayantes, et sur un sujet franchement difficile à supporter. Bref, j'ai apprécié cette lecture pour la forme mais n'en ai pas vraiment aimé le fond...