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4,07

sur 83 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Élise est une petite fille de 6 ans, intelligente et curieuse. Elle adore les livres et découvre le monde qui l'entoure à travers des contes merveilleux, des documentaires qui la ravissent et des romans que Mama Sim lui apporte dans le refuge.
Très vite, le lecteur comprend que cette adorable fillette, qui a une telle soif d'apprendre et veut toujours en savoir plus sur ce qui l'entoure, est séquestrée dans une pièce dont elle ne sort jamais, et qu'elle appelle le refuge, qui est en fait une dépendance isolée d'une grande ferme de la région charentaise...
Pourquoi est-elle enfermée ? Qui est Achille, qu'elle doit appeler "papa" et que veut-il ? Quel rôle joue Mama Sim dans cette histoire ?

Vous ne le saurez qu'à la fin du roman lorsque toutes les pièces du puzzle machiavélique se seront mises en place. Et ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus...

Le roman est très bien écrit et bien construit. Autant vous dire que le suspense est ménagé jusqu'au bout.
Chapeau à l'auteur d'ailleurs, soit dit en passant et à tout point de vue, pour ce roman qui aborde la privation de liberté, les abus sexuels, la maltraitance d'un point de vue totalement inhabituel.
Juste une parenthèse pour vous dire que ce type de sujet ne me tente pas du tout, parce que je le juge assez atroce et glauque en lui-même, pour ne pas en rajouter dans la littérature, ni en faire une sorte de promotion dans les blogs en en parlant.
La plupart des parents ont de multiples angoisses à ce sujet donc, et je ne déroge pas à la règle, il est inutile de vous dire que j'ai eu souvent du mal en cours de lecture tellement les propos sont réalistes.

Mais je dois reconnaître qu'une fois entrée dans la lecture, je n'ai pas pu le lâcher, j'ai eu envie de tourner les pages pour savoir ce qui arrive après, et c'est pour cela que je l'ai terminé, pour savoir tout simplement si la petite fille s'en sort...
La petite Élise est incroyable et avec ses incessantes questions, elle va réussir à bousculer l'ordre établi et devenir en grandissant "celle qui ne renonce jamais".
Le lecteur découvre son histoire par de constants aller-retour entre passé et présent.
Les années passent et se déroulent lentement devant le lecteur... anéanti.
La découverte de ce monstre qu'est Achille est particulièrement éprouvante.
En effet, cet homme au charisme certain, cache bien son jeu et jamais au fil du temps, même en prenant de l'âge, il ne se départira de son but, ni de ses sombres desseins.

Alors, autant que vous le sachiez, rien ne vous sera épargné d'autant plus que le roman est écrit à la première personne et que l'emploi du "je" donne l'impression que la petite Élise témoigne en direct.
Mais je vous rassure pourtant sur un point, plus de choses sont suggérées en fait que racontées. C'est subtil !
Le seul point négatif, à part le sujet, c'est que j'ai trouvé qu'il y avait de temps en temps un décalage entre l'âge de la petite fille et ses propos car, je ne crois pas qu'une fillette parlerai ainsi, même une fillette très intelligente.
Ce roman est présenté comme un thriller psychologique, j'ai envie de vous dire à la fois oui et non !
Pour moi, ce n'en est pas un, tout simplement parce que les faits et les rebondissements sont trop proches d'une réalité, malheureusement existante, mais il peut se lire en effet comme un thriller, de la même façon qu'il pourrait aussi bien toucher les amateurs de faits divers...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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bah je n'ai plus rien à dire Luca...tout a déjà été cité dans les excellentes critiques de tes lecteurs Babelio!
Bon allez juste un mot...
MAGISTRAL
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Thriller psychologique à huis clos, glauque, noir et morbide....la plume est subtile et pleine de pudeur: les scènes "sensibles" ne sont pas dévoilées de façon abrupte.
Elise s'adresse personnellement à son "lecteur invisible" mais son language m'est peu crédible pour une enfant de 6-7 ans...( mais faut il s'attarder au non crédible dans un tel thriller?).
La soif de lecture de la fillette m'a touchée: "on peut voyager dans sa tête", "lire c'est exister" dit elle.
Bien que ce livre soit "noir" de thème, j'ai essayé de me focaliser surtout sur "l'âme" d'Elise, plus que son horreur subie. J'ai tenté de dissocier les deux pour voir l'évolution de "l'état psychologique" d'Elise les années passant .
Sa boulimie de lecture m'a interpellée ( pas toujours en adéquation avec son âge), mais elle donne "un souffle de vie" à l'histoire et à mieux supporter la perversité (médicamentation pour âmes sensibles).
Pour ma part, je ne peux qualifier ce thriller de "pépite", mais cependant très bien écrit et "orchestré".....mais il en va beaucoup de la sensibilité de tout un chacun quant à la perception de l'histoire traitée.
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Encore une fois, la plume magique de cet auteur m'a transportée... et pour ce livre-ci, même au-delà de ce que je me croyais capable de lire.
Bien sûr, vu le thème abordé, on s'attend forcément à en prendre plein la tête, et c'est le cas, du moins ce fut le mien. Mais l'histoire est narrée avant tant de sensibilité, de pudeur et une telle maestria, distillant tour à tour de la tendresse, de la sensibilité, du courage et oui, même de l'espoir, qu'on arrive à supporter l'insupportable, et ceci grâce également au fait qu'il n'y ait nulle surenchère dans le gore ou le glauque.
Elise, petite Elise, que ne donnerait-on pour te prendre et t'aider à t'envoler loin de tout ça ?
C'est un livre poignant, qui ne laisse pas indemne et qu'on est loin d'oublier une fois refermé. Un grand bravo, Luca Tahtieazym. Tu fais mouche à chaque fois !
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Il est difficile de parler de ce livre car le risque est de trop en dévoiler, ce qui vous gâcherait l'intrigue si l'envie vous prenait de le lire. J'y ai réfléchi depuis que je l'ai terminé il y a quelques jours et à chaque fois que je commençais à écrire, je m'apercevais que je dévoilais des éléments clés de l'histoire, ce qui n'est pas le but, loin s'en faut.

Alors, comment en parler et éventuellement vous donner envie de le lire ? Peut-être simplement en écrivant quelques lignes sur l'histoire et en vous parlant de mon ressenti…

Elise est une fillette de 6 ans qui nous raconte son histoire. Elle nous écrit, s'adresse à nous directement (l'histoire est narrée à la première personne) sous la forme de manuscrits. Elise mène une vie pour le moins particulière puisqu'elle passe ses journées dans une pièce dont elle ne sort jamais. Une certaine Mama Sim vient la voir plusieurs heures par jour afin de lui apporter de quoi se sustenter, vider les seaux d'aisance et surtout lui apporter des livres. Elise prend connaissance du monde extérieur grâce à ces livres et développe un goût illimité pour la littérature. Il y a également Achille, son geôlier, qu'elle doit appeler “papa”. Pourquoi la garde t-il enfermée ? Qu'attend-il donc ? Les réponses à ces questions, nous les aurons à la fin lorsque le voile aura été levé.

Si je mets de côté le tout début de l'histoire où Elise n'est encore qu'une toute petite fille et dont l'écriture m'a plutôt dérangée (j'entends par là, la partie où on nous sert les définitions des mots, j'ai eu l'impression de me retrouver dans “Room” d'Emma Donoghue que je n'ai pas du tout aimé lire), je n'arrivais plus à lâcher le livre. L'histoire nous prend aux tripes. On se retrouve impuissant face à ce que vit Elise, cette enfant attachante, et à ce que l'on pressent de ce qui pourrait lui arriver. J'ai été épatée par sa force, son envie de vivre pour découvrir ce monde qu'elle ne connait qu'à travers ce qu'elle a lu. J'ai ressenti de la haine pour Achille mais également pour Mama Sim dont je regrette de ne pas avoir de réponse quant à son lien avec ce bourreau. C'est tout simplement un roman dont que l'on ne veut pas refermer tant que l'on n'est pas arrivé à la dernière page parce que l'on veut savoir comment et si Elise va s'en sortir.

L'auteur nous malmène tout au long des pages car nous sommes impuissants face à l'horreur qu'il nous met sous les yeux… Cependant, n'allez pas croire que les maltraitances soient exposées en détail, non, la subtilité vient du fait qu'il se sert des mots pour laisser notre cerveau créer lui-même ses propres images et c'est ce qui donne cette force au roman qui, vous l'aurez compris, traite de la maltraitance, des abus sexuels et de la privation de liberté.

Lien : http://www.unevietoutesimple..
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une petite fille séquestrée, malgré l'enfermement, s'évade grâce aux livres.

Malgré la séquestration et la pédophilie, il y a une jolie leçon de courage et de "vie".
C'est un livre surprenant. J'ai pleuré avec elle, eu peur avec elle, soufferts avec elle ... du grand Luca Tathieazim !!!
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Intelligemment dérangeant !

Le thriller a beau ne pas être ma lecture de prédilection, cela faisait un moment que je devais découvrir un collègue de plume, j'ai nommé Luca Tahtieazym. Sur les conseils avisés d'autres lecteurs, je me suis logiquement dirigé vers Elise, pour son bagage littéraire surtout, car “on ressent toute la passion de l'auteur pour la littérature”, annonçait l'une d'entre eux.

Tout d'abord, oui, impossible de nier que Tahtiemachin sait écrire. Globalement, son style est riche, rythmé et porteur. Les mots sont choisis avec grand soin pour exprimer au mieux la réalité des situations ou encore l'état d'esprit des personnages. Une vraie recherche linguistique, donc. Et puis, de temps en temps, voire même souvent, il a des éclairs de génie, le type, des formules dignes des Zola, Hugo et compagnie. On se retrouve bousculé par des phrases, des paragraphes entiers tellement lourds de sens qu'ils résonnent plusieurs secondes, le temps d'une pause dans la lecture pour mieux les digérer. Il peut s'agir d'une dimension affective particulière, viscérale même, d'une élégance de la prose, de la prononciation, ou même d'une tirade emplie de sagesse, le fait est là, l'auteur sait trouver les mots pour nous atteindre. Déjà, pour ça, chapeau.
Toujours sur la forme, j'ai apprécié la différence de niveau de langue à mesure que l'on suit Elise ; selon son âge et sa progression dans les lectures avec lesquelles elle grandit, le registre de la narration évolue, une maîtrise qui n'a rien d'évident.

Pendant toute une partie du roman, donc, on baigne dans les références littéraires, des plus grands classiques jusqu'à des auteurs un peu moins connus, mais que Luca Tahtieazym sait amener fort à propos. Ces citations ou ces parallèles illustrent à merveille ce que peut vivre cette gamine, ou ce qu'elle aimerait vivre. J'aurais apprécié que cette richesse soit présente tout au long du livre, mais la construction de l'intrigue ne le permettait pas. Dommage.

L'auteur aborde ici un thème des plus sérieux, pour ne pas dire grave et déviant. Non, on est au-delà de la déviance. Ignoble, oui, c'est déjà plus proche de la réalité. C'était franchement casse-gueule, car j'imagine les mous du bulbes capables de penser qu'écrire sur ces sujets-là revient forcément à les cautionner. Non, Thomas Harris ne prône pas plus le cannibalisme que la confection de vêtements à partir de peau humaine… Gnê.
Je disais donc que le Tahtietruc s'en sort plutôt bien, avec cette histoire. Déjà, parce qu'une certaine naïveté du personnage principal s'érige fièrement face à la gravité de sa situation, douceur VERSUS horreur, combo gagnant ! Ensuite parce que l'auteur a l'intelligence – et la sagesse – de varier les points de vue, de nous immerger dans les choix drastiques consentis par ces adultes sociopathes, aussi bien que dans la candeur, la découverte et la colère longtemps mûrie d'une Elise complètement crédible. Car oui, les “méchants” aussi, ça peut réfléchir, des fois, ça n'agit pas forcément QUE sous le coup de la folie ou d'une pulsion animale. Ce n'est pas toujours tout lisse, un méchant, il peut croire ses actes justifiés, et nous faire douter quant au bien-fondé de ses décisions… Ouais, non, n'allons pas jusque-là !
La dimension psychologique est particulièrement réussie, quel que soit le personnage considéré, et c'est ce point précis qui donne à ce récit toute sa pertinence.

Alors oui, le démarrage était peut-être un peu lent, oui le thème m'a dérangé – comment pourrait-il en être autrement ? -, oui j'ai trouvé qu'il y avait ici pas mal de répétitions de scènes ou de réflexions, oui, un presque huis-clos, c'est très piégeant pour un auteur. Néanmoins, la qualité littéraire, la profondeur psychologique et le bagage livresque savamment mis en lumière font d'Elise un très chouette bouquin pour les amateurs du genre.
Bravo à l'auteur.
Lien : https://editionslintemporel...
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Récit terrible.
Enlèvements, séquestration, viols. Ce pourrait être insoutenable et pourtant, Luca Tahtieazym parvient à maintenir en équilibre son récit sur une corde raide, grâce à une écriture fine, tenue et relativement inventive.
Dans le domaine de l'auto-édition où le mauvais côtoie souvent le pire, ce roman ne peine pas à émerger.

Au delà de son sujet scabreux, Elise est aussi une ode à la lecture car les livres sont les seuls amis de la malheureuse héroïne dont au fond la vie n'est "qu'une histoire imaginée". Et en matière d'auteurs, la pauvre Elise a souvent le mot juste. A propos des "Particules élémentaires" : "Il y avait tant de clartés dans les non-dits que j'ai pensé que cet auteur était un génie". Et quelle meilleure description d'un roman d'Alexandre Jardin : "Je lis deux paragraphes avant de sombrer" ?

Je ne l'ai pas trouvé parfait pour autant car sur ce type de sujet, le moindre relâchement, la moindre coquetterie ou facilité d'auteur détonne.
Il y a d'abord et principalement au début, des effets qui agacent.
Exemples : un enfant qui parle de "la pie du râle" (au lieu de la péridurale), ça sonne faux. Ou encore "le coeur grossit tant que je sens mes poumons exploser" ou " "...mâle alpha qui a oublié le grec"...
Et que dire de "elle allait lui donner un héritier à une date dont le symbole n'échapperait à personne" ? Dans la mesure où il s'agit du 31 décembre, je ne saisis pas bien le caractère symbolique et je me dis que l'auteur a sans doute confondu avec le 25 du même mois.
Le livre avance aussi un élément fantastique étonnant, dont l'explication n'est jamais donnée ("L'homme-sanglier") et enfin, des mots un peu trop précieux ("anamnèse", "chironomie", "rabonni", "ab hoc et ab hâc"...
On voit qu'encore une fois, la volonté d'adapter le langage à l'âge ou la culture des personnages, est source de dangers.

Mais ce roman reste une belle découverte.
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Une histoire terrible, effrayante et incroyable.
Un livre haletant mais pas pour les âmes sensibles...
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